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Centre national de la musique. Le Centre National de la Musique, voulu par Nicolas Sarkozy sur le modèle du Centre National du cinéma (CNC) pour réunir en un même lieu tous les mécanismes de financement de la création musicale, a donné lieu à des disputes intestines dans l'industrie de la musique pour décider en particulier des règles de gouvernance de ce fonds d'aide à la création musicale. Elles ont eu raison du projet et la couleur politique du CNM a certainement contribué aussi à sa perte. En tout cas, Aurélie Filippetti, actuel ministre de la Culture, a annoncé son abandon ainsi que ceux de divers projets culturels initiés par Nicolas Sarkozy. Dès 2012, Aurélie Filippetti avait déclaré : « Il y avait cinquante millions d'euros par an annoncés dans le budget de l'éventuel CNM et qui devaient être pris sur le programme de soutien à la politique du livre et des industries culturelles. Il ne me semble pas de bonne politique de chercher à déshabiller une politique de soutien à la culture au profit d'une autre... Je ne veux pas me laisser dicter mon agenda ministériel ou mes priorités budgétaires par l'héritage inconséquent du précédent gouvernement ». La ministre avait aussi pointé du doigt un budget basé sur des sommes qui « n'étaient pas sécurisées d'un point de vue juridique pour ce qui était des taxes sur les fournisseurs d'accès internet ». Les FAI, qui devaient en effet contribuer au financement du centre avaient manifesté leur hostilité au projet et laissé entendre une possible action auprès des autorités de Bruxelles.Source : http://www.numerama.com/magazine/23667-le-centre-national-de-la-musique-cnm-est-abandonne.html

Charte des bonnes pratiques dans la publicité pour le respect du droit d'auteur et des droits voisins. Le ministère de la Culture a rendu publique la version finale de la « Charte des bonnes pratiques dans la publicité pour le respect du droit d'auteur et des droits voisins », signée le 23 mars 2015. Comme prévu, la charte prévoit la mise en place d'une liste noire de « sites contrevenants » (et non plus « massivement contrefaisants », comme on l’avait envisagé) établie par les ayants droit, sites avec lesquels les professionnels de la publicité en ligne s'interdisent d'engager toute relation commerciale. Problème : et cela, même si l'illégalité des sites listés n'est pas vérifiée par un tribunal. L'objectif, en tout cas, est d'assécher financièrement les sites pirates pour tenter de provoquer leur disparition — les sites contrevenant au droit d’auteur et aux droits voisins tirant l’essentiel de leurs revenus de la  publicité en ligne —, mais la charte n'aura aucun impact par exemple sur le site <Popcorn Time>, le logiciel P2P le plus populaire du moment, puisque celui-ci est offert gratuitement et sans aucune publicité. Les professionnels de la publicité peuvent maîtriser, sur le plan opérationnel,  la diffusion des messages publicitaires et peuvent ainsi, dans le cadre de la présente charte, mettre en œuvre, des mesures permettant d’éviter que les messages publicitaires de  leurs clients soient publiés sur des sites contrevenants, chacun selon son rôle et sa place. 
Source : http://www.numerama.com/magazine/32563-la-charte-anti-publicites-sur-les-sites-pirates.html

Le streaming plus fort que le CD. Après les téléchargements de morceaux de musique, c'est au tour du streaming musical, écoute sans téléchargement, de dépasser les ventes de CD, aux Etats-Unis. Là-bas, l'an passé, ces offres ont rapporté 1,87 milliard de dollars à l'industrie du disque, représentant désormais 27% de son chiffre d'affaires, selon les données publiées mercredi 18 mars par la Recording Industry Association of America (RIAA). Les bons vieux CD ont représenté seulement 1,85 milliard. Un montant qui a encore baissé de 13% par rapport à 2013. A l'inverse, les revenus générés par le streaming ont grimpé de 29%. Un succès qui commence aussi à sérieusement amputer le téléchargement. Après une année 2013 stable, le nombre de chansons achetées sur iTunes et autres plates-formes a chuté de près de 10% l'an passé. Avec un chiffre d'affaires de 2,58 milliards (en repli de 9%), le téléchargement devance toujours le streaming. Mais l'écart s'est fortement réduit. Dans le détail, les radios en ligne, du type Pandora, ont généré 773 millions de dollars. Les offres à la demande, comme Spotify, ont rapporté près de 1,1 milliard. L'essentiel de cette somme (799 millions) provient des abonnements payants.
Source : http://siliconvalley.blog.lemonde.fr/2015/03/20/aux-etats-unis-le-streaming-depasse-les-cd-et-bientot-les-telechargements/

Constitutionnalité de la « rémunération équitable ». On sait que la loi de 1985 ayant consacré le droit à rémunération des artistes-interprètes de musique, ainsi que des producteurs de disque, a décidé que les radios, les discothèques et autres lieux publics, pourraient diffuser ces disques sans demander d’autorisation (une « licence légale » dans le jargon juridique, art. L. 214-1 du code de la propriété intellectuelle), mais moyennant le paiement à ces ayants droit d’une rémunération équitable, fixée d’un commun accord sous le contrôle des pouvoirs publics. Et ce paiement doit être effectué par le diffuseur (radio, discothèque, lieux publics…). On sait aussi qu’un site dit de « libre » appelé Jamendo c’est-à-dire d’écoute gratuite, récemment racheté par Numismatic, a un service professionnel proposant à des lieux publics – notamment des restaurants, des commerçants divers, des grandes surfaces… – de se sonoriser avec des musiques de son site, moyennant un certain prix partagé avec l’auteur de la musique. Un de ces lieux publics, en l’occurrence les Tapis Saint-Maclou, SA, a été sommé de payer cette redevance, et a résisté en contestant la constitutionnalité de l’art. L. 214-1. Le Tribunal de grande instance de Paris dans un jugement du 6 mars 2015 l’a débouté de sa demande de voir sa question transmise à la Cour de cassation. Selon elle, l’art. L. 214-1 serait inconstitutionnel en ce que l’utilisation « des phonogrammes publiés à des fins de commerce qu’il autorise, et qui ouvre droit à rémunération au profit des artistes interprètes et des producteurs : - viole la liberté d'entreprendre de l'article 4 de la Déclaration des droits de l'homme de 1789… ; - porte atteinte au droit de propriété qui est consacré par l'article 17 de la Déclaration des droits de l'homme de 1789 … ; - et porte atteinte, sur le fondement de l'article 34 de la Constitution, à l'exigence de qualité de la loi », notamment. A première vue, donc, l’art. L. 214-1 est constitutionnel. Mais l’appel de la décision reste possible et un pourvoi en cassation aussi.

Rencontre de l’ADAMI pour les artistes. Les 2 et 3 avril prochains, l’ADAMI organise, pour la deuxième année à Metz, les 15èmes Rencontres européennes des artistes. Au programme : droits voisins et gestion collective et un débat sur l’agenda parlementaire européen. Avec cette année comme partenaires Arte, Télérama et NewsTank culture.
Source : http://www.irma.asso.fr/Europe-et-droits-voisins-au

Rapport Reda. Une évaluation de la directive 2001/29 sur le droit d’auteur et les droits voisins de 2001 et des propositions pour sa révision, voilà quel était l’objet du rapport confié à Julia Reda, eurodéputée du Parti Pirate apparentée au groupe des Verts, qui l’a remis au début de l’année à la commission des Affaires juridiques du Parlement européen. Selon elle, « Les règles du droit d’auteur européenne sont inadaptées à l’augmentation des échanges culturels transfrontières facilités par Internet » et de souligner que « la directive sur le droit d’auteur a été rédigée en 2001, à une époque où ni YouTube ni Facebook n’existaient » et que « bien qu’elle ait eu vocation à adapter le droit d’auteur à l’ère numérique, en réalité aujourd’hui elle bloque la diffusion du savoir et de la culture savoir par-delà les frontières ». Dans son rapport, Julia Reda ne propose pas de remise en cause radicale de la propriété intellectuelle, mais des aménagements. Elle affirme certes « la nécessité pour les auteurs et les artistes-interprètes d’être dotés d’une protection juridique pour leur œuvre créative et artistique » et « d’une rémunération appropriée pour toutes les catégories d’ayants-droit », et pour cela appelle à une législation qui s’appliquerait de manière uniforme dans toute l’Europe. Mais elle propose des réformes. Parmi ses principales propositions, elle prône la sauvegarde du domaine public, domaine qui n’est pas soumis au droit d’auteur. Il devrait pouvoir être utilisé et réutilisé sans barrières légales ou contractuelles. Le rapport suggère d’ailleurs que l’on consacre le droit des auteurs de mettre leurs œuvres dans le domaine public. Il est également envisagé par le rapport d’harmoniser les durées de protection dans l’Union et de les limiter à ce que prévoit la convention de Berne, soit cinquante ans après la mort de l’auteur. En Europe, la durée en vigueur est passée récemment à soixante dix ans. Le rapport préconise aussi, entre autres choses, de rendre obligatoire certaines des exceptions au droit d’auteur listées dans la directive de 2001. Actuellement, la directive laisse chaque Etat membre libre de les adopter ou non et de restreindre leur portée. Bien accueilli par les partisans d’une refondation du droit d’auteur pour l’adapter au numérique, le rapport a reçu le soutien de la Quadrature du Net, mais il a fait l’objet de nombreuses critiques en France, où le CSPLA a reçu récemment mission de rédiger de son côté un rapport sur la révision de la directive de 2001. Ce rapport français, confié au Pr. Sirinelli, va en sens contraire de celui de Julia Reda et suggère de revenir sur la solution de la directive de 2000 sur le commerce électronique permettant aux intermédiaires techniques de ne voir leur responsabilité engagée qu’après notification de l’existence d’un contenu contrefaisant sur leur site en raison de son impact préjudiciable aux droits des créateurs.

Distribution numérique. Dans la continuité des ateliers du Think Tank Transmedia, Cap Digital convie les créateurs, producteurs et startups à venir présenter leurs projets et participer à une table ronde sur le thème « Enjeux de la distribution numérique : commercialisation et distribution de contenus, perspectives croisées », le 10 mars à Paris. Le « Think Transmédia » est un groupe de réflexion étudiant l’impact du transmédia sur les processus de narration, de production, de financement et de diffusion des contenus. Il est organisé par Cap Digital, en collaboration avec Sofrecom et IMCA, et avec le soutien de France Télévisions.
Source, et pour voir le programme : http://www.irma.asso.fr/Les-enjeux-de-la-distribution,12360

Streaming musical par abonnement sur YouTube. Google, à qui appartient YouTube, a lancé YouTube Music Key, un service de vidéos musicales par abonnement, pour l’instant disponible en version bêta. Le projet, sur les rails depuis des mois, bloquait en raison de vives tensions avec les labels indépendants, qui contestaient les conditions imposées par la plateforme. La situation vient de se dénouer par la signature d’un accord collectif avec Merlin, qui représente les intérêts de plus de 20 000 labels indépendants de 39 pays. Il s’agit d’un service de streaming illimité, accessible sur abonnement pour 9,99 dollars par mois (après une période promo de 7,99 dollars), qui permettra d’écouter (visionner) à son gré toutes les vidéos musicales, sans publicité, de les télécharger pour y accéder hors connexion et en poursuivre la lecture. Ce lancement marque aussi une évolution de la plateforme de streaming vidéo, qui proposera désormais des albums complets d'artistes en haute qualité et des discographies. On pourra par ailleurs s’abonner à Google Play Music, service de streaming classique riche de trente millions de titres qui cherche encore à se faire une place sur un marché dominé par Spotify. L’Union des Producteurs Français Indépendants (UPFI) fait savoir qu’elle accueille avec satisfaction le démarrage par YouTube de son service de streaming par abonnement rendu possible grâce à la présence de l’ensemble des catalogues des labels indépendants au plan mondial, via l’accord collectif conclu avec Merlin. L’audience considérable que représente YouTube en matière de visionnage de vidéos, en particulier dans le domaine musical, constitue un atout pour le succès de cette nouvelle offre. Le streaming correspond à un modèle de consommation de plus en plus plébiscité par les consommateurs, considère l’UPFI.

Sixième édition du Prix Deezer-Adami. Les candidatures ont été ouvertes pour la sixième édition du Prix « Deezer-Adami. Parrainé cette année par Lilly Wood & the Prick, le concours est ouvert à tous les artistes et groupes en développement résidant en France, qu’ils soient signés ou autoproduits. L’appel à candidatures s’achèvait le 31 janvier 2015 – inscription en ligne sur le site <www.prixdeezeradami.com>. Seront présélectionnés dix artistes dont les noms seront annoncés le 16 février 2015. Ils seront ensuite soumis à un vote en ligne du public, ainsi qu’au vote d’un jury VIP et d’un jury Pro, du 2 au 31 mars 2015. Les trois lauréats désignés seront annoncés le 15 avril suivant. Ils remporteront chacun 10 000 euros d’aide de l’ADAMI pour développer leur projet, une Deezer session et un concert au Casino de Paris le 1er juin avec Lilly & the Prick. Le jury VIP est composé de Dominique Besnehard, PV Nova, Axelle Laffont, Maurice Barthélémy, Agnès B, Tony Gatlif, Malick Bentalha et Nicolas Rey. Le jury Pro réunit Frédérique de Almeida (conseillère artistique), JD Beauvallet (Les Inrocks), Carine Chenaux (A Nous Paris), Roberto Ciurleo (Virgin Radio), José Correia (Arte), Bertrand Habart (Deezer Sessions), Marc Maret (Discothèque de Radio France et cofondateur du prix), François Missonnier (Rock en Seine, Europavox) et Lilly Wood & the Prick.
Voir : http://www.deezer.com/app/prixda/

Prix Django Reinhardt. L’académie du Jazz, qui a fêté ses cinquante ans récemment, vient de décerner le prix Django Reinhardt à l’accordéoniste Vincent Peirani (prix 2013), après l’avoir décerné les années précédentes à Emile Parisien (2012), Nguyen Lê (2011), Sylvain Luc (2010)… « Né à Nice en 1980, Vincent Peirani a tout d'un premier de la classe en accordéon... classique lorsqu'il monte à Paris pour intégrer le département jazz du CNSM. En fait, le jazz, il l'a découvert tard et sur un lit d'hôpital grâce à deux disques offerts par un ami. Mais quand on a vu son existence ne tenir qu'à un fil au sortir de l'adolescence on est plein d'une belle curiosité et d'une envie de croquer la vie à pleines dents », est-il écrit sur le site de l’académie du jazz.
Source :
http://www.academiedujazz.com/les-laureats-du-prix-django-reinhardt/112-vincent-peirani-2013
Et, pour entendre Vincent Peirani dans « Armageddon » : https://www.youtube.com/watch?v=PY_ESt7C0Rg

Blocage de <pirate bay>. La société civile des producteurs de phonogrammes française a obtenu du tribunal de grande instance de Paris le 4 décembre 2014 que le site The Pirate Bay – un des plus célèbres sites de partage de fichiers musicaux et vidéos – soit bloqué par les fournisseurs d’accès à l’internet en France (FAI). L’action a été menée sur la base de procès-verbaux de constat réalisés par ses agents assermentés entre octobre 2013 et janvier 2014 relevant que de très nombreux téléchargements contrevenaient aux droits dont elle a la charge – un répertoire de 3 741 963 titres enregistrés et 43 091 vidéo-musiques, émanant de la majorité des producteurs indépendants français, ainsi que des majors Sony Music France, Universal et Warner. Les juges ont déclaré que le site « est entièrement dédié ou quasi entièrement dédié à la représentation de phonogrammes sans le consentement des auteurs, ce qui constitue une atteinte aux droits d'auteur telle que prévue à l'article L. 336-2 du code de la propriété intellectuelle ». S’agissant des frais engendrés par les mesures de blocage qui seront mises en place, la société de producteurs a cependant été déboutée de sa demande de prise en charge par les fournisseurs d’accès et les fournisseurs de moteurs de recherche. En tout cas, il sera impossible de visiter The Pirate Bay depuis un appareil disposant d'une adresse IP française. Si les FAIs – Orange, Free, SFR et Bouygues – ne font pas appel du jugement et le mettent en œuvre, il s'agira d'une des plus grosses actions entreprises en France contre l'un des principaux sites de téléchargement. Mais, en général, les fournisseurs d'accès ne s'opposent pas à une ordonnance du tribunal. D’ailleurs, ils ont déjà procédé au blocage lorsque cela leur a été demandé pour le cinéma. Quant à l'efficacité de la mesure, Free a émis des réserves devant le tribunal sur la portée de cette mesure, indiquant que « les internautes peuvent utiliser les services offerts par d'autres fournisseurs d'accès à l'Internet, et/ou accéder aux sites en cause par tout autre moyen que leurs compétences techniques. Mais, pour le tribunal, un tel état de fait « n'est pas un obstacle à la décision d'autoriser des mesures empêchant l'accès aux sites concourant à la diffusion de contrefaçons sur Internet, et ne doit pas entraîner l'absence de reconnaissance des droits des ayants droit par les juridictions ». De son côté, la Quadrature du Net assure que le blocage de The Pirate Bay sera, comme dans d’autres pays, une nouvelle illustration de l’échec du « système répressif ». Elle y voit un « absurde acharnement à ne pas explorer les voies d'une reconnaissance du partage sur Internet », estimant que le système répressif « conduit à une fuite en avant » et qu’une légalisation limitée aux échanges non marchands entre individus constituerait la seule solution viable.

Charte d’engagement des professionnels de la publicité contre les sites illicites. Première mesure d’un plan global de lutte contre le piratage et de soutien à la création, Fleur Pellerin, la ministre de la Culture, lance une charte d’engagement des professionnels de la publicité contre les sites illicites, charte d’engagement des professionnels de la publicité qui les engagerait à ne pas travailler avec les sites de streaming ou de téléchargement qui ne respectent pas le droit de la propriété intellectuelle. Fleur Pellerin missionne Julien Neutres pour l’élaboration de cette charte, écrite en concertation avec les acteurs de la publicité, afin qu’ils s’engagent dans une démarche volontaire d’éviction des sites ne respectant pas le droit d’auteur et les droits voisins. Le rapport remis par Mireille Imbert-Quaretta, « Outils opérationnels de lutte contre la contrefaçon commerciale en ligne », rendu public en 2014, a permis d’identifier une série d’actions permettant d’assécher les ressources des sites illicites, et de rendre plus efficaces les mesures de retrait. L’objectif est d’inciter les acteurs de la publicité à s’organiser de manière à ne plus alimenter en ressources publicitaires les sites illicites. Les professionnels de la publicité ont fait savoir qu’ils étaient pleinement en accord avec cet objectif. Source : http://www.irma.asso.fr/Fleur-Pellerin-lance-une-charte-d

Jean-Pierre Ferland. À 80 ans, Jean-Pierre Ferland a toujours des projets plein la tête. Pendant dix ans, il a travaillé sur une comédie musicale ayant pour thème le destin du duc de Windsor qui, par amour, a décidé de renoncer à la couronne britannique. Son projet qu'il qualifie d'œuvre de sa vie est maintenant devenu réalité. Avant de découvrir le spectacle La femme du roi prévu pour 2015, l'artiste a lancé mardi au musée Grévin l'album éponyme contenant une partie des chansons de la comédie musicale. « L'album inclut onze chansons alors que la comédie musicale en contient vingt et une, a-t-il expliqué en entrevue. Ce disque représente une invitation au spectacle. Il reste quelques petits détails, mais dans son ensemble tout est terminé ».
Source : http://fr.canoe.ca/divertissement/musique/nouvelles/archives/2014/12/20141202-203003.html

Joe Coker. Décédé le 22 décembre 2014, Joe Coker laissera derrière lui une belle image : celui d’un gigantesque chanteur et d’un homme très gentil. Il a connu la célébrité dans les années 1960 avec voix nerveuse, rocailleuse, gutturale, et a signé plusieurs tubes mêlant rock, blues et soul, comme sa reprise de la chanson un peu provocatrice de Randy Newman « You can leave your hat on », celle de « With a Little Help From My Friends » des Beatles et surtout sa version très inspirée et très pure de la belle chanson de Léonard Cohen « Bird on a wire ». 

Rapport de 2014 sur la copie privée de l’UFC Que choisir ? Avec plus de 200 millions d’euros collectés, la France se situe au premier rang en Europe, juste après la Belgique, dans la perception de la redevance – appelée chez nous une « rémunération » des titulaires droit – pour copie privée précise le rapport de l’UFC Que choisir ? sur le sujet, publié le 25 novembre 2014 (rapport intitulé : « Copie privée : le vrai préjudice… des consommateurs français »). La copie privée, initialement prévue en 1985 pour grever les cassettes analogiques audio et vidéo, touche désormais, avec le numérique, les CD, les DVD, les clés USB, les smart phones... et, de ce fait, elle a régulièrement augmenté de volume global. Demandant une réforme de la composition de la commission, pour que les consommateurs soient mieux représentés (à l’heure actuelle, ils le sont pour ¼, un autre quart allant aux représentants de industriels et ½ aux représentants des titulaires de droits), le rapport dénonce le flou artistique existant en la matière (les chiffres fournis par les différentes institutions concernées ne coïncidant pas) et l’opacité entourant la proportion de 25% devant, selon la loi, être consacré à l’action culturelle par chaque société de gestion collective recevant la rémunération. En fin de compte, « l’association considère indispensable que les informations transmises par les SPRD (sociétés de gestion collective) au ministère de la Culture le soient sous une forme numérisée, qu’il élabore une base de données permettant de croiser les informations fournies par les différentes SPRD sur la gestion des ressources liées à la copie privée, et qu’il rende l’ensemble de ces données consultable sur son site internet » (p. 39). En outre, elle demande : « Le lancement immédiat d'études d'usages sur l'ensemble des supports actuellement soumis à la redevance pour copie privée afin de réviser les barèmes actuels » (conclusion n° 3, p. 40).
Source : le rapport
http://image.quechoisir.org/var/ezflow_site/storage/original/application/1800d5d36664af9db6e1ae108fee31f0.pdf

La copie privée ne doit pas avoir une source illicite selon la CJUE. La loi déclare que la copie privée de créations intellectuelles protégées est licite, précisément parce qu’elle a lieu dans la sphère de l’intimité : cette copie se fait en dehors du champ d’application du droit d’auteur, notamment. Mais comme elle entraîne, surtout de nos jours, une privation de revenus pour les créateurs – auteurs ou interprètes – elle implique qu’une compensation leur soit versée. A ce sujet, dans une affaire C 435/12, ACI Adam BV e.a., la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) a rendu un arrêt le 10 avril 2014 décidant que la compensation pour copie privée s’applique seulement aux reproductions réalisées à partir d’une source licite et ne peut être étendue à la réparation du préjudice résultant d’une copie de source illicite. Alors que le système néerlandais semblait permettre d’inclure dans le calcul de la compensation les copie faites à partir de source illicite, ce qui était contesté par les fabricants de supports de copie débiteurs de cette compensation, elle a considéré qu’« admettre que de telles reproductions puissent être réalisées à partir d’une source illicite encouragerait la circulation des œuvres contrefaites ou piratées, diminuant ainsi nécessairement le volume des ventes ou d’autres transactions légales relatives aux œuvres protégées, de sorte qu’il serait porté atteinte à l’exploitation normale de celles-ci » (considérant n° 39). On peut se demander sur quoi se fonde vraiment cette décision, bien qu’elle invoque des arguments textuels, tirés de la directive de 2001 sur le droit d’auteur et les droits voisins (la décision de la CJUE admet pourtant que la directive « ne se prononce pas explicitement sur le caractère licite ou illicite de la source à partir de laquelle une reproduction de l’œuvre peut être réalisée », considérant n° 29), qui avait admis le principe de la copie privée moyennant cette indemnisation : mais ces justifications peinent à convaincre. Car si l’on admettait que la copie privée puisse être faite à partir d’une source illicite, aussi bien que d’une source licite, on éviterait de pénaliser, à grand frais, ce type d’usage et l’on élargirait en même temps, et de beaucoup, l’assiette de calcul de la compensation au plus grand profit des créateurs. Il serait donc judicieux de laisser les Etats-membres de l’Union européenne libres de faire ce choix.
Consulter la décision : http://www.ipnews.be/wp-content/uploads/2014/03/C435_12.pdf

Solima. Dans le cadre de cet outil de labellisation de la scène de musiques actuelles, Solima, le ministère de la Culture offre une cartographie des projets en cours : il met en ligne un dossier sur les schémas d’orientation et de développement des lieux de musiques actuelles qui présente à la fois les textes fondateurs du dispositif et un recensement cartographié des démarches en cours sur les territoires français. Rappelant que le Solima résulte d’une démarche de co-construction et que le dispositif a été conforté administrativement dans la circulaire sur les labels et réseaux nationaux du spectacle vivant de 2010, ce dossier revient également sur la méthode de collaboration partagée et non hiérarchisée du Solima qui "se veut participatif, constructif et novateur dans sa forme et dans sa relation aux différents partenaires". Les textes fondateurs du Solima, son vade-mecum et la circulaire du 31 août 2010 sont publiés dans ce dossier. Le ministère en profite pour faire le point sur les démarches à l’œuvre, qu’elles soient de dimension départementale, intercommunale ou régionale.
Source : http://www.irma.asso.fr/Solima-une-cartographie-des

Convention collective de l’édition phonographique : la Spedidam déboutée en appel. En appel d’une décision ayant déjà rejeté sa demande dans le contentieux qui l’oppose aux producteurs au sujet de la convention collective de l’édition phonographique, la SPEDIDAM est à nouveau déboutée. La société civile d’artistes-interprètes conteste la validité de cette convention signée en 2008 (la première du secteur phonographique) par l’ensemble des syndicats de producteurs, d’artistes et de salariés, en considérant que l’exploitation des prestations des musiciens doit être autorisée par elle. La société civile réfute l’interprétation de la Cour selon laquelle les artistes « conservent toute liberté, dans le cadre du contrat de travail, de restreindre, rubrique par rubrique, l’étendue des autorisations données, et doivent en tout état de cause pour la régularité de celle-ci, y ajouter les précisions de territoire et de durée ». Dans un communiqué commun, l’UPFI et le SNEP accueillent avec satisfaction l’arrêt rendu par la Cour d’appel qui confirme l’essentiel de la décision de première instance : ces conditions - tout au contraire de ce que prétend la SPEDIDAM - sont favorables aux artistes musiciens et représentent une avancée considérable pour ces derniers. Grâce à la convention collective, ils perçoivent, outre leur cachet (salaire), des rémunérations complémentaires forfaitaires et proportionnelles.
Source : http://www.reseauglconnection.com/article-deboutee-en-appel-la-spedidam-reagit-contre-la-loi-du-plus-fort-124760824.html

SACEM-Universités : prix du droit d’auteur. La SACEM organise le premier prix du droit d’auteur en partenariat avec la Revue internationale du droit d’auteur (RIDA). Ce prix s’adresse aux étudiants inscrits en Master 2 de Droit de la Propriété intellectuelle ou des Technologies de l’Information et de la Communication, pour l’année universitaire 2014-2015. Les étudiants souhaitant participer devront composer un article autour d’un sujet de réflexion sur le droit d’auteur, en lien avec un thème d’actualité juridique, en l’occurrence « Droit d’auteur de demain: quel rôle pour les intermédiaires techniques ? » (30 000 signes maximum) et le déposer avant le 30 janvier 2015 minuit sur le site de la SACEM via un formulaire en ligne. Les cinq finalistes viendront présenter leur article le 2 avril 2015 au grand Auditorium de la SACEM sous forme d’un Grand oral devant un jury présidé par Jack Lang et composé de Marielle Gallo, Mireille Imbert-Quaretta, Thierry Desurmont et Jean Martin, sous forme d’un Grand Oral (présentation de l’article et questions du jury), à l’issue duquel le meilleur se verra décerner le prix. Le lauréat du prix remportera 2 000 €, la publication de son article dans la Revue internationale du droit d’auteur, un stage conventionné au sein du Département juridique de la SACEM pour une durée de six mois (selon conditions de la convention de stage), un abonnement de deux ans à la RIDA et des places pour assister à des évènements culturels soutenus par la SECEM. Les quatre autres finalistes bénéficieront quant à eux d’un abonnement d’un an à la RIDA ainsi que des places pour assister à des évènements culturels soutenus par la SACEM.
Source : http://www.sacem.fr/cms/home/la-sacem/sacemuniversite/sacem-universite-plateforme-pedagogique2/sacem-universite-plateforme-pedagogique/prix-sacem-du-droit-d-auteur-2014
Conditions de participation : téléchargez le règlement. 

Paco Ibáñez. Au théâtre des champs Elysées, le 20 novembre 2014, l’artiste espagnol Paco Ibáñez, qui réside aujourd’hui à Barcelone, fêtera ses quatre-vingt ans en compagnie de ses amis et invités au cours d’une soirée en hommage à la poésie espagnole et latino-américaine. Chanteur engagé, connu pour sa lutte anti-franquiste, Paco Ibáñez est depuis toujours un insoumis par nature et un révolté. Après un temps à Barcelone, sa famille choisit l’exil et rejoint la France, où l’adolescent s’initie au métier d’ébéniste auprès de son père et à la guitare. Au début des années 50, la famille s’installe à Paris. Le jeune homme, dès lors assez aguerri à son instrument, accompagne la chanteuse Carmela. Il rencontre au cours de ces mêmes années le poète et musicien argentin Atahualpa Yupanqui et le peintre-sculpteur vénézuélien Soto, deux personnalités qui compteront dans son parcours. Il devient un habitué du Quartier Latin et fréquente Brassens et Ferré.
Source : http://www.theatrechampselysees.fr/

Alain Bashung. Tout dernièrement, le 27 octobre 2014 sortait un coffret retraçant toute l’aventure du dixième album Fantaisie Militaire d’Alain Bashung. A cette occasion, on revient sur cinq duos avec l’interprète de « La nuit, je mens ». Il y a plus de cinq ans s’éteignait Alain Bashung. Il laissait derrière lui une discographie imposante, s’étalant sur plus de quatre décennies. Si le chanteur a débuté dans les années 1960 en pleine période yéyé, c’est à la fin des années 1970 que l’artiste trouve sa place dans le paysage musical avec l’aide du parolier Boris Bergman. A deux, les hommes réalisent un travail d’orfèvre sur chaque chanson, ciselant le texte pour en faire ressortir et étinceler toutes les subtilités. Un travail que Bashung prolongera avec Jean Fauque, qu’il rencontrera au milieu des années 1970 et qui donnera un second souffle à sa carrière au début des années 90. Au fur et à mesure de ses albums, toujours plus exigeants, Bashung inspire de nombreux artistes, qu’ils soient jeunes talents ou musiciens confirmés. L’interprète d’ « Osez Joséphine » collabore ainsi sur de nombreux disques. On le retrouve avec Daniel Darc ou Françoise Hardy.
Source : http://www.lesinrocks.com/musique/actualite-musique/

Liste d’échanges de la FAMDT. Pour répondre à une demande récurrente de ses adhérents, la FAMDT (Fédération des associations de musiques et danses traditionnelles) met en place une liste d’échanges entre les chargés de diffusion et de production, pour poser des questions et partager expériences et bons plans. C’est en avril 2014, alors que la FAMDT organisait une rencontre des chargés de production et diffusion musiques traditionnelles et du monde dans le cadre d’Eurofonik, que le besoin s’est précisé. De plusieurs ateliers est remontée la nécessité de disposer d’un outil simple d’échange pour favoriser la circulation d’informations et créer de la solidarité dans le secteur.
Source : http://www.irma.asso.fr/FAMDT-une-liste-de-d-echanges-pour

Niveaux sonores des lieux musicaux. On s’oriente, pour les lieux musicaux, vers une vers une limitation à 100db (décibels). Parallèlement au projet de loi sur la santé qu’elle soutient devant le Parlement, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, envisage de réformer le décret du 15 décembre 1998 relatif aux prescriptions applicables aux établissements ou locaux recevant du public et diffusant à titre habituel de la musique amplifiée, à l'exclusion des salles dont l'activité est réservée à l'enseignement de la musique et de la danse. Ce décret prévoit dans son art. 2. qu’ « en aucun endroit, accessible au public, de ces établissements ou locaux, le niveau de pression acoustique ne doit dépasser 105 dB(A) en niveau moyen et 120 dB en niveau de crête, dans les conditions de mesurage prévues par arrêté » (V. http://www.irma.asso.fr/A-propos-du-decret-Lieux-musicaux). Désormais, le plafond toléré passerait de 105 à 100db et, d’ailleurs, dans un rapport publié fin 2013, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) préconisait de l’abaisser à 100db sur 15 minutes, avec des pics maximums à 120db. Le HCSP recommandait même la fourniture gratuite de protection auditive et l’offre d’une zone de récupération auditive avec un niveau sonore inférieur à 85 dBA ; il ajoutait qu’il faudrait un avertissement pour les femmes enceintes sur les risques de transmission des basses et moyennes fréquences à l’enfant à naître, plus particulièrement fragile au cours des trois derniers mois de grossesse. La ministre, en s’appuyant sur ce rapport, envisage donc de faire évoluer la réglementation en ce sens. Sur le site de l’IRMA, on peut lire : « Abaisser le niveau autorisé de 5 dBA pour les lieux clos est-ce si énorme ? Si l’on considère le fait que la puissance sonore est doublée tous les 3 dB, on s’aperçoit que 5 dBA de moins n’est pas anodin... Le projet de la ministre tend en tous cas à mieux protéger les travailleurs soumis au bruit (techniciens et musiciens), ainsi que le public. Mais cela risque d’obliger les salles à relancer des campagnes de travaux. Quant aux petits lieux et aux cafés-concert, les conséquences pourraient être plus dramatiques. Cela pourrait aussi avoir des conséquences artistiques, et entraîner des problèmes avec les artistes et leurs équipes techniques provenant de pays où il n’y a pas de limitation ».
Sur le projet de loi sur la santé : http://www.sante.gouv.fr/marisol-touraine-presente-le-projet-de-loi-de-sante.html
Source : http://www.irma.asso.fr/Niveaux-sonores-vers-une

Henri Des. Pour son cinquantième anniversaire, le chanteur pour enfant Henri Dès sort un double CD collector et propose un concours de poésie national, en France. L'album 50 ans de chansons regroupe cinquante morceaux. On peut y retrouver, entre autres, les titres « Papa mon baiser » ou « Cache-cache », mais aussi un inédit : « Boucle d'or ». Le double opus sortira le 25 octobre. Quant au concours de poésie, ouvert du 1er octobre au 17 novembre, il est destiné aux enfants et aux adultes. Pour participer, il suffit d'écrire un poème de 12 lignes maximum (ou 600 signes) en prose ou en vers, en rapport avec l'univers d'Henri Dès. Récompensé par un prix le 10 décembre 2014 à Paris, le vainqueur de la compétition remportera l'intégrale des albums du chanteur et un CD comportant l'enregistrement audio de sa poésie lu par Henri Dès. Les vingt autres premiers lauréats gagneront l'album collector. Né en Suisse en 1940, Henri Dès représente son pays à l'Eurovision en 1970. Il sort en 1977 Cache-cache, son premier album. De lui, on écoute sur YouTube une de ses célèbres chansons « le petit zinzin » :
https://www.youtube.com/watch?v=M9GUgCQ7eLM
Source :http://fr.canoe.ca/divertissement/musique/nouvelles/2014/10/02/21980611-relaxnews.html

Les chiffres de spectacles de variété du CNV pour 2013. Le Centre national de la chanson, des variétés et du jazz (dit CNV) vient de publier, en hors série de son bulletin d’information, les chiffres de la diffusion des spectacles de variétés et de musiques actuelles en 2013, qui sont en croissance. Après une année 2012 qui marquait le pas en termes de fréquentation et de billetterie, l’année 2013 affiche une nette croissance des spectacles de musiques actuelles et de variétés en France. Au total, 58.376 représentations ont été déclarées au CNV en 2013 au titre de la taxe fiscale sur les spectacles de variétés pour une assiette de 738 millions d’euros (et V. à son propos « Le saviez vous ? », n° 182). Sur ce total, on compte 51 000 représentations payantes (+6% par rapport à 2012), pour une valeur de 723 millions d’euros de recettes de billetterie (+13%). Depuis le 1er janvier 2005, le CNV est chargé de la perception directe et du recouvrement de la taxe fiscale sur les spectacles de variétés qui s'élève à 3,5 % du montant hors taxe de la billetterie.
Source : http://www.irma.asso.fr/Chiffres-CNV-2013-une-annee-de

Roman Polanski. Le vendredi 10 octobre 2014, Roman Polanski sera à l’honneur en recevant le Prix France Musique / SACEM de la musique de film (Salle Pleyel, 20h, 252 rue du Faubourg Saint Honoré, Paris 8ème, billetterie Radio France par internet : concerts.radiofrance.fr ; par courriel : concerts@radiofrance.com ; par téléphone : 01 56 40 15 16 du lundi au samedi de 10h à 18h au guichet de Radio France). Depuis 2006, et donc pour la huitième année consécutive, France Musique et la SACEM s’associent pour remettre ce prix de la musique de film à un compositeur membre de la Société d’auteurs : ce prix récompense une œuvre sélectionnée parmi des films sortis l’année précédente, toutes esthétiques confondues. Cette année, l’événement sera suivi d’un concert des musiques des films de Roman Polanski, avec l’Orchestre philharmonique de Radio France. Dans le communiqué de presse on peut lire : « Depuis ses débuts polonais jusqu'à ses récentes collaborations avec Alexandre Desplat, en passant par ses compagnonnages avec Jerry Goldsmith, Philippe Sarde ou Wojciech Kilar, Roman Polanski a constamment senti que la musique pouvait donner à ses films la sensation du romanesque et le sentiment de l'inquiétante étrangeté. La preuve : pour se plonger dans son univers complexe, il suffit d'écouter les musiques de ses films, grinçantes, lyriques ou insidieuses. Comme si, par le rôle central qu'il donne aux partitions de ses films, Polanski avait su exprimer la vérité intérieure de son cinéma ».
Source :  http://www.irma.asso.fr/Roman-Polanski-a-l-honneur-du-Prix

Rencontres Radio 2.0. Le 13 octobre 2014, le Studio 105 de Radio France accueillera les 4emes rencontres Radio 2.0 de Paris consacrées à l’innovation et la prescription musicale. Tables rondes, ateliers et keynotes se succèderont toute la journée pour défricher, et tenter de définir, les nouvelles frontières de la radio 2.0. Y assisteront et participeront éditeurs de services de radio en ligne (FM, webradios, agrégateurs), plateformes de streaming, fournisseurs de services audio en ligne, agences média, studio de création, régies publicitaires, annonceurs ou encore fournisseurs de technologies et de services, consultants, experts, développeurs, chercheurs, institutionnels, investisseurs et journalistes/influenceurs…. Initié en 2011, c’est un événement qui regroupe des professionnels autour de présentations, débats, workshops et de partage d’expériences, visant à communiquer autour de la radio 2.0 afin de mettre en valeur ses qualités à la fois en termes d’innovation, d’opportunités économique et créatives. Cette année, plus de trois cent cinquante participants sont attendus, pour échanger et débattre autour de quatre grands sujets :
- la radio 2.0 est-elle prête à l’emploi ?
- l’innovation dans les techniques de diffusion et d’écoute
- la prescription musicale : man vs/ machine
- les nouvelles tendances publicitaires en ligne
Source : http://www.irma.asso.fr/Innovation-et-prescription

Chiffres du SNEP. Dans un marché en baisse, le streaming poursuit sa percée, c’est la principale leçon de la conférence de presse de rentrée, où le SNEP a dévoilé les chiffres du premier semestre 2014. Selon lui, le marché est baisse, mais le streaming poursuit sa progression. Il représente désormais 53% des revenus numériques. Le syndicat a présenté, ainsi, les chiffres du marché de la musique enregistrée pour les six premiers mois de l’année 2014. Et ces chiffres sont contrastés. Le marché français de la musique enregistrée affiche un recul de 9.2% dans le premier semestre 2014, avec néanmoins un chiffre d’affaires réalisé de 197.7 millions d’euros. Les ventes physiques poursuivent leur inexorable chute (-13.6%), mais représentent toujours 67% du marché. Le SNEP a cependant nuancé cette baisse, rappelant que les six premiers mois de l’année 2013 avaient été exceptionnellement bons. Pour ce qui est du marché numérique (+1,1%), le basculement déjà pressenti ces deniers mois est que les téléchargements à l’acte sont en net recul (-18%), alors que le streaming affiche une forte progression (+33%) et compte pour 17,5% dans le marché global. C’est la première fois que le streaming passe devant le téléchargement. Selon le syndicat, plus de 2 millions de Français sont aujourd’hui abonnés à un service de streaming audio. http://www.irma.asso.fr/Chiffres-Snep-dans-un-marche-en,12027

Irrépartissables à la SACEM. En droit de la musique, les irrépartissables sont des redevances collectées par les sociétés de gestion collective auprès des utilisateurs – radios, discothèques, hôtels… – et qui ne peuvent être réparties, faute d’identification suffisante des créateurs ou des œuvres potentiellement concernées. Les raisons peuvent en être multiples : absence de dépôt ou dépôt tardif, imprécision des données, erreurs orthographiques… Donc, faute de données permettant l’identification requise, ces droits restent en suspens jusqu’à ce que les créateurs concernés se manifestent. Dans cette attente, les sommes - qui peuvent être considérables - sont en principe utilisées dans des objectifs culturels. Le délai de réclamation des redevances par les créateurs a été ramené de 10 à 5 ans, suite à une modification de l’art. L. 321-1 du code de la propriété intellectuelle, en 2014, du délai de prescription pour la réclamation des droits, réduction qui avait pour principal objet de la rendre conforme au droit commun de la prescription extinctive qui avait été établi à 5 ans en 2008. La proposition par la SACEM de ramener le délai statutaire de récupération des irrépartissables de 10 à 5 ans a été l’occasion d’un échange entre la société de gestion collective et la fédération Eifeil (Éditeurs indépendants fédérés en Ile de France). Mais les statuts de la SACEM ont quand même été adaptés (art. 8-4°).
Source ; http://www.irma.asso.fr/Sacem-le-delai-de-recuperation-des

UPFI et le partage dit « équitable » dans l’économie numérique. Le syndicat français des producteurs UPFI relaye la démarche de WIN (worldwide independent network), la fédération internationale, et sa « déclaration » — signée par plusieurs centaines de labels à travers le monde — pour le partage équitable dans l’économie numérique. La déclaration comporte cinq points principaux :
 Veiller à ce que la part des revenus revenant aux artistes-interprètes dans le cadre du téléchargement et du streaming soit clairement explicitée dans les contrats d’enregistrement ainsi que sur les relevés de royautés ;
 Assurer aux artistes une part équitable de toute forme de revenus ou rémunération compensatoire provenant des services numériques de diffusion/distribution de musique qui serait liée à la monétisation de leurs enregistrements mais qui ne pourraient être attribués de façon spécifique à tel artiste ou tel enregistrement ;
 Promouvoir auprès de services numériques l’adoption de standards d’information de meilleure qualité sur l’utilisation et l’exploitation de musique enregistrée ;
 Soutenir les artistes qui choisissent de s’opposer, y compris publiquement, aux utilisations non autorisées de leurs enregistrements ;
 Soutenir les engagements collectifs pris par la communauté mondiale des producteurs phonographiques indépendants telle que définis dans le « Manifeste Mondial des indépendants ».

Le mercredi 16 juillet 2014, WIN, dont l’UPFI soutient les différentes actions, a publié une déclaration en faveur d’accords contractuels équilibrés entre Labels de musique et artistes interprètes. Aujourd’hui, beaucoup de contrats de distribution de catalogues de musique enregistrée conclus avec des plates formes numériques, prévoient des mécanismes de rémunérations qui ne font l’objet d’aucun partage avec les artistes. Ce type d’accord concerne aussi bien des prises de participations dans des services en ligne, des avances financières renouvelées, ou encore des minimums garantis qui ne sont pas toujours corrélés à des exploitations par titre. Cette situation a suscité et continue de susciter de nombreux débats de la part des professionnels de la musique sur ce qu’il convient d’appeler le partage de la valeur à l’ère numérique.
Source : http://www.irma.asso.fr/Declaration-internationale-des

Entreprenariat culturel. Pour ce faire, il faut que la Mercredi 25 juin 2014, Steven Hearn, fondateur du groupe Scintillo, remettait à la ministre de la Culture Aurélie Filippetti, à la Gaîté lyrique, son rapport sur le développement de l’entrepreneuriat culturel en France. La locataire de la rue de Valois a d’emblée rappelé que "la culture, ce n’est pas que de l’économie, mais c’est aussi de l’économie. C’est un investissement d’avenir". Steven Hearn rappelait en introduction que la ministre lui avait demandé de faire des préconisations à budget constant : pas de niches fiscales, pas de nouvelles lignes budgétaires. L’une des principales préconisations du rapport est la création d’un outil d’aide au démarrage piloté par la BPI (Banque publique d’investissement). BPI et l’IFCIC(Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles) devraient passer une convention pour expertiser les projets relevant de la culture soumis à la banque publique. Steven Hearn a précisé que l’IFCIC était à ce jour tourné vers le prêt et la garantie, et pas suffisamment sur l’investissement, poste de financement identifié comme le plus important à soutenir, espérant que les choses évoluent. Autre suggestion, la création d’une assemblée des entrepreneurs culturels, sous l’égide croisée de son ministère et de Bercy. Aurélie Filippetti, reprenant, l’idée n’a toutefois pas précisé ce que serait cette assemblée, son rôle, son périmètre et son fonctionnement. Le rapport pointait également un déficit de communication pour les entreprises culturelles. Le développement du site www.entreprendre-culture.fr, qui recense les structures d’accompagnement sur le territoire français, a ainsi été lancé en mai dernier (http://www.irma.asso.fr/Lancement-du-site-Entreprendre) initiant une dynamique en ce sens. Enfin, sur le rapport entre entreprises culturelles et Économie sociale et solidaire, la loi, actuellement en discussion au Sénat, sur l’ESS, devrait aboutir à la création d’un nouveau statut d’entreprise à même de faciliter la transition du modèle associatif vers le modèle entrepreneurial.
Source, IRMA : http://www.irma.asso.fr/Entrepreneuriat-culturel-Steven
Pour plus d’infos, lire le rapport sur le développement de l’entrepreneuriat dans le secteur culturel en France

Pierre Lapointe. Pendant tout l’été, et donc déjà maintenant, du lundi au vendredi à 8h52, le chanteur, compositeur et pianiste québécois, Pierre Lapointe présente sa chronique « Les petites morts », dans laquelle il interprète, souvent en présence d’autres chanteurs connus – Matthieu Chedid, Jeanne Cherhal, Christophe… –, des chansons du répertoire francophone, de lui-même ou d’autres. A ne pas rater.
Pour en savoir plus : http://www.franceinter.fr/emission-les-petites-morts-chronique-de-presentation

Centre culturel du Hip-Hop. Situé au cœur de Paris, dans le quartier des Halles, inauguré en 2014, devant ouvrir ses portes en 2015 (source : DirectMatin, 4 juillet 2014, p. 10), le centre culturel du Hip-Hop – baptisé « La Place » – constitue une première dans la capitale. Il a de 1.400m2 et aura pour vocation d’accueillir tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin au Hip-Hop, artistes, amateurs, novices, passionnés, futurs professionnels ou juste curieux, pour des rencontres et des animations. Il sera doté d’une bibliothèque, d’un conservatoire, on y donnera des cours… Sur son site on peut lire : « l’espace-accueil du futur centre sera l’occasion d’une première immersion dans la culture Hip-Hop pour en découvrir ou redécouvrir l’histoire, l’univers et ses multiples facettes. C’est ainsi qu’a été pensé l’entrée du centre, ouvert sur l’extérieur, accessible à tous et équipé d’un bar. Point névralgique du centre, cet espace de convivialité sera sans cesse animé par des expositions, happening, DJ... Dans ce futur centre culturel, est prévue une salle de spectacle, premier lieu de diffusion dédié au Hip-Hop à Paris, espace de diffusion d’un nouveau genre, qui sera à l’image du lieu, ouvert à tous les artistes des amateurs aux professionnels en passant par les artistes émergents. D’une capacité d’accueil de 300 places en station debout, l’espace sera, en fonction de la programmation, polyvalent ».
Site internet : https://jeunes.paris.fr/centre-culturel-dedie-au-hip-hop-un-lieu-ouvert-tous

La Société des producteurs de phonogrammes français. L’Assemblée Générale de la SPPF - une des deux sociétés gérant les droits voisins des producteurs, spécialisée dans les labels indépendants - s’est tenue récemment. La société affiche une nette progression de ses revenus en 2013 dans un contexte économique qui reste très difficile pour ces Label Indépendants. Avec 31,3 millions d’euros perçus contre 27,8 millions d’euros en 2012, les revenus de la SPPF ont augmenté de 12,6 %. Des régularisations exceptionnelles d’importants redevables de la copie privée, la dernière année de montée en régime des nouveaux barèmes applicables dans les lieux sonorisés, l’augmentation des droits vidéos auprès des chaînes hertziennes et l’évolution des parts de marché du répertoire SPPF par rapport à celui de la SCPP, expliquent cette progression. Les répartitions ont également augmenté de 7 % (26,6 millions d’euros contre 24,8 en 2012). L’effet conjugué de la maitrise des coûts de gestion et de l’augmentation des perceptions a permis de maintenir un taux de retenue « phonogrammes » particulièrement bas de 6,5 % (6 % pour les droits vidéos). Pour en savoir plus : http://www.irma.asso.fr/SPPF-les-revenus-percus-en-hausse

Redevances perçues auprès de rediffuseurs de musique. Sur la question, assez technique mais très importante en pratique, du droit de percevoir des redevances de retransmissions musicales auprès de rediffuseurs, comme les hôtels ou les établissements thermaux, les dentistes ou autres médecins, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) vient récemment de donner des réponses importantes. Par ordre chronologique vient d’abord l’arrêt qu’on peut appeler des dentistes, qui s’appliquerait aussi bien aux coiffeurs. Dans une décision du 15 mars 2012 (affaire C‑135/10), la CJCE déclaré qu’en faisant écouter la radio à ses clients, un dentiste n’effectue pas une « communication au public » au sens juridique du terme, contrairement à l’hôtelier a-t-elle souligné. Le motif principal qui a fait la conviction des juges est qu’« un dentiste qui diffuse des phonogrammes en présence de ses patients, en tant que musique d’ambiance, ne peut raisonnablement ni s’attendre à un accroissement, en raison de cette seule diffusion, de la clientèle de son cabinet ni augmenter le prix des soins qu’il prodigue » (point 97). A l’inverse, dans un arrêt du 27 février 2014 (affaire C‑351/12), elle a décidé que le droit européen « s’oppose à la réglementation d’un État membre excluant le droit pour les auteurs d’autoriser ou d’interdire la communication, par un établissement thermal qui opère comme une entreprise commerciale, de leurs œuvres, par la distribution délibérée d’un signal au moyen de récepteurs de télévision ou de radio, dans les chambres des patients de cet établissement » (dispositif), au motif notamment qu’un  tel établissement « est susceptible d’héberger, à la fois au même moment et successivement, un nombre indéterminé, mais assez important, de personnes pouvant recevoir les radiodiffusions dans leur chambre » (point 29) ; et que si « pour relever de la notion de “communication au public“, au sens de l’article 3, paragraphe 1, de la directive 2001/29, encore faut-il que l’œuvre radiodiffusée soit transmise à un public nouveau » (point 31), force est d’admettre que « à l’instar des clients d’un hôtel, les patients d’un établissement thermal constituent un tel public nouveau » (point 32). Entre les deux solutions, pourtant, on peine à trouver ce qui fait la différence… Est-ce que, dans un cas, il y a mise à disposition d’un poste récepteur et non dans l’autre ? Mais la Cour ne le dit pas.
Pour l’intégral des décisions :
http://curia.europa.eu/juris/document/document.jsf?docid=120443&
http://curia.europa.eu/juris/document/document.jsf?text=&docid=148388&pageIndex=0&doclang=FR&mode=req&dir=&occ=first&part=1&cid=253731

Discothèques. Dans son colloque récent, la SACEM a révélé le contenu de son étude sur les discothèques en France. Certes, elles représentent un poids économique et un facteur de dynamisme des territoires, ainsi qu’une source de revenus et de prescription. Mais leur nombre a été divisé par 2 en trente ans. Il y en aurait environ 2000 aujourd’hui, deux fois moins que dans les années 1980. Depuis 20 ans, les discothèques sont en déclin, atteintes par l’explosion du phénomène des free parties dans les années 1990, un mouvement culturel qui favorise les modèles éphémères, et affectées aussi par la crise économique. Sortir en boîte de nuit coûte cher, et les contraintes réglementaires pour les établissements se sont multipliées : interdiction de fumer, augmentation des normes de sécurité et d’insonorisation, multiplication des campagnes de prévention de l’alcoolisation ...
Source : http://www.irma.asso.fr/Le-nombre-de-discotheques

Rapport Imbert-Quaretta. La Conseillère d’Etat Imbert-Quaretta a remis le 12 mai 2014 son rapport sur les « Outils opérationnels de prévention et de lutte contre la contrefaçon en ligne » à la ministre de la Culture Aurélie Philippetti. Accueilli favorablement par le SNEP et les producteurs de musique, le rapport propose des pistes pour améliorer la lutte contre les sites hébergeant massivement des œuvres et des contenus piratés. Dans une approche pragmatique, il propose la mise en œuvre de plusieurs types d’outils : 1° incitation des acteurs de la publicité et du paiement en ligne à signer et à respecter des chartes précisant leur cadre d’implication et d’intervention en matière de lutte contre la contrefaçon du droit d’auteur sur internet – sorte d’autorégulation existant déjà, notamment au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, où des accords ont été conclus entre ayants droits et acteurs sectoriels pour définir les bonnes pratiques ; 2°  information systématique sur les sites internet portant massivement atteinte au droit d’auteur : une autorité publique serait chargée, à partir d’informations vérifiées sur les atteintes au droit d’auteur, de dresser la liste des sites concernés ; 3° lutte contre la réapparition de contenus piratés ayant pourtant fait l’objet de suppression, notamment pour éviter le contournement des décisions judiciaires concernant les sites abritant massivement de la contrefaçon – une injonction de retrait prolongé pourrait être créée et la charge de son prononcé confiée à une autorité publique.
Pour en savoir plus : http://www.irma.asso.fr/Snep-et-SPPF-accueillent

European Lab Forum 2014. Pour sa quatrième édition, la plateforme européenne d’échanges et de réflexion des acteurs culturels European Lab – European Lab Forum est le grand rassemblement qui se déroule chaque année à Lyon, en marge et en interaction avec le festival Nuits sonores – propose quatre journées de débats, d’ateliers et de conférences du 27 au 30 mai à Lyon, avec notamment un temps dédié à l’industrie de la musique le 30 mai.
Pour en savoir plus : http://www.irma.asso.fr/European-Lab-2014

Crowdfonding. En France, les montants récoltés par le biais du crowdfunding (textuellement : le financement par la foule) ont triplé en un an et l’assouplissement annoncé du cadre législatif sur cette méthode de levée de fonds bénévoles ouvre des perspectives pour renforcer cette croissance. Entre la fraîcheur qu’il apporte au marketing musical et les effets pervers de sa mécanique, autant le dire : les mots ont changé, mais le financement participatif n’a rien de neuf, y compris en musique. Combien de groupes de rock alternatif des années 80, ou d’organisateurs de soirées électro la décennie suivante, ont eu recours à des souscriptions ? L’autoproduction depuis qu’elle existe s’appuie dans l’ombre sur la solidarité des proches. Plus récemment, en 2008, La Route du rock a survécu à un déficit de 200 000 € grâce à un appel au dons… Ce qui est nouveau quand on parle de crowdfunding, c’est qu’il existe des plateformes identifiées et dont la visibilité, couplée à la viralité, comme on dit, des outils web, permet de toucher plus de monde. En France, ces plateformes ont récolté près de 80 M€ l’an dernier, trois fois plus qu’en 2012 et dix fois plus qu’il y a deux ans, dit-on !
Pour en savoir plus : http://www.irma.asso.fr/LA-MUSIQUE-FAIT-SON

Centre de la chanson. Le lundi 28 avril, au Centre de la chanson, 24 rue Geoffroy l'Asnier, 75004 Paris (Tel : 01 42 72 28 99), Juliette Charlot, chef de projet chez Zimbalam, vous propose de comprendre le fonctionnement et les enjeux de la distribution digitale mais surtout les bonnes pratiques pour optimiser les revenus générés par la distribution digitale. En passant par un récapitulatif des chiffres du digital, les évolutions et le marché à venir (téléchargement, streaming…). Et enfin, la question de la vidéo sur les plateformes internet.

Hyperlien vers une œuvre protégée. Une décision de la CJUE, du 13 février 2014, aff.  C‑466/12 (V. l’arrêt), mérite d’être signalée pour l’impact qu’elle peut avoir en droit de la musique. Elle déclare que « la fourniture sur un site Internet de liens cliquables vers des œuvres librement disponibles sur un autre site Internet » ne constitue pas un « acte de communication au public » au sens de la directive sur le droit d’auteur de 2001 (directive 2001/29/CE) relative au droit d’auteur et aux droits voisins. En l’occurrence, publier un lien hypertexte renvoyant vers un article de presse déjà accessible à tous ne nécessitait pas d’avoir l’autorisation de son auteur. Ce dernier ne peut par conséquent prétendre à aucune indemnisation. En matière musicale, cela signifie qu’on ne peut faire grief à l’animateur d’un site de publier des liens conduisant vers des contenus accessibles à tous sur YouTube, par exemple. Sur cet arrêt, V. les observations de V.-L. Benabou ; http://droitdu.net/2014/02/quand-la-cjue-determine-lacces-aux-oeuvres-sur-internet-larret-svensson-liens-cliquables-et-harmonisation-maximale-du-droit-de-communication-au-public/. Et les réactions négatives de certains, accessibles : http://www.pcinpact.com/Error/Execute404?aspxerrorpath=/news/85862-inquietudes-autour-l-arret-cjue-sur-lien%20hypertextes.htm, où on peut lire que « la récente décision de la CJUE à propos de l’affaire « Svensson » est loin de susciter un grand élan de soulagement. L’eurodéputée Françoise Castex s’est ainsi inquiétée de cet arrêt à la portée « limitée », l’intéressée appelant au passage à une révision de la directive européenne relative au droit d’auteur ».

SCPP. Lors d’une conférence de presse, la SCPP –  Société civile des producteurs phonographiques – a publié ses chiffres clés pour l’année 2013, avec une perception de 79,1 M€, en hausse de près de 7,7% par rapport à 2012 (73,4M€). Plusieurs éléments viennent expliquer cette progression sensible des perceptions. Ainsi, la rémunération équitable progresse de 3,7%, en raison principalement de la montée en charge des barèmes dans les lieux sonorisés. Mais surtout, c’est la rémunération pour copie privée qui explique ce bon chiffre, avec une progression de 27%. Celle-ci est en grande partie due à d’importantes régularisations relatives à 2012 effectués par 2 redevables, et d’importantes régularisations avec la SPPF. Mais si la perception affiche une hausse remarquable, en revanche, les répartitions sont en baisse de 13% par rapport à 2012, pour un montant total de 63,3 millions d’euros. 2012 avait en effet été une année marquée par des mises en répartition exceptionnellement élevées (72,8 millions d’euros). Pour 2013, l’intégralité des produits financiers de la SCPP, soit 185 000 euros, ont été intégralement redistribué à ses ayants droit. A noter également, le coût de gestion (représentant le total des charges par rapport aux perceptions courantes de droits, sans imputation de produits financiers et sans prélèvement sur des réserves), parmi les plus faibles d’Europe, reste stable, à hauteur de 7,7% pour 2013.
Pour en savoir plus : http://www.irma.asso.fr/SCPP-79-1-millions-de-perception

HADOPI. L’un des derniers services de l’HADOPI, non encore fusionné avec le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), et qui a liquidé l’idée de conférer à des sites respectables le label PUR (mais on trouve encore le site <offrelegale.fr> non attribué), est de retrouver un titre considéré comme introuvable par un internaute – projet qui a déjà quelques centaines de réussites a son actif (V. Libération du 25 mai 2013, p. 28) – et sa dernière invention est son projet de « Rémunération proportionnelle du partage » (RPP), différent de la « Licence globale » proposée il y a plusieurs années : il s’agit de mettre à contribution les différents intermédiaires tirant profit des échanges non marchands (sites de liens, hébergeurs de fichiers, réseaux sociaux...) au profit des ayants droit, et ce en l’échange d’une légalisation des pratiques de partage correspondantes.

Pour en savoir plus : http://www.pcinpact.com/news/84503-la-hadopi-peaufine-son-projet-remuneration-proportionnelle-partage.htm

La musique dans les médias. Missionné pour réfléchir sur la place de la musique dans les médias, Jean-Marc Bordes a rendu son rapport le 17 mars 2014 à la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti. Il formule dix huit propositions, notamment d’obliger France télévisions diffuser au moins une émission musicale par semaine aux heures de grande écoute. Les réactions de la filière sont contrastées. Sur la question des quotas, le rapporteur préconise de « maintenir le seuil minimum de diffusion de chansons d’expression originale française pour continuer à défendre la langue française ». Pour aller plus loin, il propose de « soutenir les auteurs et paroliers en langue française par une aide au développement et à l’écriture, financée par une contribution des radios musicales, perçue par les éditeurs ».
Pour en savoir plus : http://www.irma.asso.fr/Musique-dans-les-medias-Jean-Marc

Streaming. Selon les chiffres rendus publics, le 18 mars 2014, à Londres par l’IFPI (Fédération internationale de l’industrie phonographique), le chiffre d’affaires mondial de la musique enregistrée est en baisse de 3,9% sur 2013. Le marché numérique progresse (+4,3%), boosté par le streaming.
Pour en savoir plus : http://www.irma.asso.fr/Ifpi-Digital-music-report-2014-le

Quotas de chanson française à la radio. Bien que la filière musicale se plaigne régulièrement du manque de diversité musicale dans les radios, accusant celles-ci de contourner les quotas de chanson francophone et de concentrer les diffusions sur quelques titres populaires ou à promouvoir, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) propose de « moderniser » (sic) le régime des quotas de chanson francophone à la radio, afin d'encourager la diversité musicale, dans un document rendu public début janvier 2014 et repris par l’AFP. Le SNAC, le déplore (V. Bulletin n° 116, http://www.snac.fr/accueilsnac.htm). Dans son étude, le CSA propose d'assouplir les obligations en terme de quotas pour deux catégories de radios « qui œuvrent particulièrement en faveur de la diversité des programmes musicaux », celles qui sont « confrontées à une production d'expression française limitée dans les genres musicaux » au cœur de leur programmation et celles qui « jouent un rôle de découverte ». Le CSA propose que le législateur lui permette d'intégrer de nouveaux critères dans les conventions des radios à dominante musicale, notamment nationales, qui seraient alternatifs au régime des quotas. Ces critères reposeraient sur le nombre d'artistes différents diffusés, le nombre de titres différents diffusés dont un minimum d'expression française, les conditions de programmation (prestations live, part des titres les plus diffusés dans la programmation...), et la part de nouveaux talents (source : Télé Obs, 09.01.2014).

SACEM Université. Célèbre société de gestion, la SACEM, a mis en place une Université conçue comme une plateforme pédagogique se voulant un lieu d’échange, de partage et de débats sur des sujets ayant trait à la musique et à la culture. Les colloques sont l’un des rendez-vous réguliers. Son premier colloque dédié au grand public s’est tenu mardi 11 février 2014 et s’intitulait « Musique, sciences et santé, accord majeur » : organisé en partenariat avec l’Inserm, Abb productions, Allodocteurs.fr, France 5 et France Culture Plus, il a rassemblé de nombreux intervenants issus tant du milieu de la recherche, que du milieu médical, mais aussi musical comme Jean-Jacques Milteau, harmoniciste et Président de l’Adami.Pour en savoir plus :
http://www.sacem.fr/cms/home/la-sacem/sacemuniversite/sacem-universite-plateforme-pedagogique2/sacem-universite-plateforme-pedagogique

Stromae. A la vingt-neuvième édition des Victoires de la musique, Stromae triomphe : le chanteur, auteur et compositeur belge, s’est vu décerné trois victoires, dans une cérémonie qui a rassemblé plus de 3 millions de téléspectateurs. Il a ouvert la soirée sur la scène du Zénith de Paris, en interprétant, en bermuda et chaussettes montantes, Ta fête. En plus de celle du meilleur vidéo-clip pour Formidable, le belge s’est adjugé la victoire de l’artiste masculin de l’année, devant Étienne Daho et Christophe Maé, ainsi que celle du meilleur album de chansons, pour Racine carrée. Les Victoires de la musique courent après la victoire…
Pour en savoir plus : http://www.irma.asso.fr/Stromae-triomphe-aux-Victoires-de

Un classement les vidéos musicales. Le géant américain des plateformes vidéo, Youtube et la société de veille Yacast s’associent pour produire un classement hebdomadaire des 200 vidéos musicales les plus vues sur la plateforme en France. Dans un communiqué, Yacast déclare vouloir « donner accès aux professionnels du marché de la musique et des médias à un classement hebdomadaire des vidéos musicales les plus vues sur Youtube en France ». YouTube fournira  les données à la société de veille média, qui produira chaque semaine un classement des 200 vidéos musicales les plus vues sur sa plateforme. Comme le précise Yacast, « le classement sera établi à partir du nombre de vues cumulées auprès des Internautes français sur les vidéos officielles (Contenu officiel) ainsi que sur le contenu des vidéos utilisateurs (user generated content) ». Les données seront disponibles sur l’interface Muzicast V2. Pour Yacast, « ce partenariat avec YouTube vient compléter (une) offre de veille sur les nouveaux médias. Ce nouvel indicateur va permettre aux professionnels de disposer d’un véritable baromètre sur la consommation des vidéos musicales sur Internet ». Pour en savoir plus : http://www.irma.asso.fr/Youtube-et-Yacast-vont-classer-les

MIDEM.Au MIDEM, rassemblement annuel des professionnels de la musique, la SACEM dévoilé les premières estimations sur la perception de 2013, 810 millions d’euros, en hausse de 1,7%, et présenté son service de déclaration en ligne. La société de gestion a accueilli quatre mille nouveaux membres en 2013 et dépassera les cent cinquante mille en 2014. De son côté, l’ADAMI était aussi sur la croisette pour présenter les chiffres de la perception 2013, année record pour la société de gestion collective. Comme l’a annoncé Michel Joubert, administrateur, en introduction, « l’Adami va bien, avec, pour 2013, la meilleure perception de son histoire ». En 2013, elle a versé 47,386 millions d’euros aux artistes (contre 36,57 millions d’euros en 2012), dont 26,178 millions d’euros aux artistes de la musique (contre 22,518 millions d’euros en 2012).
Source : http://www.irma.asso.fr/?lang=fr

MIDEM. Du 1er au 4 février 2014, le Palais des festivals de Cannes accueille la quarante-huitième édition du Midem, le Marché international de l’édition musicale, le MIDEM. Au programme, des centaines d’ateliers, masterclass, conférences, pitch sessions ou autres discussions. Le Midem s’attardera, pendant ces quatre journées, sur les thèmes qui animent la filière : musique et marques, streaming, marketing, synchronisation, indépendants, etc. Parmi les nouveautés cette année : les "Midem Talks". Une série de conférences plénières qui coupleront des points de vue visionnaires de plusieurs acteurs majeurs de la filière avec des interventions de professionnels qui apporteront leur regard sur les grands débats du moment.
Pour en savoir plus : http://www.irma.asso.fr/Midem-2014-demandez-le-programme

La contrebasse. La savoureuse pièce de théâtre de Patrick Suskind, « La contrebasse », un monologue d’un musicien sur les épouvantables travers de ce bel instrument, joue en ce moment au Théâtre de Paris jusqu’à la mi-février. Ne la ratez pas.
Pour en savoir plus : http://www.youtube.com/watch?v=0vFLlC6lMb4

La voix : une exposition. À la Cité des sciences et de l'industrie : visite de l'exposition La Voix pour y aborder les aspects fonctionnels, expressifs et artistiques de la voix, et atelier scientifique pour approfondir l'un des thèmes (durée 2 heures 30). Pour en savoir plus et vous inscrire :  
http://www.citedelamusique.fr/francais/vous_etes/enseignant/visites/cite_sciences.aspx

Photos des Rolling Stones. Le groupe de rock anglais, les Rolling Stones, est l’objet d'une exposition qui ouvrira le 13 décembre à Paris, à la galerie Nikki Diana Marquardt. Intitulée « The Rolling Stones 50th, une expérience photographique et musicale », l’expositionretrace un demi-siècle d'histoire de la formation, en soixante-seize clichés. Ces photos des membres du groupe dans leur prime jeunesse ont récemment fait le tour du Web, d'autres clichés des rock-stars anglaises sont exhumées. Après avoir été exhibées à Londres et à New York, elles seront ainsi exposées jusqu’au 12 janvier 2014 à Paris. Nombreux sont ces clichés à être signés par de grands photographes : le Français Jean-Marie Perrier, Michael Putland et Bob Gruen, habitués des photographies de célébrités musicales, ont notamment immortalisé les quatre rockeurs anglais, au cours de leur carrière. Le noir et blanc racé des débuts où chaque membre brille par son style laisse place à la couleur des grands stades mondiaux. Alors que le groupe mythique vient d’annoncer les nouvelles dates (à Dubaï et en Asie) de sa tournée mondiale, ce retour en images offre une occasion de découvrir des photographies rares qui rappellent le talent des Rolling Stones en termes de musique, de look et de buzz (Galerie Nikki Diana Marquardt, 9 place des Vosges, 10 rue de Turenne, 75004 Paris, Tel : 01 42 78 21 00).

Répartition des rémunérations légales. Deux sortes de rémunérations légales sont dues aux artistes-interprètes :
- celle corrélative à la licence légale instituée par l’art. L. 214-1 du Code de la propriété intellectuelle, en faveur notamment des radios et des lieux publics comme les boites de nuit, ce qui leur permet de diffuser des interprétation sans avoir à demander d’autorisation, mais en payant,
- et celle prévue pour couvrir la copie privée, en raison du préjudice subi, qui est versée par les fabricants de supports vierges.
Elles sont collectées par deux sociétés de gestion, l’ADAMI (artistes principaux en principe) et la SPEDIDAM (artistes d’accompagnement en principe), qui ne sont jamais tombées d’accord sur la clé de répartition entre elles, mais qui vivent essentiellement de ça. Tout cela résulte d’une loi de 1985 ayant reconnu des droits voisins aux artistes-interprètes.
- Un arbitrage a été rendu sur le sujet en 1987, établissant entre elles à titre provisoire une répartition à 50/50 pour la rémunération équitable et à 80/20 pour la copie privée. Ces taux ont été appliqués jusqu’à ce que le 28 juin 2004, un protocole d’accord ait été signé entre les deux sociétés de perception,
- accord rendant caduque la sentence, prévoyant de nouvelles clés de répartition, évoquant une solution amiable à venir concernant les sommes encaissées jusqu’à 2004, prévoyant le versement d’une somme transactionnelle de 7,5 millions d’Euros par la SPEDIDAM à l’ADAMI, prévoyant un calendrier de règlement du différend et instituant une société commune de perception, accord qui s’est heurté à des problèmes d’application et que l’ADAMI a résilié unilatéralement en 2008 avec effet en 2009, alors que la SPEDIDAM le considérait comme étant encore en vigueur.
- Insatisfaite des répartitions appliquées jusque là, l’ADAMI adressait plusieurs factures à la SPEDIDAM. Saisi du litige en première instance, Le Tribunal de grande instance de Paris, le 25 octobre 2013, a rejeté la demande le l’ADAMI, estimant pour le passé, période antérieure à 2009, que l’accord des parties devait être appliqué, et pour l’avenir, que l’accord ayant une durée indéterminée il pouvait être résilié par une des deux parties, si bien qu’à défaut d’accord entre elles, le juge ne pouvait fixer de clé de répartition, car ce serait se substituer au législateur, au ministère de tutelle, ou aux parties sur ce point.

La chaine de télévision M6 mise en garde pour le non-respect de ses obligations musicales. Les producteurs de musique du SNEP et de l’UPFI dénoncent depuis plusieurs années le manque d’exposition de la musique à la télévision, notamment aux heures de grande écoute. En juin dernier, le Conseil supérieur de l’audiovisuel validait d’ailleurs ce constat en soulignant la baisse de 66% de l’offre musicale sur les chaînes gratuites entre 20H30 et 23H. La publication par le Conseil supérieur de l’audiovisuel du bilan d’activité de la chaine M6 pour l’année 2012 confirme la dégradation de la place de la musique sur cette chaine. Selon les producteurs, le groupe M6, ainsi mis en garde par le gendarme de l’audiovisuel, ne saurait réduire la musique à un rôle de faire-valoir sur toutes ses antennes, une situation tout simplement inacceptable, alors que la présence de la musique et l’exposition des artistes à la télévision constituent un enjeu déterminant pour toute la filière musicale.
Pour lire la suite : http://www.irma.asso.fr/Le-Snep-et-l-Upfi-prennent-acte-de

Centre national de la musique. Vue d’un  œil favorable par Bruxelles, La TST-D – ou taxe sur les services de télévision distributeur –, serait LA solution selon les trois organisations que sont le SMA, Cd1D et la Felin : elles l’indiquent dans un communiqué commun. Il faut dire qu’il en va de la survie du Centre national de la musique, dont elle serait la principale ressource pour le financer. Fin  2012, quelques mois seulement après son arrivée au Ministère de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti enterrait le projet de CNM, autour duquel la majeure partie des professionnels des musiques actuelles s’était pourtant réunie pendant des mois afin de relever collectivement les défis technologiques, culturels et économiques des années à venir. La ministre avançait, comme principal argument à ce coup d’arrêt brutal, l’incertitude au niveau européen de la réforme de la TST-D, destinée à financer le projet. Aujourd’hui, tout comme la ministre a pu le faire publiquement, nous nous félicitons de l’approbation de cette réforme par la Commission européenne, disent les organisations. Toutefois nous rappelons que s’il est légitime que les services qui profitent des contenus participent à leurs financements, il semble l’être aussi que c’est l’ensemble des secteurs concernés (musique, cinéma, livre, jeux vidéos) qui doive en bénéficier et non uniquement le cinéma. Un avis notamment partagé par la Cour des Comptes dans son dernier rapport sur le CNC (Centre national de la cinématographie). La récente étude de France Créative « Panorama des industries culturelles et créatives » souligne de la même façon que le cinéma est loin de constituer le seul secteur créateur de valeur ou d’emplois (loin derrière les arts graphiques, le spectacle vivant et la musique par exemple). La TST-D reste pourtant à ce jour, comme depuis sa création, entièrement fléchée vers le CNC, malgré l’explosion de son rendement (passant de 94 à 279 millions d’euros entre 2008 et 2012).
Pour en savoir plus : http://www.irma.asso.fr/La-TST-D-securisee-par-Bruxelles

Accord Orange/sociétés d’auteur. Dans un communiqué, les sociétés d’auteurs ADAGP, SACD, SACEM, et SCAM annoncent la signature d’un accord avec Orange sur la distribution des programmes de télévision et l’exploitation des œuvres des répertoires des sociétés d’auteurs par ADSL, fibre optique, satellite et sur mobile. Cet accord couvre la distribution des programmes de télévision et l’exploitation des œuvres des répertoires des sociétés d’auteurs par ADSL…, mais également sur mobile. Il s’inscrit dans la continuité de ceux signés précédemment tout en adaptant leur périmètre compte tenu des très importantes mutations de marché : évolution des offres, démultiplication des modes de consommation et modifications fiscales (source : http://www.irma.asso.fr/Orange-societes-d-auteurs).

Une étoile pour Janis Joplin. Sur le Walk of Fame du Hollywood boulevard de Los Angeles, trente-trois ans après sa disparition, la mythique Janis Joplin a reçu une étoile, le 4 novembre 2013. Elle est située plus précisément au 6752 Hollywood Boulevard, où elle constitue la 2.510ème étoile du Walk of Fame. La chanteuse n'avait que 27 ans quand elle mourut d'une overdose d'héroïne, le 4 octobre 1970, dans un motel sur Franklin Avenue à Los Angeles. Originaire du Texas, cette légende du folk et de la soul avait rejoint le groupe de rock Big Brother and the Holding Company, à San Francisco, au milieu des années 60. Et c'est avec lui qu'elle décrocha son ticket pour la gloire grâce à l'album « Cheap Thrills ». Ses prestations au Festival Pop de Monterey, en 1967, puis à Woodstock deux ans plus tard, sont à jamais gravées dans les annales de la musique. Ses chansons les plus connues sont « Ball and Chain », « Piece of My Heart », « Summertime » et surtout « Me and Bobby Mc Gee », écrit par son ami Kris Kristofferson. Lors de la cérémonie, celui-ci a rejoué ce morceau lors de la cérémonie commémorative à laquelle Michael et Laura, les frère et sœur de Janis Joplin, assistèrent également.
Pour en savoir plus allez sur : http://www.cinetelerevue.be/fr/janis-joplin-walk-of-fame.html?cmp_id=7&news_id=24916&vID=3

Lou Reed. Avec un peu de Delmore Swartz, beaucoup de Velvet Underground, beaucoup d’Andy Warhol, de la drogue et de l’alcool et de la désintoxication, un peu de Nico, beaucoup de Laurie Anderson, Lou Reed, ce poète et chanteur américain a représenté la révolte et l’alternative, la marginalité aussi, avec notamment « Walk on the wild side » : il nous a quitté le 27 octobre 2013. Ecoutons-le sur YouTube dans un de ces morceaux célèbres de fin de carrière, dont les paroles sont pathétiques, « Dirty boulevard » :
http://www.youtube.com/watch?v=7z3TPwOT31g

Œuvres Transformative. Réutilisation créative, Mash up et maintenant œuvres transformatives, les notions sont à l’ordre du jour parce que le 9 juillet, Aurélie Filippetti sollicitait du CSPLA une étude relative au statut juridique des œuvres dites « transformatives ». Le CSPLA vient d'enclencher cette mission sous l’égide de la professeure de droit Valérie Laure Benamou. Le Conseil lui suggère déjà des pistes, proposées par le rapport Lescure, « telle que l’amélioration des procédures d’identification des ayants droit, la conclusion d’accords entre les sociétés de gestion collective et les plateformes de partage de contenus », mais aussi « l’encouragement du recours aux licences libres » avant d’envisager « l’extension éventuelle de certaines exceptions ». On notera les réticences de la SACEM devant cette nouvelle exception, pourtant préconisée par l’Union Européenne (Livre vert sur, « Le droit d’auteur dans l'économie de la connaissance », COM(2008) 466/3, du 16 juillet 2008, n° 3.4, sous l’intitulé « Contenu créé par l’utilisateur, à la fin duquel sont posées les questions suivantes : « Faut-il instaurer des règles plus précises en ce qui concerne les actes que les utilisateurs finals peuvent effectuer ou non lorsqu’ils utilisent des matériels protégés par le droit d'auteur? ; et « Faut-il introduire dans la directive une exception pour le contenu créé par l’utilisateur? »). Pour lire tout l’article : http://www.pcinpact.com/news/83959-une-exception-mash-up-est-bien-a-l-etude-au-cspla.htm

Creative commons. Le 16 septembre 2013, la SACEM a reconduit son accord avec l’association française des Creative commons, accord permettant à ses membres d’autoriser eux-mêmes – en en faisant mention sur le site de la Société d’auteurs – la reproduction ou la représentation d’une ou de plusieurs œuvres, dûment identifiées, à des fins non commerciales (alors que dans le respect des statuts de la SACEM, seule celle-ci pourrait le permettre. D’après la SACEM 713 œuvres ont été placées sous ce régime par une soixantaine d’auteurs depuis le début 2012. Pour elle néanmoins, il s’agit de s’adapter au monde numérique. Trois types de licence sont possibles, mais toutes à usage non commercial (paternité, paternité et partage à l’identique, paternité et pas de modification). Sur le site de la SACEM, on peut lire « L’expérience pilote lancée le 1er janvier 2012 pour une période de 18 mois a été prolongée jusqu’au 30 juin 2015. À l’issue de cette période et en l'absence de tout nouvel accord, les membres de la Sacem devront cesser de placer de nouvelles œuvres sous licences Creative Commons option Non-Commerciale (NC), étant précisé, en tant que de besoin, que les œuvres qui auront été placées sous ce régime pendant la durée de l’expérience pilote continueront à y être soumises en conformité avec les termes de ces licences et de l’expérience pilote ».
Pour en savoir plus sur ce point : http://www.sacem.fr/cms/home/createurs-editeurs/creative-commons/experience-pilote-sacem-creative-commons
Mais on peut lire dans Numerama que cette reconduction à l’identique appelle les mêmes réserves que l’accord initial : « Très restrictif, l'accord avait été sèchement critiqué par des militants de la musique libre. "L'utilisation de licences libres ou ouvertes est considérée uniquement comme un outil de promotion, dont la gratuité serait le seul argument, remisant au loin la philosophie et l'éthique liées au mouvement du libre et portées par un grand nombre d'auteurs et de mélomanes promoteurs des licences libres ou ouvertes", avaient ainsi attaqué Revolution Sound Records et Dogmazic. Les deux collectifs s'en prenaient tout autant à la Sacem, accusée de faire preuve de "conservatisme" en refusant toute licence libre pour les exploitations commerciales, et à l'association Creative Commons France, accusée de "se murer derrière un silence hautain" à l'encontre des défenseurs d'une vision plus permissive de la musique libre ».
Pour lire tout l’article : http://www.numerama.com/magazine/26998-la-sacem-prolonge-son-accord-avec-les-creative-commons.html

MaMa 2013. Les 17 et 18 octobre, à Paris, se tiendra la Conférence MaMa 2013. « Les outils de communication se développent sans cesse, ils sont affinés, optimisés pour favoriser les contacts et réduire les distances. On peut aujourd'hui parcourir le Monde sans quitter son bureau, en surfant sur les décalages horaires, … tout est fait pour nous permettre de mieux et de toujours plus communiquer, jusqu'à convertir cette boulimie de technologie en intoxication élémentaire. Paradoxe et non des moindres, plus nous maitrisons ces extraordinaires outils de communication, novateurs et virtuels, et la multiplication illimité de leurs performances, et plus nous avons le sentiment qu'il devient indispensable de se rencontrer dans un monde réel, sûrement imparfait mais diablement rassurant. Voilà pourquoi nous avons voulu ce MaMA, un moment privilégié où les hommes et les idées se croisent, s'entrechoquent, s'exaltent, se bonifient ».Pour lire tout l’article, cliquez ici
Pour voir le programme de la Conférence et vous inscrire cliquez ici

Equivalence juridique entre vente de MP3 et de CD. Le 11 septembre 2013, la Cour de cassation a rendu une décision importante, et fort heureuse, selon laquelle la vente de MP3 et celle de CD s’équivalent juridiquement : ce sont l’une et l’autre des ventes de phonogramme. Selon elle : « la qualification juridique de phonogramme était indépendante de l'existence ou non d'un support tangible ». En l’espèce la SPEDIDAM soutenait, fort aventureusement d’ailleurs, à l’encontre d’ITunes, que les artistes d’accompagnement qu’elle représente avaient seulement, par leur signature sur la feuille de présence lors de l’enregistrement litigieux, donné leur consentement pour la fabrication de CD, mais non pour la distribution par téléchargement, c’est-à-dire sans support tangible et que, donc, « sont soumises à l'autorisation écrite de l'artiste-interprète la fixation de sa prestation, sa reproduction et sa communication au public, toute nouvelle destination ou tout nouveau mode d'exploitation de l'enregistrement devant faire l'objet d'une autorisation distincte ». Mais les juges ont pris la position inverse et ont estimé que « les artistes-interprètes en cause avaient autorisé l’exploitation de l'enregistrement de leurs interprétations, sous la forme de “phonogrammes publiés à des fins de commerce“,… (et) que les autorisations litigieuses données par les artistes-interprètes incluaient la mise à disposition du public par voie de téléchargement payant ». Ce faisant, la Cour semblent bien s’être aussi prononcée affirmativement sur un sujet brûlant, et encore discuté : la vente d’occasion de MP3, ou de musique sous un autre standard, est elle licite ? Dès que la Cour de justice de l’Union européenne a décidé qu’elle était licite pour des logiciels, nous avons soutenu qu’il en allait de même pour des MP3. Cet arrêt apporte de l’eau à ce moulin. Au grand dam de certains… comme ITunes…JH

Accordéon. La Bellevilloise accueille, les 5 et 6 octobre prochains, le 1er Salon entièrement dédié à l’accordéon de Paris. Artistes, constructeurs, pratiquants, associations, festivals, amateurs, curieux, ce nouveau rendez-vous est celui de tous les passionnés du piano à bretelles. Rencontre vidéo avec son créateur, Philippe Krümm (source : http://www.irma.asso.fr/La-Bellevilloise-accueille-le-1er). Et le 8 novembre on y verra BatPointG, l’homme à l’akkordéon (source : http://www.batpointg.com/concerts/).

Streaming : une grande source de revenus. Le marché de la musique en ligne est colossal et les revenus importants attirent de plus en plus d'acteurs. Avec l'arrivée de géants comme Google, Miscrosoft et Apple, ça risque de devenir difficile pour les plus petits - Deezer et Spotify en tête. Il n'y aura peut-être pas de place pour tout le monde. Et surtout, le danger est que cette concurrence accrue tire les prix vers le bas et donc diminue les gains déjà faibles des petits labels. L'ADAMI - Société civile pour l'Administration des Droits des Artistes et Musiciens Interprètes - s'en inquiète : « Dans un avenir proche toute la chaîne de production et de diffusion culturelle sera concentrée entre les mains de quelques-uns. Apple et Google ont le pouvoir sur le prix public et imposent leurs conditions pour l'accès aux contenus. C'est une grave menace pour la diversité économique et artistique ! ». En fait, les revenus issus du streaming sont très variables d'une plateforme à l'autre. C'est Youtube qui offre la rémunération la plus faible. Le site de partage de vidéos propose quinze fois moins que Spotify, qui offre le meilleur revenu moyen par écoute. Il ne faut pas oublier non plus que les plateformes de streaming permettent ensuite aux internautes de télécharger les titres qu'ils écoutent. Ce qui engendre des revenus complémentaires. « Entre 2011 et 2012, les revenus mondiaux du streaming ont doublé et les marges de progression demeurent fortes pour l'avenir », pouvait-on lire sur le site du Monde dans un article intitulé « Le streaming donne un peu d'air à l'industrie musicale » publié le 23 juillet 2013. Et d'après le dernier rapport du SNEP, le streaming représentait 42% des revenus de la vente de musique numérique en France, en 2012. Mais « bien que promis à une forte croissance, le streaming introduit un changement de paradigme dans l'économie de la musique qui prive les acteurs les plus fragiles de l'industrie phonographique de toute perspective de retour sur investissement », observait Philippe Astor sur le site de l'Electron Libre dans un article intitulé « La bataille du streaming ne fait que commencer », le 19 juillet 2013. Dans des chiffres relevés entre le 1er janvier 2013 et le 31 août 2013, Deezer reverse en moyenne 0,0062 euro par streaming aux labels indépendants. Rémunération de laquelle il faut retirer les 30% de marge du distributeur (Believe, Idol...), ce qui revient, en moyenne, à 0,0043 euro par écoute. Des chercheurs de l'université de Rennes et du laboratoire Marsouin ont sondé 2000 personnes, en 2012, pour étudier les effets du streaming et déclarent : l’usage des « plateformes de streaming a un impact positif sur l'achat de musique en ligne et la fréquentation des concerts des artistes nationaux et internationaux » ; « le streaming apparait ainsi comme un nouveau mode de prescription musicale pour l'achat de musique numérique sur le modèle de la radio et de la télévision pour l'achat de musique "physique" ». Mais le streaming, concerne surtout les sites de partage de vidéos : or Youtube et Dailymotion, pour ne citer que les deux plus importants, sont devenus un excellent moyen pour diffuser de la musique, même sans clip. En France, le revenu moyen d'une vue monétisée sur Youtube serait d'environ 0,0004 euro, et de 0,001 euro sur Dailymotion. Même si les revenus sont extrêmement faibles comparé aux plateformes de streaming, ces sites donnent plus d'exposition (source : <radioActu.com>, 17/09/2013).

Disques. Le dimanche 22 septembre, dans le cadre de la Paris electronik week, disquaires et labels prennent possession de l’espace dit « post colonialo-françafricain » du Comptoir général, sur les bords du canal Saint Martin. Pour la deuxième année, de 14h à 18h, le marché des disquaires physiques parisiens permettra aux passionnés et aux collectionneurs de partir en quête de nouveautés et raretés. A l’initiative de Technopol et des Disquaires de Paris, et sur une idée de Xavier Ehretsmann, une douzaine d’exposants seront présents  : All Access, Balades Sonores, Bazzerk, Bimbo Tower, Jarring Effects, L’International, Lenox, Music Fear Satan, Syncrophone Records, Smallville/DDD/La source, Timeless Vinyle, Toolbox Records, Vinyl Office (source : IRMA).

Musique en ligne. Nouvelle étape dans l’après-Lescure : la ministre Aurélie Filippetti a annoncé la création d’une mission sur la musique en ligne, avec pour objectif de s’atteler à l’épineux dossier du partage de la valeur entre artistes, producteurs et plateformes. Elle a été confiée à Christian Phéline, conseiller-maître à la Cour des comptes, grand connaisseur de l’économie de la culture. Membre du cabinet de Catherine Trautmann au ministère de la Culture (1998-1999), il est, depuis 2006, rapporteur général de la commission de contrôle des sociétés de perception de droits d’auteurs et membre du collège de la Hadopi depuis 2012 (source : IRMA).

J.J. Cale. Compositeur et chanteur américain, J.J. Cale a succombé à une crise cardiaque dans la soirée du vendredi 26 juillet 2013, âgé de 74 ans. Il a été l'auteur de nombreuses chansons célèbres, notamment « Cocaïne », « After midnight » ou « Mama don’t » (où il est terriblement efficace à la guitare ; l’air a été repris en version française par Francis Cabrel). Les deux premiers ont été reprises par Eric Clapton, le faisant connaître du grand public. Le meilleur album de J.J. Cale restera Grasshopper, dans lequel on trouve l’éblouissant « City girls », qu’on écoute sur YouTube :
http://www.youtube.com/watch?v=T0ZgABAmGbs
Ou encore « Don’t wait », qu’il a écrit et chanté avec sa femme Christine Lakeland :
http://www.youtube.com/watch?v=KrPSxC5vhxw
J.J. Cale restera égalementcélèbre pour avoir écrit des morceaux pour d'autres artistes, de Lynyrd Skynyrd à Eric Clapton. Discret, voire effacé, « Je suis une personne de l'ombre », avait-il déclaré en 2006 au Chicago Sun Times relate Rolling Stone. Originaire de Tulsa dans l'Oklahoma, il avait rendu hommage à ses racines avec l'album To Tulsa & Back (2004). En 2006, il sortait un album en collaboration avec Eric Clapton. Intitulé The Road to Escondido, qui fut récompensé par un Grammy Award.

Cité musicale. Ouverture est prévue en 2016, la Cité musicale verra le jour sur l’île Seguin à Boulogne-Billancourt. L’île a été choisie pour accueillir plusieurs projets dont celui de la Cité musicale, lieu dédié aux musiques actuelles et à la musique classique. Voulue par le Conseil général des Hauts-de-Seine, la Cité musicale élira domicile sur l’île Seguin, l’éco-cité culturelle du Grand Paris, ancien site industriel des usines Renault. Le futur signataire du contrat de partenariat relatif à la Cité musicale sur l’île Seguin a été dévoilé le 21 juin 2013 à l’occasion de l’Assemblée départementale, présidée par Patrick Devedjian. Il s’agit du groupement composé de Bouygues Bâtiment Ile-de-France/Sodexo/Ofi Infravia/TF1, avec l’architecte japonais Shigeru Ban. Le contrat sera signé le 11 juillet à Nanterre et à cette même occasion sera présenté le projet et sa maquette. Cet équipement culturel à rayonnement international sera destiné à l’organisation de concerts et d’événements, à des actions pédagogiques et à l’accueil des formations musicales en résidence. Différents types de salles permettront d’accueillir différents styles musicaux : un auditorium de neuf cent à mille places pour la musique classique et une grande salle de trois mille à cinq mille places pour les musiques amplifiées. Ce lieu dédié à la musique s’inscrit dans un projet global qui comprend notamment un cirque numérique, un complexe cinématographique et une plateforme internationale pour l’art contemporain. Les travaux de ces grands équipements culturels commenceront début 2014 (source : Electron Libre, 9 juillet 2013, Emmanuel Torregano).

Noël Lee. Le pianiste et compositeur d’origine américaine, Noël Lee est décédé le 16  juillet 2013 à Paris à l’âge de 88 ans. Il avait plus de deux cent enregistrements à son actif dont la première véritable intégrale des Sonates de Schubert ainsi que l’ensemble de l’œuvre pour piano de Debussy et de Ravel. Ecoutons-le sur YouTube dans « Sonatine » :
http://www.youtube.com/watch?v=Ilz6dmrNeEw

Abandon de la suspension de la ligne d’accès à l’internet  comme sanction du téléchargement. Comme prévu, le gouvernement a supprimé, par un décret du 8 juillet 2013, le III de l’art. R. 335-5 du code de la propriété intellectuelle qui permettait à un juge d’appliquer la sanction ultime à un internaute coupable de téléchargement dit « illicite » : suspendre sa connexion à l’internet. Mais le juge peut encore, en vertu des art. 335-3 à 5 du même code, distribuer des amendes, allant jusqu’à quinze cent euros. Par ailleurs, il est précisé à l’article R. 331-37 que la communication des données relatives à l’internaute doivent être faite « par une interconnexion au traitement automatisé de données à caractère personnel mentionné à l’article L. 331-29 ou par le recours à un support d’enregistrement assurant leur intégrité et leur sécurité, ». Fini donc les rapports des FAI envoyés sur papier... Cependant, cet article ne règle pas le contentieux qui existe entre les opérateurs et le gouvernement sur le remboursement des frais occasionnés par ce système de collecte de données. Dans son communiqué, le ministère de la Culture et de la Communication indique aussi que la HADOPI, en tant qu’institution, sera « supprimée ». La CPD – ou Commission de protection des droits – sera conservée et ses pouvoirs transférés au CSA – Conseil supérieur de l’audiovisuel –, comme cela est préconisé par le rapport Lescure. On ne mentionne pas, toutefois, que la HADOPI employait plus de soixante-dix agents, alors que la CPD n’en occupera qu’une vingtaine. Enfin, la suppression de l’institution et le transfert des pouvoirs ne peuvent se faire que par une loi. Pour l’instant on assiste à un simple toilettage décrétal, alors même que devait être adoptée une grande loi instaurant la licence globale. A noter que Mireille Imbert Quaretta, futur présidente de la CPD, se voit confier : « l’élaboration d’une feuille de route pour impliquer les nombreux acteurs concernés – depuis les fournisseurs de solutions de paiement et les régies publicitaires aux moteurs de recherche et aux réseaux sociaux » (source : électron libre, 9 juillet 2013).

Re ReDigi. Le ministère de la Culture va lancer prochainement une commission sur le marché de l'occasion numérique. Lors de sa dernière réunion, le Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique, le CSPLA a décidé de poser les premières pierres d’une mission sur le marché de l’occasion numérique. Celui-ci préoccupe déjà les acteurs de l’industrie du jeu vidéo, mais pas seulement. Chargée de conseiller le ministre de la Culture en matière de propriété littéraire et artistique, cette instance consultative est composée en majorité d’ayants droit de l'audiovisuel, de la musique, etc. Dans le secteur musical, la plateforme ReDigi a déjà tenté une percée. Aux États-Unis, elle s’était crue protégée par la doctrine numérique dite de la « première vente » (Sale Out Doctrine) pour lancer son business. Avec elle, en substance, l’ayant droit peut toucher des royalties mais seulement pour la première vente. Saisie par les majors, la justice lui a donné tort dans une décision de première instance pour la raison suivante : si cette doctrine permet bien la revente d’un livre ou d’un vinyle d’occasion, elle ne joue pas lorsque l’utilisateur vend un MP3 via un intermédiaire en ligne. Cependant, ReDigi n’a jamais caché sa volonté de faire commerce en Europe. Les travaux au ministère de la Culture permettraient d’apporter une réponse avant une possible hémorragie : des morceaux bradés à un niveau inférieur aux prix fixés sur les iTunes et équivalents, sans rétribution pour les ayants droit... Amazon et Apple ont d’ailleurs déposé des brevets dans ces opérations commerciales, anticipant l'avenir des marchés aux puces numériques. Dans le monde du logiciel, une brèche a déjà été ouverte par la Cour de justice de l’Union européenne. Cette dernière a validé le modèle suivi par la société UsedSoft (dont nous avons déjà rendu compte dans la rubrique Actu), celui de la revente de licence : l’acquéreur initial d’un logiciel peut ainsi le revendre en ligne à condition de « rendre inutilisable la copie téléchargée sur son propre ordinateur au moment de la revente » (source, PC Inpact, 4 Juin 2013).

Cocorosie. Il y a quelques semaines Cocorosie sortait nouvel album : "Tales of Grasswidow") et sur scène. Ce groupe nord-américain, duo articulé autour des sœurs Bianca (« Coco ») et Sierra (« Rosie ») Casady, qui fabriquent une musique aux multiples influences et assez déjantée. Venues des États-Unis, ayant formé le groupe à Paris, les sœurs Casady se sont produites à Paris la semaine de la sortie de leur album, remplissant tour à tour les Bouffes du Nord et le Trianon, laissant sur le trottoir un bon nombre de leurs fans déçus de ne pas pouvoir les voir en concert. Mais Cocorosie sera en concert à Paris le 25 septembre 2013 à l'Olympia. A réserver vite sur le site :http://www.olympiahall.com/rock-electro/cocorosie.html

Spectacle vivant. La convention collective nationale des entreprises du secteur privé du spectacle vivant - art dramatique, lyrique, chorégraphique, musique classique, spectacles de chanson, variété, jazz, musiques actuelles, spectacles de cabarets, spectacles de cirque - entre en vigueur au 1er juillet 2013. L’arrêté du 29 mai 2013 portant extension de la convention collective nationale des entreprises du secteur privé du spectacle vivant du 3 février 2012 (nº 3090) est paru au journal officiel du 7juin 2013, pour une mise en application au 1er juillet 2013.  Cette convention devra également être appliquée par les producteurs et diffuseurs, organisateurs occasionnels de spectacles et de bals avec ou sans orchestre. Elle se substituera dès le 1er juillet 2013 aux conventions collectives appliquées jusqu’à présent : convention collective nationale étendue des théâtres privés ; convention collective nationale étendue régissant les rapports entre les entrepreneurs spectacles et les artistes dramatiques lyriques, marionnettistes, de variété et musiciens en tournée ; convention collective nationale non étendue chanson/ variétés/ jazz/ musiques actuelles. L’ensemble des personnels artistiques, techniques et administratif est concerné par cette convention collective (source : http://www.irma.asso.fr/La-Convention-collective-nationale,11117).

Un Web autorégulé. Olivier Schrameck, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel, institution traditionnellement chargé de la survellance et du contrôle des radios et des télévisions, et qui devrait se charger aussi de la régulation de l’internet, selon le rapport Lescure, qui a préconisé la dissolution de l’HADOPI et le transfert de ses compétences au CSA, plaide pour l’autorégulation (source : Libération du 29 Mai 2013, p. 33). En fait ce transfert signifie que le CSA devrait se voir confié la lutte contre le téléchargement illegal de la musique et des videos et deviendrait ainsi le nouveau «régulateur de l’offre numérique culturelle». «La régulation que j’envisagerais, a déclaré Schrameck devant l’association des journalistes médias, serait d’abord une autorégulation. Mais une autorégulation concertée, dialoguée, fruit d’un échange préalable et de principes communs » Manière de tenter de rassurer ceux qui n’aiment pas la solution.

IFPI, bilan 2012. Publié en mi-avril par l’IFPI, le rapport « Recording Industry in numbers » est comme le bilan 2012 de la musique, montre que le streaming s’impose de plus en plus comme mode de consommation. A le lire, l’année apparaît une année symbolique pour l’industrie de la musique. Dans ce rapport, sont détaillés les revenus du secteur par pays. Cette année 2012 est marquante à plus d’un titre. Pour la première fois depuis 1999, le marché est en progression, infime certes mais de +0,2%. Même si l’on a des doutes pour 2013. En tous cas, la lutte contre le piratage ne fait plus la « Une » du rapport, car maintenant la croissance est de retour. Le marché de la musique a représenté un chiffre d’affaires de 16,481 milliards de dollars en 2012 dans le monde, contre 16,456 milliards l’année précédente. L’espoir renait. La croissance est évidemment tirée par le « digital », sous toutes ses formes, cependant il n’est pas le seul, les droits sur la synchronisation (publicité, télévision, etc.) sont aussi en augmentation tout comme les revenus issus des concerts. 35% des revenus de la musique viennent du monde « digital ». Les Etats-Unis sont les premiers avec un marché total de 4,481 milliards de dollars, dont 58% générés par le « digital ». Le Japon est juste derrière avec 4,42 milliards, même si le marché nippon est toujours largement dominé par les ventes physiques qui représentent 80% contre seulement 17% pour le « digital ». L’Allemagne est quatrième avec 1,297 milliard. La France conserve sa cinquième place avec 907 millions de dollars. Il faut remarquer le faible poids des pays du nord. La Suède est douxième avec un marché global de 176 millions de dollars, tout comme la Norvège qui est dixhuitième pour 118,3 millions de dollars… Cela pose la nécessairement la question des types de revenus. Comme on le sait depuis 3-4 ans, ces pays nordiques voient leur marché ultra dominé par les offres de streaming par abonnement, tels que Spotify. Une étude minutieuse de la part de marché et de l’évolution de ces services par pays, en se basant sur les chiffres produits par l’IFPI corrobore cette analyse. Tout du moins pour l’année 2012, et il est fort probable que la vérité de 2013 puisse être différente… (source :  http://electronlibre.info/bilan-2012-de-la-musique-le-streaming-ce-mal-connu/).

Suites du rapport Lescure. Téléchargement : la fin de la coupure l’internet sera effective d'ici un mois. Parmi les préconisations du rapport Lescure, la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti  veut aller vite. A peine ce rapport  est-il arrivé sur son bureau que de premières mesures vont être prises. La  plus emblématique concerne la riposte graduée et plus précisément son stade ultime, la coupure de l'accès l’internet pour les téléchargeurs récidivistes. Sa suppression est évoquée depuis la campagne présidentielle de François Hollande et est en bonne place parmi les préconisations du rapport Lescure. La ministre a annoncé au Festival de Cannes que cette abrogation se ferait « dans le mois qui vient par décret ». Interrogée par l'émission Capital de M6, sa présidente précise qu'à ce jour, 2vingt à trente dossiers ont été transmis à la justice. Officiellement, trois procédures ont fait l'objet de décisions judiciaires définitives. On connaissait la condamnation à 150€ d’amende  de septembre 2012 (http://www.zdnet.fr/actualites/hadopi-un-premier-abonne-condamne-a-150-euros-d-amende-39782495.htm),  mais deux autres décisions ont été prononcées. L'une d'elles s'est terminée en relaxe et l'autre a abouti à une condamnation, assortie d'une dispense de peine. En tout, la coupure internet relève plus du symbole qu'autre chose. Certaines autres mesures du rapport Lescure comme la suppression de la HADOPI et la reprise de son action par le CSA nécessiteront un texte législatif lequel sera présenté en conseil des ministres avant la fin juillet pour un débat parlementaire à la rentrée, dit-on. La très attendue mesure concernant la chronologie des médias prendra au contraire plus de temps. « Nous allons essayer de trouver un compromis. Il faut rassurer Canal+ et les chaînes gratuites en leur expliquant que cela peut être positif pour eux, et qu’ils obtiendront des compensations dans d’autres domaines », explique la ministre. Enfin, l'idée d'une nouvelle taxe - très modérée - sur les appareils connectés exigera un arbitrage de la part du gouvernement. Dans un communiqué, Matignon précise en effet que « le Gouvernement doit établir le calendrier de mise en œuvre des dispositions réglementaires et législatives associées aux propositions qu’il décidera de retenir et favorisera l’engagement des négociations interprofessionnelles » (http://www.gouvernement.fr/gouvernement/les-suites-de-la-mission-confiee-a-m-lescure-sur-l-acte-ii-de-l-exception-culturelle) (source : ZDNet.fr, 21 mai 2013).

Moustaki. Le chanteur, auteur compositeur, né le 3 mai 1934 à Alexandrie, en Egypte, de deux parents grecs, Georges Moustaki vient de nous quitter le jeudi 23 mai 2013. Il n’était âgé que de soixante-dix-neuf ans. Il a fait beaucoup de chansons pour les autre – le célèbre Milord pour Edith Piaf – avant d’n faire pour lui même et de les chanter : « Le métèque » qui l’a rendu célèbre. Récemment, Il a enregistré avec Claire Lise qui l’avait repéré après l’avoir écoutée sur France Inter dans l’émission de Pierre Meyer « la prochaine fois je vous le chanterai » : la chanson s’appelle « L’état des choses ».« Moustaki était le grand sage sur lequel je posais ma tête de jeune fille perdue », disait Claire Lise (Claire Lise, L’express, culture, 24/05/2013). C'était un homme en blanc, barbe assortie, longs cheveux idoines. Il parlait avec une voix sucrée, comme il chantait. Masculin-féminin, c’était un homme à femmes, qui l'adoraient. Il en avait épousé une, Yannick, dont il eut une fille, Pia, née en 1956. Il en avait aimé certaines, il en avait adulé au moins deux : des femmes en noir, Piaf, le moineau, qui l'asservit pour mieux le révéler, et Barbara, l'exigeante, la « longue dame brune » raccompagnée tard dans la nuit à la sortie des cabarets. Moustaki était à la fois profondément méditerranéen et superbement atlantique.. L'auteur-compositeur « à la gueule de pâtre grec » est mort  à Nice, des suites d'une longue maladie.

Rapport Lescure. Annoncé dans un tweet évoquateur  ce dernier vendredi 10 mai 2013 (https://twitter.com/pierrelescure/status/332808594674315264) et présenté – enfin - lundi 13 mai dernier, le rapport de la mission « Acte II de l’exception culturelle » sur la contribution aux politiques culturelles à l’ère numérique est désormais disponible sur le site http://www.culturecommunication.gouv.fr/Actualites/A-la-une/Culture-acte-2-80-propositions-sur-les-contenus-culturels-numeriques. Félicité par l’ensemble de la filière musicale (a l’exception du SNEP), le rapport semble dans un premier temps avoir été plutôt bien accueilli, bien que décrié par La Quadrature du Net et les industriels. Fort de quatre-vingt propositions, dont manifestement seulement deux on été retenue par la presse et le public (la taxe sur les appareils connectés et l’abandon de la HADOPI au profit du CSA), les 478 pages du rapport dressent un large éventail des usages liés au développement du numérique et en tire assez judicieusement, pour la plupart, les conclusions adéquates. On notera à cet égard dans les propositions majeures du rapport : La nécessaire garantie de la rémunération des créateurs (et artistes interprètes) au titre de l’exploitation numérique de leurs œuvres. Le rapport lance ici un ultimatum à l’ensemble de la filière musicale pour la conclusion d’accords collectifs déterminant le taux minimum et l’assiette de rémunération.  A défaut, d’un accord rapide, une gestion collective obligatoire des droits voisins pourrait être envisagé. Cette dernière solution nous paraît en effet la plus adapté, on regrettera toutefois que celle-ci soit préconisée plus comme une sanction que comme une véritable solution… Etendre la rémunération équitable au webcasting. La négociation avec les organisations représentatives en vue de consacrer le numérique comme un mode principal d’exploitation des œuvres. L’adaptation, nécessaire, des exceptions aux droits d’auteur, afin de réviser notamment le droit de citation et de parodie, et d’offrir un cadre clair aux créations transformatives. Concernant le cas particulier de la rémunération pour copie privée et l’adjonction d’une taxe nouvelle. Si la commission Lescure a fait preuve de clairvoyance dans le constat sur la mutation des usages en termes de copie privée. Le résultat de maintenir, tout du moins pour le moment, la compensation du préjudice lié à la copie privée et d’instaurer une taxe compensant l’externalité positive dont profite les appareils connectés ne nous semble pas judicieux. Il ne s’agit là que d’un très bref aperçu du rapport lequel devra être profondément analyser tant il contient de précieuses informations à la fois au regard des constats que des solutions proposé. Il n’en demeure pas moins que le rapport pèche en quelque sorte par sa trop grande diversité aussi il y’a peu de chance qu’il donne lieu à une grande loi. Le gouvernement mercredi dernier ayant fait savoir que 4 propositions avait retenue son attention et devront faire l’objet d’une analyse approfondie avant une mise en application. Un rapport en appelant un autre … Il se peut dés lors que la contribution aux politiques culturelles ne termine que comme boite à idée dans lequel le législateur viendra au gré des réformes piocher.
Michel Donval, Consultant

SABAM et FAI. L'Europe entière va regarder ce qui se passera dans le procès qui vient de s'ouvrir à Bruxelles : la plus grande société d'auteur belge vient d'assigner les plus grands fournisseurs d’accès à l’internet (FAI) du pays, en leur réclamant vingt-cinq millions d'euros car les abonnements serviraient à exploiter les ouvres protégées. Avec quelle chance de succès ? Nul ne peut le dire. Mais, depuis plusieurs années, les sociétés de gestion collective de droits d'auteur regardent avec envie les fournisseurs d'accès qu'ils accusent de tous les maux, à commencer par le fait d’être responsables de la dégringolade de leurs revenus. Pour les sociétés d'auteurs, la démonstration est claire : les clients des FAI téléchargent de plus en plus massivement et illégalement, parce qu'on met entre leurs mains des abonnements qui permettent de le faire ; en conséquence, les FAI s'enrichissent pendant que l'industrie musicale perd de l'argent. Pour preuve, voici un extrait du communiqué de presse de la SABAM, principale société de gestion collective des droits d’auteur en Belgique : « durant toutes ces années, il y a eu un transfert de valeur du marché des supports physiques vers le marché des fournisseurs d’accès. Ceux-ci ont en effet commercialisé des abonnements à internet, à grand renfort de publicités vantant les possibilités de télécharger des films et de la musique de façon illimitée et à très haut débit. Les fournisseurs d’accès à internet n’ont quant à eux, jamais payé de droits d’auteur pour cette activité. Ils se retranchent derrière leur statut d’intermédiaires, non responsables de l’information qui transite par leur réseau. Pourtant, les profits qu’ils retirent de la vente de leurs abonnements aux internautes sont constitués pour partie de l’utilisation intensive du répertoire protégé » (source : http://www.droit-technologie.org/actuality-1591/la-guerre-est-declaree-entre-les-societes-d-auteur-et-les-fai.html).

Hall de la chanson. Renaissance : après plusieurs années de silence, le Hall de la chanson, centre national du patrimoine de la chanson, des variétés et des musiques actuelles, s’installe au Pavillon du Charolais, dans l’ancienne salle du Tarmac, à l’arrière de la grande halle. Une occasion de bénéficier d’un lieu de spectacle permanent, théâtre de 140 places, situé derrière la Grande Halle de la Villette. Créé en 1990, soutenu par le ministère de la Culture et de la Communication et la SACEM, et animé par le chanteur et metteur en scène Serge Hureau, le Hall de la chanson contribue à faire connaître l’histoire de la chanson francophone et la place qu’elle occupe dans la mémoire artistique, culturelle, sociale et éducative de notre pays. Il disposera ainsi d’un nouveau lieu d’ancrage pour y développer sa mission d’unique Centre national au service de la redécouverte du patrimoine et des répertoires de la chanson. Ce nouveau lieu permanent, entre spectacle vivant et multimédia, permettra d’accueillir des publics de tous âges autour de la chanson pour des spectacles de répertoire, des actions de sensibilisation et de formations, des ateliers de pratique, des stages de sensibilisation ou encore des conférences et colloques.
Consulter le communiqué de presse du ministre de la Culture et de la Communication

Fazil Say. Un tribunal d'Istanbul a annulé  le 26/04/2013 la condamnation à dix mois de prison avec sursis prononcée contre le pianiste turc Fazil Say pour insulte à l'islam, ouvrant la voie à un nouveau procès, a rapporté l'agence de presse Anatolie. La peine infligée le 15 mai dernier à l'artiste pour avoir publié des tirades provocatrices contre les musulmans sur Twitter a suscité de nombreuses critiques qui ont dénoncé une atteinte à la liberté d'expression. Saisie par l'avocat de Fazil Say, la cour a estimé aujourd'hui que le tribunal qui a prononcé le premier jugement souffrait de "vices de procédure" et renvoyé l'affaire vers un autre tribunal de la mégapole turque. "Plus que pour ma personne, cette condamnation, alors que je n'ai commis aucun crime, est inquiétante pour la liberté de convictions et d'expression en Turquie", avait déploré Fazil Say après sa condamnation.

Fazil Say : islamisme en Turquie. Le célèbre pianiste Fazil Say condamné a été à dix mois avec sursis pour des propos anti-islammiques. Il aurait insulté l'islam en publiant des tirades provocatrices contre les musulmans sur Twitter : le jugement qui a aussitôt relancé le débat sur les atteintes à la liberté d'expression en Turquie. Fazil Say, qui n'était pas présent à l'audience, a été reconnu coupable d'"insulte aux valeurs religieuses d'une partie de la population" mais sa peine ne sera appliquée qu'en cas de récidive dans les cinq ans, a indiqué le juge Hulusi Pur. L'artiste a réagi au verdict en se déclarant : je suis « très triste de cette décision de justice rendue au nom de mon pays ». « Cette condamnation, alors que je n'ai commis aucun crime, est inquiétante pour la liberté de convictions et d'expression en Turquie ». L'acte d'accusation reprochait à Fazil Say, 43 ans, d'avoir publié sur Twitter des messages tels que : « je ne sais pas si vous vous en êtes aperçus, mais s'il y a un pou, un médiocre, un magasinier, un voleur, un bouffon, c'est toujours un islamiste ». Affichant son athéisme, il s'était également moqué de l'appel à la prière du muezzin, citant des vers du grand poète persan du XIe siècle, Omar Khayyam. La justice a été saisie par trois particuliers qui se sont estimés insultés par ces propos.  Lors de la première audience de son procès en octobre, le pianiste était venu lui-même clamer son innocence en assurant qu'aucun de ses messages « n'avait pour objectif d'insulter, d'humilier » l'islam et ses fidèles. (Source : http://actu.orange.fr/une/turquie-le-pianiste-fazil-say-condamne-a-dix-mois-avec-sursis-pour-des-propos-anti-islam-afp_1610516.html

Droit d’auteur à New York. Washington accueille le Sommet mondial des créateurs, quatrième édition du Sommet mondial du droit d’auteur, organisé par la CISAC, et rebaptisé Sommet mondial des créateurs - Créer, Connecter, Respecter (Creators Summit). Il prendra place à Washington DC au Ronald Reagan Building & International Trade Center, les 4 et 5 Juin prochain (avec un cocktail d’ouverture le 3 Juin au soir). Comme le précise Hervé Di Rosa, artiste peintre et Président de la CISAC « Le changement de nom du Sommet reflète l’accent placé sur le créateur, dont le travail est le fondement des industries culturelles ». Cet événement bisannuel sera de nouveau un rendez-vous incontournable pour les créateurs, les décideurs politiques et les leaders du secteur les plus influents. Ils pourront ainsi échanger leurs points de vue sur la valeur des œuvres de l’esprit, l’avenir du droit d’auteur, le rôle des créateurs et de la gestion collective des droits, et proposer des solutions pour assurer un développement pérenne du secteur créatif. Le programme du Sommet s’articule auteur de neuf questions clés : - Quel sera l’avenir des industries créatives à l’ère numérique ? - Quel est l’impact de l’environnement numérique sur les créateurs ? - Quels sont les nouveaux modèles économiques des acteurs des industries créatives ? - Innovation et droit d’auteur, les deux sont-ils compatibles ? - La gestion collective des droits est-elle adaptée au XXIe  siècle ? - Identifiants, base de données et technologies de tracking : quel est leur rôle dans la nouvelle économie numérique ? - Quels sont les principaux enjeux de la politique du droit d’auteur aux États-Unis et en Europe ? - Quelles perspectives de croissance pour les industries créatives et les droits d’auteur dans les Brics ? - Quelle est la place des consommateurs dans cet écosystème ? La CISAC, premier réseau mondial d’organisations de gestion collective, est une ONG internationale réunissant 231 sociétés d’auteurs et guildes dans 121 pays et représentant plus de 3 millions de créateurs de tous les répertoires (musique, audiovisuel, arts visuels et littérature). En 2010, les sociétés d’auteurs ont perçus pour le compte des créateurs 7,5 milliards d’euros (9,6 milliards de dollars). Pour le détail du progr amme, voir :
http://www.creatorssummit.com/category/program/program_/

Accord de la SACEM avec YouTube. En 2010 la SACEM et YouTube signaient un accord destiné à encadrer le partage des revenus entre les deux sociétés. Le contrat devait être renouvelé cette année, mais les négociations ayant trop duré, YouTube a été contraint de retirer la publicité sur les clips musicaux français, privant les ayants droit des revenus attendus. C’est désormais fini, car la SACEM a annoncé mercredi 3 avril dans un communiqué qu’un nouvel accord a été signé. Le contrat porte sur un large répertoire avec non seulement celui de la SACEM mais aussi avec les artistes anglo-américains d’UMPI (Universal Music). Et ce sur du contenu « officiel » diffusé par les ayants droit et celui généré par les utilisateurs. Les termes précis de l’accord n’ont pas été dévoilés, mais sont présentés comme une « une juste rémunération des ayants droit en étant pleinement associés aux revenus générés par la plateforme ». Cécile Rap-Veber, directrice des licences, indique dans une vidéo que YouTube fournira désormais des chiffres plus précis, les rémunérations pourront donc l’être tout autant. Interrogée par l’AFP, elle a noté que l’engagement s’intéressait également aux revenus « tirés prochainement d’un service d’abonnements » ce qui laisse penser que YouTube proposera bientôt un service ce type.

ReDigi. Lancé en 2011 aux Etats-Unis, le premier site de vente et d’achat de fichiers musicaux « usagés » à prix cassés doit finalement débarquer en Europe dans les mois à venir selon le Financial Times. Il est précédé d’une bonne réputation de poil à gratter. Il faut dire qu’il pose une question pasionnante un fichier que vous avez acheté légalement vous appartient-il ? La Cour de justice de l’Union européenne a déjà décidé positivement en matière de logiciels dans un arrêt rendu le 15 mars 2012 V. CJUE 3 juillet 2012, D. 2012,  Le marché des logiciels d’occasion et la libre circulation des produits culturels). Mais, les conditions générales d’utilisation d’iTunes, de loin le premier magasin de musique en téléchargement dans le monde, stipulent qu’il concède en réalité « une licence […] uniquement destinée à l’utilisateur final » – c’est-à-dire vous, ou le titulaire de la carte bancaire qui a servi à payer. Les fichiers téléchargés seraient donc incessibles et intransférables, puisqu’ils doivent légalement rester attachés à un unique compte iTunes. Même chose chez Amazon, ou n’importe où en ligne. C’est la conséquence de la non-adaptation au monde numérique d’un principe qui régit les échanges physiques depuis des siècles, dit « de la première vente » – first-sale doctrine dans le monde anglo-saxon du copyright : la mise sur le marché d’un bien culturel soumis à droit d’auteur (ou copyright, donc) éteint certains droits et permet la cession et le transfert du bien. C’était l’époque de la propriété qui a cédé la place, dans le monde dématérialisé, au règne de la propriété intellectuelle. Pour les maisons de disques, laisser des fichiers circuler créerait un marché parallèle et faciliterait le piratage. Sur ce principe, la major EMI (depuis dispersée entre Universal et Sony) a porté plainte contre ReDigi via son label Capitol pour « infraction au copyright ». Et un juge de district a rendu une décision le 30 mars 2013 selon laquelle la First sale doctrine ne s’applique pas aux contenus dématérialisés, comme les fichiers MP3 (sources : http://www.infodocket.com/2013/04/01/legal-reselling-digital-goods-is-copyright-infringement-judge-rules/; http://www.zataz.com/communaute/)

 

SACEM-YouTube. Dans un communiqué du 23 janvier 2013 (on peut y lire : « La Sacem confirme que des négociations sont en cours avec YouTube depuis l’automne pour la conclusion d’un nouveau contrat permettant la rémunération des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique au titre des vidéos diffusées sur YouTube à compter du 1er janvier 2013. Ce contrat fera suite au contrat précédent, arrivé à échéance le 31 décembre 2012 et qui portait sur la période 2006-2012 »), la SACEM précise qu’elle poursuit ses négociations avec YouTube en vue d’un accord qui prendrait effet rétroactivement au 1er janvier de la même année. Ce contrat doit faire suite à la convention précédemment conclue entre les deux parties sur le même sujet pour les six dernières années. Soucieuse de se donner une image moderne, la SACEM minimise les effets négatifs de la démonétisation des contenus à laquelle a procédé YouTube depuis le 4 janvier 2013 faute de renouvellement de l’accord et souligne que, pendant les négociations, l’accord précédent aurait dû se poursuivre (source : CCE avril 2013, veille n° 26 ; http://www.sacem.fr/cms/home/la-sacem/derniers-communiques-2013/sacem-you-tube poursuivent-leurs-negociation).

Recherche neurologique. Montréal est en voie de devenir la Mecque de la recherche scientifique sur la musique. La création de BRAMS, qui sera le plus important laboratoire international de recherche sur le cerveau, la musique et le son, consacrera cette réputation de la métropole, qui a attiré ces dernières années des experts en provenance des quatre coins du monde. Isabelle Peretz, professeur au département de psychologie de l'Université de Montréal, et Robert Zatorre, professeur à l'Institut neurologique de Montréal (MNI), ont inauguré le laboratoire Brain, Music and Sound Research (BRAMS), qu'ils codirigent dans les nouveaux locaux de l'ancienne maison mère de la congrégation des Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, au 1420 de l'avenue du Mont-Royal, que l'Université de Montréal a acquise à l'automne 2003 au coût de 15 millions de dollars. Ces deux scientifiques montréalais, dont les recherches ont suscité un engouement incroyable au cours des dernières années, caressaient ce projet depuis longtemps. Ils rêvaient de partager un même lieu où ils pourraient mener des expériences requérant diverses compétences et accueillir les nombreux visiteurs, professeurs en sabbatique ou chercheurs postdoctoraux qui souhaitent profiter de leur expertise. De plus, Montréal rassemblait un nombre croissant de spécialistes de la question. «On trouve à Montréal une concentration unique de chercheurs s'intéressant à ce domaine au carrefour de la psychologie, de la neurologie et de la musique», affirme Isabelle Peretz (source : http://www.ledevoir.com/non-classe/84474/la-musique-sous-la-loupe-des-neurologues).

Accord entre Radio France et les sociétés d’auteurs. Afin de renforcer le développement des nouveaux médias. Radio France et les sociétés d’auteurs (ADAGP, SACD, SACEM, SCAM, et SDRM) se félicitent du nouvel accord média global signé le 25 février 2013. Il permet à Radio France de poursuivre le développement de son offre multimédia tout en assurant la rémunération des auteurs et des créateurs, qui participent grandement au dynamisme et à la créativité des radios publiques. Cet accord s’attache en effet à refondre les précédentes conventions, signées depuis 2006, qui avaient permis de mettre les émissions radiophoniques à la disposition du public, sur l’ensemble des plateformes numériques de Radio France, par écoute et visualisation à la demande ou en flux continu, ainsi que par téléchargement. L’accord du 25 février 2013 permet également de renforcer la présence des radios du groupe Radio France sur Internet en ouvrant la voie à de nouvelles créations audiovisuelles et multimédia. En s’appuyant sur les possibilités offertes par l’image et l’animation, la radio peut ainsi trouver de nouveaux développements : elle favorise l’écriture spécifique à de nouveaux supports de diffusion et continue de chercher à toucher de nouveaux publics. Radio France montre ainsi qu’elle considère le numérique comme l’un de ses territoires, qui entend servir de support à la création radiophonique.

Georgette Plana. Décédée ce week-end en région parisienne, Georgette Plana est née en 1917 à Agen, et était l'inoubliable interprète de Riquita. Elle débute comme danseuse de music-hall à Bordeaux, puis monte à Paris en 1941 comme chanteuse. Ses nombreuses reprises des chansons des années 1920 ont du succès : elle chante à l'Alhambra en 1942 avec Bourvil dans la Revue du rire, puis aux Folies-Belleville en 1944, et obtient un grand succès populaire avec son entrain et son timbre gouailleur. Elle enregistre un disque des succès de Fréhel, et chante Le bar de l'Escadrille, Feu Follet, et Le petit rat de l'Opéra, qui connaît le succès en 1947. Elle se marie à la fin des années 1940 et quitte la scène peu de temps après. En 1969, elle passe à l'Olympia avec Antoine, réconciliant ainsi deux, et même trois générations. En 1974, elle fait partie de la tournée Podium d’Europe1' avec les Martin Circus. Pascal Sevran révèle dans son journal Le privilège des jonquilles (2006) qu'elle a été victime en 2005 d'un infarctus cérébral dont elle s'est depuis en partie remise. Elle s'était fait connaître avec des grands succès populaires comme Viva España, Feu follet, une reprise de La java bleue ou de Riquita. Dans les années 90, elle avait connu un retour sur le devant de la scène grâce notamment à Pascal Sevran qui l'invitait régulièrement dans ses émissions La chance aux chansons et Chanter la vie. Elle n'avait plus fait d'apparition publique depuis une dizaine d'années et vivait à L'Isle-Adam en région parisienne, entourée de ses enfants et petits-enfants (source : Lepoint.fr, 11-3-13).

Jérôme Savary. Le créateur du « Grand Magic Circus et ses animaux tristes » (sur quoi V. Le magic circus, 1966-1#996, éd. Thâtre nationa de chaillot-BC éditions 1996127 p.), une des troupes phares de l’époque 1968, qui a multiplié les expériences théâtrales - spectacles de rue, femmes nues, bouffoneries -, qui a consacré une partie de sa vie à Opéra comique de Paris, où il a monté une superbe Vie parisienne d’Offenbach, un spectacle sur la Nouvelle Orléans avec un orchestre local, Jérôme Savary, metteur en scène, acteur, chanteur, interprète, multi-instrumentiste… vient de nous quitter, le mardi 5 mars 2013 à l’âge de 70 ans. On le regrettera pour son impertinence, son imagination débordante, sa joie de vivre. Ecoutons sur YouTube « Sous le pont des arts » chanté par sa fille, sur un monologue de lui, une sorte d’adieu prémonitoire au Music Hall :
http://www.youtube.com/watch?v=I2-nFMpS58A

Rapport sur les moyens de lutte contre le streaming et le téléchargement direct illicites. Issu d’une mission confiée à Mireille Imbert-Quaretta, Présidente de la Commission de Protection des Droits de l’HADOPI, par Marie-Françoise Marais, Présidente de l’HADOPI, ce rapport contient en introduction l’analyse suivante : « La consommation d'œuvres culturelles sur l’internet change en fonction des évolutions des technologies de transmission de contenus. Ces technologies sont juridiquement neutres ; ce sont les usages qui en sont faits qui sont licites ou illicites. A la fin des années 90, se sont développés les premiers réseaux de pair à pair grand public. Via ces réseaux d’abord centralisés, les ordinateurs des internautes se connectaient à un serveur central permettant de rechercher des fichiers stockés sur les ordinateurs des utilisateurs (ex : cas de Napster). Il pouvait s’agir d’œuvres stockées et partagées sans autorisation. Les années 2000 ont vu fleurir des réseaux décentralisés capables de se passer complètement de l’intervention d’un serveur central. Dans les deux cas, chaque internaute est à la fois un consommateur et un fournisseur d'œuvres. Si la consommation illicite d'œuvres continue aujourd’hui de s'opérer au sein de ces réseaux, elle passe également, et de plus en plus, par l’accès à des œuvres protégées à partir de sites sur lesquels ces œuvres ont préalablement été mises à disposition par des internautes (uploader) sans autorisation des titulaires de droits d’auteur ou droits voisins. L'accès pour l’internaute se fait alors sous la forme d'un téléchargement durable de ces contenus à partir du site (direct download ou téléchargement direct) ou d'un simple visionnage des contenus stockés sur le site (streaming).… Une politique publique efficace de lutte contre la contrefaçon doit s'adapter à ces nouveaux usages, mais également tenir compte de l’écosystème auquel appartiennent les sites de streaming et de téléchargement direct manifestement destinés à des pratiques illicites ».

Björk au Zénith. Le 8 mars 2013, Björk, la célèbre chanteuse islandaise – de style électro-pop, pop underground, pop expérimentale, trip-hop ou indépendant, hésite Wikipedia - , passe au Zénith de Paris, dans un concert soutenu par Fip. Après Manchester, Reykjavik, New-York et Buenos Aires, Björk continue sa tournée autour du projet " Biophilia " et sera à Paris au Zénith le 8 mars prochain. " Biophilia " c'est à l'origine un album sorti en 2011, puis un spectacle unique qui allie musique, images et interactivité. La chanteuse islandaise est accompagnée sur scène par un chœur féminin de 24 personnes mais aussi par une série d'instruments conçus et fabriqués pour l'occasion parmi lesquels un orgue contrôlé par électronique, un pendule de neuf mètres utilisant la gravité pour créer des motifs musicaux ainsi qu'une extraordinaire boîte-à-musique géante.

Mega. Ça commence mal pour Mega, titre Zataz (http://www.zataz.com/communaute/). Mega.co.nz - hébergé chez Cogent Allemagne, qui passe aussi par Root.lu - est le petit frère de MegaUpload fermé voilà un an, jour pour jour, par le FBI, les Douanes de Hong-Kong, ... Pour le clin d'œil, Kim DotCom a relancé son jouet à 06h48, heure Néo-Zélandaise, et heure de son arrestation [Voir la vidéo dans ZATAZWeb.tv]. Bref, un lancement qui n'amuse pas l'Oncle Sam. Le DoJ parle déjà de poursuite. L'année dernière, MegaUpload affichait plus de 50 millions d'utilisateurs. Trois investisseurs ont soutenu le lancement financier de Mega (DotCom n'aurait toujours pas accès à ses dollars, 200 millions, ndlr zataz.com) : une société au Luxembourg ; une en Australie et Lentino (Tony) Instra Corp. Originalités de Mega, les données stockées sont chiffrées dès le départ et les sauvegardes se feraient dans au moins deux serveurs différents, dans des pays différents (hors USA, ndlr). Un service de contenu Megabox/Megakey suivra dans environ six mois. Megabox offrira aux artistes (ou aux labels) de quoi gagner de l'argent sur Internet. Le service Megakey doit permettre de vendre des chansons à la manière d'iTunes.

Colin - Colin. Source de richesse et de croissance, le numérique s'étend désormais à tous les secteurs de l'économie, selon le rapport de MM. Collin et Colin, Conseillers d’Etat. Mais le système fiscal appréhende encore difficilement les nouvelles formes d'activités, de consommation et de transactions qui en découlent. Dans son rapport, la mission d'expertise Collin - Colin sur la fiscalité de l'économie numérique appelle à de nouvelles règles fiscales. Suite à leur rapport, et d'après un communiqué de presse ministériel, le gouvernement entend agir résolument, au sein du G20, de l’OCDE et de l’Union européenne, pour adapter les règles internationales de l’imposition des bénéfices aux réalités de l’économie numérique, notamment en faisant évoluer la définition de l’établissement stable. Au niveau national, il souhaite aussi une fiscalité assise sur la détention des données personnelles et qu’elle fasse l’objet d’une expertise technique approfondie et d’une concertation avec les professionnels. Le Conseil national du numérique, rénové dans sa composition et ses missions, a vocation à être le lieu de référence de la concertation avec les acteurs. Pierre Moscovici, ministre de l’Economie et des finances, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, Jérôme Cahuzac, ministre délégué chargé du Budget, et la ministre déléguée chargée des Petites et moyennes entreprises, de l'innovation et de l'économie numérique, Fleur Pellerin, ont reçu le rapport de Pierre Collin et Nicolas Colin, inspecteur des finances, relatif à la fiscalité de l’économie numérique, le 18 janvier 2013 (source : http://www.redressement-productif.gouv.fr/rapport-sur-fiscalite-secteur-numerique).

Vladimir Cosma. En concert au Grand Rex le samedi 23 mars 2013 (20:00), le grand Cosma nous accueille. Après son succès au Châtelet, il revient au Grand Rex. Avec plus de trois cent bandes originales pour le cinéma et le petit écran, de multiples chansons – dont le célèbrissime “Les Feuilles mortes”, sur les paroles de Prévert -  deux césars – dont sept d’Or –, de nombreux disques d’Or et de platine, Vladimir Cosma fait partie des plus grands compositeurs de musique de film, connu internationalement. Ses musiques devenues cultes seront au programme : Rabbi Jacob, La Boum, Le Grand Blond, Diva, Dîner de cons, La Gloire de mon père, Le Château de ma mère… ainsi que son Concerto de Berlin pour violon. De la chanson et du cinema.

Kombo Kolombia. Les musiciens du groupe Kombo Kolombia ont été enlevés puis exécutés. Leurs corps ont finalement été retrouvés. Il était connu au Mexique pour être spécialisé dans la musique colombienne de type cumbia et vallenato, proche de la musique folklorique. Or, invité dans un restaurant de la région de Monterrey pour donner un concert lors d'une soirée privée, le groupe - une vingtaine de membres, douze à seize musiciens et leur équipe technique - aurait été victime d'un enlèvement. À l'issue de leur représentation, des témoins ont été surpris par l'arrivée d'un groupe armé qui a forcé les musiciens à monter à bord de plusieurs véhicules. Après trois jours de recherche, la police fédérale mexicaine a retrouvé plusieurs cadavres ce mardi, dans une ferme située à une centaine de kilomètres de Monterrey, au fond d'un puits de 15 mètres. Au total, quatorze corps sans vie auraient été retrouvés pour le moment. Si seulement cinq d'entre eux ont été formellement identifiés, la tenue vestimentaire des victimes semblerait correspondre à celle des musiciens, selon le quotidien local El Porvenir.  Cette macabre découverte a été facilitée par le témoignage de celui qui semblerait être le seul survivant de cette tuerie. Membre de Kombo Kolombia, il aurait réussi à échapper à ses ravisseurs et à trouver la police après plusieurs heures de marche. Le groupe Kombo Kolombia assumait sa proximité avec une organisation criminelle connue sous le nom de « Los Zetas ». Ce cartel est composé d'anciens militaires et de policiers corrompus, et compte de nombreux rivaux. Ce sont ces derniers qui sont suspectés d'être à l'origine des meurtres de Monterrey.

YouTube-SACEM. L’accord conclu en 2010 entre YouTube et la SACEM a pris fin le 20 janvier 2013, et n’a pas été renouvelé,  selon diverses sources du milieu musical. Une nouvelle qui ne surprend pas quand on connait les déboires des représentants des artistes des autres pays avec la plateforme vidéo de Google. Depuis cette date, donc, YouTube ne monétise plus les vidéos musicales sur le territoire français (source : http://www.irma.asso.fr/Accord-Sacem-Youtube-buffering?xtor=RSS-6, 22 janvier 2013). Les rémunérations par la publicité sont donc bloquées, qu’elles soient relatives à des œuvres relevant de la gestion collective ou à des œuvres gérées de gré à gré avec les producteurs. Cet épisode montre les limites de la licence pan-européenne, qui doit pourtant faciliter la gestion des œuvres en ligne à l’échelle du continent. L’absence de réciprocité pose un problème de taille. Ainsi, la SACEM ne gère plus les œuvres sur le territoire (en reversant aux sociétés d’auteur compétentes par le principe de réciprocité) mais seulement celles inscrites à son catalogue. Et YouTube ne souhaite pas prendre le risque de traiter avec la SACEM sur les œuvres non-inscrites à son catalogue. Comment sortir de l’impasse ? En ayant des métadonnées propres, uniformisées et bien renseignées, permettant pour chaque œuvre l’identification des ayants droit et de la société d’auteur. A qui appartient ce phonogramme et quelle société d’auteur en a la gestion ? Voilà la question à laquelle il faut répondre, et ce pour plusieurs millions de titres. Un travail titanesque auquel les sociétés d’auteurs vont devoir s’atteler. Ce n’est pas la première fois que YouTube entre en conflit avec des sociétés d’auteurs. En 2009, la plateforme vidéo avait tout simplement bloqué les œuvres des artistes anglais suite à un désaccord avec la PRS(Performing Rights Society). La même année, en Allemagne, une négociation avec la GEMA (Gesellschaft für musikalische Aufführungs) en avait connu la même issue. De même, depuis plus de deux ans, YouTube est en négociation avec la SUISA pour la monétisation des vidéos en Suisse.

Baromètre 2011 de l’édition musicale. La Chambre syndicale de l’édition musicale (CSDEM) vient de publier son baromètre 2011. La hausse du chiffre d’affaires global et la bonne performance des revenus de synchronisation et des droits d’exécution publique ne masquent pas les difficultés, alors que les droits mécaniques poursuivent leur décroissance. Ce baromètre est réalisé à partir d’une enquête auprès des adhérents de la Chambre. S’il n’est pas exhaustif, il permet de dessiner des tendances. Et ce que l’on peut remarquer c’est qu’à la différence de la production phonographique, l’édition musicale ne se porte pas trop mal : sa progression est en très légère hausse. Tout d’abord, le chiffre d’affaires des participants à l’étude s’élève à 196M€ en 2011, en augmentation de 3,6% à périmètre constant par rapport à 2010. Ensuite, on remarque que le nombre d’œuvres au catalogue augmente, le secteur de la variété n’étant pas encore concerné par les « tombées » dans le domaine public. Cette augmentation est de 14%, mais, elle masque une fragilisation du répertoire local. Les résultats publiés par la CSDEM sont en trompe l’œil, avec des biais sur l’importance de certains acteursmajeurs. En effet, si le pourcentage de marge brute moyen se maintient, près de la moitié des acteurs subissent une baisse de leur résultat opérationnel (source : IRMA, 2013).

Semaine du son. La dixième semaine du son se déroulera à Paris du lundi 14 au samedi 19 janvier et du 20 au 27 janvier partout en France ainsi qu’à Bruxelles, Genève... Elle abordera des thèmes aussi variés que la voix au théâtre, l’écoute au casque ou la pédagogie musicale. Pour voir l’intégralité du programme, allez sur :
http://www.lasemaineduson.org/-10e-semaine-du-son-programme-paris-

Copie privée. La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti a déclaré : "Je n'accepterai pas le coup de force". Face aux industriels qui claquent la porte de la commission copie privée, elle pense que c’est pas grave, selon la ministre de la Culture, Filippetti. Il y a une dizaine de jours, les industriels claquaient la porte de la Commission copie privée. Fevad, Secimavi, SFIB, Simavelec et SNSII tentaient ainsi de faire entendre leur mécontentement en présence des dysfonctionnements de l’institution. Dans une interview accordée au site web du magazine Le Point, la ministre de la Culture, leur a indirectement répondu : « La commission peut tout à fait continuer son travail même sans les industriels. Tant pis pour eux ». La politique de la chaise vide menée par les cinq syndicats auraient pourtant de quoi alerter la ministre : dans moins d'un mois, les barèmes sur la copie privée appliqués actuellement arriveront à échéance. Et aucune solution n'a encore émergé pour la suite. Selon un juriste interrogé par Le Point, cela ne devrait pas bloquer la Commission du point de vue du droit : puisque l'absence de cinq industriels sur les six représentés résulte d'une manœuvre délibérée visant à paralyser son fonctionnement, la Commission doit pouvoir délibérer en leur absence. C'est bien à ça que se raccroche la ministre, qui a décidé de jouer - ou de montrer - l'intransigeance. Et de défendre le système actuel, que les industriels voudraient voir réformé. Mais pour Aurélie Filippetti, cela n'a aucune chance d'aboutir. Surtout en l'absence des principaux intéressés (source : ZDNet.fr, Jeudi 22 novembre 2012).

Violeta Parra. Chanteuse, poète et peintre, est une véritable icône de la culture chilienne, Violeta Parra est le sujet d’un film réalisé par Andrés Wood, avec Francisca Gavilán, Christian Quevedo, Thomas Durand, sur l’affiche duquel est marqué : avant Bob Dylan, Violetta Parra a chanté des chansons folkloriques. Ce film retrace le destin d’une femme hors du commun, ses succès et sa déchéance. De son enfance aux côtés d’un père alcoolique, en passant par son apprentissage de la guitare, son rapport brutal et déterminé à la maternité et au monde, ses engagements esthétiques et politiques, jusqu’à sa fin tragique. Rythmé par ses chants poignants et minéraux, tout droit sortis des entrailles de la terre chilienne, et construit avec une grande liberté, le portrait de cette artiste tourmentée et passionnée est porté avec une grâce magnétique par Francisca Gavilan.

Cabarets de Paris. « Il est minuit, Paris s'éveille » : une émission le mardi 25 décembre au soir à 20h50 sur Arte sur le temps des cabarets parisiens. « Entre 1945 et 1968, est-il écrit sur le site d’Arte, dans l'euphorie de l'après-guerre, plus de deux cent cabarets ouvrent à Paris : La Rose rouge, L'Ecluse, L'Echelle de Jacob, La Contrescarpe, Le Port du Salut, Le Cheval d'or, notamment. Saint-Germain-des-Prés devient le point de ralliement où une nouvelle génération de compositeurs et d'interprètes émerge. C'est sur ces petites scènes de minuit que débutent Barbara, Brel, Ferré, Mouloudji, Les Frères Jacques, Catherine Sauvage, Cora Vaucaire, Aznavour, Gainsbourg, Ferrat ou encore Boby Lapointe. Jean Rochefort, Juliette Gréco, Charles Aznavour, Henri Gougaud, Pierre Perret, Marie-Thérèse Orain, Francesca Solleville, Serge Lama, Anne Sylvestre et Paul Tourenne évoquent cette ère de créativité ». L’émission sera disponible en DVD dans un an.
Et :
Cadeaux de Noël. Musicalitis offre plusieurs cadeaux à ses visiteurs :
- A compter de 2013, la rubrique « Connaissance », comportera deux articles, de manière à enrichir plus vite notre répertoire ;
- Les illustrations d’artistes, sur YouTube de la rubrique « Connaissance », « Coup de cœur » et « Le saviez vous ? » seront prochainement mis en Playlist, si bien que vous pourrez les écouter en déclenchant la Playlist ;
- En 2013 sera créée une rubrique nouvelle de « Droit de la musique », qui ne sera pas remplie toutes les semaines, mais enrichie, au gré des événements intéressants a travers la rubrique « Actu », à laquelle il sera renvoyé.
- Une chanson de JH : nos visiteurs, qui pourront la télécharger en toute liberté puisqu’elle est libre de droits : « Un p’tit coup de pouce » : http://www.musicalitis-ressources.com/node/165.
JH

Reggaton. Sorte de Reggae à la manière cubaine, le Reggaton ne plait pas aux autorités locales. Cuba a décidé de le bannir de l'espace public. Malgré la popularité croissante de ce mix hautement dansant, le Reggaeton est accusé de pervertir l'héritage musical de l'île, tout en promouvant une imagerie sexuelle dégradante pour la femme. Comme le rapporte The Guardian, l'Institut cubain de la musique a mis en place une série de mesures pour étouffer un genre jugé vulgaire par les autorités. « D'un côté, il y a les paroles agressives et obscènes qui déforment la sensualité innée de la femme cubaine, la faisant apparaître comme un objet sexuel grotesque, commente le président de l'Institut, Orlando Vistel Columbié, dans le journal officiel Granma, et tout cela, appuyé par une musique très discutable ». Les musiciens de Reggaeton sont menacés d'être radiés des listes officielles, ce qui les empêcherait de travailler. Les stations de radio et les chaînes de télévision sont aussi encouragées à arrêter de diffuser des chansons. Une loi déterminant quel type de musique pourra être diffusé à Cuba devrait voir le jour prochainement. Dans une île où la musique et la danse font partie du quotidien - et où la jeunesse délaisse la Salsa traditionnelle au profit du Reggaeton, cette décision risque de provoquer l'ire de la population. « Evidemment n'importe qui peut écouter la musique qu'il souhaite en privé, mais cette liberté n'inclut pas le droit de diffuser du Reggaeton ni à l'échelle nationale, ni dans des lieux publics », a ajouté M. Vistel Columbié (source : lemonde.fr/2012/12/07/vulgarite-cuba-part-en-guerre-contre-le-reggaeton).

Dave Brubeck. Le pianiste américain de jazz Dave Brubeck – sur qui nous donnons un article dans la rubrique « Connaissance », concernant le Quartet qu’il a formé et qui a joué « Take five » – est mort mercredi 5 décembre 2012 à la veille de son quatre-vingt-douzième anniversaire. Il avait connu la gloire dans les années 1950 avec le tube planétaire « Take five », enregistré avec le quartette dont sont membres le saxophoniste Paul Desmond, le batteur Joe Morello et le contrebassiste Eugene Wright. A partir de 1972, il se produit avec deux de ses fils (Two Generations of Brubeck). Depuis une vingtaine d'années, le pianiste n'avait cessé de se produire dans tous les grands festivals de jazz internationaux, ne s'éloignant jamais trop du style qui avait fait son succès dans les années 1950 : utilisation du contrepoint, polyphonie, expérimentation sur les rythmes. Fidèle à sa formation classique, Dave Brubeck a aussi composé deux ballets, une comédie musicale, trois oratorios, quatre cantates, une messe, plusieurs morceaux pour formation de jazz et orchestre symphonique, ainsi que de nombreuses œuvres pour piano. Marié depuis 1942, il était père de six enfants (source : lemonde.fr, 6-12-2012).

Démission de la Commission pour copie privée (Paris, le 13 novembre 2012 ; contact presse : Céline Cognet 01 56 88 39 84). Les organisations professionnelles du collège des industriels (Fevad, Secimavi, SFIB, Simavelec, SNSII), se disant excédées par les dérives répétées de la Commission de la copie privée, ont décidé, selon elles, de ne plus être prises en otage par des décisions conduisant à augmenter de manière continue les prix des appareils électroniques proposés aux consommateurs. Toujours selon elles, les sanctions répétées du Conseil d’Etat n’ont eu aucun effet sur la flambée du montant des redevances pour copie privée. C’est dans le but d’alerter les pouvoirs publics et de revenir à une situation légitime et acceptable pour tous que les industriels présentent aujourd’hui leur démission collective de la commission auprès du Gouvernement. Leurs organisations représentatives se déclarent néanmoins prêtes à participer aux discussions destinées à sortir de cette impasse. La Fevad, le Gitep Tics, le Secimavi, le SFIB, le Simavelec, et le SNSII appellent à une remise à plat de ce système anachronique, déséquilibré et opaque qui ne peut pas légitimement et rationnellement perdurer.

Pianos Pleyel. Créé en 1807 par le pianiste et compositeur Ignaz Pleyel, la Manufacture Pleyel est le plus ancien facteur de pianos encore en activité dans le monde. Elle a obtenu le label "Entreprise du patrimoine vivant” en 2008.  Mais, depuis 1971, Pleyel a changé cinq fois de propriétaire, vécu deux dépôts de bilan et fermé l’usine l’Ales dans le gard, en 2007, pour déménager à Saint-Denis en region parisienne. Sous l'impulsion d'Hubert Martigny, qui a acquis la Manufacture en 1998, et d'Arnaud Marion, qui était à l'origine "manager de crise", celle-ci s’est positionnée sur les pianos de luxe. Elle devrait être cédée prochainement, a annoncé lundi son propriétaire Hubert Martigny, à une griffe de luxe. Si le nom du repreneur n'a pas été dévoilé, Hubert Martigny a assuré que "normalement, il n'y aura pas de changement de stratégie". Il a ajouté qu'un accord était proche mais "tout n'est pas arrêté" (source : Le monde 13.11.12, p. 17). Alors que les Chinois et les Coréens proposent des pianos à partir de 2.000 euros et vendent 80% de ces instruments de musique dans le monde, la quinzaine d'artisans de l'entreprise produisent 25 pianos par an de très haute gamme, en collaboration avec des designers reconnus, comme par exemple l'artiste Hilton McConnico. Un piano de cet artiste est ainsi facturé 95.000 euros. Une communication sur cette cession devrait intervenir début décembre. (source : http://www.francetv.fr/culturebox, 12. 11 12).

Daniel Barenboim. Pour ses soixante-dix ans, Daniel Barenboim, chef d’orchestre et pianiste, argentin muni de passeports israélien, palestinien et espagnol, et donc citoyen du monde, a donné un concert au Philharmonique de Berlin en commençant au piano par une œuvre de Ludwig van Beethoven. Pour cette soirée, le musicien a confié dès lors sa baguette à un autre chef d’orchestre, en l’occurrence un compagnon de route et ami de longue date, Zubin Mehta, chef d'orchestre indien et directeur musical de l'Orchestre philharmonique d'Israël. Accompagné de la Staatskapelle de Berlin, il a interprété le Concerto pour piano n° 3 en ut mineur de Beethoven et le Concerto pour piano n° 1 en si bémol mineur de Tchaïkovski. Également au programme, il fit un détour par la musique contemporaine avec le « Dialogues II » pour piano et orchestre, spécialement composé par Elliott Carter pour lui-même. Daniel Barenboim a consacré une grande partie de cette année précédant son anniversaire au compositeur Ludwig van Beethoven : le projet intitulé « Beethoven for all » rassemble outre les symphonies, l’intégrale des concertos pour piano et des sonates pour piano seul. Ces enregistrements sont édités dans une version dite « De Luxe », un coffret de 20 Cds (Decca). Le musicien a donné aussi ces dernières années un tournant très particulier à sa carrière, en menant le projet du West Eastern Divan Orchestra. Cet orchestre israélo-arabe donne des concerts à travers le monde entier et a récemment interprété l’intégrale des symphonies de Beethoven (source : http://www.arte.tv/fr/concert-anniversaire-barenboim, 16.11.2012).

MegaUpload. Le fondateur de <megaupload.com>, bête noire des Etats-Unis qui veulent le juger pour violation de droits d'auteur, a annoncé jeudi son intention de rouvrir le site en janvier 2013, un an jour pour jour après son arrestation en Nouvelle-Zélande. Kim Schmitz, 38 ans, avait été interpellé dans sa somptueuse propriété d'Auckland , au nord de la Nouvelle-Zélande, à la demande du FBI américain. Placé en détention, il a été libéré sous caution un mois plus tard mais il reste depuis sous la menace d'une extradition vers les Etats-Unis. Sur Twitter, il a annoncé la venue d'une nouvelle plate-forme, appelée cette fois, tout simplement, « Mega ». Le site hébergera des fichiers cryptés dont seuls les utilisateurs possèderont la clé nécessaire à déchiffrer le contenu (film, musique, etc). Cette clé ne sera pas stockée et les administrateurs de « Mega » n'en auront pas de copie : ils seront donc, théoriquement, irréprochables sur le plan légal. Les Etats-Unis accusent les responsables de Megaupload d'avoir frauduleusement amassé 175 millions de dollars américains (135 millions d'euros) en proposant des copies piratées de films, de programmes télévisés et d'autres contenus. Créé en 2005 et installé à Hong Kong, le site affirmait rassembler chaque jour 50 millions d'utilisateurs et représenter 4% du web (<lesechos.fr>, 01/11).

Marché de la musique en ligne. Sur un marché de la musique en 2011 de 617,2 millions d'euros en France, selon les chiffres du SNEP fournis à l'occasion du Midem, les ventes numériques dépassent cette même année pour la première fois la barre des 100 millions, avec une croissance de 25,7 % en 2011. Si on ne tient compte que de l'évolution des ventes physiques (CD et DVD) et numériques de musique (téléchargement, streaming...), le marché de la musique enregistrée a reculé de 5,6% sur l'année. Une baisse à peu près équivalente à celle enregistrée en 2010. En 2011, le marché de ventes physiques continue de faiblir, avec une baisse de 11,5% à 412,6 millions d'euros. Les ventes numériques, qui représentent désormais 21% des ventes, ont à nouveau fortement progressé de 25,7%, à 110,6 millions d'euros. Au sein de ce segment, le téléchargement a progressé de 18,4%, à 56,4 millions d'euros. La riposte graduée de la HADOPI, soutenues par les professionnels de la musique, n'ont pas suffit à stopper  les ventes physiques qui décrochent de 11,5 %, soit une perte sèche de 53, 7 millions pour un total de 412,6 millions. Une baisse qui n'est pas compensée par la croissance de 25,7% des ventes numériques et s'affichent à 110,6millions. Le téléchargement sur les plate-formes légales reste la première source de revenus  avec 56,3 millions (+18,5%). Porté par le développement de Deezer et de Spotify, les abonnements sont désormais en seconde position avec 25,9 millions (+73,9 %), derrière les téléchargements à l’unité. Les services de streaming financés par la publicité doublent en un an à 13,9 millions et se rapprochent des services sur téléphonie mobiles qui perdent toujours plus de terrain (-17,4%) à 14,4 millions (source : ZDnet).

UFC-Que choisir ?, DRM et musique en ligne. L’association de défense des consommateurs, expose un chargé de mission de l’association, Julien Dourgnon, a porté plainte contre Apple et Sony critiquant leurs plate-formes de distribution de musique en ligne respectives : iTunes Music Store et Sony Connect. Elle considère que l'absence d'interopérabilité des systèmes de DRM des deux groupes répond à une « volonté de segmenter le marché de la musique en ligne » et restreint le choix des consommateurs. Selon elle,  ceux qui décident d’acheter de la musique en ligne sur Sony Connect téléchargent en fait un fichier verrouillé par un DRM (système de gestion numérique des droits) que seuls les appareils de marque Sony (baladeurs numériques en particulier) sont capables de déverrouiller. Même chose pour Apple. L’association attaque Apple France et iTunes SARL, la société basée au Luxembourg qui gère le service de téléchargement, devant le Tribunal de grande instance de Paris. Quant à Sony France, en tant que fabricant d’électronique grand public, et Sony UK, en tant qu’éditeur de Sony Connect, ils comparaîtront devant le Tribunal de grande instance de Nanterre. Les motifs officiels de la plainte sont « tromperie et vente liée ». Microsoft est également susceptible de plainte mais pour des raisons un peu différentes. L’UFC-Que choisir ? dit travailler avec d’autres associations européennes de consommateurs, pour éventuellement passer à l’action en commun et surtout faire remonter leurs informations au niveau de Bruxelles. La Commission européenne est en plein processus d’évaluation des mesures contenues dans la directive sur le copyright (EUCD), votée en mai 2001.
JH

Universal achète EMI, version allégée. Les organismes de réglementation européens et américains ont approuvé fin septembre 2012 l'achat par le groupe Universal Music de la célèbre maison de disques britannique EMI, avec le très lucratif catalogue des Beatles. « Telle quelle, l'acquisition de EMI par Universal aurait fortement renforcé la position de négociation d'Universal, avec des effets négatifs sur les prix et l'innovation qui auraient affecté les consommateurs », déclarait Joachin Almunia, le vice-président de la Commission européenne et commissaire à la concurrence, interrogé par Le Monde. « Les petites plateformes numériques innovantes auraient été les plus touchées », précise-t-il. C'est ce qui a conduit la Commission à demander la remise sur le marché par Universal d'environ 60 % du chiffre d'affaires d'EMI en Europe. « Ces cessions comprennent les droits physiques et numériques globaux de nombreux artistes mondialement connus », poursuit le commissaire européen, qui précise qu' « une partie devra être achetée par un acheteur unique ayant déjà une expérience dans le secteur de la musique, afin de s'assurer du maintien d'une concurrence crédible face à Universal ». Enfin, le commissaire européen se dit « rassuré sur le fait que la diversité culturelle, le choix et les incitations à innover seront préservés sur ce marché de la musique si important pour les Européens ». La Commission européenne a toutefois imposé d'importantes restrictions à cette entente, ce qui force Universal à vendre certains des plus gros noms d'EMI, comme Pink Floyd. Le feu vert européen est en effet subordonné à la cession de Parlophone, la maison de disques de ces deux groupes britanniques, mais également celle de David Bowie. Le catalogue des Beatles, qui sont abrités par cette maison de disques, a cependant été exempté. Universal devra aussi se départir des divisions de musique classique d'EMI et de nombreux autres actifs de musique que la maison de disques possède dans le monde entier, dont celles des formations Depeche Mode et The Ramones. Le groupe devra également se séparer des labels EMI France (qui détient le catalogue de David Guetta) ou encore Chrysalis (Depeche Mode, Moby and Nick Cave & The Bad Seeds). La Commission européenne « craignait que cette opération ne confère à Universal un pouvoir excessif sur le marché vis-à-vis de ses clients directs, qui revendent au détail de la musique enregistrée sur support physique et numérique ». Le risque majeur, souligné par Bruxelles, était que le groupe impose « des prix plus élevés et des conditions plus onéreuses d'octroi de licences aux fournisseurs de musique numérique ». De son côté, la Commission fédérale du commerce des États-Unis a signalé que les activités d'EMI et Universal étaient assez différentes pour que l'accord intervenu ne soit pas considéré comme étant anticoncurrentiel. L'organisme de réglementation a ajouté qu'il ne ressentait pas le besoin d'imposer les mêmes conditions que la Commission européenne en raison de la différence entre les marchés américain et européen. Les rivaux d'Universal, comme Warner Music et d'autres maisons de disques indépendantes, se sont fortement opposés à cette fusion, soutenant qu'elle étoufferait les autres joueurs.

Auto-producteur. Pascal Nègre, le patron d'Universal Music France, invité du magazine Envoyé Spécial » le 17 septembre 2012, à défendu le rôle des maisons de disques, face au phénomène croissant d'auto-production chez les artistes qui utilisent un ordinateur pour l’enregistrement, et l’internet pour se faire connaître. Il était samedi l'invité sur France 2, de cette émission qui alors consacrait un long reportage au phénomène de l'auto-production. Le patron de la plus grande maison de disques française en a profité pour défendre le rôle des labels, qu'il juge toujours indispensables.  « Ce n'est pas parce qu'il y a trois cent cinquante millions de comptes Myspace avec des musiques qu'il y a trois cent cinquante millions de David Bowie ou de Jacques Brel », a-t-il tout d'abord expliqué. « Qu'est-ce qui fait qu'on va passer tout d'un coup d'un artiste amateur et le fait qu'il va être autre chose ? Je pense que c'est le moment où il va rencontrer des professionnels. La très grande majorité des artistes qui commencent à créer un buzz sur internet n'ont qu'un objectif, c'est de signer avec une maison de disques … Etre sur l’internet, c'est bien, c'est nécessaire, mais c'est pas suffisant. A un moment donné, si vous voulez vous faire connaître, vous allez avoir besoin d'aller sur les télévisions, de passer à la radio, d'avoir des articles dans la presse, etc. C'est ce travail, accompagner l'artiste », qui justifie le rôle d'une maison comme Universal Music, déclare Pascal Nègre (source : Numérama).

Centre national de la musique. La ministre de la culture a dit estimer que la création d’un Centre national de la musique (CNM), sous forme d'établissement public, n'était pas possible actuellement. Il avait été promis par le précédent gouvernement, sous le président Sarkozy, et devait être l’instrument de nouveaux financements pour la filière. L’idée est abandonnée pour l’instant (source : http://www.lepoint.fr, 14.9.12).

Sacem, coiffeurs, dentistes et autres… La Cour de Justice de l'Union Européenne met un frein à l’appétit des sociétés de gestion, représentant les titulaires de droits, notamment les auteurs et compositeurs, qui veulent être payés pour toute exploitation même indirecte de leur musique. Dans un arrêt rendu le 15 mars 2012, elle estime que les dentistes qui allument la radio dans leurs cabinets n'ont pas à rémunérer les producteurs en sus de ce que payent déjà les stations de radio elles-mêmes. Une décision qui pourrait provoquer des réactions chez d'autres professionnels qui sont eux aussi sollicités eux aussi. Cet arrêt de la Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE) décevra la SACEM et les autres sociétés de gestion collective en Europe. La CJUE rend ainsi une décision favorable à un rééquilibrage des droits d'auteur en faveur du public et de la liberté d'expression dans son jugement « SCF c/ Marco del Corso » qui s'oppose une nouvelle fois à la toute puissance des demandeurs de redevances. L'affaire a son origine en Italie. La Società Consortile Fonografici (SCF), qui défend les droits des producteurs de musique, avait voulu négocier avec l'association nationale des dentistes le paiement d'une rémunération forfaitaire pour la diffusion de musiques d'ambiance dans les cabinets des praticiens. Voyant que les négociations piétinaient, la SCF a décidé de faire un exemple en assignant en juin 2006 le docteur Marco Del Corso devant le tribunal de Turin, qui a débouté les producteurs dans un jugement rendu en mars 2008. Sollicitée, la cour d'appel de Turin a préféré demander son opinion à la CJUE en lui demandant de dire si le droit communautaire imposait effectivement de faire payer la diffusion de musique auprès de patients dans un cabinet privé, au titre de la rémunération pour « communication au public » prévue par les textes. Dans son arrêt, la CJUE rappelle que dans le cabinet du docteur on ne faisait qu’écouter la musique diffusée par des stations de radio, et non pas des disques qu'il avait lui-même choisis. Pour le dentiste, les patients viennent se faire soigner, pas écouter de la musique. Si elle reconnaît que le dentiste est bien un « utilisateur » des chansons diffusées, la cour considère en revanche que les patients ne sont pas un nouveau « public » au sens des textes sur le droit d'auteur, car le public s’entend d’ « un nombre indéterminé de destinataires potentiels »et implique « un nombre de personnes assez important ». Et, selon la cour,« la notion de «communication au public», au sens de l’article 8, paragraphe 2, de la directive 92/100, doit être interprétée en ce sens qu’elle ne couvre pas la diffusion gratuite de phonogrammes dans un cabinet dentaire, tel que celui en cause au principal, dans le cadre de l’exercice d’une profession libérale, au bénéfice de la clientèle qui en jouit indépendamment de sa volonté. Partant, une telle diffusion ne donne pas droit à la perception d’une rémunération en faveur des producteurs de phonogrammes ».
JH

Chavela Vargas. La chanteuse mexicaine Chavela Vargas laisse à sa mort en août 2012, à l'âge de 93 ans, une légende marquée par les turbulences d'une vie de musique, de rébellion, d'alcool et d'homosexualité affichée. La « Dame au poncho rouge », comme on l’appelait, qui a connu son heure de gloire mondiale dans les années 60-70, était une représentante de la chanson ranchera, genre populaire de l'ouest du Mexique, en général pratiqué par des hommes. Après avoir sombré dans l'alcoolisme, elle avait remonté la pente dans les années 1990 avec une tournée mondiale lors de laquelle elle était parvenue à remplir l'Olympia de Paris et le Carnegie Hall de New York avec ses anciens succès comme « La Llorona », « Piensa en mi » ou « El ultimo trago ». De son vrai nom Isabel Lizano Vargas, Chavela est née en 1919 à San Joaquin de Flores, au Costa Rica, d'une mère au foyer et d'un père chef de la police. Elle avait émigré au Mexique à l'âge de dix-sept ans, ne supportant pas la société ultra-conservatrice d'une petit pays du début du XXe siècle où elle ne pouvait pas développer son talent et vivre son homosexualité. Dans les années 40, elle s'est liée d'amitié avec les peintres mexicains Frida Kahlo et Diego Rivera, qui l'accueillirent un temps dans leur maison. Elle commença à connaître le vrai succès vers la fin des années 50, notamment à Acapulco, grand centre du tourisme international. Elle y chanta notamment lors d'une des noces d'Elizabeth Taylor et y connut Ava Gardner.

Musique numérique : un bien juridique. La règle juridique de l’épuisement des droits, entendue largement, a pour conséquence que l’exemplaire d’un logiciel, ou de tout autre produit culturel – par exemple une  musique en MP3 –, légitimement acheté peut être librement revendu, qu’il ait été acquis sur un compact-disk ou téléchargé sur son disque dur par l’utilisateur. Cette solution découle de l’arrêt rendu par la Cour de justice de l’Union européenne du 3 juillet 2012, à propos de logiciels, dans l'affaire C‑128/11, arrêt selon lequel : « à défaut d’une interprétation large du terme de « vente », au sens de l’article 4, paragraphe 2, de la directive 2009/24 […], l’effet utile de cette disposition se trouverait compromis, puisqu’il suffirait aux fournisseurs de qualifier le contrat de “licence“ et non de “vente“ pour contourner la règle de l’épuisement et priver celle-ci de toute portée ». La Cour déclare que cela vaut « nonobstant l’existence de dispositions contractuelles contraires interdisant une cession ultérieure » : autant dire qu’une telle clause est illicite. Et la Cour va même jusqu’à parler de « revente d’une licence d’utilisation »… Il en résulte plusieurs importantes conséquences. Tout d’abord, la licéité d’un marché de produits numériques d’occasion. Ensuite, l’illicéité des clauses d’usage personnel – ou de licence intuitu personae – que l’on trouve souvent dans les contrats dits de “licence“ de logiciel. Nous en avons souvent dénoncé le caractère abusif. Enfin, cela signifie que le logiciel ainsi acquis est un produit, comme tout autre produit de l’industrie culturelle. Car la règle de l’épuisement des droits, et son compère la libre circulation des services, ne concerne que les produits et ne joue pas pour les services ; elle est limitée aux usages du droit de reproduction et ne s’étend pas à ceux du droit de représentation. Il en résulte qu’on peut librement céder un logiciel acquis, mais non transférer un contrat d’accès à un service d’infogérance. De même, on doit pouvoir vendre un morceau de musique téléchargé sous le format MP3, qui circulera librement, mais non un morceau de musique écouté en streaming, qu’on écoute qu’une fois, et qui relève du droit de représentation malgré les subtilités techniques. De même enfin, un livre peut être revendu, comme il est d’usage, contrairement au visionnage d’un film, qui ne se fait qu’à la séance. Mais la cour pose comme condition, tout à fait justifiée, de cette vente de logiciel d’occasion, que le premier ou le précédent « acquéreur a effacé sa copie ou ne l’utilise plus ».

Bernard Lavilliers. Le chanteur français, Bernard Lavilliers, en soutien aux salariés d'Aulnay, annule le concert qu'il devait donner pour le centenaire de l'usine Peugeot à Sochaux (Doubs) après l'annonce de la fermeture du site d'Aulnay-sous-Bois (Seine-saint-Denis), par PSA, l’entreprise gérant Peugeot. Le chanteur s'est toute sa vie impliqué dans le monde ouvrier, qu'il connaît bien, et refuse de cautionner la suppression de l'usine d'Aulnay-sous-Bois. Il dit espérer que le personnel de l'usine de Sochaux comprendra sa démarche. D’ailleurs, Pascal Meyer, délégué CGT du site sochalien, a dit à l'AFP : je pense que les salariés du site de Sochaux « comprendront l'attitude du chanteur et qu'ils ne la condamneront pas ». Pour sentir la solidarité de Lavilliers avec la cause ouvrière, écoutons sur YouTube « Mains d’or » :
http://www.youtube.com/watch?v=JCHfDXdvv1M&feature=fvwrel

Kitty Wells. Grande parmi les grandes de la Country aux USA, Kitty Wells nous a quittés le 16 juillet 2012, à l’age de 92 ans des suites d’une attaque. Elle avait la réputation de ne pas mâcher ses mots et l’un de ses tubes "It Wasn't God Who Made Honky Tonk Angels" (plusieurs semaines n° 1 au hit parade, 1952) avait pour objet de critiquer les hommes qui profitaient des filles dites « faciles » des Honky tonks, bars de campagne, avec attractions musicales, où l’on pouvait se laisser aller, fréquentes dans le Sud des Etat-Unis. Retrouvez là sur YouTube :
http://www.youtube.com/watch?v=6jZLvYf9Z0M

Woody Guthrie. Il est né le 14 juillet 1912. Ce mois de juillet nous fêtons donc le centenaire de la naissance de Woody Guthrie, celui que Bob Dylan voulut voir sur son lit d’hôpital avant sa mort, celui qui légua aux USA certains de ses plus célèbres chants : « This land is your land », « Do, Re, Mi », « Talkin' hard luck blues », « Solong, its been good to know you »… Quelques 1400 titres. Il est l’inventeur du style « Talking… » qui a été repris notamment par Bob. En l’honneur de ce centenaire, Ken Burns a réalisé un documentaire intitulé The dust bowl, qui va passer à la télévision américaine en novembre. Ce film a pour titre le nom donné à ces tempêtes de terre catastrophiques qu’ont connu les grandes plaines dans les années 1930, surtout en Oklahoma et en Arkansas, et auxquelles Woody a consacré sa chanson « Solong ». Pour en savoir plus :
http://www.pbs.org/kenburns/dustbowl/about/overview/


Pierre Lescure. On sait les jours de l’HADOPI comptés. L’institution coûte un peu plus de 13 millions d’Euros et le gouvernement a besoin d’argent… De toutes façon, il était nécessaire d’abandonner la politique du tout répressif, chère à Sarkosy, que beaucoup considéraient comme inefficace et contre-productive. Pour réfléchir aux solutions alternatives, Pierre Lescure – ex-patron de Canal+ – que l’on ne peut guère soupçonner de préjugés contrairement à certains autres dont on a demandé l’opinion auparavant, a été chargé d’une mission qui doit débuter en septembre et devrait s’achever en juin 2013 par un rapport : l’un des objectifs est d’adapter l’exception culturelle française au développement de l’économie numérique (Le Monde, 14-16 juillet 2012, p. 17).

Acta. On a envie de dire : ACTI c’est fina… pour mieux le souligner : ACTA c’est fini… Le traité international de lutte contre la contrefaçon, connu sous le nom d’ACTA, négocié dans le plus grand secret, parce que les opinions publiques étaient hostiles à ce texte, connaît en Europe sa fin. Texte très controversé donc, il était mis au point en secret par une dizaine de pays (Etats-Unis, Japon, pays d’Europe, …) pour lutter contre la contrefaçon sous toutes ses formes, tant physiques que numériques, en touchant aussi bien la répression contre le téléchargement illégal que la lutte contre les médicaments contrefaits. Surtout, il organisait une lutte sans pitié contre toutes les formes de violation, réelle ou supposée, du droit d’auteur sur l’internet : le flicage se faisait au mépris des libertés individuelles et des principes les plus élémentaires de la procédure. Ce rejet a été rendu possible par la forte mobilisation d’associations de défense des libertés ou des malades du sida, ainsi que de nombreux particuliers partout en Europe. L’internet et les réseaux sociaux ont grandement contribué à diffuser les contre-arguments de ces associations et à faire connaître les dangers d’ACTA. De nombreuses mesures étaient jugées liberticides comme le fait d’obliger les fournisseurs d’accès à l’internet à donner aux ayants droit l’identité des internautes suspectés d’effectuer des téléchargements illégaux sur simple demande. Les cinq commissions parlementaires chargées d’examiner le dossier (Industrie, Libertés civiles, Affaires juridiques, Développement, Commerce international) avaient déjà rendu un avis négatif. Les opposants à ACTA se réjouissent : « En appliquant une pression légale et financière sur les fournisseurs d'accès à Internet, l'ACTA donnerait aux industries de la musique et du cinéma une arme forçant les fournisseurs d'accès à faire la police de leurs réseaux et des activités de leurs utilisateurs. De telles polices et justices privées du Net sont incompatibles avec les impératifs démocratiques et représentent une menace pour les libertés fondamentales… Au-delà d'ACTA, nous devons mettre un terme à l'escalade répressive imposant des dispositifs qui mettent à mal Internet et les libertés fondamentales. Les citoyens doivent exiger une réforme positive du droit d'auteur qui permettra d'encourager les pratiques culturelles en ligne, telles que le partage et le remix, plutôt que de les réprimer. La victoire contre ACTA doit marquer le début d'une nouvelle ère dans laquelle les décideurs publics font passer les libertés et l'internet libre - notre bien commun - avant les intérêts privés » déclare l'organisation citoyenne, la Quadrature du Net. Même bonheur à April, l’association de défense du logiciel libre : « Le vote d'aujourd'hui et le rejet d'ACTA constituent une formidable victoire pour les citoyens du monde entier, ainsi que pour la démocratie et citoyenneté européenne. C'est également un signal fort pour les responsables politiques les encourageant à rompre avec le cycle des politiques répressives et d'entamer une réforme positive du droit d'auteur et des brevets ». Dans un communiqué, le Parti Pirate s’est également réjoui du rejet d’ACTA tout en invitant « le Parlement européen à ne pas baisser la garde et à poursuivre dans cette voie », en remettant en question le système des brevets notamment pharmaceutiques et sur le vivant, en prônant la neutralité des réseaux de communication et en réformant les lois sur le droit d’auteur « pour ne plus traiter les internautes qui partagent à titre privé des fichiers protégés comme des criminels en portant atteinte à leur vie privée ».
J. Huet /J. Zimmermann, La Quadrature du Net

Brigitte Engerer. La pianiste et professeur Brigitte Engerer est décédée à l'âge de 59 ans, le 29 juin dernier. Le 12 juin 2012, elle se représentait dans un concert au Théâtre des Champs Elysées au cours duquel elle a, pour la dernière fois, interprété le concerto de Schumann. Et Quoibuz propose un hommage à cette grande artiste :

Téléchargement. La nouvelle ministre de la Culture et de la Communication, Mme Aurélie Filippetti, a demandé l’abandon de toute répression contre le téléchargement dit « illégal ». Au centre de la tourmente est l’HADOPI (Haute Autorité pour la lutte contre le téléchargement de pair à pair). Selon la ministre, « on n’a pas trouvé les modèles de financement de la création à l’ère numérique… le système de sanction tel qu’il a été mis en place et pensé s’est révélé inefficace et négatif... on a opposé les artistes avec leur public ». Elle a déclaré que l’HADOPI devait abandonner toute lutte pénale contre les internautes et que, déjà, celle-ci s’est réunie pour « réviser un peu sa ligne stratégique » et que « personne y compris les membres de cette Haute Autorité ne semblaient réellement satisfait du système tel qu’il fonctionnait ». Et d’ajouter : « la culture, c’est un accès à une liberté… » (Droit de l’immatériel, éd. Lamy, juin 2012, p. 1, éditorial, par L. Costes).
Jérôme Huet/Lionel costes

Paris en chansons. Une exposition de la mairie de Paris, qui dure jusqu’au 29 juillet 2012, passionne par ses témoignage graphiques, audio, audio-visuels, interactifs… : c’est « Paris en chansons ». Sur le site, on peut lire : « L'exposition a pour marraine une figure exceptionnelle de la chanson française : Juliette Gréco! Nous avons tous en tête une chanson qui évoque Paris, quels que soient notre génération et nos goûts musicaux. Selon George Gershwin, « il n’y a que deux sujets de chansons possibles : Paris et l’amour », deux sujets d’ailleurs souvent associés… Du XVIe au XXIe siècle, les chansons sur Paris forment un corpus considérable, de plusieurs milliers de titres. Quelles images de Paris nous renvoient-elles, quelle réalité, quel imaginaire, quelle vision poétique de la Ville véhiculent-elles ? ».
http://www.chansons.paris.fr/exposition

Jean-Noël Tronc. Nommé en juin 2012 directeur de la SACEM, Jean-Noël Tronc déclare, dans une interview au monde (éd. du 22 Juin 2012, p. 15), que « la HADOPI est légitime » et « craint une étatisation de la filière si le Centre national de la musique devait être lancé ». Mais il contrebalance ces propos un peu libéraux en disant que « la SACEM remplit une vraie mission d’intérêt général » et qu’il « compte au-delà de la doctrine Ayrault » en acceptant que sa « rémunération (350.000€ et une part variable de 0 à 15%) soit inférieure de 47% à celle de son prédécesseur ». Il déclare que « le vrai combat, c’est d’accroître le contrôle et la transparence », et que  « le véritable enjeu demeure celui du partage de la valeur dans l’univers numérique et du financement de la création ». Au reste, il s’enorgueillit : « le répertoire français est le deuxième plus joué au monde » et « sur 100 euros de droits d’auteur perçus, 85 sont redistribués aux artistes, il y a donc 15% de frais de gestion, ce qui est un très bon benchmark ». Et il conclut : « la focalisation sur HADOPI est excessive »…   

Yuyutopia. Japonaise, qui vit à Paris, chante en anglais, une musique étrange, très inspirée, sur fond de pianos, au pluriel ; elle se produit depuis mars 2012 Théâtre « Les Déchargeurs », 3 rue des Déchargeurs 
PARIS 75001, et y sera les 13 et 20 juin ; réservations par téléphone-Déchargeurs- : 08 92 70 12 28 ; lien billetterie :htbillet@gmail.com

Doc Watson. Légende américaine du folk, le guitariste Arthel Lane, dit "Doc" Watson, auteur, compositeur et interprète, lauréat de huit Grammy Awards, est mort mardi 29 mai 2012 en Caroline du Nord à 89 ans. Originaire des Appalaches, il a profondément enraciné sa musique dans le bluegrass, le country, le gospel et le blues. Il est notamment connu pour son utilisation du "flatpick", un style particulier de guitare. Il est décédé une semaine après une intervention chirurgicale à l'abdomen, effectuée au Centre médical baptiste de Wake Forest, à Winston-Salem.

Paavo Jarvi. Diapason dans son numéro de mai 2012 en couverture titre « Paris a enfin un chef » et dans le magazine : « le nouvel homme fort », voulant dire par là que l’Orchestre de Paris, dont il a été nommé directeur musical en septembre 2010, cet estonien, septième patron de la formation, lui donne « un nouveau souffle ».

27-05-12 Jérôme Savary. Le dernier spectacle de Jérôme Savary se joue au théâtre Rive Gauche à Paris (6, rue de la Gaîté 75014). C’est « La fille à marins » : plein de chanson de mer, il regroupe sa fille Nina, Roland Romanelli à l'accordéon et le magicien Julien Maurel ; il se donne jusqu’au 1er juillet 2012. En vieux loup de mer, Jérôme Savary nous a concocté un spectacle plein de charme sur la mer, les marins, les filles à marins, les airs à marins. Une heure et quart de pur bonheur. Un petit bijou de comédie musicale. A ne pas rater…

20-05-12 Chanson française. Au festival de la chanson française d’Aix en Provence qui se déroulera du 1er au 8 octobre prochains (dans différents théâtres de la ville), consacré aux titres d’hier et d’aujourd’hui, vous pourrez écouter notamment : ZAZ, Les Fatals Picards, Les Ogres de Barback, Vincent Baguian, Maria Vega, Vis à Vies, Jazz à Puyloubier et un hommage à Claude Nougaro… Sur le site on peut lire : « Quelle est l’idée fondatrice de ce festival ? Servir de tremplin aux jeunes Auteurs Compositeurs Interprètes en devenir. Chaque année, on regarde vers l’avenir. Les nouveaux talents, promulgués « découvertes du Festival », vont donc côtoyer des artistes connus et aimés du grand public ainsi que les professionnels du métier (journalistes, maisons de productions, SACEM, …). L’idée est de créer un véritable lieu d’échange et de provoquer des rencontres sur scène comme au sein de l’« Atelier d’écriture ». Pour en savoir plus :
http://www.festival-chanson-francaise.com/index.php?page=3

13-05-12 Melodie Gardot. Une des plus belles voix féminines, un peu jazzy, avec celle de Lisa Eckdhal (V. notre « Coup de cœur », n° 66) ou de Madeleine Peyroux, sera sur la scène le 11 juillet 2012, avec le Stéphane Belmondo quartet, à Vienne (France ; concert à 20h30), lors du festival « Jazz à Vienne » de l’été 2012 (au Théâtre Antique). Pour en savoir plus sur le festival :
www.jazzavienne.com/

06-05-12 Mariana Ramos. Cette brillante et vigoureuse chanteuse du Cap Vert, célèbrera Cesaria Evora, la célèbre chanteuse Cap Verdienne aussi, dans un concert à l’UNESCO le 10 mai 2012, à l’occasion des célébrations de la Journée de la langue portugaise. Lors de cette journée lusophone organisée par l’institution, et en hommage à Césaria Évora, la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) convie à un concert réunissant des artistes angolais (Mélita), brésiliens (Quarteto Luiz de Aquino), capverdiens (Orquestre de Téofilo Chantre et Mariana Ramos), mozambicains (Duo Cândido et Cécilia), portugais (Bévinda) et santoméen (Felício Mendes). Cette journée est destinée à promouvoir la langue portugaise, à sensibiliser la communauté internationale aux liens étroits qui unissent entre les pays lusophones et à célébrer la diversité culturelle de ces pays. Pour plus de renseignements :
http://www.unesco.org/new/en/unesco/events/public-events/?tx_browser_pi1[showUid]=6532&cHash=c2043883af

28-04-12 Il Mondo Della Luna. A l’opéra de Paris, un drame en trois actes, sur un livret de Goldoni et une musique de Haydn, les 22, 24, 26 et 28 juin 2012. A ne pas rater. Pour réserver :
http://www.operadeparis.fr/saison_2012_2013/

21-04-12 Nathalie Dessay. Le magasine Diapason, spécialisé dans la musique classique, révèle que Nathalie Dessay, la célèbre chanteuse, est un peu lasse de l’opéra, et agacée par les chanteurs qui ne sont pas fidèles à leurs rendez-vous de répétition, et envisage de se retirer de la scène, « pour apprendre le russe, le yoga et peut-être l’art du clown… » (Diapason, avril 2012, p. 10).

15-4-12. Etta James. La mort récente – le 20 janvier 2012 – de Etta James n’est pas passée inaperçue. Différents magasines en ont parlé. Ils en ont profité pour parler de la sortie – prémonitoire – de son dernier disque, de son vivant : The Dreamer. Pour la voir chanter cliquez sur :
At Last : http://www.youtube.com/watch?v=ADDigK8LwyE
Karen Dalton. Egérie des années 1960 à New York, elle se voit consacrée une compilation d’inédits de l’époque intitulée « 1966 » ; enregistrement maison – du Colorado –, le son  est assez rudimentaire, mais le tout vaut le coup ; pour la voir chanter cliquez sur :

It hurts me too : http://www.youtube.com/watch?v=y-BIKjypNsE

8-4-12. Youssou Ndour. Nommé ministre de la Culture, le chanteur avait fait campagne au côté de Macky Sall, devenu président du Sénégal. Cette nomination rappelle la désignation de Gilberto Gil, au même poste mais au Brésil par le président Lula, en 2003. Homme d'affaires avisé, qui a choisi d'investir dans son pays depuis des années, Youssou Ndour, 52 ans, s’était opposé au sortant Abdoulaye Wade et, après le premier tour du 28 février, avait comme tous les opposants appelé à soutenir Macky Sall. Il a donné son soutien à ce dernier et gagé toute sa notoriété de chanteur adulé au Sénégal, sillonnant seul ou en sa compagnie le pays pour convaincre les électeurs de battre Wade au second tour du 25 mars. Ce qui fut fait avec brio, Macky Sall écrasant le président sortant avec 65% des voix contre 34%. Le chanteur affirmait qu'à 85 ans, Abdoulaye Wade n'était plus apte à diriger le pays après douze ans de pouvoir (2000-2012), et jugeait sa candidature « anticonstitutionnelle » après deux mandats.

Passion selon saint Matthieu. De J.-S. Bach, par Les Musiciens du Louvre, sous la direction de Marc Minkowski (avec Marita Solberg : soprano, Eugénie Warnier : soprano, Jolanta Kowalska : soprano, Nathalie Stutzmann : alto, Owen Willetts : alto, Mélodie Ruvio : alto, Markus Brutscher : ténor, (L'Evangéliste), Magnus Staveland : ténor, Svetli Chaumien : ténor, Benoît Arnould : basse, Christian Immler : basse, et Charles Dekeyser : basse), dimanche 08. 04 2012, à 16h00 (de 10€ à 60€, 252, rue du faubourg Saint-Honoré 75008 Paris, possibilité brunch d’avant concert). Sur lea présentation on peut lire : « Ici les morceaux musicaux se multiplient, exigeant l’utilisation de deux « chœurs » de participants (de quatre voix et cinq parties instrumentales chacun)... Plus encore que la « Saint Jean », cette vaste partition, qui compte près de soixante-dix numéros, exige des interprètes d’exception : parmi ceux choisis par Minkowski, notons la présence de la contralto Natalie Stutzmann, et celle de Christian Immler qui, lui aussi, débuta comme alto, en tant que membre du fameux chœur d’enfants de Tölz - et, comme tel, participa à la grande intégrale des œuvres vocales de Bach réalisée par Harnoncourt et Leonhardt chez Teldec… ». Cette passion vous donnera le plaisir de ré-écouter le superbe morceau « Erbarme dich mein Gott » (pour vous mettre en bouche, vous pouvez l’entendre sur ce site dans la rubrique « Connaissance », n° 38)

Photos Rock&Folk. Du 8 mars au 2 avril, à la galerie Hubert Konrad – 32 avenue Matignon 75008 – a lieu une exposition du mythique photographe de Rock&Folk, Jean-Pierre Leloir, dont celle, célèbrissime, où l’on voit ensembles, Brassens, Brel et Ferré.

Expérience Pilote SACEM-Creative Commons. On le sait, l’adhésion d’un auteur – parolier  – ou d’un compositeur – musicien –, entraîne mandat exclusif donné par ces derniers à la société de gestion de disposer des droits d’auteur qui sont les leurs, et donc pour toutes les créations de l’adhérent quelles qu’elles soient. Ce système, on le comprend vite, se marrie mal avec la faculté pour l’auteur ou le compositeur de mettre à disposition gratuitement son œuvre sur un réseau de communication numérique (possibilité à laquelle semble faire allusion l’article L. 122-7-1 du Code de la propriété intellectuelle selon lequel : « L'auteur est libre de mettre ses œuvres gratuitement à la disposition du public, sous réserve des droits des éventuels coauteurs et de ceux des tiers ainsi que dans le respect des conventions qu'il a conclues »), selon les modalités prévues par les Creative Commons. Mais, décidément, la SACEM veut se mettre le plus possible au goût du jour (V. déjà à propos de l’improvisation, Actu : Un nouveau statut pour les improvisateurs de jazz). De fait, l’expérience pilote « SACEM-Creative Commons » tend à permettre aux adhérents de la SACEM, tout en confiant la gestion de leurs droits à la celle-ci, de mettre leurs œuvres à la disposition du public en ayant recours aux Licences Creative Commons Option Non-Commerciale (NC), toutes les autres formes d’utilisation restant soumises à la gestion exclusive de la SACEM conformément aux stipulations de ses Statuts et de son Règlement général. Cette expérience pilote est menée pendant une période de dix-huit mois à compter du 1er janvier 2012. A l’issue de cette période, les membres de la SACEM devront cesser de placer de nouvelles œuvres sous licences Creative Commons Option Non-Commerciale (NC), étant précisé, que les œuvres qui auront été placées sous ce régime pendant la durée de l’expérience pilote continueront à y être soumises en conformité avec les termes de ces licences. Les œuvres dont la diffusion est ainsi autorisée en application de l’une des Licences Creative Commons Option Non-Commerciale (NC) ne peuvent être utilisées de quelque manière que ce soit qui donnerait lieu à un avantage commercial (il est précisé que les utilisations énumérées ci-dessous des œuvres diffusées sous une licence Creative Commons Option Non-Commerciale (NC) sont considérées néanmoins comme étant commerciales et par conséquent comme tombant en dehors du champ d’application de cette expérience pilote : toute utilisation d’une œuvre par une entité ayant pour objet de réaliser des bénéfices ; toute utilisation d’une œuvre donnant lieu à une contrepartie, financière ou autre, sous quelque forme, à quelque titre et pour quelque motif que ce soit et quel qu’en soit le bénéficiaire ; toute utilisation d’une œuvre à des fins de promotion, ou en lien avec la promotion, d’un quelconque produit ou service et quel qu’en soit le bénéficiaire ; toute utilisation d’une œuvre par un organisme de télédiffusion ou sur les lieux de travail, dans les grands magasins ou les commerces de détail ; toute utilisation d’une œuvre dans un restaurant, un bar, un café, une salle de concert ou autre lieu d’accueil du public ; toute utilisation d’une œuvre par une entité dans le cadre, ou en relation avec, d’activités générant des recettes ; tout échange en ligne ou autrement d’une œuvre contre une autre œuvre protégée par un droit de propriété intellectuelle mais seulement lorsque sont générées des recettes de publicité ou de parrainage, directes ou indirectes, ou qu’intervient un paiement de quelque nature que ce soit en relation avec cet échange).

Dylan est en exposition à Paris. La Cité de la musique rend hommage à un artiste vivant dans une expo : « Bob Dylan, l’explosion rock 61-66 ». Les photos prises par Daniel Kramer règnent en maîtres dans le tableau. Les premières années du folksinger sont dûment décortiquées, avec ses idoles. Elvis Presley trône via une guitare Martin venue droit de Graceland. Hank Williams, The Kingston Trio, Buddy Holly le rockeur à lunettes et sa guitare acoustique recouverte de cuir… Le monde de Bob Dylan, alias Robert Zimmerman (70 ans) commence avec Woody Guthrie, sa référence. Les contemporains du Village, Peter, Paul and Mary, la chanteuse de blues Odetta ou le troubadour scout Pete Seeger ferment cette courte genèse où Zimmerman devint Dylan. Kramer découvrit Dylan à la télévision en 1963, quand il a tout juste 30 ans, Dylan en a 22. Un an durant, Kramer a plongé dans la musique de Dylan. Dans son intimité aussi. Au bout d’un an, Kramer réussit à traîner Dylan dans son studio photo. Le chanteur porte strict, veston chemise, rien d’une tenue de scène lamée.
Exposition du 6 mars au 15 juillet. www.citedelamusique.fr

Claude Debussy. A l’Opéra Bastille. Celui dont on fête le cent-cinquantenaire de la naissance est l’un des compositeurs français les plus appréciés pour son originalité, son inventivité et son charme (1862-1918). Il restera le génial créateur de « Pelléas et Mélisande », « Prélude à l’après-midi d’un faune » ou « La Mer » (pour écouter « Clair de lune » par Stephen Malinowski, sur YouTube, cliquez : http://www.youtube.com/watch?v=LlvUepMa31o). L’Opéra Bastille le célèbre notamment par une reprise de « Pelléas et Mélisande » signée par Robert Wilson (jusqu’au 16 mars). Sous la direction de Philippe Jordan, le baryton Stéphane Degout incarne Pelléas face à la Mélisande de la soprano Elena Tsallagov…, www.operadeparis.fr
Au musée de l’Orangerie à Paris. En quelques salles, l’Orangerie fait connaître Debussy dans le concert des arts, au tournant du XIXe  et du XXe  siècle. Car le compositeur français était un grand amateur de peinture, de sculpture et de poésie, en dialogue constant avec les mouvements esthétiques de son temps ; le parcours se lit comme une évocation plutôt qu’une rétrospective exhaustive et explore un peu le processus de création musicale. L’illustration sonore est réduite au minimum : c’est l’œil qui est sollicité bien plus que l’oreille. Certes, parallèlement à l’exposition, un beau cycle de concerts est programmé à l’auditorium du Musée d’Orsay. Mais l’écoute des œuvres associée aux partitions présentées dans les vitrines n’aurait pas semblé superflue… Exposition jusqu’au 11 juin. Tous les jours sauf mardi. www.musee-orangerie.fr

Un Centre national de la musique ? Au Midem à Cannes, le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a déclaré qu’il serait utile de créer un Centre national de la musique pour fédérer une filière actuellement très morcelée. A cette fin, le ministre a signé avec la filière musicale un accord-cadre sur un Centre national de la musique (CNM), organisme public chargé de soutenir la création et doté de financements nouveaux, samedi à l'ouverture du quarante sixième Midem à Cannes. L'Etat s'engage à ce que ce dernier grand projet du quinquennat en faveur de la filière musicale voit le jour "avant la fin de l'année 2012", selon le texte de l'accord-cadre. Sur le modèle du Centre national du Cinéma (CNC), le CNM aura pour mission notamment de "défendre les intérêts communs" de ses différentes composantes en France comme à l'étranger. Le CNM aura également pour objectif de "favoriser la création et la diversité musicale", "l'amélioration de l'accès de tous aux œuvres musicales, y compris les moins exposées", et "l'irrigation des territoires", par le biais d'aides. Le CNM sera en partie financé par une "taxe sur les fournisseurs d'accès internet" qui n'entraînera cependant pas d'"augmentation de la pression fiscale sur les opérateurs de télécommunications". 

Filtrage d’internet. Un arrêt de la CJUE, Cour de justice de l’Union européenne, du 16 février 2012, déclare que « l'exploitant d'un réseau social en ligne ne peut être contraint de mettre en place un système de filtrage général, visant tous ses utilisateurs, pour prévenir l'usage illicite des œuvres musicales et audiovisuelles ». Il statue dans un litige qui opposait la SABAM, la société belge de gestion qui représente les auteurs, compositeurs et éditeurs d’œuvres musicales (équivalent de la SACEM française) à Netlog NV, un réseau social belge destiné aux Européens disponible en trente-quatre langues équivalent à Facebook. La SABAM reprochait à Netlog de permettre à ses membres de poster des liens pour télécharger des œuvres musicales et audiovisuelles de son catalogue. La SABAM avait demandé au Tribunal de première instance de Bruxelles qu'il fasse cesser cette pratique. Mais Netlog a rétorqué que cela reviendrait à mettre en place une obligation de surveillance, qui est interdite par la directive sur le commerce électronique du 8 juin 2000, et a obtenu gain de cause. Au mois de novembre dernier, la Cour européenne avait déjà décidé d'interdire le filtrage généralisé des communications par les FAI (fournisseur d’accès à internet) remettant en cause les systèmes de surveillance du Peer to Peer comme celui de l'HADOPI. Pour la CJUE, si la protection des droits d'auteurs est importante, on ne peut pas tout se permettre en son nom : « Une telle obligation ne respecterait pas l’interdiction d’imposer à un tel prestataire une obligation générale de surveillance ni l’exigence d’assurer le juste équilibre entre, d’une part, la protection du droit d'auteur et, d’autre part, la liberté d'entreprise, le droit à la protection des données à caractère personnel et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations », déclarent les juges. Cet arrêt semble contraire à ce que la justice américaine a fait pour le site Megaupload. Et, pour Françoise Castex, une eurodéputée farouche opposante à l'ACTA – accord international renforçant le droit d’auteur –, « cet arrêt rendu par la CJUE dans cet affaire appuie non seulement le caractère inopportun mais aussi l'absence de légalité des ressorts de l'ACTA. La Cour confirme ainsi les citoyens européens dans leur combat pour la défense des libertés ». Les opposants au filtrage voient évidemment dans le jugement de la CJUE une grande victoire. Pour La Quadrature du Net, organisme animé par Jérémie Zimmermann, « cette décision montre que les mesures de censure exigées par l'industrie du divertissement sont un moyen disproportionné et illégitime de faire appliquer un droit d'auteur dépassé ». On peut lire aussi dans la version numérique de 01Net que, pour le juriste Cédric Manara, professeur à l'Edhec et auteur d'une analyse de l'affaire Sabam-Scarlet, il faut rester prudent : « La CJUE s'est seulement exprimée sur la demande extrême, délirante voire ridicule d'une société de gestion d'imposer un filtrage généralisé à un FAI ». Mais rien ne dit que la cour, si elle est à nouveau saisie, n'approuvera pas d'autres formes de filtrage « plus limitées » comme des juges en ont déjà imposé (le filtrage de Newzbin par BT, par exemple). « Est-ce le glas du filtrage ? Certainement pas » Le jugement a le mérite d'énoncer quelques principes forts. Mais les opposants au filtrage « ne doivent pas baisser les armes ». Selon Jérémie Zimmermann : « forcer un hébergeur à surveiller et à filtrer les contenus en ligne est contraire au droit de l'UE. Cette décision cruciale vient à point nommé, alors que des initiatives comme ACTA ou la révision prochaine de la directive IPRED cherchent à généraliser la censure privée et automatique en ligne dans le but de défendre un droit d'auteur dépassé ». Alors que plusieurs propositions comme l'ACTA cherchent à lutter contre le partage de la culture sur l’internet au travers de la privatisation des missions de police et de justice, cette décision vient à point nommé. Elle affirme clairement qu'encourager des entreprises privées à faire la police sur leurs réseaux et leurs services, pour prévenir de possibles atteintes au droit d'auteur, n'est pas compatible avec les valeurs démocratiques de l'Union européenne. Cet arrêt doit sonner comme un appel pour le législateur à renoncer aux dispositifs de censure privatisée, déguisés en “coopération” entre les acteurs de l'internet et l'industrie du divertissement. Nous devons désormais rompre avec la logique répressive qui porte inévitablement atteinte aux libertés en ligne et à l'Internet ouvert, pour engager une profonde réforme d'un régime du droit d'auteur désormais malade. « Il nous faut inventer un droit d'auteur qui, plutôt que de censurer l’internet, encouragera l'accès à la culture et son partage, tout en permettant un financement équitable de la création », déclare Jérémie Zimmermann. Pour lire la décision, cliquez ici.

Un nouveau statut pour les improvisateurs de jazz. La SACEM a récemment institué le statut d’improvisateur : cela porte sur un enregistrement, support de la reproduction, productrice de droits. Désormais, tout compositeur membre de la société et bénéficiant de ce statut pourra être rétribué pour l’exploitation d’un enregistrement de son improvisation quant bien même le thème choisi appartiendrait au domaine public. Jean-Claude Petit, compositeur et administrateur de la SACEM, a précisé que "les trois quarts des œuvres les plus jouées dans le jazz sont des titres qui tomberont très prochainement dans le domaine public. En conséquence, elles ne génèreront plus de droits. Ce nouveau statut permettra de rémunérer les créateurs de ces œuvres réinventées". À présent, tout compositeur membre de la SACEM et bénéficiant du statut d’improvisateur peut donc être rétribué pour l’exploitation d’un enregistrement de son improvisation. Le jazz est une composante importante du répertoire de la SACEM avec 1,5 M€ répartis en moyenne chaque année pour les œuvres de ce répertoire et plus de 5500 compositeurs et éditeurs de jazz et 38000 œuvres déposées depuis 1980.
Leonard Cohen. Il sort son dernier disque intitulé Old Ideas, où beaucoup de chansons sont plus parlées ou murmurées, que réellement chantées, ce qui renforce leur charme (entretien avec lui dans Les Inrockruptibles, 1-7 février 2012, p. 31 s.). Vous pouvez en écouter des extraits sur le site :
http://www.guardian.co.uk/music/musicblog/2012/jan/23/leonard-cohen-old-ideas-stream

Fatoumata Diawara. Une voix africaine qui n’est pas sans faire un écho dans nos mémoires à Amadou et Mariam, Fatoumata Diawara passera à l’Alhambra, Paris (tel : 01 40 20 40 25), du jeudi 2 au samedi 11 février, où elle passe dans le cadre du festival Au fil des voix. Son premier album intitulé « Fatou » est déjà en vente. Fatoumata Diawara est une chanteuse, comédienne et auteur-compositrice-interprète malienne. Elle vit en France et se consacre à une carrière solo d’auteur compositrice et interprète. Pour en savoir plus sur elle et l’écouter sans limite, allez sur sa page Myspace :
http://www.myspace.com/fatoumatadiawara

El Gusto. Un film magique sur des musiques du monde : sorte de Buena vista social club à l’algérienne, où Ry Cooder se transforme en jeune fille venue acheter un miroir dans la boutique tenue à Alger par un ancien musicien, qui lui confie ses souvenirs, documents attachants à l’appui. Le plaisir - «el gusto» - de jouer ensemble, de chanter, nom donné à l’orchestre recomposé qui va partir en tournée… Ils le retrouvent. S’ils étaient des voisins de quartier jadis dans la Kasbah, ils sont maintenant dispersés, en banlieue d’Alger, en France… Mais se retrouvent : arabes, européens, juifs s’entendent et se respectent autour de cette musique « arabo-andalouse » ou « judéo-andalouse », née dans les années 1920,  jouée jusqu’en 1954 dans la Casbah d'Alger et inspirée par le grand musicien de l'époque, El Anka : le Chaâbi. Musique où l’on sent un peu de flamenco… Elle est aussi l’ancêtre du Rai contemporain, que chante si bien Rachid Taha :
Ya Rayah, http://www.youtube.com/watch?v=DuPhCmmfKiE

Quatuor Ebène. Dans son numéro de décembre 2011-janvier 2012, la Revue Classica présente nans son CD de « chocs » un extrait – le disque est livré avec la revue – une interprétation particulièrement émouvante, et pleine de retenue, du quatuor en Ré mineur de Mozart, figurant sur un CD Virgin Classics (5099070922) consacré à ses quatuors à cordes. Un délice. En écoute limitée aux extraits, et à télécharger, sur : 
http://www.qobuz.com/album/quatuor-ebene-mozart-string-quartets/5099907092251 - ap

Licence légale. La fermeture par la justice américaine, le 19 janvier 2012, du gigantesque site de téléchargement d’œuvres musicales et vidéo relance le débat sur la licence légale. Les cris de soutien au site et de désespoir de le voir fermé montrent qu’il faut trouver une autre solution que celle consistant à jouer aux gendarmes et aux voleurs. Ce que les internautes veulent c’est la liberté de pouvoir télécharger sans danger, mais les société d’auteurs veulent une rémunération, et il suffit pour les concilier de faire payer à l’internaute ou aux sites ou aux deux, par un intermédiaire quelconque comme le fournisseur d’accès à internet, une redevance le permettant. Cela s’appelle la licence légale et cela existe déjà pour la radio depuis de nombreuses années. Quelques heures après la décision de la justice américaine, Nicolas Sarkozy, fidèle à la même doctrine répressive et suicidaire, a salué la fermeture du site de téléchargement Megaupload, accusant notamment ses promoteurs de "réaliser des profits criminels", déclare le site <Le Monde.fr>. Il estime que l’HADOPI (Haute autorité pour la protection de lutte contre le téléchargement illégal, sa création cafouilleuse) devrait envisager l’utilité d’une nouvelle législation (encore une….. !) pour fermer les sites de cet ordre (comme si l’on ne pouvait déjà pas le faire !).. Pour le PS, quant à lui, il y a là une fermeture quasi-normale : c’est ce qu’a dit Aurélie Filippetti, chargée des questions de téléchargement au sein de l'équipe de campagne de François Hollande. La députée de Moselle a réaffirmé que le PS voulait la suppression de la loi HADOPI et "développer des plates-formes légales" ainsi que "créer de nouvelles ressources", notamment par "les fournisseurs d'accès, les fabricants de matériel et des plates-formes de type Google". François Hollande a proposé de supprimer la loi Hadopi et de la remplacer par une loi prévoyant un financement de la création artistique par les acteurs de l'économie numérique.

Katia Guerreiro
. A l’Olympia, le lundi 23 janvier 2012 20h00 (Paris), une chanteuse de Fado, l’une des plus adulée dans son pays. Pour en savoir plus sur elle, allez sur sa page Myspace :
http://www.myspace.com/katiaguerreiro
Martha Argerich. L’une des meilleure pianiste du monde, Marta Argerich, avec au violon Guido Cremer, pour l’anniversaire de ce dernier, sera salle Pleyel le vendredi 27 janvier et jouera notamment des œuvres de Bach ; pour tout le programme, voir :
http://www.sallepleyel.fr/francais/evenement.aspx?id=11753

Cesaria Evora. La chanteuse Cesaria Evora est morte le samedi 17 décembre 2011 à l'âge de 70 ans. Elle était en concert au Rex de Paris en 2009, et devait revenir nous voir (V. Actu du 20-12). Connue sous le nom de la "diva aux pieds nus", la chanteuse, qui avait mis un terme à sa carrière en septembre dernier en raisons de problèmes de santé, puis admise à l'hôpital Baptista de Sousa, sur l'île de Sao Vicente, en raison d'une "insuffisance respiratoire" et une "tension cardiaque élevée". Le gouvernement du Cap Vert a décrété un deuil national de quarante-huit heures pour rendre hommage à la chanteuse, dont le président de la République, Jorge Carlos Fonseca, a estimé qu'elle était "l'une des références majeures de la culture du Cap Vert". Connue dès les années 1990 pour son titre « Sodade » (V. http://www.youtube.com/watch?v=ERYY8GJ-i0I), elle recevait un Grammy Award américain et une Victoire de la musique française pour son album Voz d'Amor. En 2007, elle marqua une pause à la suite d'un problème coronarien. Dans la même année, elle reçoit la Légion d'Honneur de la part du président Jacques Chirac.

Droits voisins : 70 ans. Dans une directive de septembre 2011, spécialement dédiée aux droits voisins en matière musicale (pourquoi ? au risque de donner encore moins de cohérence à un concept déjà fort peu homogène), l’Europe a fait passer la protection des droits voisins – interprètes, producteurs – de cinquante à soixante dix ans, tout en prévoyant que pour les titulaires dont les droits, anciennement de cinquante ans, n’étaient pas épuisés se les verraient prolongés. En France, la catégorie des droits voisins a été reconnue en 1985, avec une protection de cinquante ans à compter de la fixation de l’œuvre. Donc il n’y a pas de problème pour les titulaires à être en cours de protection afin de bénéficier de la prolongation. Le droit français devra simplement être modifié. Au niveau européen, la même durée de cinquante ans avait été adoptée dans une directive de 1993 (V. Code de la propriété intellectuelle, Dalloz 2008, p. 1067). Pas de problème là non plus pour la prolongation à soixante-dix ans. Sur cette directive une présentation a été faite par l’AFPIDA – association française pour la protection du droit d’auteur – le 5 décembre 2011, et voir :
http://www.legipresse.com/feedactu.asp?numero=191

François Lesure. A l’initiative du Centre de documentation Claude Debussy et à l'occasion de la commémoration du 150e anniversaire de la naissance de celui-ci, se tiendra du 2 au 5 février 2012 un colloque international à la mémoire de son fondateur, François Lesure, en partenariat avec l'Institut de recherche sur le patrimoine musical en France, le Centre de recherche sur les arts et le langage, Eastman School of Music, le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, la Société française de musicologie, la Cité de la Musique, l'Opéra Comique et le Musée d'Orsay. Les études debussystes ont considérablement évolué depuis une cinquantaine d'années, essentiellement sous l'impulsion déterminante de François Lesure, à qui l'on doit, outre d'avoir créé le Centre de documentation Claude Debussy et ses Cahiers Debussy, d'avoir été l'initiateur de l'édition critique des œuvres complètes et de l'édition de la correspondance générale de Claude Debussy et l'auteur de travaux pionniers parmi lesquels l'édition du catalogue de l'œuvre et d'une biographie critique de ce compositeur considéré comme précurseur de la musique du XXe siècle.  Pour en savoir plus :
http://www.newspress.fr/Emetteur_FR_4993.aspx

Crédit et chanson. « Ma Tante est épatante! Les Parisiens au mont-de-piété », au Crédit municipal, jusqu’au 5 janvier, 55 rue des Francs-Bourgeois (75004), M° Rambuteau. A la fin de l’exposition, on peut écouter deux chansons sur le Crédit municipal : « La tante à Tata » et « J’porte ma montre au clou ». Pour en savoir plus :
http://www.paris.fr/accueil/culture/le-credit-municipal-ouvre-son-musee/rub_9652_actu_106655_port_24330
Lorsque j’ai pas le sou,
Je porte ma tocante chez ma tante,
Lorsque j’ai pas le sou,
je porte ma montre au clou…

Daniel Melingo. Sur son site, on lit : « ses improbables tangos, vertébrés par la folie, sont possibles. Il a survécu à lui-même, à ses innombrables péripéties personnelles pour se transformer en un personnage littéraire en chair et en os. Melingo est la légende de Melingo, le héros d’une vie parfois trop intense qui devait, inévitablement, déboucher sur le tango. Pour être Melingo, il faut cheminer par les rues en flairant la poésie comme un chien de chasse, danser comme un fouet, chanter comme une cicatrice. Melingo est un immense musicien ». Il joue au café de la danse les vendredi 2 et samedi 3 décembre 2011, et vous pouvez le voir sur son site :
http://www.danielmelingo.com/

Paul Klee. Né dans une famille de musiciens, grand amateur de musique classique, Paul Klee jouait aussi du violon. Une exposition retrace une vie et une œuvre où peinture et musique correspondent (au sens baudelairien des « correspondances ») intensément, Le Monde du 24 octobre 2011, p. 17 : Palu Klee, polyphonies, Cité de la musique, 221 av. Jean Jaurès, 7500019, jusqu’au 15 janvier 2012, 8€. Et : 
http://www.cite-musique.fr/francais/musee/expo_temporaires.aspx

Liszt et Berlioz. Un concert scolaire à la Cité de la musique le jeudi 1er décembre 2011, à 14h30, est donné par l’orchestre Les Siècles, direction par François-Xavier Roth, piano par Jean-François Hesser, Au XIXe siècle, Franz Liszt, acclamé par le public tant pour son jeu scénique que pour ses œuvres, est aussi un érudit et découvreur de talents. Il reconnaît ainsi le génie d’Hector Berlioz lors de la création de la « Symphonie fantastique ». Une découverte de la musique romantique, au travers d’un florilège d’œuvres de ces deux grands compositeurs. Pour en savoir plus :
http://mediatheque.cite-musique.fr/masc/default.asp?INSTANCE=CITEMUSIQUE

Jacques Bertin. Nouveautés 2011 de Jacques Bertin Chanteur et animateur des Editions Velen, 1 bis, impasse de Charnacé 49000 ANGERS tél : 09 53 19 06 25, http://velen.chez-alice.fr
- un double CD - Gaîté Montparnasse / Oiseaux de passage, réédition des enregistrements publics au théâtre de la Gaîté-Montparnasse (1978) et aux Oiseaux de passage, à Québec (2000 ; ce double CD disponible depuis juin a eu, au départ, beaucoup de retard----que nos amis nous en excusent...)
- et deux livres - Le Dépanneur - Le Québec de A à Z (éd. Sylvain Harvey. Distribution en France par Interforum) ; indispensable à toute personne voyageant au Québec, ce petit livre de poche explique 1000 mots (institutionnels, politiques, domestiques, historiques, géographiques...) du Québec et du Canada. - Les Traces des combats (éditions Le Condottiere, 280 pages) ; toutes les chansons depuis 1993 et cent trente pages de poèmes nouveaux -depuis Plain-chant, pleine page (exceptés les poèmes publiés dans Blessé seulement)
Attention : les éditions du Condottiere ne sont pas distribuées en librairie sauf si le libraire commande à Velen.

AskeHoug. A ne pas rater : repasse aux trois baudets, le jeudi 17 novembre 2011. Mise en scène parfaite, musicien naturellement drôle, bons arrangements, bonnes paroles (écoutez : « ma poésie est toute petite »). Un grand moment quoi !
http://www.lestroisbaudets.com/

Paul Badura-Skoda. Autour d’un piano, au Musée Jacquemart-André, Paul Badura-Skoda nous offre un récital de Chopin le 21 janvier 2012. Le plus illustre représentant actuel de la tradition viennoise, assumant les acquis du prestigieux passé en les confrontant aux découvertes de la musicologie de pointe. Il est aussi l’héritier d’Edwin Fischer et de Wilhelm Furtwängler, vivifié par un rayonnement personnel et une grande fraîcheur d’approche. Pour en savoir plus sur lui :
http://www.badura-skoda.com/
Et sur l’événement :
http://www.musee-jacquemart-andre.com/fr/home, Métro Saint Augustin, Miromesnil (à 5 mns à pied), Saint-Philippe du Roule

Bob Dylan. Le Monde publie un numéro spécial sur Bob Dylan intitulé « à la poursuite d'une légende » (numéro, hors-série, 124 p. septembre 2011, 9.90€). Y figurent : son portrait, par Bruno Lesprit, le texte en version bilingue de ses chansons les plus célèbres, une chronologie de sa vie et un portfolio avec ses compagnons de route , un entretien avec Greil Marcus, ancien rédacteur en chef du magazine Rolling Stone, des textes qui évoquent les principales étapes de sa carrière (son passage du chanteur contestataire, folk, à l’interprète indifférent, rock, sa conversion au christianisme, son soutien à Israël, ses emprunts et ses influences, sa récente tournée en Chine, les hommages de quelques personnalités et musiciens qui le connaissent (Hugues Aufray, Françoise Hardy, Alain Rémond, Sam Shepard, Marianne Faithfull, Daniel Lanois et Freddy Koella). Pour commander :
http://boutique.lemonde.fr/hs-monde-bob-dylan-4065.html

Chico et Rita. Ne ratez pas Chico et Rita, dessin animé romantique sur le jazz des années 1940 à Cuba,  réalisé par Fernando Trueba, Javier Mariscal. Chico, est un jeune pianiste talentueux, écoute les derniers airs de jazz venus d’Amérique, en rêvant de s’y faire un nom. Quant à la belle et sauvage Rita, elle essaie de gagner sa vie en chantant dans les clubs et les bals populaires, où sa voix captive l’assistance. Des bordels de la Havane à New York, en passant par Hollywood, Paris et Las Vegas, la musique et ses rythmes latinos vont les entraîner dans une histoire d’amour passionnée, à la poursuite de leurs rêves et de leur destinée.
JH. Source, http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=182765.html

Livres de musique : opéra. En cette rentrée littéraire, quels sont les ouvrages susceptibles d’étancher  notre soif de lecture, amateurs d’opéra? Après son volumineux ouvrage consacré aux cantates de Jean-Sébastien Bach, Gilles Cantagrel s’attaque chez Fayard aux deux Passions (selon saint Jean et selon saint Matthieu), messes et motets du Cantor. Toujours chez Fayard, on nous promet pour octobre un recueil de textes et entretiens de Francis Poulenc, présentés et annotés par Nicolas Souchon. De son  côté, François Jacob dirige une somme d’études où, de l'examen des propres opéras de Voltaire jusqu'aux partitions les plus récentes, le lecteur est appelé à évaluer la part de l’auteur de Candide dans la production lyrique de ces deux cents dernières années. Au Seuil, Jean-Lacouture s’attaque au mythe de Carmen avec, on l’imagine, une large part réservée à la musique de Bizet. Chez Actes Sud, en attendant Le Lied d’André Tubeuf et Moussorgski de Xavier Lacavalerie, on pourra, dans la nouvelle collection Réminiscences, découvrir l’histoire de la musique au XXe siècle via ses interprètes majeurs. Espérant un Denise Duval et un Lucy Arbell qui s’imposeraient, on quittera le territoire de la musique vocale pour explorer l’art pianistique de Ricardo Viňes et celui clavecinique de Wanda Landowska. Toujours à la pointe de la musicologie pour tout public, Symétrie s'attaque du prix de Rome de musique sous la direction de Julia Lu et d'Alexandre Dratwicki. Enfin, la diva qui sommeille en chacun de nous fera sous le manteau l’acquisition d’Exercices de chant pour les nuls, histoire de travailler sérieusement sa posture, son souffle, sa prononciation, son sens du rythme, sa musicalité, sa justesse, sa conscience sonore…
JH, lu sur <opera.com>

Eclats de voix. David le Breton vient d’écrire « Eclats de voix », une anthropologie des voix. Une anthropologie des voix « consiste dans ce paradoxe de ne plus écouter la parole, mais la qualité de sa formulation, ses vibrations sonores, affectives, sa singularité », dit David Le Breton. Et, selon David Bissonnet, « l’auteur, s’inscrit dans un système (où la parole devient) identitaire » (Libération, 18-18 septembre 2011, le mag. p. XVIII). David le Breton est professeur de sociologie à l’Université de Strasbourg, membre de l’Institut universitaire de France et du laboratoire URA-CNRS « Cultures et sociétés en Europe », et est l’auteur, entre autres, de Anthropologie de la douleur, de Du Silence, de Eloge de la marche, de La Saveur du monde, de Mort sur la route (roman noir) et de Expériences de la douleur.

Vibrations sonores. Pour Sandrine BUZIN, auteure de 3 romans de science-fiction et qui est en cours de rédaction d'un ouvrage de réflexion sur le thème de science et conscience, fascinée par toutes sortes de vibrations, l’expérience de Chaldni, l’une des plus parlantes. Le principe : une plaque sur laquelle on a dispersé du sable est soumise à des fréquences sonores de plus en plus hautes via un haut-parleur disposé à côté (http://www.ubest1.com/?page=video/31477/L-expérience-de-Chaldni). Le signal sinusoïdal, en montant en fréquence, produit un son de plus en plus aigu. A chaque montée en fréquence correspond une répartition du sable sur la plaque de plus en plus élaborée... Les formes d'abord primaires (disques et autres formes géométriques) deviennent, par montée en pallier, des formes de plus en plus complexes. Cette expérience simple et parlante tend à prouver que la matière se structure de façon de plus en plus complexe en correspondance avec une fréquence de plus en plus élevée. Tout est vibratoire, il n'est donc pas étonnant de voir que la matière répond à une répartition particulière en fonction de la fréquence émise... Nos pensées ne sont que des fréquences émises... Réfléchissons à la nature et l'orientation de nos pensées pour influer sur la matière de façon harmonieuse .

Les Rencontres du mas Riquer de Cattlar (France). On y propose des concerts peu ordinaires. Ces rencontres culturelles s'inscrivent depuis quatorze ans dans la vie culturelle du Conflent. Aux concerts, s’ajoutent lectures, expositions dans un cadre naturel et architectural. Cette aventure, disent les animateurs, se veut un signe d'espérance prouvant avec joie que la conviction et le courage créateur sont la racine et la force de la vraie culture. Les rencontres culturelles se situent particulièrement l’été. Les soirées musicales sont confiées à des artistes alliant musicologie et souci de partager l’émotion avec le public. Cette année, il y eut « De l’autre côté du monde », un concert de Thierry Gomar, José Barrachina et Stéphane kovalczyk, dans le cadre des Rencontres du mas Riquer de cattlar (France), un film fait par Stéphane : xylophone, planant, doux, et échanges entre personnages, à voir sur YouTube :
http://www.youtube.com/watch?v=LW3xD3QGNIk

Petrucciani. Ne ratez pas le documentaire sur Petrucianni dont le titre est  « Michel Petrucciani - Body & Soul ». C’est un long-métrage franco-italien-allemand, d’une durée de 1h42min. On le sait, Petrucciani était un passionné de musique, jazzman génial, amoureux de la vie et des femmes. Il en eut plusieurs et se maria plusieurs fois. Il aimait dire : « je pourrai faire croire que je suis malheureux, que je ne baise pas… mais non c’est pas vrai je profite de la vie ».  Atteint de la maladie des os de verre, ce qui limita sa croissance, Petrucciani a toujours refusé de se plaindre. Grâce à des témoignages drôles et émouvants et à des images d’archives souvent inédites, Michael Radford évoque le parcours d’un artiste hors du commun qui voulait seulement «marcher sur la plage avec une femme à ses côtés». Petrucianni, dont il n’est pas possible pour des raisons de droit d’auteur d’illustrer l’œuvre de quelques extraits, est le fils d'Antoine, dit « Tony », sicilien d'origine, guitariste de jazz renommé qui a été son professeur de musique et a collaboré par la suite à plusieurs de ses albums. Antoine Petrucciani vit actuellement dans le Var et a, durant de nombreuses années, donné des cours de guitare jazz dans les écoles municipales. Les deux frères de Michel sont également musiciens : Louis, contrebassiste, et Philippe, guitariste. Durant les années 1960 et 1970, la famille Petrucciani vit d'abord dans la région où Antoine Petrucciani tient un magasin de musique. Michel Petrucciani, handicapé ainsi dès la naissance par la "maladie des os de verre", ne peut pas être scolarisé, mais reçoit des cours de professeurs particuliers et suit un enseignement par correspondance. Il reçoit une formation musicale de son père et de Raymonde Jacquemart qui lui apprennent le piano. En 1981, il part aux Etats-Unis où il éblouit les plus grands par son sens si authentique du jazz, joue avec les meilleurs de l’époque et bientôt signe un contrat avec le label de jazz bien connu Blue Note. Sa renommée est internationale, son génie universellement reconnu. Dans ses concerts, il est connu pour martyriser son piano, au point, parfois d’en casser un morceau par ardeur. Il meurt à l'âge de 36 ans seulement. Il est inhumé à Paris, au cimetière du Père Lachaise, à quelques mètres de Frédéric Chopin.
Adaptation, impressions : Jérôme Huet/Information, principaux faits : Wikipedia

Michel Serres
Auteur d’un livre récent intitulé « Musique », le philosophe Michel Serres a été interrogé pour Télérama en juillet 2011. Il affirmait à Xavier Lacavalerie de Télérama que « N'étant porteuse d'aucun sens, la musique les possède tous ». Dans ce livre, pour saisir l'essence de cet art si particulier et si complexe, le philosophe se lance dans trois grands récits, à la fois érudits et poétiques, où il est question aussi bien de légendes de la Grèce ancienne que de connaissances scientifiques ou de démarche spirituelle. A la question « Pourquoi manifester tant d'intérêt pour la musique, discipline d'ordinaire oubliée, sinon dédaignée par les intellectuels et les philosophes? », il répond : « Je dois commencer par vous faire un aveu : je suis un compositeur raté. J'ai été un pianiste passable, j'ai beaucoup fréquenté les œuvres, les compositeurs et les interprètes, mais j'ai très tôt compris que la musique n'était pas ma voie. Il faut parfois savoir accepter ses limites et sa propre insignifiance dans certains domaines. En revanche, elle est toujours restée au coeur de ma vie. Quand j'ai une idée, elle me vient toujours en musique et en mélodie. L'écrivain que je suis devenu se plie toujours à la magie des mots, au rythme de la phrase, à la fête du langage. Souvenez-vous de Flaubert et de son fameux «gueuloir», quand il vociférait à pleine voix le texte qu'il venait d'écrire pour en éprouver la qualité acoustique, la beauté et la perfection sonore. Le style d'un auteur, c'est toujours de la musique : une partition manquée ».
Source : Xavier Lacavalerie, Télérama n° 320, juillet 2011

Facundo Cabral
Au décès de l’argentin Facundo Cabral, toute l'Amérique latine s’est émue. Facundo Cabral était une immense star sur tout le continent. Désigné « Messager mondial de la Paix » par l'UNESCO, il a été tué samedi dans une fusillade au Guatemala. Les admirateurs sont venus se recueillir devant le cercueil du chanteur, couvert du drapeau argentin. Trois jours de deuil national ont été décrétés par la présidente Kirchner. Sa mort a plongé tout un continent dans la tristesse et l'indignation. Chanteur folk contestataire à barbe presque blanche et aux grandes lunettes de soleil rondes, Facundo Cabral était connu pour son franc-parler, ses textes engagés, son ton parfois irrévérencieux. Rendu célèbre dans les années 70, il avait connu la prison et avait été contraint à l'exil sous la dictature militaire. Il vivait dans les hôtels, racontent ses amis pour qui il incarnait la liberté. A l'annonce de sa mort, samedi, beaucoup ont dit suspecter un assassinat politique. Mais selon le gouvernement Guatémaltèque, il n'était probablement pas la cible de l'attentat. C'est en se rendant à l'aéroport de Guatemala City qu'il a été tué. La Range Rover dans laquelle il se trouvait a été criblée de balles. Mais c'est le conducteur, qui a été grièvement blessé, qui était vraisemblablement visé. Ce dernier est propriétaire de plusieurs clubs huppés et promoteur de spectacles. Les spéculations vont bon train sur des liens milieux mafieux et les enquêteurs privilégient l' hypothèse d'un règlement de compte.

Vision numérique
Pour le PS, fini HADOPI et bientôt une nouvelle vision du numérique, notamment pour Martine Aubry. A la tête d’un Think Tank sur les « transformations démocratiques, culturelles et d’organisation du travail » qu’engendre la communication numérique, Christian Paul souhaite qu’on abandonne le « tout répressif » qui caractérise la politique de Sarkozy qui a reconnu lui-même qu’il prend en charge sa « part d’erreur » dans cette orientation (il n’a d’ailleurs en privé pas de mots trop durs sur la loi HADOPI). La nouvelle donne repose sur une « contribution individuelle au financement, pesant sur les internautes (qui doit rester modeste). Cette contribution devrait permettre de donner une autre solution au peer to peer, c’est-à-dire au partage de fichiers entre internautes. Pour le reste, on en est encore à répéter les grands principes : liberté d’expression, droit à l’oubli, démocratie numérique, respect de la vie privée (avec un renforcement du rôle et des pouvoirs de la CNIL)… Le tout pour enfin aboutir à une couverture numérique universelle.
Adaptation, impressions : Jérôme Huet/Information,
principaux faits : Inrockruptibles, n° 812, juin 2011

CE 17 juin 2011
Le Conseil d’État condamne l’assujettissement des professionnels à la rémunération pour copie privée, prévue par une décision de la Commission de la copie privée, et donc annule une décision de cette dernière. Importante décision que celle rendue ainsi par le Conseil d’État. Saisie en 2009 par plusieurs sociétés (dont Canal Plus, Nokia, Rueducommerce) et des syndicats de fabricants et importateurs de supports, la juridiction administrative a annulé la décision n° 11 de la commission instituée par l’article L. 311-5 du Code de la propriété intellectuelle (dite « commission copie privée »). En effet, en reprenant l’interprétation de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) relative à la compensation équitable, elle impose l’exemption des professionnels à la rémunération pour copie privée (RCP), obligeant ainsi une remise à plat complète du mode de calcul de la rémunération.
Le système actuel de la rémunération pour copie privée en France
Afin de compenser le préjudice subi par les ayants droit du fait des copies réalisées à titre privé par les consommateurs, la loi du 3 juillet 1985 a instauré un mécanisme de rémunération pour copie privée, ayant pour assiette les supports d’enregistrement (Cassettes, CD, DVD…). Une Commission, présidée par un représentant de l’État, composée de représentants d’ayants droit (pour moitié), de fabricants/importateurs et de consommateurs (pour un quart chacun), est chargée de déterminer les types de supports assujettis, les taux de rémunération ainsi que les modalités de versement de la rémunération pour copie privée (RCP).  Concrètement, dès qu’une personne achète un matériel pouvant servir à enregistrer des œuvres protégées, une partie du prix est reversée aux sociétés de perception et de répartition des droits d’auteur et de droits voisins (SPRD). Jusqu’à présent, cette rémunération était acquittée par tous les acquéreurs, qu’ils soient particuliers ou professionnels. Initialement prévue dans un contexte analogique, l’assiette de la rémunération s’est considérablement élargie au cours des dernières années : sont aussi bien concernés les clés USB ou les disques durs externes, que les smartphones ou les tablettes multimédia. Dès l’origine, l’article L.311-8 du CPI prévoyait une exemption des professionnels, mais celle-ci n’est principalement ouverte qu’à certains professionnels du secteur culturel (c’est-à-dire, ceux qui bénéficient de cette rémunération).Ainsi, à l’heure du numérique, où les professionnels consomment quantité de supports d’enregistrement, leur assujettissement à la rémunération pour copie privée -en compensation d’un préjudice auquel ils sont totalement étrangers- pouvait légitimement être perçu comme une réelle injustice.
Une application claire de l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne
Le principe de la rémunération pour copie privée est présent en droit européen depuis l’adoption de la directive 2001/29 du 22 mai 2011, plus précisément sous la notion de « compensation équitable ». Le débat sur l’assujettissement des professionnels fut récemment relancé depuis l’arrêt Padawan SL, rendu par la CJUE le 21 octobre 2010. En répondant à une question préjudicielle espagnole, la Cour avait exigé l’existence d’un « lien nécessaire entre l’application de la redevance destinée à financer la compensation équitable à l’égard des équipements, des appareils ainsi que des supports de reproduction numérique et l’usage présumé de ces derniers à des fins de reproduction privée ». Ainsi, s’agissant des professionnels, la Cour avait alors conclu que « l’application sans distinction de la redevance pour copie privée, notamment à l’égard d’équipements, d’appareils ainsi que de supports de reproduction numérique non mis à la disposition d’utilisateurs privés et manifestement réservés à des usages autres que la réalisation de copies à usage privé, ne s’avère pas conforme à la directive 2001/29 ». Alors que l’arrêt semblait clairement exclure les professionnels, les ayants droit avaient immédiatement défendu leur interprétation de cette décision, estimant que le système français conforme aux exigences européennes. En réalité, la commission copie privée avait choisi la voie de la mutualisation : tous les acquéreurs paient la rémunération pour copie privée, mais celle-ci est « pondérée » pour prendre en compte les usages professionnels. Cette argumentation est rejetée par le Conseil d’État, lequel estime « qu’en décidant que l’ensemble des supports, à l’exception de ceux acquis par les personnes légalement exonérées de la rémunération pour copie privée par les dispositions de l’article L. 311-8 du code de la propriété intellectuelle, seraient soumis à la rémunération, sans prévoir la possibilité d’exonérer ceux des supports acquis, notamment à des fins professionnelles, dont les conditions d’utilisation ne permettent pas de présumer un usage de ces matériels à des fins de copie privée, la décision attaquée a méconnu les dispositions précitées du code de la propriété intellectuelle et la directive 2001/29/CE du 22 mai 2001 telle qu’interprétée par l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne ; que la circonstance alléguée en défense que la commission aurait pondéré le taux de la rémunération pour certains matériels à raison du degré professionnel d’usage, à la supposer établie, ne suffirait pas à assurer la conformité de la décision à l’exigence d’exonération des usages autres que la copie privée ». Toutefois, la juridiction administrative a décidé, pour des raisons de sécurité juridique, que l’annulation ne serait effective qu’à l’expiration d’un délai de six mois commençant à courir à compter de cet arrêt.
Les conséquences prochaines de cette annulation
Avant toute chose, rappelons que la commission a déjà dû faire face à des annulations de ses délibérations. Effectivement, sa décision n° 7 du 20 juillet 2006 fut censurée par le Conseil d’État dans un arrêt du 11 juillet 2008, car elle n’avait pas recherché « pour chaque support, la part respective des types de copie privée des usages licites et illicites ». Fait cocasse, la commission avait alors « corrigé » la situation en rendant la décision n° 11. Faisant suite à cet arrêt du 17 juin 2011, la commission copie privée dispose désormais d’un délai de six mois pour remettre à plat son mode de calcul de la rémunération. Dès lors, une nouvelle décision sera alors certainement rendue en décembre au plus tard. Ensuite, étant donné que les décisions n° 12 du 20 septembre 2010 et n° 13 du 12 janvier 2011 ont été prises sous l’empire d’un mode de calcul illégal, il est fort probable que la commission copie privée anticipe une annulation de celles-ci en les abrogeant (comme ce fut le cas après l’annulation de la décision n° 7). Enfin, la commission devra organiser un système d’exonération effectif des professionnels qui acquièrent des supports. Actuellement, les professionnels exemptés de l’article L.311-8 du CPI concluent des conventions d’exonération avec les organismes percepteurs. Étendre ce mécanisme à l’ensemble des professionnels ne sera pas une mince affaire. Il pourra également être envisagé que les revendeurs appliquent des tarifs différenciés en fonction de l’acquéreur. L’argument du risque de fraude est régulièrement évoqué, mais force est de constater que de nombreux acheteurs préfèrent acquérir des supports auprès de commerçants basés au Luxembourg ou en Allemagne à des prix défiant toute concurrence (la RCP y est inexistante ou huit fois plus faible qu’en France). En tout état de cause, les mois à venir s’annoncent tumultueux.
Jocelin PIERRE-LOUIS

Presque Oui.
Début juin, au Québec, dans le cadre du festival de la chanson francophone de Tadoussac, le groupe lillois a conquis son auditoire. Le festival se déroulait à l'hôtel Tadoussac, lieu plein de charme, sur la terrasse. Pas de salles, mais des bars, des chapiteaux, une église... En ouverture, les Cowboys Fringants et Chloé Sainte-Marie. Presque Oui ne se produit que le lendemain. Inconnu dans ce village situé à deux cent kilomètres au Nord de Québec. Avec trois albums à son actif, Presque Oui a déjà une histoire. D'abord un duo Thibaud Defever/Marie-Hélène Picard au théâtre Sébastopol. C'était en 2004. Mais la femme, victime d’un cancer, s'éteint deux ans plus tard. Thibaud, intrépide, poursuit en solo, avec sa guitare. Jusqu'à ce qu’il s’allie avec Sylvain Berthe. Une vieille connaissance, rencontrée voilà vingt ans, sur les bancs de la faculté de musicologie. Le second jour, le spectacle continue. Agnès Bihl se produit, en ouverture, dans la salle Marie-Clarisse. Thibaud l'accompagne à la guitare en fin de récital pour une reprise de Félix Leclerc (Felix) « Le p'tit bonheur ». L'heure fatidique approche. Paul Pichet – artiste consacré au Québec – suit. Finalement, la salle se remplit doucement mais sûrement. Thibaud file la métaphore et enfile les perles. Un travail d'orfèvre. On sent qu'il a ciselé ses chansons, les a polies, taillé les mots - avec Isabelle Haas - pour qu'ils s'encastrent. Le troisième jour, rebelote. Thibaud et Sylvain jouent à un horaire plus avancé. Parfait pour faire concurrence aux Douze Hommes Rapaillés. La salle est quasi pleine. Certains spectateurs sont même revenus.

Les Festivals.
L’été abonde de festivals. Quelques exemples choisis. Arte Flamenco (Mont de Marsan, Landes, divers lieux dans la ville, du 4 au 9 juillet 2011). 23ème édition du festival consacré à cet art désormais inscrit surla liste du Patrimoine culturel immatériel de l'humanité, avec Maria Pages, le lundi 4 juillet à l'Espace François Mitterrand, Israel Galvan (dans son spectacle « La Edad de Oro », le mercredi 6 juillet au Café Cantante), le guitariste Antonio Rey et la danseuse Rocío Molina (qui seront sur la scène du Café Cantante les 5 et 8 juillet) ; ajoutez à cela le Festival Off, les expositions, des rencontres avec des artistes, le flamenco de rue… (site internet : http://www.landes.org/4-3 http://3723-Accueil.php). Classique. Reims (du 17 juin au 21 juillet à Reims (51) ; tél. 0 892 68 36 22), baroque et répertoire contemporain. Direction du festival : Jean-Louis Villeval. En ouverture, Skip Sempé dirige le « Requiem pour la mort du Roi de France » de Jean Gilles (17 juin). Suivent différentes thématiques : Liszt et les romantiques (du 24 au 26 juin), les années folles (du 1er au 3 juillet) et un hommage à Iannis Xenakis, dont on commémore les dix ans de la disparition (du 13 au 18 août). Au total : cent concerts dans la cité champenoise (site : http://www.flaneriesreims.com). Chambord (tél. 02 54 50 50 40). Ce premier Festival de Chambord, château de François 1er, dirigé par Vanessa Wagner, propose une programmation largement dédiée au piano. Ainsi, Brigitte Engerer (18 juillet), la jeune Marie Vermeulin (le 21, dans Schubert, Ravel et Messiaen), François-Frédéric Guy (le 21), Olivier Cavé (Bach, Scarlatti et Clementi sur piano moderne, le 22), Bertrand Chamayou (le 23) ou Adam Laloum, récent lauréat du Prix Clara Haskil (le 26), alternent dans des programmes faisant la part belle au romantisme et en particulier, bicentenaire oblige, à l’œuvre de Liszt (V. Connaissance n° 20). La programmation s’élargit à la musique de chambre avec le violoncelliste Pavel Gomziakov et Vanessa Wagner elle-même (le 17), le Trio Wanderer (le 20), le Quatuor Diotima (le 23)… et à la musique sur instruments anciens (avec le trio composé de Stéphanie-Marie Degand, Miguel Da Silva et Raphaël Pidoux, le 20) comme la création contemporaine (œuvres de Jonathan Harvey, Mark André, Alessandro Solbiati et Brice Pauset par l’ensemble Alternance, le 28). Deux concerts symphoniques ouvrent et clôturent le festival. Le très actif François-Xavier Roth propose avec son orchestre « Les Siècles » un programme Mozart (31e Symphonie) et Beethoven (5e Symphonie), entrecoupé d’airs de Mozart et Gluck chantés par Isabelle Druet, et Jean-Yves Ossonce, qui dirige l’Orchestre symphonique de Tours et proposera Brahms et Tchaïkovski. Baroque. Le festival Musique et Mémoire sur la musique baroque (mardi 26 juillet à 21h) continue l’exploration des musiques anciennes et les ensembles « Correspondances », « La Rêveuse » et le « Concerto Soave » seront à l’affiche. Conférences, rencontres et partitions inédites seront aussi au programme. Vous pourrez en savoir plus sur le passage de la Renaissance au Baroque ou sur les Oratorios versaillais du Grand Siècle, et comprendre pourquoi la musique de Charpentier est aussi italienne que française. Jazz. Jazz in Marciac (du 29 juillet au 15 août ; site : http://www.jazzinmarciac.com), l’incontournable. Cette petite ville du Gers est pour deux semaines une des capitales du jazz ; quelques noms : le duo entre Brad Mehldau et Joshua Redman ; John McLaughlin en version Fourth Dimension  ; Youn Sun Nah, auréolée d’un succès de l’année ; le trompettiste Dave Douglas pour le programme « Tea For Three » ; le pianiste arménien Tigran Hamasyan ; le norvégien Nils Petter Molvaer ; le Spanish Harlem Orchestra ; Roy Hargrove en big ban associé à Riccardo Del Fra pour un hommage à Chet Baker ; l’invitation lancé par le pianiste Ahmad Jamal à son aîné, le flûtiste Yusef Lateef. Monde. De juin à juillet 2011, des musiciens du monde entier. C’est ainsi que se produisent le cubain Omar Sosa, le malien Ballaké Sissoko, la brésilienne Tania Maria, l’indien Trilokle jazz et les autres musiques, de la soul à l’Afrique. Classsique. Versailles : festival de musique dédié à Vivaldi (le château, du 24 juin au 17 juillet; site internet : http://www.chateauversailles-spectacles.fr/ ; tél. 02 54 50 50 40). Le château des Rois de France fête le Prêtre roux (sur Vivaldi, V. Connaissance n° 11). L’occasion de rappeler les liens entre la ville des Rois et celle des Doges (la galerie des glaces a par exemple été réalisée par des miroitiers vénitiens…). Mais surtout, cette manifestation, en partenariat avec le label discographique Naïve, donne à entendre les plus grands vivaldiens du moment. A commencer par Cecilia Bartoli, qui ouvre les festivités avec un récital dans la Galerie des Glaces (le 27 juin) puis à l’Opéra Royal (le 29 juin) ; accompagnée par l’ « Ensemble Matheus » de Jean-Christophe Spinosi, la mezzo italienne témoignera de nouveau de ses qualités non seulement vocales, mais aussi théâtrales. Autre chanteur incontournable dans le répertoire baroque : Philippe Jaroussky qui sera à la Chapelle royale (le 5 juillet), où il chantera du sacré (le célèbre Nisi dominius) et du profane (des airs d’opéras), avec son ensemble « Artaserse ». Jordi Savall revient à l’Opéra royal de Versailles, après y avoir donné cette saison de bien sonnantes suites de Rameau, pour un opéra méconnu de Vivaldi : Teuzzone (les 24 et 26 juin). Quant à Rinaldo Alessandrini, il dirigera le Gloria de Vivaldi avec son « Ensemble Concerto ». Jazz. Festival Django Reinhardt de Samois S/Seine du 22 au 26 juin 2011 : la star Georges Benson, ainsi que Goran Bregovic, Avishai Cohen, l’éblouissant Sanseverino, Christian Escoudé, David Reinhard, Faiz Ali Faiz …

Divas
Le Palais Garnier à Paris - en partenariat avec la BNF - organise une exposition sur les grandes divas tragédiennes de l'Opéra (de 1875  à 1939) à partir du 7 juin prochain. (voir sur http://www.operadeparis.fr) Au programme : photographies, objets, bijoux, maquettes de costumes, documents divers...

Paris Mômes et Cité de la musique
C’est désormais traditionnel : Paris Mômes et la Cité de la musique proposent une journée pour les enfants. Pour tout savoir :
Fête de la Musique pour les enfants par la Cité de la Musique et Paris Mômes
Au programme : musique classique, variété, chanson variété, musique, jeune public, musiques rock, fanfare, fête de la musique, musiques electroniques, harmonie, chorales, fanfare, chanson.  Juin 21, 2010, Début 15:00, Fin 18:00, à la Cité de la musique, 221 avenue Jean Jaurès 75019 PARIS 19eme France. Des concerts peu ordinaires, un conteur talentueux, des ateliers où l'on apprivoise la musique, et un goûter à partager. 17h : La Coterie. A l’amphithéâtre, 17h : Quatuor Racine et piano. A la rue musicale,17h : Souleymane Mbodj (conteur, escalier extérieur), 18h : Catherine Vincent, Hansel et Gretel ; à l’amphithéâtre, 18h et 19h : Enfanfare ; à la rue musicale, 20h : David Fenech. A 18h, 19h et 20h : atelier Du Son à la Composition, au studio son de la Cité de la Musique.

Centre National de la Musique
Comme nous le soulignons depuis quelques mois, le droit de la musique tend à prendre son autonomie dans la propriété littéraire et artistique. Cette tendance trouve à s’illustrer dans le projet de création d’un Centre National de la Musique que producteurs et plates-formes de musique en ligne souhaitent et qui s’accompagne de la signature d’une charte pour le développement de la musique en ligne en France. Voir la charte :
http://blogs.lesechos.fr/IMG/pdf/13_engagements_pour_la_musique_en_ligne-2.pdf
Une institution, comparable au Centre national du cinéma (CNC) sérieusement envisagée aujourd’hui. La charte, en tout cas, règle notamment le cas des minima garantis, sommes avancées par les plates-formes pour avoir accès au catalogue des producteurs. Approuvé par plusieurs plates-formes, comme Itunes, Beezik, Deezer ou encore Orange, cet accord a également recueilli la signature des organisations représentatives des producteurs (SNEP, UPFI...). En revanche, la Spedidam, qui représente les artistes-interprètes, l’a dénoncé. Les pouvoirs publics, de leur côté, se sont aussi engagés à une réflexion sur la constitution d’un outil de soutien à la filière musicale dans toutes ses composantes, qui pourrait être mis en œuvre dès 2012. Le centre national de la musique, comme certains l’appellent déjà, deviendrait alors le véritable bras armé de la filière musicale française, doté de son financement propre. Sa création répond à une demande exprimée de longue date par la filière, qui s’est toujours plaint de ne pas être aussi soutenue que le cinéma ou le livre. Le gouvernement désire également obtenir un taux deTVA réduit sur la musique en ligne.
Adaptation, impressions : Jérôme Huet/Source : Blog-Les Echos, Musique Info avril 2011, p. 4

Droit et Rock.
Oui, c’est vrai. Un colloque s’est tenu à la faculté de droit de Limoges sur ce sujet sous la direction de professeurs on ne peut plus sérieux : Wanda Mastor, Jean-Pierre Marguénaud et Fabien Marchandier. En guise d’introduction à son introduction, Jean-Pierre Marguénaud a cherché à trouver un lien entre les « Brouettes », sujet d’un autre colloque se tenant le même jour à Limoges, et le « Rock », et croit l’avoir trouvé dans les paroles d’une chanson de Bob Dylan, Times have changed. Mais, trêve de plaisanteries, le colloque (dont les actes sont publiés par la très célèbre maison Dalloz, Coll. Thèmes et commentaires, 2011), aborde des questions importantes, sous trois angles : le Rock, facteur de subversion (avec la belle intervention de Xavier Magnon : « La vision de la justice dans les chansons de Bob Dylan » ; ce qui classe Bob Dylan dans le rock… On est loin de Be bop a lula ou de Dont step on my blue sued shoes), le Rock objet de protection  (avec l’intervention subtile d’Emmanuel Tricoire sur « L’image du rocker ») et le Rock vecteur des droits de l’homme (avec la passionnante intervention de Wanda Mastor sur « les rockeurs et la guerre du Viet-Nam »). De quoi donner envie. Même si tout ça nous paraît être d’une plus grande tenue intellectuelle que Rock around the clock, de Bill Haley (and the Comets), chanson fondatrice du style dans les années 1950… Quoi qu’il en soit cela contribue à donner du droit une image un peu vivante, drôle et dépoussiérée. Derrière ses airs traditionnellement austères.

Festival de Fado
Samedi 9 juillet 2011 : Lyon, Odéon, Théâtres romains, 6 Rue de l’Antiquaille 69005. Cristina Branco et Antonio Zambujo, deux imminents représentants de la jeune génération du fado, interprèteront leur répertoire à l’Odéon. Les volutes vocales de Cristina Branco survolent depuis une quinzaine d’années le fado contemporain. Elle ne s’imaginait pas chanteuse, encore moins fadiste ; c’est peut-être pour cela qu’elle a su rester libre vis-à-vis d’un héritage musical qu’elle a pourtant servi à populariser auprès d’une nouvelle génération d’auditeurs. Mettant en musique les poètes portugais, s’inspirant des grandes voix du jazz féminin, privilégiant la joie à la mélancolie, elle a apporté au fado une fraîcheur qui lui a valu une reconnaissance internationale.
Antonio Zambujo, lui, s’intéresse très jeune au fado et notamment à la figure historique du genre, Amália Rodrigues. Il reprend ses chansons et incarnera même le mari dans la comédie musicale qui retrace sa vie. Ce rôle lance sa carrière et aujourd’hui, après quatre albums lui ayant valu la reconnaissance de ses pairs et les prix les plus prestigieux dans son pays, il personnifie la tradition du fado portugais dans toute sa splendide séduction., THEATRES ROMAINS, 6 Rue de l'Antiquaille 69005

Bjork donne vie à ses nouvelles idées
Le nouvel album 2011 de Bjork "Biophilia" a été composé partiellement... à l'Ipad ! Or, Biophilia, "l'amour de la vie", résistera-t-il à son titre ambitieux avec une telle recette marketing ? En fait, l’artiste islandais avait composé une musique pour l’application Solar System (conjointement avec Michel Gondry), puis elle a décidé de la ré-orchestrer pour un album. Mais les innovations ne s’arrêtent pas là. La première mondiale de ce projet "Biophilia" aura lieu lors du Manchester International Festival pour une résidence de trois semaines pendant lesquelles se joueront six prestations, du 30 juin au 16 juillet 2011. Pour ces 6 concerts spéciaux, Björk chantera des titres de "Biophilia" ainsi que d’anciens titres avec un petit groupe de collaborateurs uniques dont l’Icelandic Female Choir. Le spectacle comptera une série d’instruments conçus et fabriqués pour l’occasion, parmi lesquels un orgue contrôlé électroniquement sur mesure, un pendule de 9 mètres qui utilise la gravité pour créer des motifs musicaux – créant un pont entre l’ancien et le moderne - un hybride de gamelan (percussions javanaises) et de célesta, ainsi qu’une extraordinaire boîte-à-musique géante. Un concept  plus intriguant (et donc plus alléchant) que le titre composé pour l’Ipad, uniquement orchestré avec des cuivres et assez plat. Pour le relief et les surprises, on attend donc les performances scéniques de cet été.
Laurent Delassus

Coup de gueule
Keenan Cahill est un jeune homme de 16 ans souffrant du syndrôme de Maroteaux-Lamy. Il publie depuis 2009 des vidéos où il fait du play-back sur les succès actuels. Il est ce qu’on appelle en langage médiatique une “star du web” ou une sensation YouTube, à défaut de trouver un autre mot pour définir sa pratique artistique, le play-back devant une webcam. Cet adolescent de 15 ans de Chicago s’est fait connaître avec un play-back de Katy Perry posté le 28 août 2010, quintessence de son « art » de la chorégraphie faciale, qui a dépassé les 28 millions de vues. Deux mois plus tard, il mettait en ligne une vidéo à la mise en scène inédite. Dans un happy end quasi-hollywoodien, le rappeur 50 Cent entrait dans sa chambre en plein tournage d’un play-back sur une de ses chansons. La star aux millions d’albums qui vient faire un featuring chez la “star YouTube” aux millions de pages vues, l’image était trop belle : si l’internet devait avoir une page de fin, on l’aurait volontiers attribuée à cette vidéo. Puis, il tourne une séquence avec Chet Cannon, un autre utilisateur de YouTube à la technique beaucoup plus professionnelle. Dans le descriptif de la vidéo apparaît pour la première fois cette mention : « For Personal Appearances, Music Opportunities, Commercials & Acting Contact David Graham & Mark Long at BookingBeenerKeeKee@yahoo.com ». Ayant gagné la bataille de l’attention et désormais entouré de deux agents, Keenan Cahill devient donc un pro, un homme-sandwich, dont le métier est de faire des play-back sur YouTube et dans le même geste d’« aider les autres à se lancer en musique, mannequinat, cinéma et toutes les autres formes de divertissement », selon le descriptif de son site officiel. Récemment, il tourne une vidéo avec David Guetta. L’abandon de la webcam au profit d’une vraie caméra a préparé le passage de la chambre au studio (qui s’imposait par le fait que David Guetta ne chante pas et ne peut que manier son ordinateur). Le DJ essaye de maintenir l’illusion de la star qui va adouber l’amateur en déclarant : « Je voulais juste montrer mon soutien, et j’ai pensé que ce serait un truc cool ». Mais Keenan Cahill n’en est plus à quémander un soutien, il est là pour faire vendre le megamix de David Guetta, pour « aider les autres à se lancer en musique », comme dit son site officiel. La boucle est bouclée : le play-back YouTube, manifestation de la réappropriation culturelle, est réappropriée par l’industrie culturelle. Et en passant, juste une écoeurante mise en scène voyeuriste d’un jeune handicapé et d’un DJ, tous deux sans talent musical particulier. Mais que ne ferait-on pas aujourd’hui pour vendre un disque…
Laurent Delassus (avec owni.fr)

Catherine Ringer
Trois ans après le décès de son compagnon et complice Fred Chin Chin, Catherine Ringer, l’ex des Rita Mitsouko qu’elle faisait vivre avec ce dernier, revient avec un nouvel album, pas du tout pleurnichard (Ring n'Roll, qui contient une adaptation de l’adagietto de la Symphonie no 5 en do dièse mineur, de Gustav Malher, (par coïncidence V. dans la rubrique connaissance, cette semaine mélodie dont Visconti se servit pour son film Mort à Venise), « Ton visage, tes mains et puis ton torse... », « Malheur »,« vive l’amour ») et des concerts (La Cigale, le 19 mai 2011, V. Rock & Folk, mai 2011, p. 3 et 34 s.).
Elle rebondit donc, alternant entre le français et l'anglais, et cette fois avec son fils, tout juste âgé de 20 ans. Il remplace en quelque sorte Fred qui avait lancé l’aventure Rita Mitsouko, exemplaire du Rock français, il y a près de 30 ans. Passage de relais qui permet d'assurer une jolie transition entre l'existence du groupe et l'affirmation de sa propre mère en tant que chanteuse solo. Les concerts de Catherine sont parsemés des nouvelles chansons de son album tout neuf et de reprises des années Rita Mitsouko.
Jérôme Huet/Information, principaux faits : Rock & Folk, Le Figaro.fr, 22/04/2011

Classica : la « discothèque idéale ».
Comme chaque mois, la revue « Classica » (disponible en kiosque) nous propose de nouveaux thèmes de réflexion. En ce mois d’avril, c’est la musique sacrée qui est déclinée selon « Les voix du seigneur », « De la synagogue au monastère », la « Réforme et Contre-Réforme »… Sans compter un « Dossier » sur « Les interprètes-compositeurs », des développements sur Carl-Maria von Weber… et quelques appréciations sur du matériel Hi-Fi : en l’occurrence, les casques pour la « musique nomade ». Mais ce mois-ci n’est pas un mois comme les autres : la Revue, qui en est à son 131ème numéro, propose un premier tome d’une « discothèque idéale », c’est-à-dire inaugure l’offre avec sa livraison du mois d’un CD spécial, pour avril « Des knaben wunderhorn » de G. Mahler sous la direction de Leonard Bernstein, qui vient en plus du CD « Choc » de Classica, disque recensant différents morceaux extraits de sorties récentes qui ont frappé la rédaction et qui vous donnent envie d’avoir le CD complet, présenté au début de la Revue. Pour le mois de mai, signale déjà Classica, cette « discothèque idéale » contiendra un CD de List par Chamayou « Etudes d’exécution transcendante ». De quoi devenir un accroc de la Revue. Cependant, cette collection « constituée d’enregistrements essentiels du répertoire classique choisis pour vous par la rédaction », nous est-il dit, est accessible CD par CD sans la revue au prix de 5$90, France métropolitaine (s’adresser à Classica, service abonnements, 22 rue René Boulanger, 75472, Paris Cedex 10).

Jérôme Huet

Brigitte Fontaine
Aux éditions « Les belles lettres/Archimbaud », elle vient de publier Mot pour mot, recueil de ses chansons (« en chair en en os/J’amuse les gosses/les vieux les moyens/mais pas le matin » ; et elle avoue : « j’avoue oui j’avoue que j’ai peur »), et Antonio, entre autres livres, et bientôt un nouvel album « Mesdames, messieurs/et chers actionnaires/Je tiens à vous dire/Pute, salope, enculé… » (Libération, 31 mars 2011, p. II, Livres). Par là-même, elle se maintient à l’avant-garde de la chanson française, ou plutôt dans un genre assez décalé, soixante-huitard à mort… Son autobiographie sera de nouveau disponible, signée Benoît Mouchard, au Castor Astral.

Droit de la musique
En consacrant une chronique au droit de la musique, dans la Revue Communication Commerce Electronique (Lexis-Nexis), ce mois-ci - avril 2011 -, Xavier Daverat, professeur de droit à l’Université de Bordeaux, semble sous-entendre qu’à l’intérieur du droit d’auteur, ou propriété littéraire et artistique, qui lui est largement applicable, la musique doit avoir une situation particulière. Certes, il fait une large place au droit commun du droit d’auteur : évoquant, en effet, la qualité d’artiste-interprète, la réédition sonore de la bande-son d’un film, la copie privée, la « rémunération équitable »  pour copie privée, la valeur de l’engagement l’Institut national de l’audiovisuel à ne pas rediffuser un film… Mais il parle aussi de l’usage publicitaire d’une musique de film, des droits apportés à une SPRD (une société d’auteurs), de la composante musicale dans une œuvre audiovisuelle, de la télédiffusion dans les chambres d’hôtel, des contrats d’enregistrement phonographique, de l’Hadopi dont le champ d’action est principalement musical (haute autorité pour le peer to peer)… Par là, on est conduit à penser qu’il existe peut-être une spécificité de l’œuvre musicale dans le droit d’auteur.
Jérôme Huet

Georges Brassens
Jusqu’au 21 août 2011, à la Cité de la musique, on peut voir l’exposition« Brassens ou la liberté », qu’elle propose en partenariat avec l'INA (Accédez au mini-site). Dans la continuité de plusieurs expositions visant à éclairer le parcours de figures emblématiques de la scène musicale du XXe siècle, en France et à l’étranger : « We want Miles » (autour de Miles Davis, en octobre 2009), « Gainsbourg 2008 » (2008), « John Lennon, unfinished music » (2005), « Pink Floyd Interstellar » (2004), « Jimi Hendrix Backstage » (2003), la Cité a souhaité rendre hommage à un monument de la culture musicale française : en 2011, Georges Brassens, mort il y a tout juste trente ans, aurait eu 90 ans. Qui ne connaît pas Brassens ? Tout le monde a chantonné un jour l’une de ses chansons : Le Gorille, Les Amoureux des bancs publics, Auprès de mon arbre et bien d’autres. L’homme est installé dans la mémoire collective avec l’image parfois consensuelle du père tranquille que l’on chante en famille au coin du feu ou celle de l’ami qui nous rassure. Il est temps de redécouvrir que derrière la figure fleurant bon la France d’antan, se cache un individu rare, hautement lettré, fin connaisseur des grandes figures de la poésie française, et aussi un formidable musicien pétri du swing et amoureux de Charles Trenet ; un libertaire qui choisira une voie individuelle plutôt que les combats collectifs, sans renier ses convictions, s’opposant à la guerre, à la morale bien-pensante ou à l’arbitraire de la justice et de la police ; une force tranquille, inébranlable dans le tourbillon du succès, qui n’a jamais suivi que sa petite musique intérieure. Mais comment exposer Brassens ? Comment évoquer une personnalité si populaire mais si volontairement peu spectaculaire ? La Cité de la musique a voulu, au-delà des images stéréotypées, le faire découvrir sous un angle inédit et parfois surprenant. Elle a demandé au dessinateur et auteur Joann Sfar – le père du Chat du Rabbin mais aussi réalisateur d’un premier long-métrage consacré à Serge Gainsbourg –, ainsi qu’a la journaliste Clémentine Deroudille, de transmettre leur passion pour Brassens. Les commissaires proposent un parcours à la fois ludique et didactique, incitant à la déambulation au milieu d’une forêt d’arbres, où le public découvrira de nombreux documents inédits, manuscrits et carnets exceptionnellement confiés par la famille et les proches du chanteur, mais également sons d’archives, images télévisuelles, photographies, guitares… La scénographie de cette première rétrospective consacrée à l’artiste a été confiée à des artistes-décorateurs de cinéma. Christian Marti, Antoine Fontaine et Gladys Garot ont imaginé un écrin fait de matériaux bruts et de tulles tendus, créant plusieurs atmosphères dans lesquelles les visiteurs découvriront un Brassens immortalisé par les photographes Robert Doisneau, Jean-Pierre Leloir et Pierre Cordier. Les dessins de Joann Sfar, répartis tout au long du parcours, sont à l’image de son univers : sagace, drôle, déroutant. Mis en scène par le graphiste Philippe Ravon, ils dialoguent avec les œuvres ; illustratifs, monumentaux, ils éclairent à leur façon la vie de Brassens et racontent des histoires – celles qui ont émaillé la vie du chanteur comme celles que le dessinateur a imaginées pour le public. Le parcours musical de l’exposition offre au public le Brassens qu’il aime et d’autres pépites inédites. Il permet d’entendre des archives sonores méconnues réunies par Clémentine Deroudille, et un univers musical confié au musicien Olivier Daviaud, rassemblant de nombreuses chansons de l’artiste, mais aussi plusieurs textes inédits. L’exposition recèle aussi de multiples surprises pour que parents et enfants puissent partager l’exposition. Dans «  Brassens ou la liberté », les enfants sont libres de faire ce qu’il n’ont pas le droit de faire habituellement : voler des bijoux, tirer les poils du chat, parler de travers, se prendre pour Brassens, toucher des guitares… Des mini-concerts seront régulièrement proposés au sein des espaces et des ateliers pour chanter Brassens seront organisés.
Jérôme Huet

Bientôt un concurrent à iTunes ?
La rivalité entre Apple et Google dans les smartphones pourrait-elle s'élargir au secteur de la musique (V. <http://www.ecranmobile.fr/>) ? Selon des confidences d'un représentant de Motorola recueillies par The Gardian, Google pourrait profiter du lancement d'Android 3.0 (Honeycomb) pour dévoiler son propre service musical. Kiosque de téléchargement ou simple service de streaming, la nature exacte du service n'est pas encore précisée, mais la perspective d'un concurrent à iTunes est évoquée depuis déjà quelques années. Si la rumeur se concrétise, elle permettrait aux futures tablettes sous Android 3 comme la Motorola Xoom de rivaliser non seulement avec l'iPad mais plus généralement avec l'ensemble de la gamme iPod, à l'origine du nouveau rebond d'Apple.
Laurent DELASSUS

Lyon, France, Mozart.
A l’opéra de Lyon, le britannique Adrian Noble, poursuit sa « trilogie Da Ponte », où le génie de Mozart rencontre les Etats-Unis : Washington pour les Noces de Figaro, jouées en 2007, Santa Monica, pour Cosi fan tutte, et New York pour Don Giovanni, lesquels se jouent dans la seconde quinzaine de mars et, pour quelques  représentations, un peu plus tard. Pour vous allécher, rappelons que  Cosi fan tutte est un drame en deux actes, 1790 K. 588, dont le livret venu de Lorenzo da Ponte, est en italien. Deux tout jeunes hommes, Ferrando et Guglielmo parient avec Don Alfonso, un homme revenu de tout, que leurs amantes, Fiordiligi et Dorabella sont d’une fidélité inébranlable. Après avoir simulé un départ pour la guerre, Ferrando et Guglielmo  viennent déguisés, méconnaissables. Le plan est que chacun séduise l’amante de l’autre. L’expérience fonctionne au-delà de toute espérance : après une résistance presque héroïque, les deux jeunes femmes craquent. Don Alfonso a gagné son pari. La réconciliation finale aura des couleurs douces-amères… C’est à un séjour effectué, il y a plusieurs années, dans un hôtel proche de la plage de Santa Monica, en Californie, qu’Adrian Noble doit sa conception de Cosi fan tutte, œuvre par laquelle il a commencé, en 2006, sa trilogie Mozart/Da Ponte pour l’opéra de lyon (texte emprunté largement de la présentation par l’opéra de Lyon, source dans Classica, mars 2011, p. 20). Site : http://www.opera-lyon.com/spectacles/opera/fiche-opera/fichespectacle/cosi-fan-tutte/

24 heures pour créer une chanson, sous l’œil des caméras
C’est un petit événement dans le monde de la publicité : une idée très originale pour mettre en avant une marque célébrissime de boisson gazeuse au cola. Cette firme d’Atlanta a, en effet, proposé au groupe Maroon 5 de relever un défi insolite, dans l’espoir de créer du buzz (c’est réussi puisque Musicalitis en parle !!!) : créer une chanson, en 24 heures, le tout en direct sous l’œil des internautes qui pourront également entrer en contact avec les membres du groupe d'Adam Levine en postant des commentaires afin de les inspirer pour cette chanson.
Dès le 22 mars, vous pourrez donc vous connecter sur le site de Co..-Co.. et donner vos partitions, glisser des mots ou poèmes qui peut-être, inspireront les Maroon 5. Le groupe s'est exprimé sur cette nouvelle expérience et s'est montré très enthousiaste : "Nous sommes vraiment excités à propos de cette opportunité d'assembler à la fois les médias sociaux et le studio d'enregistrement. On va pouvoir combiner cet univers des réseaux sociaux adoré par les adolescents en les faisant entrer dans le monde inaccessible des studios d'enregistrement". La naissance de cette chanson composée en un temps record à travers une opération marketing en temps réel sera ensuite « arrosée » de bulles, non de champagne, mais caféinées ! Laurent Delassus

Mission Hoog : pas de gestion collective, mais de petits  engagements pour favoriser l'essor de la musique en ligne.
Il n’y aura donc pas de gestion collective pour la musique en ligne. Pourtant le rapport Zelnik (V. Actu du 08.11.10) préconisait de l’instituer pour favoriser le développement des offres dites légales. Emmanuel Hoog, qui s’était vu confier par Frédéric Mitterand une mission de conciliation sur le sujet, n’a pas réussi à mettre les partenaires d’accord et a dû constater que « malgré le soutien apporté par certains acteurs, cette proposition s'est heurtée à des objections qui, de l'avis du médiateur, empêchent sa mise en œuvre dans un délai suffisamment rapproché pour répondre aux enjeux du secteur ». De fait, c’est une grande victoire pour les producteurs phonographiques qui refusent depuis le début toute forme de gestion collective qu’ils ressentent comme une dépossession de leur sacrosaint droit d’autoriser.
Pourtant, si les auteurs du rapport Zelnik l’avaient si fortement recommandée, c’est qu’ils considéraient que  c’était la seule solution pour mettre fin aux abus des majors du disque aussi bien vis à vis des plateformes (avances, et minima garantis déraisonnables, tarifs « à la tête du client », limitations injustifiées à l’accès aux catalogues) que vis à vis des artistes (clés de partages iniques et gestion des avances perçues qui, si elles n’étaient pas recoupées, allaient dans la poche des actionnaires).
Emmanuel Hoog tente de minimiser l’échec de sa médiation en déclarant : « les travaux de la médiation ont confirmé la volonté collective de développer le marché de l'offre légale et de favoriser le développement de services innovants et viables fondés sur une diversité de modèles ». Au lieu d’actions concrètes, une fois de plus, l’industrie du disque s’en tire avec une charte de bonne conduite dont on peut craindre qu’elle ne résolve aucun des problèmes vitaux auxquels ce secteur est aujourd’hui confronté. La mission Zelnik prétendait favoriser l’essor de la musique en ligne et en particulier du streaming gratuit dont nous savons qu’il a jusqu’à présent été la seule cause de la régression du piratage.
Treize « engagements » ont été pris par les protagonistes dans un accord signé le 17 janvier 2011, dont il faudra mesurer les effets  : 1 - Publication des conditions générales de vente /2 - Pérennité et stabilité des contrats /3 - Justification des avances /4 - Transparence des minima garantis  /5 - Prise en compte des parts de marché /6 - Définition d'une classification des modes d’exploitation /7 - Simplification des obligations de compte rendu (reporting) /8 - Partage des données relatives à l’économie du secteur et état actuel du partage de la valeur /9 - Transparence au bénéfice des artistes interprètes /10 - Délai de versement des rémunérations /11 - Rémunérations au bénéfice des artistes interprètes /12 - Oeuvres d'expression originale française /13 - Gestion collective en matière d'écoute linéaire en ligne (webcasting et webcasting semi-interactif).
Pour l’essentiel, on en retiendra qu’en matière de contrats, les producteurs s’engagent à publier leurs conditions générales de vente dans le cadre des exploitations dématérialisées de la musique, de manière à répondre à un souci de transparence ; une justification des avances constitue un autre des engagements pris, les producteurs promettant de les limiter « aux données réelles du marché numérique », de « faciliter l’échelonnement du paiement » et de définir des "objectifs de résultats raisonnables" ;les minima garantis seront aussi limités : les producteurs promettent qu’ils vont « limiter les minima garantis demandés aux éditeurs de services en ligne de musique à des montants reposant sur des modalités de calcul transparentes et fondées sur les données réelles du marché de la musique numérique » et, toujours s’agissant des avances, des dispositions particulières sont également prévues pour les plateformes qui réalisent moins de cinquante millions d’euros de chiffre d’affaires. Quant à eux, les éditeurs de services de musique à la demande gratuits s'engagent à "mettre en œuvre des services payants à valeur ajoutée" afin de "développer la conversion des utilisateurs des services gratuits vers des services payants". L’intention de mettre fin au streaming gratuit est claire. C’est pourtant, de l’avis des spécialistes d’internet,  une grave erreur. Enfin, le dernier engagement porte sur la gestion collective pour l’écoute linéaire en ligne, où l’on se contente de promettre des discussions autour d’un futur accord prévu dans un délai de trois mois : « les producteurs de phonogrammes s’engagent à mettre en œuvre une gestion collective partagée de certains droits musicaux sur internet ». Il s’agit là du webcasting dont on se souvient que le rapport Zelnik préconisait qu’il fasse l’objet d’un régime de licence légale, au même titre que la radio hertzienne. Là encore, les producteurs phonographiques qui gèrent déjà ces services collectivement au travers de la SCPP ont su adroitement botter en touche en acceptant du bout des lèvres que sous certaines conditions préalables, les sommes perçues par la SCPP auprès des web radios pourraient être reversées aux artistes concernés non plus par leur producteur mais par leur société de gestion collective d’artistes. Parmi ces conditions préalables, figure la possibilité pour les majors de recouper les avances consenties à leurs artistes sur les rémunérations perçues pour le compte de ces derniers par l’ADAMI, au titre des licences légales.
De son côté, l’Etat envisage de demander à Bruxelles l’autorisation de mettre en place une TVA réduite sur les services de musique en ligne. Il promet  aussi d’engager « avec l’ensemble des acteurs concernés une réflexion sur la constitution d'un outil de soutien à la filière musicale dans toutes ses composantes, dans la perspective d'une mise en œuvre dans le cadre de la loi de finances pour 2012 ». Enfin, on impose une mission de plus à l'HADOPI : c’est elle qui sera chargée « de suivre et faciliter la mise en œuvre, par les parties, de ces engagements ».
Le développement d’une offre légale diversifiée et attractive se traduit notamment par la création d’un « label Hadopi » qui permettra aux consommateurs d’identifier clairement les offres qui respectent les droits des créateurs.
Comme signataires, il y a Apple, NRJ, Orange, la SACEM, la SCPP, l'Adami, le SNEP, la SPPF, Starzik, Deezer, l'Upfi ou encore VirginMega.
Les producteurs de disques se sont félicités de l'adoption de cette charte qui va « fluidifier » les relations commerciales dans le secteur ainsi que du soutien financier promis par l'Etat.
L’ADAMI (artistes-interprètes) a salué une "première avancée pour la rémunération des artistes sur internet". En fait, l’ADAMI, bien que fort déçue, considère qu’il s’agit malgré tout d’une petite avancée vers une gestion collective étendue à l’ensemble des services en ligne, telle qu’elle l’avait réclamée et dont elle continuera de réclamer, malgré sa signature, qu’elle soit mise en place par voie législative, comme le préconisait le rapport Zelnik, en cas d’échec des négociations entre les partie concernées.
Le syndicat des Editeurs de service de musique en ligne (ESML), créé à cette occasion, a estimé que la charte allait "assurer l'accès aux catalogues dans des conditions économiques plus équilibrées et plus transparentes".
En revanche, la Spedidam (artistes-interprètes de la musique et de la danse), a dénoncé un texte "partisan", "conforme à l'intérêt de l'industrie du disque".Jérôme Huet et Alain Charriras

A la salle Pleyel, à Paris, Josep Pons
dirigera l’Orchestre de Paris avec Boris Berezovsky au piano, Nora Gubisch comme mezzo-soprano, mercredi 23/02 2011, à  20:00 et jeudi 24/02 2011 à 20:00. Au programme : Maurice Ravel, Alborada del gracioso ; Béla Bartók, Concerto pour piano et orchestre n°2 ; Maurice Ravel, Shéhérazade pour mezzo-soprano et orchestre, Rapsodie espagnole pour orchestre, Boléro.

Agnès Obel
Agnes Caroline Thaarup Obel, danoise, est née à Copenhague (Danemark) en 1981. Elle a joué à la cigale la semaine dernière et l’on a pu de ce fait apprécier la douceur et la suavité de sa voix. Chantant en anglais, et certaines postées sur MySpace, ses chansons séduisent tout de suite : elle fait partie d’une tendance féminine faite de faite de Stacey Kent, Melody Gardot, Madeleine Peyroux, en France Claire Lise, en Suisse Olivia Pedroli…, et que l’on peut faire remonter jusqu’à Shade. Elle a été choisie pour illustrer une publicité pour Deutsche Telekom.
Le 17 février à Oslo, le 22 et le 25 à Copenhague
Son site : http://www.agnesobel.com/

Les séries télé : un nouvel eldorado ?
Réticentes au départ, les maisons de disques ont compris que l'utilisation de chansons par la télévision pouvait constituer "une source de revenus significative" et une "vitrine" pour les artistes, a expliqué à l'AFP, PJ Bloom, le superviseur musical de la série américaine "Glee".
Mélange de sitcom adolescente et de comédie musicale, la série (diffusée en France sur M6, courant mars 2011) suit les aventures d'une chorale lycéenne. Dans chaque épisode, les acteurs exécutent un numéro de chant et de danse en reprenant un tube de la pop, de Liza Minnelli à Lady Gaga en passant par Queen et Kanye West.
Depuis son lancement en 2009, "Glee" a accumulé les récompenses : Golden Globes de la meilleure comédie TV en 2010 et 2011, 4 Emmy Awards... "Au début, nous n'étions pas soutenus par les maisons de disques, car comme nous enregistrons nos propres versions des chansons, elles ne devaient pas toucher de droits dessus", a expliqué PJ Bloom, qui choisit les musiques de la série et en négocie les droits avec l'industrie du disque. "Mais quand nos reprises sont devenues populaires, les ventes des versions originales ont également bondi. L'industrie du disque a bénéficié de la série de façon significative et son regard a changé". La musique de "Glee" est un énorme succès, avec 18 millions de singles et 7 millions d'albums vendus dans le monde. Et les produits dérivés sont légion : concerts, jeux vidéo, applications pour smartphones...
Désormais, les stars se battent pour en être. Britney Spears a joué dans un épisode. Madonna, très pointilleuse quant à l'utilisation de ses chansons, a donné son feu vert à la série. Coldplay pourrait être le suivant, tout comme Elton John.
Conçue comme une série familiale destinée à rassembler toutes les générations devant le petit écran, "Glee" est en particulier "une opportunité pour des artistes qui font partie des classiques de la pop, mais ne sont pas forcément populaires auprès des adolescents". "Glee", tout comme "Twilight" au cinéma ou "Guitar Hero" dans les jeux vidéo, symbolise l'importance prise par la synchronisation, c'est-à-dire l'utilisation de morceaux comme bande-son dans des séries, des publicités...

31-01 : Le neveu de Rameau
Au théâtre du Ranelag, se joue en ce moment « Le neveu de Rameau » de Diderot, dans une interprétation époustouflante. Et l’on prend plaisir à réentendre les phrases du maître, qui ne sont pas sans lien avec la musique, tout le temps sous-jacente. D’ailleurs la pièce est constamment émaillée de morceaux de clavecin, remarquablement interprétés : Pergolèse, Corrette, Balbastre, Rousseau et naturellement Rameau. L’œuvre, rappelons-le nous, est écrite en pleine Guerre des Bouffons, querelle très parisienne (V. Querelle des bouffons, Wikipedia, où l’on apprend que « bouffon » et opéra « bouffe », ont la même origine, faire rire, comique, en italien), dans laquelle se sont affrontés les styles italiens (mélodie, bel canto et fioriture) et français (dépouillement et sentiments), et qui tourna, d’abord, non sans quelque traîtrise, au bénéfice de la France, puis opposa Gluck et Piccini, et s’acheva de nouveau par le même choix, en faveur ici du premier, mais de façon plus loyale (V. A. Lavignac, La musique et les musiciens, 1895, p. 518). On sait la part qu’y prit Rousseau (il était partisan de la sensibilité comme de la mélodie italienne) qui, féru de musique, devait accepter après Rameau (d’abord sollicité, mais ayant décliné) la rédaction de la partie musique de l’encyclopédie à la demande de Diderot (mais on a pu considérer son apport comme de faible valeur, V. A. Lavignac, précité, p 545)
Jérôme Huet

24-01 : Pour vendre de la musique … il faut : la vendre !
Révélation et révolution au pays des majors : Universal et Sony Music ont décidé, au moins en Grande-Bretagne, de vendre les singles le jour-même de leurs premières diffusions sur les radios !
On pensait que cette technique marketing avait été abandonnée de longue date par l'industrie musicale, mais l'article publié récemment par le Guardian nous plonge dans un anachronisme pourtant bien réel. Le journal britannique rapporte que deux maisons de disques, Universal et Sony Music, ont décidé de vendre les singles dès leur entrée dans les programmations musicales des stations de radio, pour contrer le piratage. Elles ont en effet réalisé que les jeunes audiophiles n'attendaient plus que la musique sorte plusieurs semaines plus tard dans les bacs pour chercher à l'acquérir, et obtenaient sous le manteau les copies réalisées notamment grâce aux diffusions sur les radios numériques. Quelque chose qui semble évident depuis des années, mais que les deux labels réalisent apparemment seulement maintenant.
En effet pendant des années, les maisons de disques ont fait la promotion des disques en demandant aux stations de radios de les diffuser en boucle, avant leur sortie chez les disquaires, pour faire grimper l'excitation des consommateurs. Mais "attendre n'est pas un mot qui fait partie du vocabulaire de la génération actuelle", reconnaît David Joseph, le directeur d'Universal Music. "Ce que nous avons découvert sous l'ancien système c'est que les recherches de chansons sur Google ou iTunes atteignaient leur pic deux semaines avant de devenir disponibles à l'achat, ce qui voulait dire que le public se lassait, ou qu'il avait déjà piraté les nouveaux singles", dit-il.
Sony et Universal Music ont donc ensemble décidé de vendre leur musique au moment-même où elles apparaîtraient sur les ondes, ce qui paraît d'une logique confondante.
Laurent DELASSUS D’après un article de G. Champeau, paru sur Numerama.com

17-01 : Gerry Rafferty
Sans vouloir verser dans la rubrique nécrologique (V. antérieurement, Abbey LincolnActu du 11.10. 10, Enrique Morente Actu du 10. 1. 11), on ne peut s’empêcher de saluer le départ de ce grand Gerry Rafferty, parti le 4 janvier 2011 dans la soixantaine (soixante-trois) et qui nous a laissé d’inoubliables airs, richement accompagnés (il était guitariste, mais aimait ajouter plein d’autres sons, dont les claviers…), entre chanson, folk et rock, ont l’ultra célèbre « Baker Street », de l’album City to city. Mais n’oublions pas le « Right down the line » et tant d’autres… C’était un chanteur britannique né le 16 avril 1947 à Paisley, en Écosse, d'ascendance irlandaise et écossaise (Wikipedia).

10-01 : Enrique Morente
Un des plus grands Cantaor espagnols, est mort le lundi 13 décembre 2010. Chanteur de Flamenco au timbre remarquable de passion, et accompagné de merveilleux guitaristes et, parfois, de chœurs masculins, il excellait aussi bien dans les morceaux les plus traditionnels que dans des créations plus démarquées. Vous pourrez en savoir plus sur lui en allant voir le site de Flamenco : http://www.deflamenco.com/indexes.jsp?cambio=s
Jérôme Huet

03-01 : The Banjo Project
The Banjo Project is a cross-media cultural odyssey : a major television documentary, a live stage/multi-media performance, and a website that chronicle the journey of America’s quintessential instrument —the banjo— from its African roots to the 21st century. It’s a collaboration between Emmy-winning writer-producer Marc Fields and banjo virtuoso Tony Trischka (the Project’s Music Director), one of the most acclaimed acoustic musicians of his generation.
Jérôme Huet
http://www.thebanjoproject.org/

27-12 : De la musique 100% recyclée
A l’occasion de son 10ème anniversaire, jetons une oreille attentive à l’initiative poétique et loufoque d’une association de musiciens bricoleurs.
La Lutherie Urbaine crée de la musique, avec, pour seuls instruments, des casseroles, des bouteilles, des tubes en PVC, des bouts de carton ou de planche. La création commence donc toujours en fouillant parmi les poubelles ou les encombrants à la recherche d’objets à qui sera donné une deuxième vie … Collage, vissage, soudure : on accorde le tout et naissent alors des instruments inédits, tout droit issus d’un improbable bric à brac.
La « gueularde » (assemblage approchant le saxophone), l’ « arbre à flûtes », les « aquacongas »  prennent alors vie sous les mains de ces éco-luthiers, bricolo-musiciens.
Loin des pratiques de lutherie classique, les luthiers de l’association réalisent des instruments de musique à base d’objets trouvés, de plastique, de résine, de verre, de carton, de tambours de machines à laver ou de tuyaux pharmaceutiques!
Comme dans le surréalisme ou l’Arte Povera, réponses artistiques alternatives à notre société de consommation, les objets usagés sont détournés, transformés en assemblages sonnants. Toutes les familles d’instruments sont représentés : vents, cordes, percussions…
La plupart des instruments sont accordés de façon chromatique, afin de permettre un travail d’écriture et d’orchestration. L’aspect insolite des composants des instruments leur confère un intérêt tout autant sonore que visuel.
Pièce maîtresse de cet invraisemblable instrumentarium : le « pianocktail » dont le nom a été emprunté à un néologisme de Boris Vian. Véritablement imposant (quatre mètres de long), il a nécessité neuf mois de travail. Au final, un vrai clavier de piano est relié à une gamme d’instruments un peu particulière : une cruche, des tasses, des poêles, une gaine de ventilation, des pots de peintures, une poubelle, etc. Chaque élément est minutieusement accordé … de véritables harmonies retentissent alors à chaque note jouée, portées par des timbres riches, variés et inattendus.
L’association organise régulièrement des concerts-découvertes et ses membres n’hésitent à franchir les frontières, jusqu’en Afrique où ils s’installent en résidence au Congo, au Mozambique et en Afrique du Sud pour enrichir leurs créations.
La Lutherie Urbaine accueille également chaque passionné désireux de construire son propre instrument dans le cadre des ateliers « les bricoleurs du Dimanche ».
Laurent Delassus
Pour en savoir plus :
La Lutherie Urbaine Le Local
59, avenue du Général de Gaulle
93170 Bagnolet

http://www.lutherieurbaine.com 

20-12 : Cesaria Evora sera en concert
Les 29 et 30 avril 2011 au GRAND REX, 75002, à Paris. Avant d’y aller, vous pouvez lui rendre visite sur son site à <http://www.cesaria-evora.com/> où vous pourrez écouter plein de chansons.
Née le 27 août 1941 à Mindelo sur São Vicente au Cap-Vert, elle est une chanteuse de cette île, autrefois portugaise, et d’ailleurs on sent l’influence sur elle de la culture de ce pays et du Fado. Surnommée Cize et la diva aux pieds nus, du fait qu’elle se produit pieds nus,, elle a popularisé la Morna, la musique du Cap-Vert, auprès du grand public mondial. Ayant connu la misère, elle a connu le succès en tant que jeune femme grâce à la radio (un superbe CD reprend ses chansons de l’époque). Elle n'a que sept ans, quand disparaît son père, violoncelliste. Sa mère, cuisinière, la met dans un orphelinat, où elle apprend le chant, dans une chorale. Plus âgée, elle chante dans les bars et les cafés, ou même dans la rue, et sa voix un peu brisée sent la cigarettes. Lors de sa tournée en Australie elle est victime d’un accident cérébral. Celui-ci transforme sa voix. Elle doit se demander comment son public va réagir à sa nouvelle voix, plus grave. Son orchestre, lui, n’a pas beaucoup changé : toujours aussi magique… Césaria chante souvent à Paris et s’y est produite en novembre dernier, au même endroit.
Jérôme Huet

13-12 : Cadeau de Noël
Musicalitis vous propose sa compil de l’année avec plein de morceaux méconnus, au milieu de morceaux reconnus. Venez avec votre clé USB la copier (copie privée, prendre rendez-vous avec Jérôme au <huet.jh@gmail.com), et faites en à votre tour profiter vos amis en proposant de la copier eux aussi avec leur clé USB, de manière à faire la plus grande publicité à ces chanteurs. La compil contient : Les Trois Petits Nains : Arthur H, 4:4; Electrochocs Ladyland : Babx (Cristal Ballroom), 4:45; Il Fait Beau : Mossu T e lei Jovents (Home Sweet Home), 2:38; Les plaisirs de la pêche : Moussu T, 3:46; La chanson de Prévert : Serge Gainsbourg, 3:01; Rue Blondin : ClaireLise-Allain Leprest (Chez Leprest), 3:37; Sarment : Anne Sylvestre (Chez Leprest), 2:36; Lullaby for Grown-Ups : Ane Brun (Changing of the Seasons), 3:42; Le mal est fait : Batlik (L'art des choix), 3:24; Malou : Souad Massi, 6:08; Paris : Marc Lavoine, 5:02; Demain, Demain : Fabulous Trobadors, 3:50; Amour perdu : Adamo+Loanne, 3:22; Ce George(s) : Adamo+Olivia Ruiz, 3:37; Mon amour, ma Chérie : Mamadou et Maryam (Sou ni tilé) 5:24; A Radio Mogo Mamadou et Maryam (Sou ni tilé) 4:50 (dans l’incertitude sur le régime du « fair use », équivalent de la copie privée Outre-Atlantique, la compil ne contient aucun air américain).   

06-12 : Digitalement Vôtre
La musique est présente au salon de la Maison des métallos, qui en liaison avec les membres de MCD (Musiques & Cultures Digitales – revue dédiée aux démarches artistiques multimédia) offre pour cette fin d'année un temps fort pluridisciplinaire autour de l'art numérique et du multimédia appelé « Digitalement Vôtre » (avec la participation du ministère de la Culture et de la Communication – DICREAM, œuvre de Grégory Chatonsky avec le soutien de Digital Art Promotion), mouvement dont le fondateur est Rob von Kranenburg.  Destiné à tous les publics, l'événement valorise des œuvres et projets artistiques évoquant ou interagissant avec la vie quotidienne, l'espace urbain et/ou les réalités sociales et mutations de notre monde... Concerts, expositions, installations, spectacles-performances, projections, ateliers-parcours dans la ville, rencontres professionnelles, conférences... « Digitalement Vôtre » est en lien direct avec le chantier numérique, axe fort du projet de la Maison des métallos, dont l'objet est de provoquer des rencontres entre artistes, publics et habitants, et entre recherche artistique et lien social. « Digitalement Vôtre »du 1er au 8 décembre, exposition tous les jours de 14h à 21h, 94 rue Jean-Pierre Timbaud, 75011, Paris, France, entrée libre.


29-11 : La mission Hoog.
La mission Zelnik (V. Actu du 08-11-10), chargée par le Ministre de la Culture, Frédéric Mitterand, de réfléchir au moyen de développer l’offre légale de musique sur l’internet avait conclu à la nécessité absolue de mettre en place avant la fin de l’année une gestion collective des répertoires proposés sur l’nternet, à la vente par téléchargement ou accessibles en streaming. Devant le refus catégorique des producteurs phonographiques, le Ministre a confié à Emmanuel HOOG, actuel président de l’AFP, une médiation censée aboutir dans les délais à sa mise en place effective, faute de quoi, le gouvernement, conformément aux conclusions de la mission Zelnik, reprises par le président de la République lors de ses vœux à la culture du 7 janvier 2010, l’imposerait par voie législative. Preuve en est que les propositions du rapport Zelnik sont suivi d’effet : celle d’une « carte musique » pour les jeunes a été récemment mise en place par le gouvernement (V. Actu du 15-11-10).
Aujourd’hui, même si Emmanuel Hoog se refuse à parler d’échec, la médiation, après trois réunions plénières regroupant producteurs, artistes et plateformes de distribution, n’a abouti sur aucun point. Les producteurs refusent toujours catégoriquement toute forme de gestion collective, malgré une proposition concrète présentée en séance par l’ADAMI. Les plates-formes semblent hésitantes, partagées entre le désir de voir enfin leurs conditions d’accès aux catalogues s’améliorer et la crainte de représailles si elles mécontentent par leur attitude les producteurs. Les artistes quant à eux sont unanimes pour réclamer la stricte application du rapport Zelnik.
Pourquoi la gestion collective est elle apparue comme nécessaire au développement de l’offre légale de musique sur l’internet ? Parce que, pour exister, une plate-forme de vente en ligne ou de streaming a besoin de pouvoir disposer de l’ensemble des titres disponibles sur le marché de façon à offrir à ses visiteurs un catalogue exhaustif. Or, pour cela, il faut aller rechercher les autorisations chez chacun des producteurs détenteurs des droits de l’ensemble de ces titres.
C’est là que le bât blesse puisque les majors, qui détiennent à elles quatre la quasi-totalité des catalogues, exigent des plates-formes des avances exorbitantes et des minima garantis totalement irréalistes, tout cela avec des contrats de très courtes durées (1 an, environ) qui leur permettent de rehausser encore leurs tarifs à chaque réactualisation. Résultat, les plates-formes sont étouffées, leurs actionnaires n’ont aucune visibilité quant au futur et les investisseurs se détournent de ce marché qui végète en attendant de s’éteindre définitivement. Dans le même temps, les artistes ne sont quasiment pas rémunérés puisque les avances, si elles ne sont pas recoupées par des ventes effectives ne peuvent être réparties et vont donc directement dans la poche des actionnaires des majors.
En quoi la gestion collective résout elle ces problèmes ? La gestion collective, c’est un guichet unique qui permet à chaque plate-forme d’obtenir d’une seule signature l’ensemble des autorisations dont elle a besoin pour exister. C’est également un tarif identique pour tous, clair, transparent, pérenne et raisonnable. C’est la fin des avances et les minima garantis ne sont là que pour assurer aux ayants droit et aux plates-formes contre l’entrée sur le marché d’acteurs peu sérieux dont le modèle économique ne serait pas viable à terme. C’est donc plus de visibilité pour les investisseurs, plus de sécurité pour les gestionnaires et, compte tenu de la facilité d’accès aux différents catalogues, une plus grande diversité dans l’offre culturelle. Enfin, pour les artistes, c’est la garantie d’une rémunération plus importante, compte tenu que les clés de partage entre artistes et producteurs sont négociées en amont et en interne à la société de gestion collective.
Alain Charriras

22-11 : La flute enchantée, Peter Brooks
Cet opéra ultra-connu de Mozart est mis en scène par Peter Brooks, le célèbre artiste anglais, pour une sorte d’adieu… à Paris jusqu’à fin décembre (en tournée, par la suite) au Théâtre des Bouffes du Nord, merveilleux site. Peter Brook intitule ce spectacle, non pas "La Flûte enchantée", mais "Une Flûte enchantée", lui qui dit finalement haïr l’opéra (Le Point, 20 novembre 2010). Pourtant, il n’en est pas à sa première expérience en la matière, lui qui à Aix en Provence, il y a quelques années, avait monté déjà ce même opéra : peut-être un amour profond derrière cette haine de façade. Sur le site des Bouffes du Nord, on peut lire : « Les Noces de Figaro, Don Giovanni et même La Flûte enchantée ont une chose en commun. Ils échappent à toute tentative de catégorisation. Aucune de ces œuvres n’est uniquement ni “drôle” ni “sérieuse”, ni “légère” ni “solennelle”… », disait Peter Brooks en 1998, lors de la création de son Don Giovanni à Aix-en-Provence. Pour sa mise en scène aux Bouffes du Nord, il a confié la transcription musicale au compositeur Franck Krawczyk : familier des collaborations transdisciplinaires, qu’il s’agisse de théâtre (avec Julie Brochen), de danse (avec Emio Greco et P.C. Scholten) ou d’installations plastiques (avec Christian Boltanksi et Jean Kalman), et celui-ci a conçu une partition originale qui sera interprétée par Alain Planès au piano. Sur le plateau, tapissé de murs d’un rouge très italien, ce piano est installé dans l'angle droit de la scène pour accompagner les chanteurs. Les comédiens et chanteurs, d'origines diverses, sont pieds nus. Les jeux de lumière créent une atmosphère imprégnant les différents tableaux. Des surtitres traduisent le texte, qui est allemand, La salle, en arrondie et sa bonne acoustique donnent au spectacle une qualité de son incomparable et une chaleur humaine incroyable.

15-11 : Carte musique et offre légale
La carte musique, une des propositions du rapport Zelnik (sur quoi, V. Actu du 811-10), a été adoptée par décret du 25 octobre 2010 : l’idée est de contribuer à la lutte contre le téléchargement dit « illicite » par une incitation à la consommation d’œuvres payantes, et donc licite. D’ailleurs, dans l’art. 1 de ce texte, il est déclaré qu’« afin de favoriser la consommation légale de musique en ligne, il est institué pour une durée de deux ans une aide à l'accès à la musique numérique dématérialisée. Selon l’art. 2, cette aide est attribuée aux éditeurs de services de communication au public en ligne établis sur en France, ou dans un Etat membre de l'Union européenne ou signataire de l'accord sur l'Espace économique européen, proposant un accès à des offres de musique en ligne dans les conditions suivantes :
1° Les éditeurs qui souhaitent s'associer à l'opération proposent une offre dénommée « Carte musique » à des personnes dont l'âge ne peut être inférieur à 12 ans ni supérieur à 25 ans révolus et ayant leur résidence sur le territoire de la République ;
2° L'offre est composée d'œuvres musicales émanant des catalogues de plus de cinq auteurs, artistes-interprètes ou leurs ayants droit, et de plus de trois producteurs de phonogrammes ;
3° Lorsque l'offre est principalement composée de musique de variété, les éditeurs réservent, sur la page d'accueil de cette offre, une proportion substantielle des œuvres, dont l'exposition est assurée autrement que par la seule mention du titre, à des œuvres musicales d'expression française ou interprétées dans une langue régionale en usage en France, notamment par l'exposition de visuels ou la mise à disposition d'extraits ;
4° L'offre bénéficie du label délivré par la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet par application de l' art. L. 331-23 du code de la propriété intellectuelle ;

5° Les éditeurs de services contribuent au financement de l'offre à hauteur de 20 % de son montant, le montant pouvant être atteint grâce aux contributions des ayants droit. Cette contribution peut notamment porter sur les dépenses réalisées pour promouvoir l'offre ou prendre la forme de tarifs plus avantageux sur une ou plusieurs sélections d'œuvres composées d'une part significative d'œuvres de producteurs indépendants ou de durées d'abonnement supérieures en comparaison avec les autres offres du même éditeur. Et l’art. 3 précise que « le montant de l'aide est annuellement égal à la moitié des sommes perçues par l'éditeur de service en paiement d'une offre musicale répondant aux conditions de l'article 2 ci-dessus :
1° Il ne peut être supérieur à 5 millions d'euros par éditeur de services et par an ;
2° Il ne peut être supérieur à 25 euros par utilisateur de « Carte musique » et par an ;
3° L'aide est accordée dans la limite d'un million d'offres « Carte musique » par an ».
Jérôme Huet

08.11 : Rapport Zelnik sur offre commerciale de musique et autres contenus numériques en ligne
Parallèlement à  la mise en place de la loi HADOPI et de son instance de régulation, le ministre de la culture M. Frederic Mitterand a confié à M. Patrick Zelnik une mission ayant pour objet de formuler des propositions susceptibles d’aider au développement des offres commerciales de contenus protégés sur l’internet.
La mission Zelnik ainsi créée et composée de M. Patrick Zelnik son président, de M. Jacques Toubon et de M. Guillaume Cerutti a rendu ses conclusions le 6 janvier 2010.Elles concernent la musique, le livre et le cinéma et s’accompagnent d’un certain nombre de préconisations chiffrées.
1.Création d’une carte « Musique en ligne »
La mesure pourrait prendre la forme d’une plateforme sur laquelle l’acquisition d’une carte « Musique en ligne » d’une valeur faciale de 50 euros coûterait la moitié à l’internaute, la différence étant prise en charge par l’État et par les professionnels.
Cette carte serait ensuite utilisable sur tous les sites participant à l’opération, et valable pour le téléchargement à l’acte comme pour les abonnements. Cette mesure devrait être accompagnée d’une campagne de communication visant à faire connaître l’étendue et la diversité des services légaux de musique en ligne.
Un investissement de 25 millions d’euros par an permettrait de toucher potentiellement plus d’un  million de bénéficiaires, et d’injecter 60 millions d’euros dans l’achat de musique en ligne.
2.Mise en place d’une gestion collective des droits voisins sur internet.
Constatant les multiples difficultés rencontrée par les plateformes de diffusion de musique en ligne pour accéder aux catalogues des majors dans des conditions financières acceptables, la mission a décidé de proposer que la vente en ligne à l’unité par voie de téléchargement et le streaming à la demande, gratuit ou par abonnement soient gérés collectivement par des sociétés d’artistes et de producteurs.
Au cas où artistes et producteurs ne seraient pas parvenus à se mettre d’accord sur les modalités pratiques d’une telle gestion, la mission envisage que la mesure soit imposée par voie législative.
3.Extension aux « Webradios » du régime de licence légale appliqué aux radios hertziennes.
La loi prévoit déjà que, dès lors qu’un phonogramme a été publié à des fins de commerce, les ayants-droit ne peuvent interdire sa diffusion sur les radios hertziennes, moyennant le paiement par cette dite radio d’une rémunération équitable. Les Webradios  échappent, pense-t-on, aujourd’hui à ce dispositif, en application d’une la directive Européenne de 2001. Les programmateurs de Webradios sont donc tenus de demander des autorisations de diffusion aux ayants droit pour chaque œuvre.
4.Consolidation du crédit d’impôt pour la production.
La mission propose de consolider les dispositifs de soutien à l’industrie musicale, tel le crédit d’impôt pour la production d’œuvres phonographiques.
La mission préconise aussi de renforcer les moyens d’intervention de l’Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (IFCIC), d’environ 10 millions d’euros, au profit des industries musicales évoluant sur internet, en particulier les petites et moyennes entreprises.
Elle préconise également d’envisager d’inciter les organismes publics spécialisés à réaliser des apports en fonds propres aux jeunes entreprises innovantes.
5.Extension du prix unique du livre au livre numérique et passage pour le livre numérique au taux réduit de TVA.
Pour la mission, les détenteurs de droits, auteurs et éditeurs, doivent pouvoir continuer à déterminer le prix de vente du livre, y compris dans l’univers numérique. Cela est impératif pour éviter que le prix ne soit fixé par des sociétés dont le livre n’est pas le métier principal et pour préserver la diversité de l’offre émanant des éditeurs et des libraires.
Cette mesure passe par l’adoption d’une loi reprenant les principes fixés, pour le livre
physique, par la loi sur le prix unique de 1981.
6.Création d’une plateforme unique de distribution des livres numériques.
Pour la mission, Il semble indispensable que les éditeurs s’organisent pour constituer une plateforme unique, sur laquelle chaque éditeur pourrait déposer son offre à l’intention des libraires. L’objectif est de permettre aux libraires d’avoir accès à la totalité des livres numériques et de jouer ainsi leur rôle de guide du lecteur dans le labyrinthe des titres disponibles.
7.Investir plus massivement dans la numérisation des livres
Les coûts induits par la numérisation sont élevés.
Le Centre national du livre (CNL) dispose d’une enveloppe financière d’environ 1,3 millions d’euros chaque année pour aider les éditeurs à numériser leurs fonds. Mais cet argent n’est jamais utilisé en totalité, en raison du plafonnement des taux d’aide appliqué par le CNL.
Il est donc proposé par la mission de tripler les montants effectivement affectés à la numérisation des livres sous droit, pour atteindre un montant de l’ordre de 4 à 5 millions d’euros par an dans les deux ou trois années qui viennent, grâce à la combinaison de deux mesures :
- L’élargissement de l’assiette de la redevance sur le matériel de reproduction et d’impression, qui sert à doter le CNL, aux consommables des appareils de reprographie (cartouches jets d’encre et laser toner).
- L’augmentation du taux maximal de participation de l’État à 70 ou 80% (contre 40 à 50% actuellement), de manière à donner à l’aide un caractère puissamment incitatif.
8.Développer la Vidéo à la demande
La mission préconise d’assouplir la chronologie des médias issue de l’accord du 6 juillet 2009, afin notamment de permettre aux services de vidéo à la demande par abonnement (VàDA ou SVOD) de trouver une place plus en rapport avec leur modèle économique, à condition qu’ils soient soumis à des obligations de financement et de diversité de la production cinématographique équivalentes aux chaînes en clair ou aux chaînes à péage.
Les services de VàDA payants pourraient être accessibles dès le 22ème mois après la sortie en salle, voire dès le 10ème mois, et non après 36 mois comme dans la chronologie actuelle. De même, les films n’ayant pas bénéficié d’un financement par une chaîne de télévision (soit 20% de la production d’expression française) devraient pouvoir être diffusés gratuitement en VàD sans attendre le délai de 48 mois actuellement prévu.
L’autre proposition vise à inciter les fournisseurs d’accès à internet (FAI) à élargir leur offre de films à la demande. Aujourd’hui, l’essentiel de la consommation de films en VàD se fait dans l’univers de la télévision à laquelle on accède via internet (IPTV). Or les différents fournisseurs d’accès à internet ne distribuent que très inégalement les services de VàD. Le consommateur ne peut donc avoir accès, via son abonnement à un FAI, qu’à une offre partielle, ce qui freine le développement des services de VàD. La mission propose que la loi fixe pour ces services des principes d’accès non discriminatoires aux réseaux de distribution des oeuvres européennes.
Ces mesures doivent aller de pair avec la mise en place d’un système de référencement des offres d’oeuvres cinématographiques et audiovisuelles, indispensable pour permettre à l’internaute de repérer le film de son choix parmi le dédale des offres disponibles.
9.Créer un fonds spécial pour la numérisation des films du patrimoine.
La mobilisation des ressources du grand emprunt, annoncé par le Président de la
République, en faveur du cofinancement de la numérisation des contenus culturels, devrait permettre la mise en place d’un plan ambitieux, que le CNC estime devoir atteindre 50 millions d’euros par an, dont les deux tiers financés sur fonds publics.
Comme pour les éditeurs, les bénéficiaires du plan seront invités à céder les droits non commerciaux à l’État pour une mise à disposition des oeuvres et des programmes dans les cinémathèques, en milieu scolaire et dans les réseaux culturels publics de la France à l’étranger.
Selon la mission, et en complément de cette mesure, l’instauration d’une redevance sur l’exploitation des films tombés dans le domaine public paraît un bon vecteur pour la création d’une ressource pérenne au profit de la numérisation du patrimoine.
10.Révision du taux de TVA réduit appliqué aux offres « triple play ».
La mission a écarté l’idée de créer un prélèvement obligatoire supplémentaire sur les
fournisseurs d’accès à internet, dont le produit serait directement affecté aux organismes représentant les ayants-droit.
En revanche, il ne lui semble pas illégitime de réviser à la hausse la proportion du taux réduit de TVA appliqué aux offres combinées ADSL des opérateurs de télécommunications. En effet, depuis la loi de 2007, le taux réduit de TVA s’applique à 50% du prix de l’abonnement ADSL pour les offres dites triple play (téléphone, internet et télévision).
Selon la mission, une simple augmentation de quelques points de ce taux permettrait de dégager des sommes conséquentes, à la hauteur des enjeux financiers du plan d’action.
Cet effort raisonnable permettrait notamment de financer les mesures destinées à la filière musicale, ce qui serait une forme de compensation justifiée de l’avantage que les opérateurs de télécommunications ont pu tirer du développement des échanges illégaux de fichiers sur internet.
11.Mise en place d’une taxe touchant les revenus publicitaires en ligne.
Situées en aval de la chaîne de valeur, les sociétés opérant des services en ligne ont progressivement capté une part importante de la publicité en ligne, sans toujours rémunérer les créateurs comme le font les sociétés éditrices de contenu.
Le rapport propose un dispositif fiscal ad hoc, sous forme déclarative, avec un taux d’imposition faible, appliqué aux revenus publicitaires engendrés par l’utilisation de services en ligne depuis la France, concernant principalement les grandes sociétés telles que Google, Microsoft, AOL, Yahoo! ou encore Facebook.
La régulation doit également concerner le respect des règles de concurrence.
La mission préconise que le Gouvernement saisisse l’Autorité de la concurrence d’une demande d’avis sur le fonctionnement de la concurrence dans le secteur de la publicité en ligne. En effet, de nombreux éditeurs de sites culturels et de presse sur internet, ont fait part à la mission de leur inquiétude face à la baisse de leurs recettes publicitaires, qu’ils attribuent, en général, au mauvais fonctionnement concurrentiel de ce secteur en France.

01.11 : Books
Books l’actualité par les livres du monde consacrait son numéro de juillet-août 2010 au Pouvoir de la Musique. Une publication riche et bien documentée qui abordait des problématiques aussi variées et complémentaires que l’apport de la musique dans les neuro-sciences ou la musique au cœur des principaux bouleversements politiques et sociologiques, des negro-spirituals à Eminem, en passant par Bob Marley, Herbert von Karajan et Donna Sommer).

On retiendra de l’ensemble des contributions glanées au fil des pages d’ouvrages sélectionnés pour leur hétérogénéité et leur diversité culturelle : - que Jacques Attali est persuadé que la musique avait annoncé la mondialisation avant tout le monde. - que la musique a sans doute joué un rôle important dans l’histoire de l’espèce humaine, favorisant le sentiment d’appartenance au groupe, l’acquisition du langage et … l’attirance sexuelle. - que les sciences cognitives tendent à expliquer (sans pouvoir le faire tout à fait cependant) les raisons pour lesquelles telle musique nous émeut plus qu’une autre. « Je peux jouer les mêmes notes qu’Arthur Rubinstein, mais personne ne me prendra pour lui » -que les spirituals véhiculaient souvent un message codé, allant parfois jusqu’à indiquer les moyens de s’échapper. - que derrière les tubes disco apparamment inoffensifs, résidait souvent un foyer de changement social pour les gays, pour les femmes et leurs droits sexuels, pour les Noirs dans l’industrie du disque. Enfin, à lire, un texte, somme toute bouleversant, consacré aux 4’33’’ de silence qui illustrait cette
philosophie de la musique par John Cage : « il n’existe pas de différence entre jouer une note et ne pas le jouer ».
Pour en savoir plus : http://www.booksmag.fr/magazine/d/le-pouvoir-de-la-musique.html
25.10  : Tiken Jah Fakoly, icôn
18.10 : Raphaël sort son cinquième album
11.10 : Abbey Lincoln est morte
04.10 : Jonas Kaufmann, ténor
27.09 : Festival de piano à Toulon

25.10  : Tiken Jah Fakoly, icône du reggae africain, aux couleurs de l'Afrique, son pays, mais aussi profondément inspiré par les vibes jamaïcaines. Que ce soit la batterie, lourde ou rapide, les cocottes de guitares agitées, l'énergie militante des cuivres, les plaintes fatalement régulières des chœurs ou le chant envoûtant de Tiken Jah, tout est rythme.
Tiken Jah Fakoly partage plusieurs cultures qu'il défend chacune, parle plusieurs langues et chante son reggae pour tout le monde. Concerné par les problèmes de son pays, il n'hésite pas à dire ouvertement ce qu'il pense, à citer des noms et à montrer les plaies du doigt.
Il alterne le français et le dioula, sa langue maternelle, qui se marie très bien à ses textes engagés et colorés. Chanteur militant, il prône pourtant la paix et l'unité et revendique ses idées sans violence.
Sur scène, il remplit des stades entiers en Afrique. Véritablement charismatique, il sait parler aux foules n'hésitant pas à fustiger son auditoire et à calmer les esprits surchauffés. Un chanteur de reggae plutôt remuant de plus en plus incontournable.
La sortie de son nouvel album, « African Revolution » (Barclay / Universal, sortie de 27 Septembre 2010), est l’occasion d’une tournée internationale de deux ans. Une première série de concerts en France, Suisse, Belgique se déroulera de novembre 2010 à février 2011. Tiken Jah Fakoly fera une première escale pour un concert à Paris le 25 novembre (La Cigale), puis se poursuivra aux Etats-Unis (Mars 2011), pour revenir ensuite en Europe. L'ensemble des dates de la tournée viendront soutenir le projet « Un Concert Une Ecole », permettant de construire des écoles en Afrique.

18.10 : Raphaël sort son cinquième album. Raphaël Haroche a sorti « Pacific 231 » le 27 septembre chez le label Delabel/EMI. Il revient sur la scène musicale française deux ans après la sortie de « Je sais que la terre est plate ». Ce musicien s’est fait connaître grâce à « Caravane ». Toujours cette clarté vocale, ce parfait mixage et ce son cristal de la guitare.. Pour rappel, l’artiste a été primé pour sa première production en 2006 et depuis, les mélomanes sont restés fidèles à ses créations. Il garde ses bonnes habitudes dans « Pacific 231 » : un lyrisme très poétique et une musique entrainante. Ainsi, on retrouve les fruits de son brio au piano comme à la guitare. Ce disque comprend quatorze nouveaux morceaux et aucune reprise. Le chanteur promotionnera sa dernière création à travers des concerts à l’Olympia, à Paris, les 26 et 27 novembre prochain. Les billets pour ces représentations sont commercialisés dans les points de vente usuels.

11.10 : Abbey Lincoln est morte à l’âge de quatre-vingt ans. La chanteuse américaine de jazz décédée samedi 14 août 2010 dans une maison de retraite de New York, est née Anna Marie Wooldridge, le 6 août 1930, à Chicago. Elle a fait ses débuts dans des clubs à Honolulu et à Los Angeles. Influencée semble-t-il par Billie Holiday, ele rencontre le batteur Max Roach à la fin des années 1950. Ensemble ils enregistrent, en 1960, “Freedom Now Suite”. Le couple se sépare en 1970. Militante des droits civiques dans les années 60, la grande chanteuse de jazz, à la voix si particulière, fut Anna Marie, puis Gaby Lee. Gaby Wooldridge. En 1956, ce nom d’Abbey Lincoln sera le bon. C’est celui qui figure d’ailleurs sur son premier disque avec Benny Carter. Elle grandit dans une ferme du Michigan, monte sur scène au lycée avant de partir en Californie où elle chante avec des orchestres divers dès 1951. Elle se produit durant deux ans dans des clubs d’Hawaï sous le pseudonyme de Gaby Lee, puis trois ans dans ceux d’Hollywood. Son talent apparaît dans la comédie musicale La Blonde et moi de Frank Tashlin avec Jayne Mansfield, Tom Ewell, Edmond O’Brien et Julie London. Dans ce film de 1956 où elle interprète Spread The Word, elle revêt la fameuse robe portée par Marilyn Monroe dans Les Hommes préfère les blondes. Le magazine Ebony la met en couverture d’un de ses numéros, espérant en faire une Marilyn noire. La légende veut que, des années plus tard, elle jettera au feu la fameuse robe… En 1960, l’essentiel We Insist ! – Freedom Now Suite, sorti avec Max Roach, Coleman Hawkins, Booker Little, Julian Priester, Michael Olatunji et Raymond Mantilla, la relie définitivement au mouvement des droits civiques. En 1957 déjà, Roach l’accompagnait pour les disques qu’elle publie alors chez Riverside. Elle l’épousera en 1962, divorçant huit ans plus tard en 1970. En 1972, un voyage en Afrique la chamboule, renforçant son ressenti pour l’Amérique, et son attachement militant pour le continent de ces ancêtres. Elle parlera même de résurrection musicale. Là-bas, avec la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba, elle visite la Guinée puis le Zaïre. De retour à New York, elle compose People In Me, déclarant continuer à écrire de la musique pour préserver sa santé mentale. Durant les années 90, Abbey Lincoln revient sur le devant de la scène grâce au producteur français, Jean-Philippe Allard, et enregistre chez Universal de beaux albums. Le dernier en date, Abbey Sings Abbey, est paru en 2007.

04.10 : Jonas Kaufmann, tenor allemand, qui passait sur France Musique du 11 au 15 janvier 2010, était à partir du 14 janvier 2010 (Opéra, Bastille). Ce ténor au timbre rauque et puissant, s'est imposé aussi par son jeu dramatique. Son dernier album paru chez Decca en septembre 2009 était intitulé "Sehnsucht". Il profite de la complicité du chef Claudio Abbado. Jonas Kaufmann a rencontré sur toute la planète des succès retentissants dans des rôles d’une diversité spectaculaire, mais en sa qualité de ténor allemand, il est naturel qu’il se sente particulièrement lié à des oeuvres écrites dans sa langue natale. Après son premier enregistrement chez Decca, une sélection d’airs célèbres dans les trois langues les plus chantées à l’opéra, Kaufmann renoue aujourd’hui avec son patrimoine musical. “Le premier cd était ma carte de visite,” déclare-t-il. Le voilà prêt désormais à se concentrer sur des domaines précis du répertoire, la musique de son pays lui semblant le point de départ logique.
Kaufmann est particulièrement heureux que cet album lui ait aussi donné l’occasion de retrouver Claudio Abbado, dont les affinités avec le répertoire allemand lui ont toujours fait ne profonde impression. Le parcours de Kaufmann dans le monde de l’opéra allemand a débuté lorsque, encore enfant, il écoutait son grand-père jouer des réductions pour piano d’oeuvres de Wagner.

27.09 : Festival de piano à Toulon. Le Festival de musique de Toulon et sa région, va ouvrir à l’automne la 15ème saison de Classique. Ce festival est l’un de ceux qui ont une programmation tout au long de l’année. Un concert, un projet réussi en entraîne d’autres. Pour cette nouvelle saison des Classiques du Festival, il accueillera par ordre d’apparition :
- Pour ce qui est des artistes :
• Giuliano Carella qui, à la tête de l’Orchestre de l’Opéra de Toulon dont il est le directeur musical, dirigera deux concerts en ouverture et en fin de saison.
• Abdel Rahman El Bacha, ce pianiste si raffiné reviendra pour la troisième fois avec un programme entièrement consacré à Chopin.
• L’organiste Jean-Marc Aymes, cette fois-ci avec l’ensemble Euterpe pour « Le Messie ».
• Le violoncelliste Antonio Meneses qui vint naguère avec le Beaux-Arts Trio. Il sera le soliste des « Variations sur un thème rococo » de Tchaïkovsky.
• Gautier Capuçon, brillant représentant de cette foisonnante école française de violoncelle, nous offrira sa version du premier concerto de Chostakovitch.
• Brigitte Engerer, enfin, habituée du Festival nous ravira une fois encore, avec le trop rare concerto de Grieg. -- - Pour les orchestres et ensembles :
• L’Orchestre de l’Opéra de Toulon, sera présent à quatre reprises dans sa série de concerts symphoniques.
• Après un premier concert avec le génial violoncelliste Pieter Wispelwey, l’Orchestre de chambre de Bâle revient avec Giuliano Carmignola et Umberto Benedetti Michelangeli.
• Fidèle depuis 1978, l’Orchestre de Cannes sera encore là sous la direction de Philippe Bender, son chef permanent.
• Le Quatuor Parisii inaugurera une « résidence » au Collège de la Marquisanne.