La connaissance de la musique Le marché de la musique Le carrefour de la musique Le coup de coeur musicalitis Le saviez-vous ?
   
     
 
 
Connaissance de la musique
 
Le marché de la musique

 

 

Le carrefour de la musique
 
Coup de coeur Musicalitis
 
Le saviez vous ?
 
  Le saviez-vous ?
 

N°194
Le mot « Jazz ». Le mot « jazz », dont plusieurs musiciens ont prétendu avoir la paternité – Jelly Roll Morton, notamment –, viendrait d’une expression familière noire : to « jazz », signifiant « avoir des rapports sexuels » (LeRoi Jones, Le peuple du blues, 1963, Folio 2008, p. 304). Ce qui ne paraît pas étrange, tellement les allusions sexuelles dissimulées sont nombreuses (Hot tamalas, Candy man…) dans son ancêtre, le blues.

N°193
Chris Owens. A quatre-vingt trois ans – oui, elle est née en 1932 – Chris Owens était sur scène au French Quarter Festival de New Orleans de 2015… Cette chanteuse est bien connue des amateurs du Sud des USA. En 2006, on a érigé une statue d’elle au New Orleans Musical Legends Park où elle figure à côté de Fats Domino : pas le même genre de célébrité.
Pour la voir, en 2011: https://www.youtube.com/watch?v=EfocYtQ8-b8

N°192
Didgeridoo. Instrument de musique à vent, le didgeridoo appartient à la famille des cuivres. À l'origine, cet instrument est joué par les Aborigènes du Nord de l'Australie, son usage semble très ancien et pourrait remonter à l'âge de la pierre (20 000 ans), d'après une peinture rupestre représentant un joueur de didgeridoo, analysée au carbone 14. C'est une trompe en bois, lointaine cousine du cor des Alpes ou du tongqin tibétain.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Didgeridoo

N°191
Boléro de Ravel. Régulièrement – tous les jours, le« Boléro » de Ravel est joué sur des instruments divers – saxo, violon… - àJoão Pessoa au Brésil, à l’heure où le soleil se couche, dans un balcon au bord de l’eau, où on  peut l’écouter tranquillement en buvant un pot dans l’un des plusieurs cafés du coin.
Pour en savoir plus, voir : http://www.youtube.com/watch?v=0F_F5sxwdIY

N°190
Washboard. Le « Washboard », ou en français planche à laver, est un instrument de musique frotté apparu à La Nouvelle-Orléans (Louisiane, USA), qui donne un certain rythme au morceau joué. C'est un ustensile sanitaire détourné de sa fonction originelle – laver le linge – et adapté la musique. Sans doute, à l'origine, en l’utilisant cemme planche à laver et à battre le linge, on rythmait des chants. aujourd'hui il en existe des versions modernes, spécialement adaptées à la musique. Le « Washboard » est composé d'une section plane en aluminium, avec des cannelures (ce qui résonne lorsque l’on gratte dessus, en principe avec des dés à coudre), et sur laquelle on fixe parfois des mini-cymbales, des cloches…. http://fr.wikipedia.org/wiki/Planche_%C3%A0_laver

N°189
Ondes Martenot. Les ondes Martenot sont un instrument de musique électronique, inventé par Maurice Martenot et présenté au public en 1928. L’instrument se présente comme un clavier. Un joueur d'ondes Martenot est appelé un ondiste. Avec le thérémine mis au point en Russie en 1917, les ondes Martenot constituent l'un des plus anciens instruments de musique électronique. Des compositeurs comme Arthur Honegger, Darius Milhaud, André Jolivet et Olivier Messiaen écrivent immédiatement pour les ondes Martenot, symbole d'inouï et de modernité, que son inventeur ne cesse d'améliorer jusqu'en 1975, année de la création du septième et dernier modèle de concert. Le répertoire compte plus de quinze-cent œuvres. L'instrument est aussi employé dans les musiques populaires, dans les années 1950 et 1960 : on peut l'entendre par exemple chez des chanteuses telles qu'Édith Piaf ou Catherine Sauvage, et plus significativement chez des chanteurs tels que Léo Ferré ou Jacques Brel. La production de l’instrument est stoppée en 1988. Suite à diverses tentatives infructueuses de la part de fabricants japonais ou américains, on assiste à la fin des années 1990 à l'éclosion d'une nouvelle facture de l'instrument ayant pour nom « ondéa ». L'ondéa doit beaucoup à Jeanne Loriod par ses conseils éclairés et à Claude-Samuel Lévine qui a, par ailleurs, mis au point son système de diffuseurs virtuels, s'approchant des sonorités des diffuseurs des ondes Martenot d'origine.

N°188
Pauvre Ravel. Plusieurs œuvres de Maurice Ravel, et plus particulièrement de célèbre Boléro, dont le maître disait lui-même que c’était une composition « vide de musique », figurent parmi les plus rentables au palmarès de la SACEM, et comme les meilleurs produits d’exportations. Ce qu’elles rapportent se chiffre (ou se chiffrait jusqu’au début des années 2000, pour celles qui sont aujourd’hui tombées dans le domaine public) en millions d’Euros. A qui revient cette manne ? Certainement pas au compositeur, ou à ses proches, si l’on en juge l’état de la maison dans laquelle il passa la fin de sa vie et qui constitue désormais un musée ouvert au public, à Montfort-L’Amaury près de Paris. En ce qui concerne le Boléro, qui figure au premier rang de ces merveilles, c’est un ancien directeur juridique de la SACEM, qui a quitté cet organisme opportunément, pour monter sa propre structure d’avocat, qui se trouve au bout d’un long parcours de sociétés-écran et qui la récolte. C’est un des passages de l’intéressant ouvrage « Main basse sur la musique », de I. Inchauspé et R. Godeau (Calmant-lévy, 2003, p. 15 s.) qui donne le renseignement.   

N°187
Tetris. La belle, célèbre et entêtante musique de Tetris, le jeu vidéo conçu en 1984 par Dmitri Pavlovski et Vadim Guérassimov – considéré comme un des grands classiques de l’histoire du jeu vidéo aux côtés de Pong, Space Invaders ou encore Pac-Man – est issue d’une musique popuplaire russe, Korobuska... Quoi d’étonnant puisque ses inventeurs sont russes ! Ecoutons sur YouTube d’abord Korobuska : 
Korobuska : https://www.youtube.com/watch?v=Lg0N3xhOzc8
Puis l’air de Tetris aussi : https://www.youtube.com/watch?v=sN8Cq5HEBug

N°186
Un bœuf. L’expression « faire un bœuf » vient du nom du célèbre cabaret parisien le Bœuf sur le Toit, devenu de nos jours principalement un restaurant (mais le jazz y conserve une place finalement : sur son site on peut lire que « depuis le lundi 2 mars 2009, et un lundi de chaque mois, "Le Boeuf sur le toit" revêt sa couleur historique initiale : le Jazz », http://www.boeufsurletoit.com/jazz/). Au Bœuf sur le Toit, ouvert en 1922 rue Boissy d’Anglas et se trouve depuis 1941 rue du Colisée). En fin de soirée, on avait coutume de s’y retrouver en musiciens et on improvisait sur des standards : on faisait un « bœuf » (en anglais une jam session, V. <http://fr.wikipedia.org/wiki/Jam_session>). Quant au nom même de « Bœuf sur le toit », on sait que c’est celui d’une œuvre de Darius Milhaud, qui a donné lieu à un ballet sur un scénario de Cocteau, tous deux membres du « Groupe des six » avec Erik Satie, et qu’il vient du titre d’un refrain brésilien (" O boi no telhado " V. <http://www.boeufsurletoit.com/endroit/.de soirée>), dont Darius Milhaud était fin connaisseur. Et l’appartenance commune des deux hommes au « Groupe des six » laisse à penser que le nom du célèbre cabaret vient de là.

N°185
La salle Wagram. Une des salles de spectacle parisienne, la salle Wagram est située avenue de Wagram, dans le 17ème arrondissement, à quelques mètres de la place de l’Etoile. Elle est sans doute le plus ancien lieu de fêtes à Paris, dernier vestige architectural des salles de bal qui représentaient, depuis le Directoire et la Restauration (début du XIXe siècle). En 1812, le versant nord de la butte de Chaillot est encore un lieu d'excursion campagnarde pour les habitants de la ville. Dans cet endroit situé hors de l’enceinte des fermiers généraux, les vins de Suresnes ne sont pas soumis à l’octroi (taxe fiscale). Dourlans, un vétéran de la Garde impériale, juge le moment opportun pour y ouvrir une guinguette, à distance réglementaire de l'enceinte, entre la barrière de l'Étoile et celle du Roule (Octave Mirbeau y fait allusion dans le « Journal d’une femme de chambre », en parlant d’« un de ces êtres ambigus, comme on en rencontre parfois au bal Dourlans »).
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Salle_Wagram#Notes_et_r.C3.A9f.C3.A9rences

N°184
Adriano Celentano. Il ne faudrait pas croire que l’italien Adriano Celentano, qui a connu la célébrité dans les années 1960 avec des chansons dans sa langue maternelle, soit rangé des voitures : il chante toujours et encore, mais en anglais depuis un certain temps, comme le montre le morceau intitulé « I want to know » que nous écoutons avec plaisir sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=avHwIaXKP5Y

N°183
« La tarentelle de Caruso ». En ces temps très Charlie, il n’est pas sans intérêt de mettre en évidence que Cabu n’avait pas que des talents de dessinateur : en effet, il savais aussi être chanteur, ce que vous pourrez constater vous-mêmes en l’écoutant interpréter dans « La tarentelle de Caruso », un grand de l’opéra, de Charles Trénet.
Pour le voir : https://www.youtube.com/watch?v=WxuHyOCOTHE

N°182
Vielle à roue. La vielle à roue est un instrument de musique à cordes frottées par une roue en bois au lieu d'un archet. La roue est tournée avec une manivelle, pendant que la main gauche du musicien joue la mélodie sur un clavier. La vielle à roue apparaît au Moyen Âge, dès le IXe siècle. Elle nécessitait deux personnes, une pour tourner la roue, l'autre pour jouer. On trouve de nombreuses représentations de vielle à roue sculptées (chapiteaux d'église) ou peintes, par exemple par Jérôme Bosch. D'abord instrument de cour Vivaldi a écrit quelques pages, la vielle à roue fut détrônée par le piano-forte et son usage fut alors plutôt réservé aux mendiants.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Vielle_%C3%A0_roue

N°181
Cavaquinho. D'origine portugaise, à cordes quatre pincées ou frappées, le cavaquinho ressemble à une guitare, en plus petit. Il est un instrument de la musique la musique brésilienne, et notamment du semba carioca. On l’appelle aussi le chorinho ou le samba de Erendo. Il peut aussi être désigné sous le nom de machimbo, machim, machete, braguinha (du nom de la ville de Braga). On peut penser qu'il est un descendant de petits cordophones à quatre cordes espagnols (le requinto, par exemple). Cet instrument s'est répandu au Brésil et on le trouve aussi au Cap Vert. Bien que de longueur modeste, il a une caisse de résonance assez large. Il est monté de quatre cordes métalliques et son accordage peut varier énormément suivant les régions et les traditions : on le voit souvent en accord majeur de sol, en sol - si - ré - sol.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cavaquinho

N°180
L’Opéra comique fête ses 300 ans. Créé en décembre 1714 par l’association de deux petites troupes parisiennes et ouvert au public en 1715, l’Opéra Comique est l’une des plus anciennes institutions théâtrales de France. Ses premières saisons se déroulent dans les foires de la capitale. Il doit s’imposer entre deux scènes royales, la Comédie-Française et l’Opéra, ou Académie royale de musique, qui détiennent chacune le monopole de leur genre, déclamé pour l’une, chanté et dansé pour l’autre. L’Opéra Comique obtient le droit de créer un spectacle mi-chanté, mi-parlé, distinct donc de ceux des deux autres. Il verse une lourde redevance à l’Opéra lui-même, recourt parfois à la pantomime et fait aussi chanter le public. Ses spectacles légers et parodiques séduisent un public croissant. En 1783, il s’installe définitivement dans son propre théâtre, la salle Favart, construite à la lisière de Paris dans les jardins du duc de Choiseul, et les parisiens l’appelleront longtemps la « comédie italienne ». De fait, il a alors absorbé sa rivale, la Comédie-Italienne, et en fait autant au lendemain de la Révolution Française avec le Théâtre Feydeau. C’est sur la scène de la salle Favart que, conformément à l’esthétique du naturel prônée par les philosophes, s’élabore l’art de l’interprétation qui repose sur le réalisme du jeu et la vérité du costume. L’esprit parodique des débuts s’efface, laissant place à des intrigues touchantes, à une nouvelle expressivité musicale... Ses compositeurs – Philidor, Monsigny, Grétry, Dalayrac – développent un genre léger d’effectifs et en phase avec les thèmes des Lumières. Les ouvrages sont exportés, traduits ou adaptés sur les scènes d’Europe. Leur influence est décisive sur le développement de l’opéra allemand.
Source : http://www.opera-comique.com/fr/tricentenaire/300-ans-histoire

N°179
Bobino. Célèbre salle de music-hall, Bobino est situé à Montparnasse à Paris, rue de la Gaîté (France). Plus d’un de nos « grands », dont Brassens, y ont joué. À son emplacement, depuis 1873, s’établissait une guinguette, puis un café-concert ; ensuite, cette salle devenue un music-hall au lendemain de la Première Guerre Mondiale. Le lieu historique fut détruit en 1985, contrairement à l’Olympia que les pouvoirs publics ont fait reconstruire à l’identique. Aujourd’hui, un théâtre en matériaux légers construit à proximité porte toujours son nom.

N°178
Master Class. Une classe de maître, ou master class en anglais, est un cours d'interprétation donné à un étudiant par un expert de la discipline. Le terme est principalement employé dans le domaine des arts, et en particulier la musique classique. La différence entre une classe de maître et un cours ordinaire réside dans l'organisation. Dans une classe de maître, tous les étudiants écoutent et observent alors que l'expert et pédagogue s'occupe d'un étudiant à la fois. Celui-ci, de niveau au moins intermédiaire sinon avancé, joue généralement un seul morceau sur lequel il a été préparé, et l'expert lui donnera des conseils pour mieux l'interpréter, ce qui comprend souvent des anecdotes à propos du compositeur, des démonstrations sur certains passages et des commentaires sur les erreurs fréquentes. Lorsque le cours de maître est ouvert au public voire filmé, l'organisation prend une autre dimension, s'apparentant alors en partie au spectacle (certaines salles comme la salle Cortot, la salle Gaveau ou le Théâtre des Champs-Elysées, ont accueilli ou accueillent encore des classes de maîtres publiques).
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Classe_de_ma%C3%AEtre

N°177
Soubassophone. Le soubassophone ou sousaphone (souvent abrégé en « sousa », «souba») est un instrument de musique de la famille des cuivres, apparenté au tuba-contrebasse, et de taille imposante. Il est souvent confondu avec l’hélicon, de plus petite taille. On le trouve souvent dans les bandas, fanfares ambulatoires qui accompagnent des corridas. Il a été mis au point en 1893, par J. W. Pepper, un facteur d'instruments de Philadelphie. C'est ce facteur qui a imaginé son nom anglais « sousaphone » en hommage à son commanditaire, le grand chef de fanfare John Philipp Sousa (1854-1932).
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Soubassophone

N°176
Tube. Un tube est un terme familier qui désigne, principalement dans le domaine de la musique de variété, une chanson ou un morceau de musique ayant obtenu un grand succès. Le terme « hit », anglo-américain, a le même sens. À l'origine, le terme « tube » viendrait du cylindre rotatif sur lequel étaient enregistrés les morceaux de musique. L'usage du mot « tube » pour désigner une chanson à succès aurait été lancé par Boris Vian au milieu des années 1950, alors qu'il était directeur artistique chez Philips, comme une allusion à une chanson à succès dont les paroles seraient creuses comme un tube. Boris Vian emploie le terme à deux reprises dans son livre En avant la zizique... et par ici les gros sous, publié en septembre 1958.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Tube_%28musique%29

N°175
Dave Von Ronk. Vient de sortir dans les librairies, en cette année 2014, une biographie de Dave Von Ronk, qu’il n’a pas eu le temps d’achever lui-même et qui a été menée à terme par un de ses amis. Quoi qu’il en soit, on doit le redire, le personnage de folk singer errant, institution du Greenwich Village du début des années 1960, a inspiré les frères Cohen dans leur film Inside Llewyn Davis, qui s’ouvre d’ailleurs sur Llewyn Davis (Oscar Isaac) en train de chanter « Hang me », un classique du répertoire traditionnel américain qu'on retrouve notamment sur l'album Dave Von Ronk Folksinger sorti en 1963. On sait aussi qu’il a été l'ami de Bob Dylan à qui il a donné quelques trucs de guitare à ses débuts, qu’il avait arrangé « The house of the rising sun », vieille chanson traditionnelle du répertoire de la folk music américaine et que pour son premier album, en 1961, Bob Dylan lui avait demandé d'y inclure son adaptation - il avait refusé mais Dylan passa outre (À ce sujet voir le film de Martin Scorsese, No direction home). De Dave Von Ronk, on doit aussi rapprocher Phil Ochs et surtout Tom Paxton, deux figures du Greenwich Village de l’époque. Ce dernier s’est rendu célèbre dans « The last thing on my mind », qui est aussi chanté dans le film. Ecoutons cette chanson sur YouTube :
https://www.youtube.com/watch?v=08lVuhv_Va8

N°174
Violon d’Ingres. Le « Violon d'Ingres » est une célèbre photographie en noir et blanc réalisée par l'artiste américain Man Ray en 1924. Elle représente Kiki de Montparnasse, nue, dont le dos arbore les ouïes d'un violon. Cette photographie a été publiée pour la première fois dans le treizième numéro de la revue Littérature en juin 1924, et elle est actuellement conservée au Musée national d’art moderne à Paris. Le titre de l’œuvre reprend une expression de la langue française (violon d’Ingres) évoquant la passion qu'Ingres entretenait pour le violon, lorsqu'il abandonnait ses pinceaux, et c’est l'archétype du hobby. Ici, le titre suggère que les femmes, et en particulier le modèle de sa photographie, étaient pour Man Ray, lorsqu'il délaissait son art, son propre passe-temps de substitution.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Violon_d%27Ingres

N°173
Platon et la musique. Jacques Darriulat, qui, après l'École normale supérieure de Saint-Cloud en 1966, obtint l'agrégation de philosophie en 1970, écrit dans son cours à Paris IV, du Master I de philosophie, de 2009, à propos de Platon et la musique : « On lit dans le livre III de La République une longue dénonciation de la magie incantatoire de la poésie comme de la musique…  Le dieu parle par la voix du poète et la poésie est la voix possédée par l’inhumain, elle est déjà musique… Platon semble n’aimer que la musique qui fait marcher au pas, qui maintient l’ordre et la discipline au sein de la cité… L’intérêt que Platon porte pourtant à la musique est surtout pédagogique plus que philosophique : la musique n’est peut-être pas pour le philosophe une voie d’accès à la connaissance, mais seulement une méthode, semblable en cela à la poésie et à la rhétorique, pour conduire et maîtriser les esprits… il n’est pas interdit de se demander si cette volonté de soumettre la création musicale à une étroite orthodoxie, plus que le simple désir de réglementer cet art, n’est pas en vérité l’expression d’un refus radical. Qu’est-ce en effet que la musique, si on refoule le plaisir qu’elle provoque ? … ». Une vision de la musique peu dionysiaque, donc.
Pour en savoir http://www.jdarriulat.net/Auteurs/Platon/PlatonMusique.html

N°172
Sarabande. Danse lente et noble, la sarabande est de coupe binaire avec reprise, à trois temps sans levée, se terminant fréquemment sur le 2e temps, mais c’est aussi « une danse passionnée, qui vient d’Espagne, et dont les Maures de Grenade ont été les Inventeurs » (Miege-Cotgrave, 1688). La mesure est notée le plus souvent à 3/4, parfois à 3/2. L'origine, discutée, de la sarabande, paraît être espagnole, voire sud-américaine. L'étymologie reste incertaine (cf. ci-dessous les étymologies fantaisistes de Furetière). Le terme serait dérivé du persan sarband, turban (Dictionnaire étymologique, Alain Rey, 1992). La danse, à l'origine rapide, s'est ralentie pour se rapprocher du menuet, avec lequel elle partage la mesure et en général l'absence de levée (cf. Brossard et Pepusch ci-dessous) pour devenir la pièce lente, solennelle et ornée de la suite de danses. Introduite en Espagne vers 1580, elle est populaire entre 1580 et 1610. Elle s'accompagne de castagnettes. Elle est alors encore rapide, sauvage, énergique, ou au contraire lente et sensuelle (« lente et compassée » Cervantès). Elle peut être chantée et ses paroles lascives ont même conduit à son interdiction temporaire par Philippe II (1583). Elle est « si lascive dans ses paroles, si impudique dans ses mouvements qu’elle suffit à enflammer même les personnes les plus honnêtes » (Juan de Mariana, Tratado contra los juegos publicos, 1609). « La sarabande a été défendue par l’Inquisition d’Espagne, tant elle la jugea capable d’émouvoir les Passions tendres, de dérober le Cœur par les Yeux, & de troubler la Tranquillité de l’Esprit.. Ecoutons sur YouTube une sarabande de Haendel qui illustre le film Barry Lindon de Stanley Kubrick :
https://www.youtube.com/watch?v=91sfrw106xs Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sarabande

N°171
La taxe sur les spectacles. Mise en œuvre par le décret n° 2004-117 du 4 février 2004, la taxe sur les spectacles de variétés est votée chaque année par le Parlement dans le cadre de la loi de finances et perçue par le Centre national de la chanson, des variétés et du jazz (dit CNV), Etablissement Public Industriel et Commercial. Le CNV a pour missions principales de soutenir les entreprises de spectacles sur les fonds collectés par cette taxe sur les spectacles, de développer des activités commerciales dans l’intérêt collectif de la profession, et de mettre en œuvre un centre de ressources sur l’environnement artistique, économique, social, technique et patrimonial du spectacle vivant, de la chanson des variétés et du jazz. Le redevable est l’organisateur de spectacles qui doit déclarer ses recettes au CNV au moyen du formulaire mis à disposition par ce dernier au plus tard le dernier jour du troisième mois suivant la représentation (déclaration isolée) ou la dernière représentation (déclaration mensuelle groupée). La taxe – à caractère fiscal – est de 3,5% sur les recettes de billetterie, hors taxe, ou le montant des contrats de cessions, hors taxe, dans le cadre de représentation gratuite ou à billetterie gratuite (rubrique modalités de déclaration). Le produit de cette taxe  permet de soutenir le secteur du spectacle vivant de musiques actuelles et de variétés à travers de nombreux programmes de redistribution. Et comme il est précisé sur le site du CNV : «  Il n’existe pas de lien entre les droits d’auteurs et l'activité du CNV. Les différentes sociétés d’auteurs (SACEM et SACD) sont chargées de percevoir pour le compte de leurs ayant droits les droits d'auteur (selon les dispositions du code de la propriété intellectuelle). La taxe sur les spectacles de variétés est un impôt affecté géré par le CNV, Etablissement Public Industriel et Commercial, relevant du ministère en charge de la Culture ».
Source : http://www.irma.asso.fr/La-taxe-fiscale-sur-les-spectacles
V. aussi : http://www.cnv.fr/taxe-fiscale

N°170
Bandas. Une banda est une fanfare ambulatoire qui, dans le sud-ouest de la France notamment, a pour rôle d'animer les défilés de rue lors des ferias, consacrées aux corridas et lâchers de taureaux dans les rues. La banda de música en est l’orchestre et son rôle est, notamment, d'accompagner, dans les arènes, les différentes parties d’une corrida.
Source et pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Banda_%28musique%29

N°169
Vince Taylor. Bien qu’on le penserait volontiers américain – pas complètement à tort, d’ailleurs : il était enfant quand ses parents ont émigré aux USA à la fin des années 1940 –, Vince Taylor (1939-1991) est anglais d’origine et a fait sa carrière en France où il a enregistré son célèbre « Brand new Cadillac » et où il a été remarqué par Eddy Barclay, avant que sa carrière ne s’essouffle et que son image – voulue par lui – de bad boy ne l’écarte petit à petit des circuits classiques. Une bibliographie vient de lui être consacrée (F. Gaignault, Vies et mort de Vince Taylor, éd. Fayart, 226 p. 2014)

N°168
Paix au raggae africain. Fin juin 2014, les deux poids lourd du Reggae Africain, Alpha Blondy et Tiken Jah Fakoly annonçaient leur réconciliation, et au nom du peuple Ivoirien. Une bonne initiative accueillie avec satisfaction par l'ensemble de la communauté Reggae. La réconciliation a été faite par l’entremise du nouveau président Alassane Ouattara qui les a reçus tous les deux durant ces deux derniers mois, et d’un ami commun. Les deux chanteurs ont parlé d’unité nationale et dirigeront ensemble la Caravane de la paix qui fera le tour de la Côte d’Ivoire.

N°167
Vassiliu et Christiani. Deux grands chanteurs français, au succès un peu discret, nous ont quitté cet été : Vassiliu et Christiani. Pierre Vassilui, le chanteur, auteur et compositeur à la célèbre moustache, qui débuta à la fin des années 1950 dans les cabarets parisiens, s’est, on le sait tous, illustré notamment par « C’est qui celui là », mais moins nombreux sont ceux qui savent qu’Hervé Christiani s’est fait connaître du grand public par « Il est libre max », que nous écoutons sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=JFpw66tK76I

N°166
Calypso. Bien que le mot ait aussi un sens dans la mythologie grecque comme « celle qui dissimule », le calypso est généralement conçu comme visant une musique de carnaval à deux temps issue de certaines parties des Antilles (Trinidad et Tobago). Appelé aussi « Kaiso », le calypso est la fois chanson à texte et rythme caractéristique, proche du mento jamaïcain, dont il est distinct cependant. Et alors que l'influence du mento est perceptible dans le ska du début des années 1960, le calypso quant à lui donnera naissance à la soca dans les années 1970. Le calypso fut enregistré très tôt, dès 1914, par les firmes Victor et Decca. Parmi ses représentants illustres, on trouve Lord Invader, Lord Kitchener, Mighty Sparrow, Spoiler… Il fut entendu pour la première fois en grande diffusion, en Amérique du Nord, interprété par des artistes des États-Unis comme les Andrew Sisters (notamment dans la version « Rum and Coca Cola », plagiat de la composition de Lord Invader, qui se vendit à un million d'exemplaires en 1945), Robert Mitchum ou Harry Belafonte.... Le calypso a également été intégré au monde du jazz par des artistes comme Sony Rollins ou Miles Davis.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Calypso_%28musique%29
Et écoutons sur YouTube « Calypso man » : https://www.youtube.com/watch?v=grfyYyZwd_4

N°165
Serge Poliakoff. L’un des maîtres de l’art abstrait, prix Kandinsky en 1947, Serge Poliakoff, était aussi musicien, plus précisément guitariste. De guitare tsigane. Et c’est en tant que tel qu’il rencontra sa femme, qu’il eut avec elle un coup de foudre. Marcelle Perreur-Lloyd, une anglaise, était venue voir le film Crime et châtiment durant un voyage à Paris, et à l’entracte, un orchestre tsigane jouait, dans lequel figurait un guitariste, Serge Poliakoff, qu’elle surnomma « l’homme à la peau bleue ». Elle le remarqua. Le lendemain, elle dînait avec une amie au Poisson d’or, un fameux cabaret russe, où était aussi « l’homme à la peau bleue » qui leva son verre en la voyant. Puis, le lendemain encore, ils se rencontrèrent Chez Dominique, un restaurant russe de la rue Vavin. Coup de foudre (Connaissance des arts, Hors Série n° 601, 2013, p. 14). En tous cas, l’affinité de Serge Poliakoff pour la musique ne s’est pas démentie, lui qui disait : « J’aime toutes les couleurs. Je ne pense jamais à la couleur que j’emploierai. Le plus important c’est la sonorité, pas les couleurs. Il faut que la lumière soit là » (Connaissance des arts, précité, p. 46). 

N°164
Pollution sonore. Alors que la pollution sonore est un sujet hautement scientifique, et extrêmement complexe (V. notamment, http://fr.wikipedia.org/wiki/Pollution_sonore; et sur le bruit, http://fr.wikipedia.org/wiki/Bruit), et sans vouloir l’exposer, il est utile de signaler que les associations Bruitparif et Acoucité, deux observatoires du bruit, ont présenté le projet Harmonica, proposant l'utilisation d'un indice de bruit grand public, accessible et proche de la perception du bruit des habitants, pour l’application d’un projet initié par la Commission européenne dans le cadre du programme Life+ environnement.
Source : http://www.vedura.fr/actualite/8067-pollution-sonore-nouvel-outil-mesurer-bruit
Voir aussi : http://www.noiseineu.eu/

N°163
Ska. Style musical rythmé et reconnaissable au contretemps marqué par la guitare, les claviers et parfois les cuivres, comme dans le raggae ou le boogie-woogie, le ska est né dans les années 1960, à la Jamaïque, île située au sud de Cuba. Il s’est diffusé internationalement grâce notamment au label Island Records. Laurel Aitken, Toots & The Maytals, Desmond Dekker, The Skalites ont été des pionniers de ce style musical. Le jeu de guitare correspond au contretemps du R&B et au piano du boogie. Les cuivres sont ajoutés pour les solos de jazz, ainsi qu'une contrebasse très en avant, comme pour le merengue, le calypso et le mento. Certains pensent que le mot ska est né du son que produit la façon sèche de plaquer des accords sur la guitare. 1962 est l'année de l'indépendance de la Jamaïque liée jusqu'alors au Royaume-Uni. C'est l'indépendance non seulement territoriale, mais aussi musicale, et le ska incarne maintenant l'identité de la nouvelle nation qui ne cesse de danser au rythme des cuivres, l'espoir et l'optimisme sont retrouvés. En 1964, c'est l'explosion avec le premier hit international « My Boy Lollipop » de Millie Small sur le label Island Records. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ska

N°162
L’ « Ave Maria » de Guilio Caccini. Plusieurs « Ave Maria »semblent êtrede Guilio Caccini. Mais l’un d’eux en fait a été composé par Vladimir Vazilov, qui l’a enregistré sous le label Melodia en 1972. On ne sait pas bien d’où vient l’attribution à Guilio Caccini car Vavilov a édité et enregistré sa composition comme une œuvre anonyme. L’attribution à Caccini (1551-1618) est d’autant plus étonnante que cet « Ave Maria » est totalement étranger au style du compositeur italien et à celui de son époque. Un compositeur de la Renaissance aurait en effet composé sa musique sur l'intégralité de la prière à la Vierge et non sur les deux seuls mots « Ave Maria ». En tous cas, le succès de cette œuvre doit beaucoup à sa mélodie exceptionnelle et la soprano lettone Inessa Galante qui a enregistré en 1995. Cette chanteuse, ayant entendu l’œuvre en tournée, l’aurait transcrite afin de pouvoir l’interpréter dans ses propres concerts. Elle a obtenu un immense succès, dans les pays baltes et en Russie d’abord, puis dans le reste du monde. Comparons en les écoutant sur YouTube les versions suivantes :
L’Ave Maria de Caccini : https://www.youtube.com/watch?v=gbzXLWNYAO0
Puis de Vladimir Vazilov : https://www.youtube.com/watch?v=nZX0KYMSOp0

N°161
Le Boléro. Danse de bal et de théâtre, à trois temps, le boléro est apparu en Espagne au XVIIIe siècle. En 1780, le maître à danser de Charles III, Sebastián Lorenzo Cerezo, le codifie et lui donne ses lettres de noblesse, participant ainsi à la naissance de l'Escuela bolera. L'origine étymologique du mot reste incertaine : pour d'aucuns, il fait référence au chapeau ou au gilet que portaient les andalous, pour d'autres il désigne le danseur de bolas (boules), mais l'origine la plus vraisemblable paraît être le surnom de « Volero » (le danseur volant) qu'on donnait à Sebastián Cerezo.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bol%C3%A9ro

N°160
Mariachis. Le mot de « Mariachis » - qui désigne la célèbre formation musicale mexicaine -   viendrait du mot français « mariage ». Un groupe de Mariachis est souvent constitué de deux violons, deux trompettes, un joueur de guitare, et un joueur de « guitarron », guitare très profonde destinée à servir de basse. Mais les historiens mexicains affirment que le mot existait avant l’arrivée des français là bas, au XIX° siècle.
Pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mariachi

N°159
Canned heat. Le blues man Tommy Johnson est l’auteur du morceau « Canned heat », qui est à l’origine du nom du fameux groupe américain des années 1960, Canned Heat – terme qui visait de l'alcool dénaturé et gélifié mis en boite de conserve et conçu pour être allumé dans sa boîte pour cuisiner (en camping par exemple). A l’époque de la prohibition, les plus démunis en tiraient une boisson, hautement toxique.

N°158
Medellin et le tango. Si l’on sait que Carlos Gardel, l’icône du Tango, est mort en 1935 dans un accident d’avion près de Medellin, ce que l’on sait moins est que, depuis, Medellin est devenue une ville de tango : sa seconde capitale après Buenos Aires où, cette danse est née, avec sa musique. Chaque année, une semaine de festival lui est consacrée dans cette ville, que l’on appelle d’ailleurs « La capitale colombienne du tango ».

N°157
Habanera. Danse, née vers 1830 à Cuba, plus précisément à La Havane, la habanera (ou havanaise) est aussi un rythme ayant donné lieu à un genre musical latino-américain, ou catalan. Et il y a la fête et la tradition associées, créées au XIXe siècle par les pêcheurs catalans de Palafrugell. Les habaneres catalanes s'accompagnent uniquement de certains instruments à cordes, comme la guitare et le luth. Mais le fait est que la Habanera sud américaine est née du candombé, mise en œuvre par les esclaves africains emmenés de force en Amérique (notamment à Cuba). Ils ont ainsi fait connaître leur musique et l'ont popularisée. Les habaneras, issues de la contradanza, se sont rapidement répandues en Argentine, où le tango va s’en inspirer. Comme habaneras on peut citer celles de l’espagnol Sebastian Yradier (1809-1865), par exemple « La paloma » (la colombe) composée vers 1860, dont Evis Presley donna une interprétation sous le titre « No more », puis Mireille Matthieu sous le titre « La paloma Adieu ». On peut aussi en donner d’autres exemples :
Georges Bizet, « L’amour est enfant de bohème » :
http://www.youtube.com/watch?v=8w9yJdkeryI
Jean-Pierre Ferland, « Je reviens chez nous », chanson qui se terminé (inconsciemment ?) par « on hivernera » :
 http://www.youtube.com/watch?v=E3cj4tRHlUc

N°156
Be-Bop. Censé avoir été inventée par Jano Merry, dans les années 1950, le Be-Bop est une manière déjantée et acrobatique de danser le rock, qui fit fureur à l’époque. On la voit sur YouTube, dansée frénétiquement, et présentée par Jano Merry :
https://www.youtube.com/watch?v=ap9FvXPhGkg https://www.youtube.com/watch?v=beEMEA_gE7s

N°155
Didjeridoo. Instrument de musique à vent, le didgeridoo est une longue trompe généralement en bois qui vibre sous le souffle humain. Son usage semble très ancien et pourrait remonter à l’Âge de la pierre (20 000 ans BC), d'après une ancienne peinture rupestre représentant un joueur de didgeridoo. A l'origine joué par les aborigènes du Nord de l'Australie, il connaît aujourd’hui une certaine popularité. Le nom de l’instrument est onomatopéique et a été inventé par les colons occidentaux à partir du son de cet instrument. Les Aborigènes le nomment différemment en fonction de leur ethnie. Ecoutons le sur YouTube :
https://www.youtube.com/watch?v=vWiq7n4yTAw&list=RDRGTWqZoswAo
http://www.youtube.com/watch?v=RGTWqZoswAo
Pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Didgeridoo

N°154
Un « fais dodo »
. Les fais dodo ou fais-dodos désignent, en français acadien de Louisiane, des bals cajuns ou tout simplement des soirées dansantes. L'expression vient de l'habitude qu'avaient les mères accadiennes d'emmener leurs jeunes enfants aux bals et de leur dire de s'endormir au son de la musique cadienne. Elles mettaient les enfants dans une pièce annexe et chantaient « Fais dodo Colas mon p'tit frère .... », puis allaient danser.

N°153
Zydeco. Le zarico – souvent nommé zydeco -, généralement joué par la population noire, est un genre musical apparu en Louisiane vers les années 1930 qui inclut de nombreuses influences dont le blues et le rythum’n’ blues. Au départ, il est chanté en français et l'instrument de prédilection en est l'accordéon. Le mot zarico viendrait d'un morceau traditionnel Les zarico son pa salée ("les haricots sont pas salés"). Parmi les plus grands citons les frères Chénier et Rockin’ Dopsie. Ecoutons ce dernier sur YouTube :
https://www.youtube.com/watch?v=wRPcXqasV98

N°152
Valse à cinq temps. On pense volontiers que la valse se joue, et se danse, sur un rythme ternaire : la valse à trois temps. Mais il n’est pas impossible que la valse soi à cinq temps, voire plus, huit ou onze. En témoigne, par exemple, cette chanson de Manu Chao :« Valse à sale temps » : https://www.youtube.com/watch?v=gbC5iCyt4ak

N°151
Yodel. Originaires des régions alpines d'Europe centrale – Tyrol, suisse…–, ils ont trouvé à s’illustrer aux USA. Les premiers Yodels de la musique country furent chantés par Jimmie Rodgers en musique country avec notamment sa série des Blue Yodel. Le succès du chanteur fut tel à tel que dans la country quand quelqu’un Yodel, on sent comme un hommage qui lui est fait. En 1935, la chanteuse Patsy Montana fut la première interprète féminine du pays à vendre un million de disques de musique country avec un Yodel. Franck Ifield se fait remarquer à ses débuts avec des Yodels dans « I Remember You » en 1962, puis dans plusieurs autres titres comme « She Taught Me How to Yodel ». Bill Haley fut aussi un Yodeler de premier plan. Ecoutons Jimmie Rodgers sur YouTube dans un de ses plus beaux Yodel : « No hard times » : https://www.youtube.com/watch?v=d_NbpyKgxiI

N°150
Microphone. En 1934, Dans son tour de chant à Mogador, Jean Sablon introduit pour la première fois en France (dixit l’ouvrage « Chronique de la chanson française », éd. Chronique, Dargaud, 2003, p. 40) un microphone : il chante derrière cet énorme engin (on ne miniaturisait pas encore). Certains parmi son public déplorent cette importation d’un truc américain. Lui s’en félicite : « je peux maintenant murmurer, grâce au micro ».

N°149
Saint Louis au Brésil. Capitale brésilienne du reggae, voire d’Amérique du Sud, Saint Louis au Brésil est une métropole, rayonnante de musique : on y écoute choro, forro, samba et, naturellement, reggae. Elle a son propre carnaval et est, administrativement, la capitale du Maranhão, dans la région du Nord Est.
Pour en savoir plus : http://www.youtube.com/watch?v=b3Wer2q0vjY
http://www.youtube.com/watch?v=FnE8alVfaGE

N°148
Le Golfe Drouot. Première discothèque Rock de Paris, d'où son surnom de « temple du Rock », le Golf-Drouot se situait au 2 rue Drouot, dans le IXe arrondissement, au-dessus du Café d'Angleterre, au coin de la rue Drouot et du, Bd Montmartre. Dans ce club, se produisirent de 1961 à 1981 plus de six mille groupes amateurs et la plupart des artistes débutants du rock des années 1960-70 qu’ils soient français ou étrangers, ainsi que des milliers d'inconnus qui ont tenté leur chance devant un public averti. À l'origine, en 1955, il s'agissait d'un salon de thé original du fait de l'existence d'un minigolf intérieur de neuf trous mais sans popularité. Le Golf-Drouot est devenu une discothèque en 1961.
Pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Golf-Drouot

N°147
La mer. La célèbre chanson de Charles Trenet aurait, selon ses dires, était « née en quatre minutes en 1942, dans un train reliant Sète à Montpellier ». Et de déclarer : « Je l’ai proposé, en vain à plusieurs artistes. Quatre ans après, Raoul Breton, mon éditeur, l’a découverte et m’a convaincu de l’enregistrer. Le succès a dépassé nos espérance ». Comme quoi bien des chansons auxquelles on ne croyait pas vraiment deviennent des tubes…

N°146
Groove. On le voit défini dans le glossaire de l’ouvrage de Julien Delli Foiri « Ascenseur pour le jazz » une histoire du jazz (La Martinière, 2010), comme étant : « Un mot frère jumeau du swing. On y est ou on n’y est pas… dans le coup. Et il vaut mieux que ça groove. Dès que la musique déclenche une bonne ambiance, ça groove ».

N°145
Gloria Lasso. Son nom de scène, Gloria Lasso, l’a trouvé parce qu’elle voulait capturer son public comme avec une corde, et qu’elle a eu l’idée de ce mot en voyant dans un film Gary Cooper manier le… lasso (« Chronique de la chanson française », éd. Chronique, Dargaud, 2003, p. 77).

N°144
Le Gamelan. Désignant un ensemble instrumental traditionnel caractéristique des musiques javanaise, le mot « gamelan », vise aussi par extension, pour désigner l'orchestre balinais, qu'on appelle normalement « gong », jusqu’à toute orchestration d’Indonésie. Le gamelan est composé essentiellement de percussions : gongs, métallophones de différents types, xylophones, tambours divers, auxquels peuvent s’jouter des instruments à corde, soit frottées soit pincées, et des instruments à vent comme la flute, ou des voix. Lorsque le gamelan accompagne une danse, un dialogue s'installe entre le joueur de tambour et la danseuse ou le danseur.

N°143
Le Joropo. Dans les rues de Caracas, comme dans les campagnes du Venezuela, on danse sur une musique folklorique, venue des Llanos, immenses plaines sauvages avoisinantes. Le pays est très attaché à cette musique qui combine traditionnellement harpe, maracas et cuatro (une petite guitare à 4 cordes). Pour les funérailles du défunt président Hugo Chavez quelques morceaux de joropo ont été joués. On peut en voir un exemple sur YouTube :
http://www.youtube.com/watch?v=hbiF95BLLz4&list=PLF4063B01C4A6B77B
http://www.youtube.com/watch?v=px8hofc0dPA

N°142
Joséphine Baker. La célèbre ceinture de banane de Joséphine Baker, qu’elle portait comme un pagne dans la Revue Nègre en 1925, a été conçue et dessinée par Jean Cocteau… Vous pouvez le vérifier en écoutant sur YouTube cette vidéo où est interviewé Michel Dussarat, son costumier : http://www.youtube.com/watch?v=VfQ3HHqKSvY

N°141
Le Samba. Avec de lointaines racines dans le Choro, et un ancêtre plus récent dans le Maxixe, dont le maître fut Sinhiô, qui a présidé aussi à la transition en Samba, celui-ci - on dit « le » et non pas « la », mais peu importe - est née à Salvador de Bahia, avant de s’imposer à Rio de Janeiro (Samba, 1917-1947, Frémeaux et ass., 2 CD, livret de Philie, Lesage, 1998).

N°140
La Kora. Instrument de musique à cordes africain, la Kora est une sorte de harpe que l’on trouve en Afrique – au Sénégal, Gambie, Mali, Guinée... Porté devant soi, debout, sur les genoux, il est fait d’une caisse semi-sphérique, dont la partie plate est devant le joueur, et ou sont enfoncés le manche tenant les cordes et deux pitons qui sont tenus par les deux mains : ainsi placé, le joueur est à l’aise pour gratter, entre les deux pitons, les cordes au moyen de ses deux pouces. Selon la légende, la première kora aurait été l’instrument personnel d’une femme-génie qui vivait dans les grottes de Kansala en Gambie. Impressionné par la musique de l’instrument, un grand chef de guerre, Timakhan Traore décida de le subtiliser. Aidé de ses compagnons de chasse, Waly Kelendjan et Djelimaly Oulé Diabaté, il prit l’instrument qui échut à Djelimaly, le griot du groupe. Djelimaly la transmit à son fils Kamba. Et ainsi elle passa de père en fils jusqu’à Tilimaghan Diabaté qui l'introduisit au Mali. La première description de la kora, appelée konting par les explorateurs des siècles derniers, évoquait un instrument à 21 cordes.
Illustration sur YouTube par Toumani Diabaté :
http://www.youtube.com/watch?v=H30CmBizvXg
Pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Kora

N°139
Jerry Lee Lewis. Jerry Lee Lewis fait une carrière spectaculaire lorsqu’elle est stoppée en plein vol par un scandale dû à son troisième mariage. En 1958, il épouse Myra Gale Brown qui, outre d’être de sa famille, n'est âgée que de treize ans. Accessoirement, le « Killer » n'a pas réglé son précédent divorce. Il est poursuivi pendant de nombreuses années par ce mariage. Ses cachets s'effondrent, ses disques sont interdits. Le public vient à ses spectacles pour le huer. Il reste marié treize ans à Myra. Ils auront ensemble deux enfants. Suivent d’autres mariages.

N°138
Le scat. L’onomatopée – suite d’interjections, de syllabes sans signification - en jazz s’appelle le scat. Immortalisée pour le label Masters of Jazz, par Philippe Baudoin, dans L’anthologie of scat singing elle doit ses lettres de noblesse à Louis Armstrong, qui l’a illustrée dans « Heebie Jeebies » (mais il y avait des antécédents). On l’entend aussi chantée par Betty Boop avec son célèbre « poo poo pi doo », que reprendra une certaine actrice. Mais on l’entend aussi dans la bouche de Cab Calloway – le Hi-de-Ho man – ou Ella Fitzgerald. Originairement, le truc serait dû à l’oubli de paroles soudain dans un e chanson, ou à la chute de la feuille où elles seraient marquées.
Pour en savoir plus : L’express, Hors série, Les divas du jazz, p. 54 et 55, Késaco le scatt ; Wikipedia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Scat

N°137
Archtop guitar. Guitare acoustique, ou semi acoustique, l’archtop guitar est à cordes-acier et se distingue d’autres guitares en ce que sa table d’harmonie est bombée et en ce qu’elle a des orifices des deux côtés, des ouies, comme dans un violon. Elle est appréciée des jazzmen et frappe par sa puissante sonorité.
Pour en savoir plus : http://en.wikipedia.org/wiki/Archtop_guitar

N°136
Le hang. L’invention d’instruments de musique nouveaux ne s’est pas arrêtée : en témoigne le hang, un instrument de musique acoustique mis au point par Felix Rohner et Sabina Schärer à Berne en Suisse en 2000. Il est le résultat de vingt-cinq ans d'expérience, acquise dans la construction de « steel pans », ainsi que d'une recherche acoustique et métallurgique sur beaucoup d'autres instruments du monde (gong, gamelan, gatham, tambour, cloche etc). Pour l’entendre, allons sur YouTube :
http://www.youtube.com/watch?v=jr-0PpxmD0E Adaptation, impressions : Jérôme Huet/Information, principaux faits : Wikipedia

N°135
Habanéra. Ayant un peu d’un rythme oriental, légèrement déhanché, la Habanera est une danse, née vers le début du XXe siècle à Cuba et, plus généralement un genre musical latino-américain. On la dit aussi créée au XIXe siècle par les pêcheurs, s'accompagnant de certains instruments à cordes, comme la guitare ou le luth. On soutient, encore, qu’elle serait née du candombé, cette musique brésilienne élaborée par les esclaves africains emmenés de force en Amérique. On la voit utilisée, dans deux exemples pris sur YouTube, aussi bien en musique dite « classique » qu’en musique de variété, par Georges Bizet et Jean-Pierre Ferland :
- Bizet, « L’amour est enfant de bohème, http://www.youtube.com/watch?v=8w9yJdkeryI
- Ferland, « Je reviens chez nous », http://www.youtube.com/watch?v=E3cj4tRHlUc
Pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Habanera

N°134
L’harmonica de verre. Appelé glass harmonica par les anglophone, l’armonica de verre n’a rien d’un harmonica, mais se présente comme une structure horizontale de bols de verre emboités les uns dans les autres sur un axe rotatif, entraîné par une pédale ou, aujourd'hui, par un moteur électrique. Les bols qui le composent sont des « verres musicaux », en cristal ou en quartz. Après s'être mouillé les doigts, on frotte le bord des verres qui émettent un son limpide. L’instrument de musique a été inventé par Benjamin Franklin au début des années 1760. Ecoutons-le joué dans une vidéo sur YouTube :
http://www.youtube.com/watch?v=_XPfoFZYso8&list=RD02Z3b1bz_9gEoAdaptation,
Pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Glassharmonica

N°133
Le Thumb piano. Appelé aussi kalimba, le Thumb piano est un instrument africain du type idiophone (lamellophone), répandu notamment dans la région sub-saharienne. Il est connu aussi sous le nom de Sansa ou Mbira. Il y a quelque temps, on l’appelait volontiers le « piano nègre ». Il a différentes tailles, est préréglé dans une tonalité donnée. Il se joue en tenant l’instrument à deux mains et en faisant vibrer les lamelles avec l’un et l’autre pouce. On peut aussi faire des effets de vibrato avec le pouce dans l’ouverture centrale. Souvent rond, il peut être aussi rectangulaire. Ecoutons-le sur YouTube :
http://www.youtube.com/watch?v=tg24k7tzIc0
Adaptation, impressions : Jérôme Huet/Information, principaux faits : Wikipedia
Pour lire la suite : http://en.wikipedia.org/wiki/Thumb_piano
Dans la même famille, on trouve aussi le Mbira, qui se joue avec tous les doigts et pas seulement le pouce, et dont on trouve  sur YouTube une belle illustration, « A simple song » par Patrick Hadley, avec un Thumb piano assez monumental de la marque « Array » :
http://www.youtube.com/watch?v=Z3b1bz_9gEo

N°132
Rebetiko. Le rebétiko, rembétiko ou rebétiko tragoúdi, est une forme de musique populaire grecque apparue dans les années 1920. Ce style de musique, folklorique, tient du récit chanté comme de la mélopée, sur fond de bouzouki. Le rebétiko est un terme qui, bien qu'il semble désigner un « genre musical », regroupe en réalité une multitude de formes musicales différentes, des rébétika d'Istanbul du début du XXe siècle aux chansons « laïka » de Vassilis Tsitsanis dans les années 1950. La reine du genre est Roza Eskenazi (V. Connaissance). Ecoutons sur YouTube des morceaux de rébético par le Rébétiko Tsardi :
http://www.youtube.com/watch?v=aLHyWW6zQ9E
Adaptation, impressions : Jérôme Huet/Information, principaux faits : Wikipedia

N°131
Le Tejano. La musique Tex-Mex ou Tejano music est le nom donné à la musique folk et pop créée par les populations hispaniques du Texas. Les principaux représentants de ce courant sont Selena Quintanilla, La Mafia, Jay Perez, Emilio Navaira, A.B. Quintanilla, Kumbia Kings. Adaptation, impressions : Jérôme Huet/Information, principaux faits : Wikipedia

N°130
L'nstrument de musique iranien, le santour, ou santur, ou santouri ou encore santîr, diffusé par tout le Moyen-Orient, appartenient à la famille des cithares sur table. Il s'agit d'un instrument à cordes frappées, tout comme le cymbalum ou le piano apparus plus tard, dont il est l'origine commune. On peut aussi le classer comme instrument de percussion mélodique. On en joue à l'aide de deux petits marteaux (mezrab en persan ou en turc) placés entre les doigts. Sa graphie est instable et variée en vertu du caractère aléatoire des transcriptions. Sans doute très ancien, ses premières traces écrites ou picturales sous sa forme actuelle ne datent que du XIIe siècle, notamment dans un poème de Manûchehri et sur le bas-relief en ivoire d'origine byzantine, servant de couverture au manuscrit Egerton reçu en 1131 dans le Royaume franc de Jérusalem. Il disparaît alors dans le haut Moyen Âge sans qu'il soit possible de déterminer précisément sa migration. Il réapparaît en effet sous des noms et des formes variés, sa légèreté alliée à des dimensions réduites lui ayant permis de faire partie des instruments migrateurs, adoptés tant par les musiciens itinérants, Tziganes ou Juifs (qui le jouent en le portant en bandoulière), que par les musiciens savants (qui le jouent assis). Il ne faut le confondre ni avec le qanûn, qui est une cithare orientale se jouant avec les doigts munis d'onglets en pinçant les cordes, ni avec le sintîr qui est un luth maghrébin.
Adaptation, impressions : Jérôme Huet/Information, principaux faits : Wikipedia

N°129
Boogaloo. Courant musical puisant sa source d'inspiration dans le latin jazz, le tropicalisme rythmique afro-cubain et l'énergie soul noire du début des années 1960, le Boogaloo puise aussi dans le rythm & blues. Son apparition soudaine est due à l'explosion d'une nouvelle danse sur la fin de l'année 1966 dans le East Harlem, aussi appelé El barrio de New-York. Le plus grand ambassadeur du genre a été le Joe Cuba Sextette emmené par son leader charismatique. On peut également citer comme vedettes emblématiques Johnny Colón, Willie Colón, Pete Rodríguez, Ray Terrace et surtout Pete Terrace dont les titres sont publiés en pressage français par la maison de disques Vogue international. Adaptation, impressions : Jérôme Huet/Information, principaux faits : Wikipedia

N°128
Soul Train. Emission américaine de variétés créée par l'animateur et producteur Don Cornelius en 1970, ce programme Soul Train a été d’abord diffusé sur WCIU-TV, une chaîne de télévision locale de Chicago, puis à l'échelle nationale en syndication à partir de 1971. Le show présente principalement des artistes Afro-Américains de soul et rhythm and blues, qui se produisent sur le plateau entourés de danseurs. Ceux-ci contribuent à l'identité et à la popularité de l'émission. Soul Train est le premier programme américain de variétés visant principalement le public noir. Il est présenté par Don Cornelius jusqu'en 1993. En 2005, Soul Train devient l'émission la plus ancienne diffusée en syndication aux États-Unis. Elle reste à l'antenne jusqu'en 2006. Après l'arrêt de la production, elle est remplacée pendant deux ans par The Best of Soul Train, programme constitué de rediffusions des meilleurs moments de l'émission.

N°127
Anatole. On désigne par là une succession d'accords musicaux. Ce terme, dont l'origine serait le surnom autrefois donné aux squelettes dans les facultés de médecine, est principalement utilisé dans le jazz. Il désigne couramment soit une succession d'accords sur trente mesures, soit une succession d'accords sur deux mesures. L'anatole sur deux mesures est la succession d'accords suivante : | I VI | II V |, ce qui donne, en do majeur, | C Am7 | Dm7 G7 |. Cette succession d'accords se retrouve dans de nombreux standards, par exemple « La Mer » de Charles Trenet, « Blue Moon », « Smoke Gets in Your Eyes ».

N°126
Thumb piano. The thumb piano or kalimba is an African musical instrument, a type of plucked idiophone (lamellophone) common throughout Sub-Saharan Africa. Also known as a " sansa" and "mbira", it is popular throughout central, western and eastern Africa. It was formerly known as the Negro piano. The kalimba is played by holding the instrument in the hands and plucking the tines with the thumbs. Ecoutons-le sur YouTube : http://www.youtube.com/watch?v=Z3b1bz_9gEo&list=RD029r3rCUg3L98
Ainsi que la Kalimba africaine : http://www.youtube.com/watch?v=eQnH2kUfBfo&list=RD029r3rCUg3L98
Et la Mbira du Zimbabue : http://www.youtube.com/watch?v=tIPORpN27CY&list=RD029r3rCUg3L98

N°125
Le setâr. Instrument de musique iranien dont le nom signifie « trois cordes » en persan. C'est un membre de la famille des luths à manche long. Son origine se trouve en Perse à l'époque de l'expansion de l'islam. C'est un descendant direct du tambûr, vieux d'environ 3 000 ans, et un parent direct du sitar indien. Il en existe une variante en Azerbaïdjan, au Tadjikistan et en Inde, dans le Cachemire. Le setâr se compose d'une caisse de résonance arrondie composée de fines bandes de bois (de hêtre ou mûrier) lamellée-collée. La table d'harmonie en hêtre est très fine et percée de toutes petites ouïes. Le manche, long et fin, est en fruitier ou noyer et les quatre chevilles en buis.

N°124
Cumbia. La cumbia est un genre musical et une danse né au XVIIe siècle en Colombie. Une variante migra vers le Panama, l'autre vers Cuba, d'abord sous le nom de cumba, puis de cumbia. La cumbia s'est néanmoins répandue en Amérique du Sud, particulièrement en Bolivie, au Pérou et récemment en Argentine où elle s'est mélangée aux musiques existant déjà sur place. Au commencement, il y avait les tambours des esclaves accompagnant les veillées funèbres. Plus tard, les Indiens des Antilles ont ajouté ocarinas, flûtes de roseau et gaïtas (sorte de longues flûtes indiennes). Les Espagnols apportent par la suite la mélodie, les paroles et la danse. Des maracas et des bongos sont parfois utilisés. Ecoutons sur YouTube différentes versions de la célèbre combia « Cumbia Sobre el Mar » :
Par le Trio Serenata : http://www.youtube.com/watch?v=FMnryCv3RPg
Par Quantic & Flowering Inferno : http://www.youtube.com/watch?v=0rF-X8YOGUY
Adaptation, impressions : Jérôme Huet/Information, principaux faits : Wikipedia

N°123
Edith Piaf. Edith a été aveugle dans se jeunesse. Confiée à sa grand-mère paternelle, patronne d'une maison close à Bernay en Normandie, où elle fut bien traitée, après les mauvais traitements de sa grand-mère maternelle. Mais, vers l'âge de sept ou huit ans, elle perd momentanément la vue en raison d'une kératite. La grand-mère, ayant appris la guérison d'une gamine atteinte de la même maladie après qu'on avait prié pour elle sur la tombe de Thérèse Martin, décide d'aller avec ses « filles » y demander la guérison de la petite. On prend le train, on prie sur la tombe de Thérèse, on ramène de la terre qu'on lui applique en bandeau sur les yeux tous les soirs. Après huit jours environ, Édith est guérie. Elle conservera toute sa vie une dévotion particulière à Sainte Thérèse de Lisieux, dont elle gardera la médaille autour du cou sa vie durant.
Principaux faits : Wikipedia

N°122
Udu. L’udu est un instrument de musique à percussion idiophone du Niger en forme de jarre évasée (« jarre » est la signification du mot en langue igbo). C'est un cousin du ghatam de l’Inde. Il est façonné traditionnellement en colombin avec une ouverture classique en haut du goulot resserré, mais aussi une petite ouverture sur le côté. Il a en moyenne 40 cm de long pour 20 cm de diamètre. On le fait résonner en le frappant du plat de la main (la basse est obtenue sur la bouche principale), des phalanges ou du bout des doigts, ou, même avec un bâton. Son bruit évoque le son de l'eau.
Source : Wikipedia

N°121
Vallenato. Genre musical de Colombie, le vallenato , avant de devenir cet art désignait un habitant d'El Valle. En fait, ce nom dérive du nom de la ville d'où l'on a dit que le vallenato tenait ses racines les plus fortes : Valledupar (du toponyme Valle de Upar). Comme certaines variations dérivent de ce genre, il est fréquent que l'on place différents rythmes folkloriques et modernes semblables utilisant l'accordéon sous la bannière du vallenato. Cependant, la tradition veut que l'on considère officiellement 4 rythmes essentiels (les 4 airs musicaux) : le paseo, le merengue, la puya et le son. Ces airs ont été influencés par des rythmes caribéens et africains existant déjà auparavant. Cette musique traditionnelle a subi de nombreuses influences : espagnole, africaine ou l’indigène. Elle représente le rapport complexe du métissage que vivent chaque jour les Colombiens. Le Vallenato est incontestablement le chant colombien par excellence. On reconnaît les dizaines typiquement espagnols, le tout enrobé d'un rythme syncopé, fidèle aux rythmes africains, l'accordéon européen. Les indigènes également ont apporté leur touche de culture avec le "guacharaca". Un pot-pourri de genres traditionnels qui ont amené un nouveau genre.
Adaptation, impressions : Jérôme Huet/Information, principaux faits : Wikipedia

N°120
Le tres. Guitare fabriquée à partir du XVIIe siècle à Cuba qui tire sa particularité de ce que ses six cordes sont réparties par deux (de même ton) en trois groupe (tres signifie trois en espagnol). Elle s'est répandue ensuite à Porto Rico, République dominicaine et au Mexique, dans la musique latine. Le tres est monté aujourd'hui de six cordes en métal, semblables à celles de la guitare folk, chaque paire de cordes comportant une corde lisse et une filée. L'accordage original du tres était en ré mineur (ré, fa, la), mais il a été changé en do majeur (sol, do, mi) par le virtuose aveugle Arsenio Rodriguez. Les cordes en sol et en mi sont accordées à l'octave tandis que celles en do sont accordées à l'unisson. Cet accordage a un double rôle, celui de permettre de jouer aussi bien une base rythmique (le guajeo) que des improvisations mélodiques. Le tres est utilisé par presque tous les orchestres typiques de Santiago de Cuba car il n'y a pas, ou peu, de pianos dans cette région où est né le Son cubain. Certains orchestres qui jouent un son évolué, comme le Septeto Santiaguero en font aussi un instrument soliste dans les mains de Fernando Dewar. Plus on se rapproche de La Havane, et plus le piano l'a remplacé.
Adaptation, impressions : Jérôme Huet/Information, principaux faits : Wikipedia

N°119
Pépé. Le chimpanzé de la famille Ferré, que nous avons mentionné sans plus de précision dans notre biographie de Léo Ferré, était devenu un animal tyrannique. Partisans de la liberté totale des animaux, Léo et Madeleine, sa femme, lui laissaient faire ce qu’il – en fait elle – voulait. Au milieu d’une incroyable ménagerie, Pépé – son nom – faisait la loi, et donc faisait au besoin les pires conneries, allant même un jour jusqu’à se saisir d’un bébé dans une poussette pour l’emmener sur un toit – l’enfant fut sauvé. A telle enseigne qu’en 1968, Léo « a fui l’univers qu’il s’était créé… Il a quitté le Lot parce qu’il en avait assez de sa vie de fou ». Comme Pépé devait mourir peu après des suites d’un accident, Léo en rendra responsable son épouse. Il écrira une chanson sur Pépé.
Sources : Libération 22 mai 2013
et « Comment voulez vous que j’oublie… » éd. Phébus,
par Anne Butor, la fille du couple

N°118
Médiator. Autrement dénommé plectre, ou onglet, le médiator (« pic » ou « pick » au Québec, « pick » en anglais), en musique, est un dispositif permettant de pincer, de gratter ou de frapper les cordes d'un instrument à corde comme la guitare, le banjo, la mandoline, le ukulélé, le luth... On appelle onglet le type de plectre utilisé pour les instruments ou les styles requérant l'utilisation individuelle de plusieurs doigts pour gratter les cordes (ex : « fingerpicking country », cithare, kânun, etc.). Celui-ci s'enfile sur le bout du doigt. Adaptation, impressions : Jérôme Huet/Information, principaux faits : Wikipedia

N°117
Charleston. Egalement appelée « Hi-Hat », le charleston est un instrument de percussion idiophone – ou encore : dont le son est produit par le matériau de l'instrument lui-même – composé d'une paire de cymbales accrochée en sens inverse, la seconde par rapport à la première, à un pied à pédale, ainsi qu’une danse rapide créée dans les années 1920 aux USA : son nom vient de la ville de Charlestown. Cet élément de la batterie aurait été conçu vers 1920 par les batteurs Vic Berton et Kaiser Marshall selon certains auteurs ou par George Stafford selon d'autres. En appuyant sur la pédale du charleston, le batteur referme la cymbale du dessus sur celle du dessous, faisant ainsi un son de symbale étouffé. La cymbale supérieure peut être fixée plus ou moins haut sur le pied, agrandissant ou diminuant le débattement entre les deux cymbales au gré du batteur. Le batteur utilisant son pied gauche pour appuyer sur la pédale. Le batteur peut également jouer de la charleston à la baguette, en frappant la cymbale supérieure, permettant diverses sonorités selon que le charleston est en position fermée (souvent utilisé pour marquer le tempo), semi-ouverte (plus fort volume, dans le métal par exemple) voir ouverte (beaucoup utilisé dans la musique Funk).
Adaptation, impressions : Jérôme Huet/Information, principaux faits : Wikipedia

N°116
Mambo. Le mambo est un genre musical cubain et un style de danse. Le mot est d'origine bantoue et signifie « voix en chœur ». Au Congo, il désigne des berceuses ou des chants sacrés. La musique est liée au danzónet remonte aux années 1930. La danse a été connue mondialement pour la performance de Brigitte Bardot, en 1956, dans le film à scandale Et Dieu... créa la femme. Le mambo se danse rythme musical 4/4. Un pas de base de fait sur 8 temps, correspondant à 12 mouvements. 1 et 2, 3 et 4, 5 et 6, 7 et 8. Il y a un petit arrêt dans les mouvements sur les comptes pairs. Et pour en savoir plus : http://www.youtube.com/watch?v=KLfvO9xu8fs

N°115
Glass Harmonica. L'harmonica de verre, ou Glass Harmonica, est un instrument de musique, qui fut inventé par Benjamin Franklin en 1761. C'est une mécanique des « verres musicaux » agencés les uns dans les autres de manière horizontale : il se compose de bols en cristal, en verre ou en quartz empilés sur un axe horizontal rotatif entraîné par une pédale ou, aujourd'hui, par un moteur électrique. Après s'être mouillé les doigts, on frotte le bord des verres qui émettent un son limpide.

N°114
Piano préparé. Comme le rapporte Jean-Yves Bras (édit. Papillon, coll. Mélophiles, 2003, p. 75), certains compositeurs ont eu l’idée de « préparer » leur piano, en agissant directement sur les cordes avec des journaux, des cendriers, des vis…, pour leur faire sortir certains (percu)sons. Ainsi l’américain John Cage, apôtre de la musique aléatoire, pour une pièce à percussion destinée à un ballet, Bacchanale (1938) ; il a d’ailleurs écrit un « Concerto pour un piano préparé et orchestre de chambre » (1951) ; il se rappelait aussi qu’Henry Cowell se servait de ses mains directement à l’intérieur du piano.

N°113
Professor Longhair. On dit que Dave Bartolemew (le chef d'orchestre et collaborateur de Fats Domino) alors qu’il jouait au Caldonia Club, Professor Longhair s’empara du piano pendant une pause du groupe, et que ce fut immédiatement un succès : Batholomew fut viré et Professor Longhair le remplaça…

N°112
Cha cha cha. Dernière version connue du Danzon cubaina après le Mambo, né dans les années 1950, la paternité du Cha cha cha est volontiers attribuée à Enrique Jorrin (Musique cubaine, par Maya Roy, Cité de la musique/Actes sud, 1998, p.93-94). Voyons le dansé dans une vidéo sur YouTube : http://www.youtube.com/watch?v=phpzBmCdkZc
On lui consacre des concours : http://www.youtube.com/watch?v=ISmOGkAniZ4

N°111
La Carmagnole. Chanson révolutionnaire anonyme et très populaire, la Carmagnole a été créée en 1792 au moment de la chute de la monarchie. Originaire du Piémont, ce chant gagne d’abord la région de Marseille, avant d’atteindre Paris. Elle se popularise ensuite dans toute la France après la chute du trône pour devenir un hymne des sans-culottes. Lors de ces épisodes révolutionnaires qui secouèrent le XIXe siècle français, elle réapparait en s'ornant de nouveaux couplets. On appelle aussi carmagnoles les discours prononcés à la tribune de la Convention par Barère, rapporteur du Comité de Salut public, fin 1793 et début 1794, pour annoncer aux députés les victoires révolutionnaires. Source : Wikipedia

N°110
Le Chamamé. Genre musical traditionnel argentin, le Chamamé vient de la province de Corrientes mais est joué aussi au Paraguay et dans certains endroits du Brésil (Mato Grosso do Sul, Paraná, Rio Grande do Sul). Il rassemble des éléments culturels des Indiens Guarani, des découvreurs espagnols et même des émigrants italiens. Il utilise l'accordéon et la guitare comme instruments principaux. Un de ses plus célèbres représentants est l’argentin Raul Barboza, que nous écoutons sur YouTube dans « Che Rubicha » :
http://www.youtube.com/watch?v=0bIVVH7nwK4

N°109
Madrigal. Forme ancienne de musique vocale, le madrigal s'est développée au cours de la Renaissance et au début de la période baroque (XVIe - début XVII). Don nons en un bel exemple anglais :
« The cuckoo », trad., arr. J. Wilson : http://www.musicalitis-ressources.com/node/175
Par le Pentangle : http://www.musicalitis-ressources.com/node/136
C'est essentiellement une forme polyphonique vocale, non accompagnée par des instruments, avec un nombre de voix allant de 2 à 8 (plus fréquemment entre 3 et 5). Contrairement aux musiques strophiques de ce temps, la plupart des madrigaux sont composés sur des poèmes de qualité, sans répétition ni refrain. Ils s'adaptent au sens du texte et expriment au mieux les sentiments de chaque vers par des procédés de musique descriptive. Les premiers exemples du genre datent des années 1520. Bien que le centre principal de la production reste l'Italie, des madrigaux sont également composés en Angleterre et en Allemagne vers la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe. Le madrigal est, avec le lied allemand et la chanson française, la plus importante forme de musique profane de la Renaissance. Il atteint son apogée dans la seconde moitié du XVIe siècle, puis décline au début du XVIIe quand d'autres formes, tel le solo vocal, deviennent populaires. Après 1630, il se fond dans la cantate, le duo, et le madrigal solo est remplacé par l'aria sous l'influence de l'opéra naissant. Enfin le madrigal achève d'établir le système tonal et le théoricien Zarlino fixe en 1558 les règles de l'accord parfait majeur et mineur.
Adaptation, impressions : Jérôme Huet/Information, principaux faits : Wikipedia

N°108
Sugar Man. À la fin des années 1960, Sixto Rodriguez, chanteur compositeur américain, mieux connu comme « Sugar Man », du nom du film qui lui a été consacré, enregistre deux albums de chansons réalistes, proches par l'esprit révolté des universitaires de l’époque. Ces disques sont reçus favorablement par la critique, mais n'obtiennent aucun succès public aux US. Rodriguez est donc contraint de poursuivre son métier d'ouvrier-maçon. Mais, de l'autre côté de l'Atlantique, en Afrique du Sud, sous le régime de l’apartheid, ses disques rencontrent un grand succès auprès de la jeunesse, en particulier blanche. Il est célèbre là-bas, ignoré chez lui… Un film a été tiré de son histoire ; pour voir la bande annonce, cliquez sur :
http://www.youtube.com/watch?v=Ag0Tv5T9xrE

N°107
Guantanamera. A l’origine, une chanson cubaine inventée par Herminio Garcia Wilson à cause d’un incident survenu à Guantanamo : devant animer une fête et attendant les invités, il voit une belle jeune fille et la complimente gentiment, ce qui ne plait pas à la fille ; vexé, il lui réplique (« Elle se prend pour qui la paysanne de Guantanamo ») et improvise à partir de là une mélodie… qui deviendra… Guajira Guantanamera (Musique cubaine, par Maya Roy, Cité de la musique/Actes sud, 1998, p.128-129). Elle allait faire le tour du monde.

N°106
Le Jug. Dans son livre intitulé « Les courants musicaux du XXe siècle », ou la musique dans tous ses états (édit. Papillon, coll. Mélophiles, 2003, précité), Jean-Yves Bras évoque « Le Jug » comme étant, dans le Blues du Nord des USA, « une cruche vide dans laquelle on souffle » (p. 217).

N°105
Canon. Un canon est une forme musicale polyphonique ainsi qu'un procédé de composition basé sur l'imitation, dans lequel une idée musicale — le thème — s'énonce et se développe d'une voix à une autre, de sorte que les différentes voix interprètent la même ligne mélodique, mais de manière différée : ce décalage produit une superposition de mélodies, c'est-à-dire, un contrepoint. L'origine du nom est arabe, le kanoun ou qanoun désignant l'ancêtre arabe du cymbalum. Dans la musique traditionnelle arabe et judéo-andalouse, non écrite et faisant une large part à l'improvisation, le rôle du kanoun était de suivre au plus près la ligne mélodique des vocalises improvisées du chanteur. Ce quasi-unisson se faisait nécessairement avec un léger décalage. Autrefois appelé « chace » (les voix se pourchassant), il est alors exécuté en réunion intime. Cette formule musicale a donné naissance ensuite au canon tel que le connaît l'Europe. Les différentes parties d'un canon peuvent se succéder à l'unisson — cas le plus répandu —, mais également à d'autres intervalles — octave ou quinte, principalement.
Adaptation, impressions : Jérôme Huet/Information, principaux faits : Wikipedia

N°104
Telemann. Outre la réputation dont il jouit aujourd’hui, sa célébrité à l’époque est attestée par la demande que lui fait la ville de Leipzig d'occuper le poste de cantor à l'église et l'école Saint Thomas, emploi auquel il renonce. Ce poste est alors pris par son ami Jean-Sébastien Bach (source, entre autres : Wikipedia).

N°103
La bonne chanson. D’inspiration un peu conservatrice – préserver le patrimoine national, les traditions ancestrales – la bonne chanson est un mouvement initié au début du XXe siècle par le barde breton Théodore Botrel, auteur du célèbre succès de Mayol, « La Pimpolaise », et repris au Québec dans les années 1930 par l’abbé Gadbois – lui donnant alors une allure un peu bien-pensante, voire catholisante, et de lutte contre l’anglicisation croissante, tout en voulant écarter La Bolduc et Légaré (La bonne chanson, répertoire français au Québec, 1925-1955, Frémeaux et ass. livret de Robert Thérien).

N°102
Pianoforte. Prédécesseur du Piano, le Pianoforte, lui même issu du Clavecin, aurait été inventé par l’italien Cristofori, en 1698 dit-on, lequel il lui a donné ce nom car avec lui on peut jouer fort (forte) ou doux (piano)... Et, petit à petit il a fini par s’appeler Piano… Il se différencie du Clavecin, qui est aussi un clavier, en ce que les cordes n’y sont pas grattée, mais frappées avec des marteaux. Il a pris la forme de piano à queue ou de piano droit. Il devient l’instrument-roi avec les romantiques – Chopin, Schubert… – qui trouvent en lui le moyen de traduire toutes leurs émotions (Daniel Ichbah, Dictionnaire des instruments de musique, Librio 2003, p. 17).

N°101
Le Son cubain. Genre musical apparu dans l’île de Cuba entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, le son cubain est fondé sur un rythme à quatre temps. Il n'a guère de parenté avec son homonyme le « son mexicain ». Dérivé du Changui, que Nené Manfugas a introduit à Guantánamo puis en 1882 au carnaval de Santiago de Cuba, joué à ses débuts par un trio de musiciens : un tres, un bongo et un instrument de basse (la marimbula au début). En 1909, le service militaire devenu obligatoire, des militaires de Santiago de Cuba se rendront à La Havane et y apporteront le son où le tempo s'accélèrera, et le nombre de musiciens passera à six : Sexteto Boloña, Sexteto Occidental ; le Cuarteto Oriental devient le Sexteto Habanero. Peu à peu, des orchestres ont délaissé le danzon pour jouer du son.
Voyons le dansé merveilleusement sur une video de YouTube :
http://www.youtube.com/watch?v=SbZAQvZH0PU
http://www.youtube.com/watch?v=gsKQalDu4VU
Adaptation, impressions : Jérôme Huet/Information, principaux faits : Wikipedia

N°100
Dulcimer. This word refers to two types of musical instruments :
1° Hammered dulcimer, a hammer-struck, trapezoid-shaped musical instrument (a stringed musical instrument with the strings stretched over a trapezoidal sounding board. Typically, the hammered dulcimer is set on a stand, at an angle, before the musician, who holds small mallet hammers in each hand to strike the strings (cf. Appalachian dulcimer). The Graeco-Roman dulcimer (sweet song) derives from the Latin dulcis (sweet) and the Greek melos (song). The dulcimer, in which the strings are beaten with small hammers, originated from the psaltery, in which the strings are plucked) ;
2° Appalachian dulcimer, a fretted, plucked musical instrument which is also referred to as a "mountain dulcimer", "lap dulcimer", "fretted dulcimer", or "hog fiddle".
Adaptation : Jérôme Huet/Information, principaux faits : Wikipedia

N°99
Limonaire. Un limonaire est un instrument à vent mécanique dont le nom vient de celui de leurs fabricants : MM. Limonaire frères. Il appartient à la catégorie des orgues de foire. La différence entre les orgues de foire et les orgues de barbarie tient à la taille des premiers (l'orgue de foire limonaire est de grande taille, encombrant et très pesant qui n'est transportable que sur une plateforme tractée. "Mécanico-pneumatique" à l'origine - une commande pneumatique actionne la partie mécanique -, il est actionné comme tout orgue mécanique par un volant mu soit par une manivelle - rare vu la taille de l'instrument -, soit par une machine à vapeur - courant sur les manèges du début du XXe siècle - soit par un moteur électrique pour les modèles les plus récents. Quant à l'orgue de barbarie, c'est un instrument portable à dos d'homme et souvent posé sur un chariot lors de son utilisation. Il est manié dans l'imagerie populaire par un tourneur de manivelle qui peut s'en servir comme accompagnement de chansons ou comme instrument de récital, mais il peut être lui aussi motorisé voire informatisé), et aussi à la complexité des dispositifs qui les composent, mais tous deux sont des orgues mécaniques. Ecoutons un air de ce genre d’orgue, assez monumental, sur YouTube :
http://www.youtube.com/watch?v=KwZKir4X7HM
Adaptation, impressions : Jérôme Huet/Information, principaux faits : Wikipedia

N°98
Plunger-Mute. Sourdine en forme de bol en plastique souple posée sur le col de certains instruments à vent atténuer le son et pour lui donner un air de voix humaine. Il a appelé par les Jazz-Men américains Plunger-Mute à l’origine, du fait que jadis cette coupe en caoutchouc était la ventouse dont se servent les plombiers pour déboucher les éviers. Elle a été inaugurée par Bubber Myley, le trompettiste de Duke Ellington dans les années 1920 : il popularisa cette technique dite wa-wa (source : Jazz-Men play the blues, 1923-1957, Frémeaux et ass. Livret par Jacques Morgantini, p. 4). Dans Wikipedia, on constate sous le mot « Mute » qu’il y a des procédés qui s’adaptent à d’autres instruments, notamment à cordes, ainsi grâce au pincement du chevalet d’un violon par une pince à linge.

N°97
T. Bone Walker. Son nom de T. Bone vient de ce qu’un régisseur de concert, d’origine d’Europe centrale, ne savait pas prononcer son nom « Thiébault », et le prononçait « T. bone », ce qui faisait rire tout le monde, et cela lui est resté (source : Frémeaux et ass., T. Bone walker, livret).

N°96
Calypso. Appelé aussi « Kaiso », le calypso est une musique de carnaval à deux temps issue des Antilles (Trinidad et Tobago). À la fois chanson à texte et rythme, il est proche du mento jamaïcain, dont il est bien toutefois bien distinct à la fois par ses compositions.
Pour écouter, sur Youtube, « Calypso man », cliquez sur : http://www.youtube.com/watch?v=grfyYyZwd_4
Information et faits : Wikipedia

N°95
Sidney Bechet. Expulsé de Grande-Bretagne pour cause de bagarre dans un hôtel, Bechet retourne aux États-Unis et s'installe à New York, où le pianiste Clarence Williams veut à tout prix le faire enregistrer, en particulier aux côtés de Louis Armstrong. C'est ainsi qu'a lieu une première rencontre entre ces géants du jazz. Cependant, de nouveaux problèmes le ramènent en Europe où il passe quatre ans au sein de la Revue nègre dont Joséphine Baker est la vedette. Pendant qu'Armstrong réalise ses enregistrements classiques, son principal rival comme soliste de jazz est en tournée en Europe et en Russie. Mais Sidney Bechet a un fort caractère, et en 1928, une bagarre éclate entre lui et le banjoïste Mike McKendrick sur lequel il tire. Le drame est évité, mais Sidney Bechet se retrouve 11 mois en prison à Fresnes, puis expulsé de France.
Information et faits : Wikipedia

N°94
Música sertaneja. Au Brésil la musique la plus populaire n’est pas la Samba, ni a fortiori la Bossa nova, mais la Música sertaneja, musique agricole venue du centre du pays et qui s’est répandue au milieu du XXe siècle à l’oocasion des migrations provoquées par la crise agricole, et dont des bons représentants sont Tonico et Tinoco, que nous pouvons écouter sur YouTube :
http://www.youtube.com/watch?v=HNQ4BBfsy3M

N°93
Air. On dit un « air », en parlant de chanson, de ritournelle, comme on dit l’ « air » pour viser l’atmosphère : c’est dans l’air (du grec « aeros », le vent, et du latin « aer »). « Air », au sens d’atmosphère », a fini par désigner l’atmosphère propre à un lieu, à une activité : ainsi « l’air de cour », la manière d’être. D’où : manière de se comporter. Mais tout se rejoint. « Air », au sens musical dérive de l’italien « aria », manière de dire qui s’était spécialisé au XVIe siècle dans le sens de : mélodie ; le chant étant une « manière » musicale. Le français a emprunté ce sens au même siècle : jouer le même « air » (cf. Robert, Dictionnaire historique de la langue française, sous la dir. de A. Rey, 1995, V° Air).

N°92
Musique populaire. Pierre Boulez a dit que la musique populaire est une musique qui se répète – certes avec des variations, notamment rythmiques – et qui n’avance pas et que Bella Bartok, s’il s’en est nourri, mais en a fait une musique qui avance, une musique savante (documentaire sur la chaine de télévision Arte, septembre 2012).

N°91
Boite à musique. Une boîte à musique est un instrument de musique mécanique dont l'organe musical est constitué d'un ensemble de lames d'acier dont une extrémité est maintenue fermement, et dont l'autre, restée libre, est mise en vibration mécaniquement grâce à des picots, ou des pointes, situés sur un tambour que l’on fait tourner au moyen d’une manivelle. C'est le 15 février 1796, que l'horloger genevois Antoine Favre présente son invention au Comité de Méchanique de Genève qu'il intitule « carillon sans timbre ni marteau ». Antoine ne trouvera pas les fonds nécessaires à la mise en œuvre de son idée. C'est Isaac Piguet qui, en 1802, profitera de l'invention en introduisant dans des bagues, des cachets, des montres, ces minuscules mouvements à musique mis au point par Antoine Favre. Pour rendre certains objets plus plats (par exemple les montres), le cylindre sera remplacé par un petit disque appelé « plateau ». Celui-ci sera garni de picots sur les deux faces, ce qui permet d'augmenter le nombre de notes, mais représente une véritable prouesse technique. Plus tard, des mouvements plus grands seront placés dans des tabatières (petites boîtes en bois, en corne, en écaille ou en métal précieux dans lesquelles on mettait le tabac à priser) ou des socles de pendule. Ils accompagnent donc toujours un autre objet. On se rendra alors compte qu'ils peuvent représenter un intérêt propre et ils seront, dans les premiers temps, placés dans des boîtes toutes simples de bois fruitier. D'où leur nom de « boîtes à musique ».
Adaptation, impressions : Jérôme Huet/Information, principaux faits : Wikipedia

N°90
Rolling Stones. A Brian Jones, qui réservait un passage dans une boite de nuit, on demanda : comment s’appelle votre groupe ? ; et celui-ci de répondre, après avoir regardé avec Keith Richard le plancher où se trouvait une pochette de disque de Muddy Waters affichant comme premier titre « Rolling stone » : eh ! bien Les Rollings stones (Life, par Keith Richard, 2010, Robert Laffont pour la trad. française, p. 131).

N°89
Mento. Fait de chants de paysans jamaïcains, né à la fin du XIXe siècle, le « mento » a donné naissance au « reggae ». Ecoutez sur YouTube :
http://www.youtube.com/watch?v=2NWpJZ0t48k&feature=related
Et « Les Jolly boys » :
http://www.jollyboysmusic.com/
http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&NR=1&v=XOwl-bMfIkc
http://www.youtube.com/watch?v=D2h1N3Ny5Zc&NR=1&feature=fvwp

N°88
Contre-la. Une des notes les plus hautes qui puisse être chantées par un soprano. Le soprano étend sa voix du si2, ou disons du Do3 au Do5 (contre-ut), ce qui représente donc deux octaves. On appelle contre-qqch certaines des notes les plus hautes du second octave : contre-fa, contre-la, contre-ut. Pour une voix de soprano, le contre-ut est l'ut 5 et il correspond à 1046 Hz. Le contre-la, déjà, est difficile à atteindre : on le trouve dans le chant de la dame de la nuit de La flûte enchantée. Pour plus de précisions, allez sur :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aigu_%28musique%29
http://fr.wikipedia.org/wiki/Soprano

N°87
Françoise Hardy. Inquiète de voir François Hollande, lors des élections à la présidence de la République (en France), arriver au pouvoir, avec les socialiste, la célèbre chanteuse, Françoise Hardy a déclaré : «  Je suis si peu certaine de payer mes impôts et mes charges avec un revenu hypothétique de 150.000€ par an, que je cherche à déménager d’un grand appartement pour un appartement beaucoup plus petit (L’Echo des Savannes, août 1012,  citant Challenges, dans la rubrique « Ils l’ont dit », p. 14). Sans commentaire… On ne tire pas sur une ambulance.

N°86
Haleurs chinois. D’après ce que nous dit Erik Orsenna, la mégalopole de Chongquing, située au centre de la Chine et sa capitale à l’époque de Chang Kaï-Chek, qui pourrait prétendre aujourd’hui être la plus grand ville du monde – trente trois millions d’habitants –, employait des haleurs, des hommes, pour tirer dans l’eau du Yangtsé jusqu’à elle les bateaux, faute d’espace aux chevaux pour le faire du bord de l’eau… Pour se donner du courage, au milieu des galets et des trous, ils psalmodiaient des chansons de travail qui sont, désormais, pieusement conservées dans les archives de la ville (L’avenir de l’eau, petit précis de mondialisation II, Fayard 2008, pp. 169-170). On peut donc dire :
« Dans tous les pays du monde
Les gens chantent en bossant
Et la sueur qui les inonde
Leur apporte un peu d’argent
Rien à voir avec les thunes
Echangées de main en main
Qui deviennent des fortunes
Dans le grand commerce humain »
(extrait de « Dans tous tes pays du monde », par JH, Connaissance, n° 80)

N°85
Versions multiples. En dehors de la musique dite « classique » où l’on ne compte plus les différentes versions de telle symphonie, tel concerto, ou telle fugue… (on observe même dans la musique dite « classique », des transpositions faites à une époque où le droit d’auteur n’existait pas, par exemple d’œuvres de Vivaldi par Bach, V. « Le saviez-vous ? », n° 50),  le blues, le jazz, la chanson française, anglaise, connaissent aussi des versions multiples. A ce jeu là, si la chanson française est représentée (« Ne me quitte pas » de Jacques Brel par Nina Simone, versions multiples de « Maladie d’amour » traditionnel antillais, V. « Le saviez-vous ? », n° 77, de « La mer » de Charles Trenet…), si les anglais ne sont pas ignorés non plus (« Yesterday » et « Eleanor Rigby » des Beatles par Ray Charles… ; mais ils ont été surtout repreneurs de traditionnels ou nouveautés américaines : « Honest I do » de Jimmy Reed et « Carol » de Chuck Berry repris par les Rolling Stones en 1964), le grand gagnant est les USA, avec « Saint James infirmary », « House of the rising sun », « Saint Louis Blues », « All of me », « Summer time », « If I had a hammer », « We shall overcome »… Allant jusqu’à se copier eux-mêmes (le « Surfin’ USA »  des Beach Boys ressemblant beaucoup au « Sweet little sixteen » de Chuck Berry ; ce qui se faisait despuis longtemps : le « Worried blues » de Skip James est une copie du « T. for Texas » de Jimmy Rodgers).

N°84
Miles Davis. Pour les amateurs de jazz, « Solar » constitue depuis toujours une pièce de choix. Un blues mineur, simplissime, de douze mesures, dont les deux premières ornent la tombe de son auteur, le grand Miles Davis. Standard parmi les standards, il offre à l'improvisateur confirmé toutes les libertés, aux débutants tous les repères. Le musicien attentif perçoit derrière la grille harmonique les accords d'un autre thème célèbre, « How High the Moon ». Emprunt comme il en existe des milliers depuis que le jazz est jazz, ou plutôt depuis que la musique est musique. Larry Appelbaum, l'expert en jazz de la Bibliothèque du Congrès, à Washington, vient de mettre en évidence tout autre chose, et clore une vieille discussion qui agitait les hyperspécialistes : « Solar » n'est rien d'autre qu'une reproduction du thème « Sonny », écrit par un autre jazzman, le guitariste Chuck Wayne (lemonde.fr du 6.7.12)

N°83
Paul McCartney. « I will » est une chanson des Beatles, chanson paisible qui nécessita soixante sept prises pour son enregistrement dit-on ; elle a été écrite par Paul McCartney et il joue la basse à la voix : a « vocal bass » dit-on en anglais.

N°82
« Me and Bobby Mc Ghee ». Toute une génération de baroudeurs, chanteurs, artistes – d’inspiration flower power - s’est identifiée dans cette chanson de Kris Kristoferson, le merveilleux compositeur de folk américain : « Me and Bobby Mc Ghee » (Ces chansons qui font l’histoire, par Bertrand Dicale, éd. Textuel 2010, p. 205). Une superbe version nous en a été donnée par Janis Joplin, qu’on peut écouter en « vivant » sur YouTube :
http://www.youtube.com/watch?v=5FMhnl0__Vo
Ne vous y trompez pas c’est bien de Bâton Rouge en Louisiane qu’il s’agit !!! Et, lorsque les héros sont pris en charge par un camionneur sous la pluie, l’on entend :
« Freedom is just another word for nothing left to loose » (la liberté est une autre manière de dire : n’avoir rien à perdre).

N°81
Françoise Giroud. La célèbre journaliste, jadis compagne de Jean-Jacques Servan-Schreiber, et un temps ministre, est peu connue pour avoir écrit quelques chansons pour divers interprètes, dont Yves Montand qui chanta « Vanessa » (Marc Robine, Il était une fois la chanson française, des origines à nos jours, Fayart, 2004, p. 108).

N°80
Hautbois. Traditionnellement, le hautbois, lorsqu’il est présent, donne le La  à l'orchestre pour accorder les instruments. Cela s'explique par la puissance de l’instrument qui dépasse de loin celle des autres et la richesse du timbre du hautbois en harmoniques de tous rangs dans le spectre audible, qui fournit de nombreux repères facilitant l'accord des autres instruments.
Source: Wikipedia /Adaptation : Jérôme Huet

N°79
Delta. Le lieu mythique du Mississipi, pour être la terre de naissance du blues, et dénommé le Delta, ne doit pas être confondu avec les delta du Mississipi au sud de la Nouvelle Orléans. En fait, il s’agit d’un triangle de terre, souvent inondé, parce que se trouvant entre le Mississipi et un de ses affluents, la Yozoo River, entre Vicksburg et Memphis (V. Delta blues, 1940-1951, 2 Cds par Frémeaux et ass., 2002, livret de G. Herzhaft, p. 1). Les rues des fleuves rendaient cette terre très boueuse, d’où le nom de : Muddy Waters.

N°78
Anacrousique.Se dit d’une mélodie commençant immédiatement avant la barre de mesure ; le son suivant cette dernière est psychologiquement affecté d’une certaine lourdeur ; le son précédant la barre de mesure se nomme anacrouse (Histoire de la musique, collectif, Folio, 2001, T. 1, Vol. 2, Glossaire, p. 2047).

N°77
Maladie d’amour. Cette délicieuse ballade antillaise a été enregistrée (en 1948) avec le brio que l’on connaît et déposée sous son nom, comme auteur et compositeur, par Henri Salvador, qui lui donnée une réputation mondiale, mais sa tante (Léona Gabriel) l’avait enregistrée une quinzaine d’années auparavant, et c’était en fait une ritournelle traditionnelle. Ladite tante lui fit aussitôt un procès qu’elle n’eut aucun mal à gagner… Ah ! le droit d’auteur suscite bien des concupiscences (Biguine, Vol 3, 2 Cds, par Frémeaux et ass. 2005, Livret p. 5 ; dans le CD1 se trouve la version par Léona Gabriel).

N°76
L’olympia. Cette prestigieuse salle de Music hall est créée en 1893 par Joseph Oller. Ce dernier – fondateur du Pari Mutuel et du Moulin Rouge – pose en 1888 ses montagnes russes dans la cour d'un bâtiment donnant sur le 28 boulevard des Capucines. Le préfet de Paris, craignant l'incendie des montagnes russes bâties en bois, demande la fermeture de l'attraction. Oller procède donc à la démolition des montagnes russes et fait édifier une salle de spectacle de deux mille places : l'Olympia. L'inauguration a lieu le 12 avril 1893, avec comme toutes premières vedettes La Goulue (danseuse de cancan), Loïe Fuller (danseuse américaine) et Fregoli (transformiste). De nombreuses années plus tard, Jacques Haïk – créateur du cinéma parisien Le Grand Rex – reconstruit entièrement l'ancien music-hall de Joseph Oller pour en faire une magnifique salle. En 1954, la Sato (société du « Groupe Jacques Haïk », propriétaire du fonds de commerce de l'Olympia), finance intégralement une sonorisation moderne et engage Bruno Coquatrix comme directeur. Le nouvel Olympia s'ouvre le 5 février 1954. Bruno Coquatrix, son nouveau directeur, rend la salle à la chanson. Le public afflue. Sur scène se succèdent Lucienne Delyle accompagnée de Aimé Barelli, et Gilbert Bécaud y fait ses débuts. Ce succès va donner des ailes à la salle, et sa renommée va aller grandissante. Tous les grands de la chanson se produisent alors sur cette scène devenue mythique : Piaf, Barbara, Brassens (qui préférait Bobino), Brel, Ferré... La programmation ne se limite pas à des artistes français : les Beatles, les Rolling Stones entre autres foulent la scène.
Adaptation, impressions : Jérôme Huet/Information, principaux faits : Wikipedia

N°75
Dave Bartolomew. Le comparse de Fats Domino pour qui ou avec qui il composa tant de chansons, lui qui trouvait que ce dernier se laissait aller à des airs un peu faciles, mais que ce dernier trouvait un peu trop sophistiqué, a chanté lui aussi. Ecoutez le sur YouTube dans : « Who drank my beer ? » : http://www.youtube.com/watch?v=qDKeAPonu_8

N°74
Tetris. Un air slave, « Danse Korobushka », du folklore russe, a très vraisemblablement inspiré la musique de Tetris, le célèbre jeu vidéo pour enfants. Ce jeu a d’ailleurs été conçu par Alexey Pajitnov, en 1984, dans l’Union Soviétique d’alors.
http://new.official.fm/#/projects/IB2v/tracks

N°73
Swing. En 1937, c’est Charles Delaunay – fils de Robert et Sonia Delaunay, les peintres – qui fonda le label portant le nom de marque « swing ». Il se montrera d’ailleurs fort agacé par la mode « zazoue » voulant promouvoir le swing, considérant que ce type de musique n’avait pas besoin de publicité et se suffisait à elle-même pour séduire (Les Zarous, swing obsession, 1938-1946, Compilation 2 Cds par Frémeaux et ass. ©2005, Livret p. 3).

N°72
Zazou. Le mouvement « zazou », qui n’aura duré que six ou sept ans, est intimement lié à la musique swing (dont Cab Calloway et Count Basie furent parmi les plus illustres représentants), aux claquettes (à la Fred Astaire), à une certaine littérature (Raymond Queneau, Boris Vian…) et fut représenté dans la chanson en France, avant tout, par Johnny Hess et Charles Trénet (Les Zarous, swing obsession, 1938-1946, Compilation 2 Cds par Frémeaux et ass. ©2005, Livret, passim).

N°71
Shadows. L’un des plus beaux morceaux des Shadows – groupe instrumental comprenant : guitare solo, guitare d’accompagnement, basse, batterie – s’appelle « Nivram ». Ce nom vient de ce que le compositeur du morceau n’est autre que le guitariste soliste du groupe (dont la formation inclut alors encore le bassiste Jet Harris, qui sera bientôt remplacé, parce qu’il a voulu mener une carrière seul), Hank Marvin, qui a donné à ce morceau un titre reprenant les lettres de son nom à l’envers : Marvin-Nivram.

N°70
Relative. Chaque gamme majeure a une gamme mineure relative qui comporte les mêmes sons en partant du sixième degré et en y introduisant une nouvelle sensible à la place de la de la gamme majeure ; exemple : do, ré, mi, fa, sol, la, si, do ; donne en mineure relative : la, si, do, ré, mi, fa, sol dièse, la  (Histoire de la musique, collectif, Folio, 2001, T. 1, Vol. 2, Glossaire, p. 2053).

N°69
Rock’ n’ Roll. Selon Jean-Yves Bras (édit. Papillon, coll. Mélophiles, 2003, p. 21), le mot « Rock’ n’ Roll » viendrait d’une émission de radio « Moondog Rock’ n’ Roll » de la chaine WJW de Cleveland (1950).

N°68
Kayanm. De son nom traditionnel « Caïambe » (V. Les instruments traditionnels de l’Océan indien, 1990) ou Maravan (à Maurice), le Kayanm est une variante des Maracas, un instrument de musique utilisé dans les Mascareignes pour jouer le Séga et le Maloya, et d’origine probablement africaine. C'est un instrument à percussion de forme généralement carré, sorte de double plateau formé de lattes de bois reliées par des tiges de fleur de canne à sucre, à moitié rempli de graine de Conflors (la tradition veut qu’il ne faut pas utiliser des graines de Kaskavel ou de Job, qui portent malheur), qu’on secoue ou laisse s’écouler en rythme. C’est un instrument qui incarne l’âme de la musique réunionnaise et, à lui seul, il résume toute l’histoire de l’île, l’héritage des esclaves des plantations de cannes à sucre. Ce sont eux qui ont construit les premiers Kayamb avec ce qu’ils trouvaient dans les champs : du bois, des graines et des tiges de fleur de canne. On le voit joué à La Réunion notamment par Danyel Waro. Pour voir Danyel Waro en jouer, cliquez sur :
http://www.dailymotion.com/video/x1nzej_di-mwin-la-tonbe-danyel-waro_music

N°67
Tablatures. On aurait pu croire que les tablatures avaient été inventées au XXe par un Marcel Dadi ou quelqu’autre  FolkSinger américain pour la guitare. Il n’en est rien : l’idée de ce type de partition musicale existe depuis fort longtemps et a été appliquée au Luth, au clavier, à l’orgue. Dans cette écriture, les sons ne sont pas indiqués sous forme de notes, mais sous forme de chiffre ou de lettres, par leur emplacement sur une représentation du manche de l’instrument ou du clavier (Histoire de la musique, collectif, Folio, 2001, T. 1, Vol. 2, Glossaire, p. 2054).

N°66
Mike Bloomfield. Classé quarante deuxième guitariste mondial par le magasine Rolling Stone (n° 39, janv. 2012, p. 46 ; à notre sens il mériterait d’être dans les dix premiers), Mike Bloomfield est découvert, en 1964, grâce à son travail en studio avec Bob Dylan sur l'album Highway 61 revisited, par John H. Hammond, qui le fait signer pour CBS. Cependant, plusieurs enregistrements de 1964 ne sont pas publiés, le label ne sachant pas comment promouvoir un guitariste de blues blanc.

N°65
Le Tourbillon. « On s’était connu/On s’est reconnu/On s’est perdu d’vue/On s’est r’perdu d’vue », ces vers issue de « Le tourbillon », chanson emblématique du film Jules et Jim, est de Serge Rezvani, un poète iranien – qui la chante dans le film. Elle est interprétée entre autres chansons du même auteur par Mona Heftre (Tantôt rouge, tantôt bleu).

N°64
Georges Brassens. L’auteur de « L’auvergnat » est connu pour des chansons qu’il a écrites et composées. Pourtant, à l’occasion, il a pu chanter les chansons d’autrui (V. Déjà « Le saviez-vous ? », n° 28. On trouve chez Universal Music, un disque de lui, intitulé : Georges Brassens chante Bruant-Colpi-musset-Nadaud-Norge. On vous fait écouter une chanson de Bruant, « A la place Maubert » :
http://official.fm/tracks/349855

N°63
Tierce picarde. En harmonie tonale, on appelle tierce picarde, un type d'accord d'emprunt qui consiste en un accord de premier degré d'une tonalité mineure, dont la tierce, au lieu d'être normalement mineure, est accidentellement majeure. Très utilisée par des musiciens comme J. S. Bach, il semble que la tierce picarde doive son nom aux musiciens de l'école de Josquin des Prés qui, dit-on, furent les premiers à l'utiliser à la Renaissance. Une autre étymologie plus récente explique qu'en ancien français l'adjectif picart ou piquart a le sens de « piquant, aiguisé », ce qui n'a rien à voir avec la province de Picardie (Larousse, Claude Abromont : la Théorie de la musique). Il s'agit donc de la substitution de l'accord parfait majeur homonyme à l'accord normalement mineur du Ier degré d'une tonalité mineure. Elle est ordinairement utilisée dans les conclusions, où sa présence apporte un éclairage inattendu à la cadence parfaite. Par exemple, en simplifiant, lorsque l’on est en Ré mineur, on transite par la quinte septième, La7, et on termine par un Ré majeur.
Source : Wikipedia

N°62
Frédéric II. Frédéric II, roi de Prusse (1712, Berlin,1786, Potsdam), simultanément Frédéric IV de Brandebourg, quatorzième prince-électeur de Brandebourg et Frédéric II de Prusse, troisième roi de Prusse, surnommé affectueusement « der alte Fritz » (le vieux Fritz), est un monarque allemand passionné de musique (V. Classica, février 2012, p. 77 s.). Il joue de la flûte traversière et compose des concertos, des sonates pour flûte (plus de 100), quatre symphonies et quelques marches militaires. Ses œuvres sont d'un niveau tout à fait comparable à celles de ses contemporains et sont encore régulièrement enregistrées de nos jours. Il a réuni autour de lui des musiciens comme Carl Philipp Emanuel Bach, Johann Joachim Quantz ou encore Franz Benda. Une entrevue avec Jean-Sébastien Bach en 1747 à Potsdam conduit ce dernier à écrire l’Offrande musicale.
Info/faits : Wikipedia

N°61
Lucy. La célèbre australopithèque Lucy vieille de trois millions d'années a été baptisée ainsi grâce aux Beatles : le soir de la découverte les savants écoutaient la chanson « Lucy in the sky with diamonds » (on sent du LSD là-dessous).

N°60
Dranem. Le célèbre interprète français de chansons drôles, de l’entre deux guerres, nous ayant livré notamment « Les petits pois » ou « Le trou de mon quai », s’appelait ainsi parce que c’est l’exact envers de son nom « Ménard ».
Sur lui voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Dranem

N°59
Marion du Faouët. Marion du Faouët – sorte de Robin des Bois, français et féminin – est le pseudonyme de Marie-Louise Tromel. Elle naquit en mai 1717 dans la petite ville du Faouët (Morbihan), fille de Félicien Tromel et d'Hélène Kerneau, troisième enfant d'une famille de cinq, où elle vécut, ainsi qu'à Port-Louis, Saint-Caradec-Trégomel, Quimperlé… Chef de bande renommé, elle faisait détrousser les riches marchands qui se déplaçaient ; puis organisait des beuveries avec ses camarades et donnait de l’argent aux pauvres ; sa vie d’errance ne l’empêcha point d’avoir quatre enfants ; elle devint une sorte d’icône à tel point que plusieurs villes de Bretagne ont une rue qui porte son nom, par exemple Rennes. Mais elle fut rattrapée par la marée-chaussée, et elle mourut pendue en 1755 sur la place Saint-Corentin à Quimper. Ayant toujours eu des attitudes audacieuses et effrontées, elle commença à 23 ans une carrière de chef de voleurs de grand chemin sur une grande partie de la Cornouaille. Elle eut jusqu'à quarante hommes sous ses ordres réunis dans la Compagnie Finefont. Les victimes étaient dépouillées sans verser de sang et les voisins ou les pauvres épargnés. La bande attaquait donc surtout les « étrangers » à la région et, en particulier, les marchands revenant des foires ou des pardons.
Complainte de Marion du Faouët
http://www.youtube.com/watch?v=Y3cZaG-e7m8
Sources : Causette, n° 35, p. 34-35, wikipedia

N°58
La note bleue.
Dans le jazz ou le blues, la note bleue (en anglais blue note) est une note jouée ou chantée avec un léger abaissement, d'un demi-ton au maximum, et qui donne sa couleur musicale au blues, note reprise plus tard par le jazz. Le terme blue vient de l'abréviation de l'expression anglaise blue devils (littéralement « diables bleus », qui signifie « idées noires »). L'origine de la note bleue se trouve dans le système musical pentatonique africain (en usage chez les Noirs d’Afrique). La confrontation des Noirs américains avec le système tonal européen et ses sept degrés a engendré l'adaptation du troisième et du septième degré (absents de leur gamme), provoquant des infléchissements – en bémol, en descente – là ou dans la gamme en majeur la note est un demi ton au dessus, ce qui donne une impression de mineur dans une gamme majeure. Le système pentatonique est également répandu en Asie et dans d'autres pays. Ainsi, on peut retrouver la note bleue dans la musique folklorique celtique : la bent note ou note longue joue un rôle essentiel dans la musique irlandaise. La note bleue est une note supplémentaire, la quarte augmentée (ou la quinte diminuée) de la tonalité principale (do), soit fa#. La gamme altérée devient donc do - mi bémol - fa - fa# - sol - si bémol.
Source : wikipedia. Adaptation : Jérôme Huet

N°57
Situé au pied de la butte Montmartre, le cabaret du Chat noir fut l'un des grands lieux de rencontre du Tout-Paris et le symbole de la Bohème à la fin du XIXe siècle. Il dut son nom à un chat noir perdu sur le trottoir que Salis trouva pendant les travaux.

N°56
Jacques Douai (de son vrai nom Gaston Tanchon) (né le 11 décembre 1920 à Douai et mort le 7 août 2004 à Paris 15e) était un chanteur français. Son nom de scène est tiré du nom de sa ville natale. Il était surnommé « le troubadour des temps modernes ».

N°55
Gershwin. « Il n'y a que deux sujets de chansons possibles : l'amour et Paris ! », aurait dit George Gershwin. En cela il rejoint un peu Joséphine Baker qui disait : « J'ai deux amours/Mon pays et Paris ».

N°54
L’enfant et les sortilèges. Vous pouvez voir un extrait en vidéo du début de cette œuvre de Maurice Ravel sur <ina.fr> à :
http://www.ina.fr/art-et-culture/arts-du-spectacle/video/CPF86632216/l-enfant-et-les-sortileges.fr.html
Et le télécharger en entier sur <boutique.ina.fr>.

N°53
Marcel Azzola. C’est en parlant à ce grand accordéoniste (V. notre vidéo sur lui dans ce site) que Jaques Brel, qui était accompagné par lui dans « Vesoul », s’est exclamé : « Chauffe Marcel !». Source : Marcel Azzola, Mémoires (2006, l’Archipel)

N°52
Les trois baudets. Dans cabaret fondé par Jacques Canetti, lui qui participa aussi à la naissance de la station "Radio-Cité"  en 1935 où il y dirigea notamment les programmes musicaux en lançant le fameux "Crochet" radiophonique, on fit connaître beaucoup de jeunes talents. Après une série de travaux, le premier spectacle des trois baudets, "Marshall, nous voilà!", démarre le 15 décembre 1947. Le succès n'est pas immédiatement au rendez-vous et c'est grâce à la présence notamment d'Henri Salvador, dont le spectacle "Ici l'on rit", en mai 1948, attire la presse qui commence à s'intéresser aux Trois Baudets, que le succès arrive. On y vit Jean-Roger Caussimon, Francis Lemarque et déjà, Francis Blanche. Tours de chant et sketches composent désormais les spectacles et Jacques Canetti présente alors régulièrement des spectacles de chanson aux styles de plus en plus littéraires et poétiques. Les Trois Baudets vont accompagner le phénomène sous l'impulsion et la ténacité de son directeur. Un spectacle crée par Pierre Dac, qui a rejoint l'équipe de Canetti, fera le premier succès de la salle : "39°5" attire le public parisien grâce aux performances de comédiens tel que Robert Lamoureux, la revue se jouant d'ailleurs plus de 400 fois. "Sans issue" lui succède en avril 1950 et remporte également les suffrages du public. C'est au cours d'une de ces représentations que débute Félix Leclerc, précurseur de la chanson au Québec. Ces débuts augurent d'une série de découvertes, jalonnée de noms qui sont autant de chapitres historiques de la chanson francophone. Le spectacle suivant révèle Mouloudji, Darry Cowl, Raymond Devos et Michel Legrand. Suivront Georges Brassens, découvert chez Patachou, Philippe Clay, Juliette Gréco, Catherine Sauvage, Jacques Brel, Serge Gainsbourg, Boby Lapointe, Anne Sylvestre, Guy Béart, Brigitte Fontaine et tant d'autres. Boris Vian lui-même vint incarner sur scène ses chansons. Les humoristes ne sont pas en reste puisque Fernand Raynaud, Raymond Devos, Jean Yanne ou encore Philippe Noiret, ont exercé leur talent sur les planches des Trois Baudets. C’est l’invention du cabaret parisien qui fera tant d’émules dans les années 1960 – Contrescarpe, Echelle de Jacob, Ecluse, Chez Georges… En 1961, Jacques Canetti, épuisé, affecté par la disparition d'une proche collaboratrice, Odette Pilloix, décide de confier la direction du théâtre à Jean Méjean, qui poursuit sur les principes qui ont fait le succès des Trois Baudets. Il reprendra la direction pendant deux années, entre 1964 et 1966, mais en 1967 la salle est mise en vente. Malgré les précautions de Canetti, le lieu est vendu mais transformé en lieu de strip-tease. Il faudra attendre les années 90 pour qu'à nouveau la création musicale soit mise en avant. L'Erotika devient le réceptacle des premiers concerts parisiens de Jamiroquaï, Jeff Buckley, Alanis Morissette, Blur, Oasis, Supergrass… L'association "Toto & Co.", gérant le lieu, y organise également des performances, des expos et des concerts "francofaune". La mairie de Paris se rend acquéreur de l'immeuble en 1994. Le projet est alors de transformer l'immeuble en hôtel foyer pour les appelés qui effectuent leur service national au sein de la police parisienne. Soutenu par Jacques Canetti qui voyait en l'association l'espoir d'une continuité artistique, presque filiale, "Toto & Co." se bat contre la fermeture de l'Erotika, sur la base d'une double argumentation. Primo, le service militaire national obligatoire doit disparaître en 1998. Secundo, un lieu à vocation culturelle ne peut faire l'objet d'une cessation d'activité sans en avoir au préalable reçu l'accord du ministère de la culture. Une pétition réunissant 5000 signatures circule. Les élus se mobilisent, parmi eux, Daniel Vaillant et Bertrand Delanoë, eux-mêmes alertés par des artistes tels que Pierre Perret ou Charles Aznavour. Le projet d'une renaissance des trois baudets voit alors le jour, puis devient un thème de campagne du futur maire de Paris. En 2006 un appel d'offre est lancé par les pouvoirs publics dans le but de confier à une délégation de service public, la mission de soutenir les jeunes talents de la chanson francophone, grâce à la réouverture des Trois Baudets. A la tête de l'association "liFe liVe", Julien Bassouls, qui soutenait déjà l'Erotika menacée de fermeture, obtient alors cette délégation, en vertu de sa ténacité, de son savoir faire et de sa longue expérience dans le développement des jeunes artistes de la chanson.

N°51
Tout va très bien. Tout le monde connaît la chanson-sketch « Tout va très bien Madame la marquise », interprétée par l’orchestre de Ray Ventura, qui date de 1935, et qui fut composé par le pianiste de l’orchestre, Paul Misraki, un des Collégiens de ce dernier. On dit qu’il fut inspiré par l’histoire d’une lady écossaise à laquelle était arrivé les mêmes mésaventure (perte de son cheval, incendie de son château, suicide de son mari…). Mais, peu avant, en 1931, Bach et Laverne, avaient écrit et interprété un sketch, ressemblant beaucoup à cette histoire et portant le titre de « Tout va très bien ». Ces derniers revendiquèrent donc la paternité de l’œuvre en tant qu’auteurs, et furent ainsi mentionnés comme tels par la suite. Bien leur en prit, car la chanson connut un grand succès.
Source : 120 Chansons que l’on fredonne, par Ivan-Claude Perey,
éd. Didier-Carpentier, 2008, p. 31

N°50
Bach-Vivaldi. De nombreux concertos de J.-S. Bach sont des transcriptions de concertos de Vivaldi, à commencer par son célèbre concerto en La min pour quatre clavecins, reprenant un concerto pour quatre violons de Vivaldi (V. Erato-ERA 9150/1/2, Sept concertos de Vivaldi et leur transcription par J.-S. Bach).

N°49
Carry Me Back to Old Virginny. Une version légèrement remaniée - "Virginia" au lieu de "Virginny"… - de cette chanson fut l’hymne national de l’Etat de Virginie, aux USA, jusqu’en 1997. Elle cessa de l’être au motif  que les paroles pouvaient être jugées humiliante pour les américains-africains (éloge de l’esclavage…, ce qui est loin d’être clair).

N°48
Tango. Il peut être aussi chanté par des femmes, écoutez :
- Azucena Maizani , « Se va la vida », 1930 :
http://www.youtube.com/watch?v=65POcgqA6Ok&feature=related
- Libertad Lamarque, « Madresilva » :
http://www.youtube.com/watch?v=6ngeRBC8PVA&feature=related
- Ada Falcon, « Ye  old Tune » :
http://www.youtube.com/wa?v=SdKWOxJEt fs0E&feature=related
Et son histoire triste et romantique :
http://www.youtube.com/watch?v=I5iSgCd310g
- Mercedes Simone, « Cantando » :
http://www.youtube.com/watch?v=kxujC5h77fk
- Rosita Quiroga, « Mocosita » :http://www.youtube.com/watch?v=KG9tchQmXm8pCU&feature=related , http://www.youtube.com/wa?v=SdKWOxJfs0E&feature=related
Libertad Lamarque, « Madresilva » :
http://www.youtube.com/watch?v=6ngeRBC8PVA&feature=related
Mercedes Simone, « Cantando » :
http://www.youtube.com/watch?v=kxujC5h77fk
Rosita Quiroga, « Mocosita » : http://www.youtube.com/watch?v=KG9tchQmXm8pCU&feature=related
Tito Merello, « El Choclo »
http://www.youtube.com/watch?v=KMiGOEwKSZM&feature=list_related&playnext=1&list=AVGxdCwVVULXceGuSyq0Et64kiVi1b3x1H

N°47
Gainsbourg. Avant de faire des chansons, Serge faisait de la peinture.
fan STAR, spécial Gainsbourg, Août-Septembre 2011, p. 12

N°46
Norah Jones. C’est dans le cadre label Blue Note, dirigé alors par Bruce Landwall, après le départ de Alfred Lion (1967) et la mort de Francis Wolf (1971), ses exigeants et originaux fondateurs, que Norah Jones, découverte par Craig Street, a sorti « Come away with me » en 2001. JH. Source : So Jazz, août-septembre 2011, p. 24 et 28

N°45
La tonquinoise. En 1915, Théodore Botrel écrivit sur l’air – si beau – de « La tonquinoise », de Vincent Scotto, une chanson pour mitrailleurs, qui commence par : « À la guerre/ On n'peut guère/ Trouver où placer son cœur » ; vous pouvez l’écouter sur :
http://www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net/paroles/ma_mitrailleuse.htm

N°44
Balafon. Le balafon est une sorte de vibraphone qu’on trouve en Afrique. Les lamelles son en bois ; en dessous d’elles se trouvent des calebasses ; on tape sur les lamelles avec des tiges de bois oau bout desquelles il y a une sorte de mouchettage.

N°43
Tres.
Le « tres » une guitare altérée dans la distribution de ses cordes, au départ une petite guitare rudimentaire fabriquée à partir du XVIIe siècle à Cuba. Il s'est répandu ensuite à Porto Rico, en République dominicaine et au Mexique, dans la musique latine. D'abord taillé dans le bois épais d'un cageot de morue et tendu de trois paires (trois groupes de trois) de cordes en boyau d'agouti (tres signifie trois en espagnol), le tres est monté aujourd'hui de six cordes en métal, semblables à celles de la guitare folk, chaque paire de cordes comportant une corde lisse et une filée. Le corps est réalisé avec du bois tendre et le manche est fait de bois dur. Il est joué avec un plectre (médiator). L'accordage original du tres était en ré mineur (ré, fa, la), mais il a été changé en do majeur (sol, do, mi) par le virtuose aveugle Arsenio Rodriguez. Les cordes en sol et en mi sont accordées à l'octave tandis que celles en do sont accordées à l'unisson. Cet accordage a un double rôle, celui de permettre de jouer aussi bien une base rythmique (le guajeo), que des improvisations mélodiques. Le tres est joué dans la trova, le punto et la musique paysanne cubaine connue sous le nom de son cubain (genre musical apparu entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle). C'est l'instrument des débuts de Compay Segundo. Il est encore utilisé par presque tous les orchestres typiques de Santiago de Cuba car il n'y a pas, ou peu, de pianos dans cette région où est né le son cubain. Certains orchestres qui jouent un son évolué, comme le Septeto Santiaguero en font aussi un instrument soliste dans les mains de Fernando Dewar. Plus on se rapproche de La Havane, et plus le piano l'a remplacé et a permis des évolutions notables dans les styles de la musique cubaine comme la Salsa. Eliades Ochoa, qu’on voit aussi dans le film « Buena vista social club », en joue aussi volontiers.
Adaptation, impressions : Jérôme Huet/Information, principaux faits : Wikipedia

N°42
Rolling Stones. C’est Brian Jones, de son vrai nom Lewis Brian Hopkin Jones, né en 1942 à Cheltenham, Gloucestershire, et décédé en 1969 à Hartfield, Sussex, qui a fondé les Rolling Stones, groupe dans lequel il a joué de 1962 à 1969. Principalement guitariste et harmoniciste au sein des Rolling Stones, Brian Jones maîtrisait de nombreux instruments traditionnels tels que le sitar et marimba qu'il a intégré à de nombreux titres du groupe, influençant considérablement leur musique dans les années 60. Relégué au second plan par le duo Mick Jagger / Keith Richards, connaissant de sérieux problèmes avec la drogue et dans sa vie sentimentale, il se livre à toutes sortes d’excentricité, voire de provocations (salut hitlerien, V. RockFirst, Hors série n° 1, août 2011, p. 12 s.), puis est contraint de quitter les Rolling Stones en juin 1969. A peine un mois après, il est retrouvé mort dans sa piscine.

N°41
Le mot fado vient du latin fatum, qui signifie « destin »

N°40
Creedence. La chanson du Creedence Clearwater Revival intitulée « Fortunate Song » a été motivée par le fait qu’Eisonhower, sénateur et président des Etats-Unis jadis, a réussi à éviter à son fils, David, de participer à la guerre du Viet-Nam (très populaire à l’époque aux USA), ce qui avait scandalisé le leader du groupe, John Fogerty. Comme le dit un magasine (Rock-first, Août 2011, p. 48 s., « 50 chansons qui voulaient changer le monde »), la chanson « parle d’un jeune homme envoyé au Viet-Nam, car il n’est pas assez chanceux pour avoir un père sénateur ou millionnaire ».

N°39
La tarentelle. Forme musicale traditionnelle provenant du Sud de l'Italie et connue dès le XVIIe siècle, ayant probablement des racines bien plus anciennes dans le culte des dieux antiques (certains chercheurs y voient une lointaine descendance des rites dionysiaques), la « tarentelle » est une chanson populaire, souvent une complainte amoureuse ou une sérénade, originaire de la région de Naples, composée habituellement pour voix d'homme seule et chantée en napolitaine. Certaines de ces chansons ont acquis une renommée internationale comme Santa Lucia, en écoute sur ce site : http://official.fm/tracks/279361
Elle est d'un rythme très vif à 6/8, doit son nom à la tarentule, araignée dont on croyait qu'elle avait piqué ceux que ce rythme entraînant avait amenés à danser. Elle côtoie la « nenia », lamentation des pleureuses devant un  défunt, lors des funérailles. Son rythme beaucoup plus lent s'accompagne d'une tonalité mineure évoquant souvent la mélancolie. Et la « villanella » qui, elle, est chantée à deux ou trois voix, terme vient du mot "vilain", paysan. Au sens littéral, il s'agirait donc d'une chanson de paysan. Cette forme musicale a cependant été abordée par de nombreux compositeurs classiques.

N°38
Boris Vian. Auteur de nombreuses chansons, dont certaines interprétées par Henri Salvador (« Le blues du dentiste ») ou Reggiani (« La java des bombes atomiques »), et ultra connu pour « Le déserteur » (interprété entre autres par Mouloudji), auteur de beaux poèmes, mis en musique par quelques grands (« Je voudrais pas crever », par Léo Ferré), Boris Vian avait imaginé pour lui cet anagramme de son nom : Bison Ravi.

N°37
« Les feuilles mortes ». La chanson, dont Gainsbourg nous rappelait qu’ « elle est de Prévert et Kosma » (in « La chanson de Prévert »), et qui a été enregistrée par Cora Vaucaire en 1948 et par Yves Montant en 1949, a mis du temps à conquérir le public ; Yves Montant, qui l’a mis tout de suite au répertoire de son spectacle, considérait que ce fut l’un de ses plus gros bides ; il ne réussit à l’imposer qu’à partir de 1953. Un peu plus tard, elle fut n° 1 aux USA sous le nom de « Automn leaves ». Elle devint l’un des plus gros succès, en France et dans le monde (Marc Robine, Il était une fois la chanson française, des origines à nos jours, Fayart, 2004 p. 77).

N°36
Bluette. Petit ouvrage sans prétention, selon le Robert (édité par la Société du Nouveau Littré sous la direction de Alain Rey, 1972), badinage d’esprit, pour Wikipedia (« cette petite comédie n’est qu’une bluette »), et généralement pris pour une petite pièce rimée ayant généralement pour objet l’amour, viendrait de l’habitude prise par Charles Minard, un chansonnier du Pont Neuf, de l’époque de Louis XIII et louis XIV, de vendre ses chansons dans des cahiers à couverture bleue (Marc Robine, Il était une fois la chanson française, des origines à nos jours, Fayart, 2004 p. 24).

N°35
La note sensible. Pour la gamme de Do, la note sensible, ou « la sensible », est le Si – un demi-ton en montant avant le Do, que ce soit dans les gammes de do majeur et do mineur. C’est le septième degré d'une gamme, quel que soit le mode — majeur ou mineur — ce degré étant toujours situé une septième majeure au-dessus du degré principal, la tonique, soit, une seconde mineure — un demi-ton diatonique. La sensible est donc caractéristique du système tonal. A cause de la proximité de la tonique — un demi-ton diatonique —, la sensible a un caractère instable : elle est mélodiquement attirée par le premier degré, la dominante. Elle est employée presque systématiquement depuis le XVe siècle. Antérieurement, la religion catholique lui livra une guerre sourde, comme étant une note lascive tout juste bonne à orner les musiques populaires : « Au même titre que la gamme teintée de chromatisme, les demi-tons qui, cédant à l’attraction d’un degré voisin, se laissaient séduire par lui et tombaient dans ses bras dès qu’ils le rencontraient, rentraient dans la catégories dans catégories des fréquentations dangereuses. La tendre « sensible », avec sa féminine propension à l’abandon et à la chute, était systématiquement exclue du plain chant. Et l’impur intervalle de « triton » où l’on trouvait réunies deux de ces notes effrontées qui ne savaient pas garder leurs distance était appelé Diabolus in musica et frappé d’excommunication majeure » (E. Vuillermoz, Histoire de la musique, complété par J. Lonchampt, Fayart, Poche, 1973, p. 32). D’où le fait que dans la dénomination des notes par Guido d’Arezzo (V. Dans la même rubrique, brève n° 30), de Ut à La, on ne trouve pas vraiment de nom pour le SI, qui finalement devra tirer son appellation de Saint Jean-Sanctus Johannus, (S de Saint et J  de Jean, J étant semblable à I à l’époque) qu’on lit dans la dernière phrase du psaume utilisé. La crainte que l’église a eue envers les instruments de musique à une époque (crainte qui lui faisait préférer le voix) était liée au fait qu’ils permettaient le « chromatisme » (les demi-tons).  Or, « le chromatisme, avec sa dangereuse langueur et sa caressante souplesse, demeurait une invitation sournoise à la concupiscence. La musique instrumentale était donc bien une école de la sensualité. Le caractère libertin d’un pareil langage, même lorsqu’il se bornait à s’associer à la voix humaine, ne pouvait trouver grâce devant les autorités ecclésiastiques » (E. Vuillermoz, Histoire de la musique, complétée par J. Lonchampt, Fayart, Poche, 1973, p. 18)
Adaptation, impressions : Jérôme Huet/Information, principaux faits : Vuillermoz, Wikipedia

N°34
Le baroque. Le période de la musique dite « baroque » est censée débuter avec l'opéra de Claudio Monteverdi dénommé l’ « Orfeo » (1607) et se terminer avec les contemporains de Jean-Sébastien Bach et Georg Friedrich Haendel, Jean-Philippe Rameau et Georg Philipp Telemann, qui, de par leur longévité, composent leurs dernières œuvres dans les années 1760, même si, bien avant, des compositeurs plus jeunes se sont tournés vers un nouveau style. Au cours de cette période, très longue – un siècle et demi –, la musique instrumentale s’émancipe et naît véritablement : elle ne se contente plus d’accompagner ou de compléter une polyphonie essentiellement vocale. Le baroque couvre donc une grande période dans l’histoire de la musique et de l'opéra. Il s’étend du début du XVIIe siècle environ au milieu du XVIIIe siècle, de façon plus ou moins uniforme selon les pays. De façon nécessairement schématique, l’esthétique et l’inspiration baroques succèdent à celles de la Renaissance (apogée du contrepoint et de la polymélodie) et précèdent celles du classicisme (naissance d'éléments discursifs, comme la phrase musicale ponctuée) ; les « figures » musicales baroques sont soutenues par une « basse continue » très stable (on est à la jonction entre contrepoint et harmonie). Le mot baroque vient vraisemblablement du portugais barroco qui désigne des perles de forme irrégulière. On l’a inventé pour qualifier, au début de façon péjorative, l’architecture – flamboyante – venue d’Italie. Toute connotation péjorative a disparu.
Adaptation, impressions : Jérôme Huet/Information, principaux faits : Wikipedia

N°33
Blues. Si le classique et immense blues est principalement une affaire de musiciens noirs : Robert Johnson, Blind Blake, Skip James… entre autres. Des musiciens blancs y excellent aussi : Jimmy Rodgers (avec notamment son « Bar room blues », en libre écoute sur ce site : http://official.fm/tracks/211909), John Hammond (qui interprète entre autres Robert Johnson), Bob Dylan (« Early in the morning », sur le disque Blood on the track, et « 30-20 blues » : à écouter surhttp://official.fm/tracks/262679), Eric Clapton (interprétant « When you got a good friend », de Robert Johnson, à écouter sur http://official.fm/tracks/262598), Bonnie Riatt (qui interprète  « Devil got my woman », de Skip james, dans le film Soul of a man), jusqu’au frenchie – entre autres - Bill Deraime (« Sur ma chaîne bon marché »)

N°32
Lully. Le compositeur Lully (surintendant de la musique à Versailles et protégé de Louis XIV) mourut de la gangrène à la suite d'un emportement contre ses musiciens, après avoir frappé accidentellement son orteil avec son bâton de direction servant à battre la mesure.

N°31
Jazz. Le mot « jazz », dont plusieurs musiciens ont prétendu avoir la paternité - Jelly Roll Morton, notamment -, viendrait d’une expression familière noire signifiant : « avoir des rapports sexuels » (LeRoi Jones, Le peuple du blues, 1963, Folio 2008, p. 304 ; André Francis, Jazz, éd. Du Seuil, Coll. Solfège 1958, p. 34). Ce qui ne paraît pas étrange, tellement les allusions sexuelles dissimulées (hot tomatoes, candy man…, et jusqu’à Jelly Roll, on l’a déjà dit ici), sont nombreuses dans son ancêtre, le blues.

N°30
Solfège. C’est à Guido d'Arezzo que nous devons le nom des notes et « ré, mi, fa… » (d’où vient le mot « solfège » : issu de « sol, fa »). Afin de faciliter l’apprentissage de la musique, ce moine bénédictain, un des « Saint Guy », né en 992 et mort en 1050, eut l’idée de nommer les six premiers degrés de la gamme en utilisant les premières syllabes d'un chant religieux latin, l'Hymne à Saint Jean Baptiste, en usage à l’époque :
Ut………………..queant laxis
Re………………sonare fibris
Mi……………ra gestorum
Fa……………….muli tuorum,
Sol…………………..ve polluti
La……………………..bii reatum,
La première syllabe de chaque vers correspond à une note de la gamme (qui monte du do au si). À l'époque, la notation de Guido d'Arezzo ne comportait que quatre lignes, et le si n'a été ajouté qu'à la fin du XVIe siècle par Anselme de Flandres, en prenant les initiales de saint Jean (J et I n'étant pas différenciés en latin) :
Sancte Ioannes.
Enfin, pour faciliter la vocalisation, ut a été remplacé par do au cours du XVIIe siècle par Giovanni Battista Doni.
Traduction : « Afin que tes serviteurs puissent chanter à gorge déployée tes accomplissements merveilleux, ôte le pêché de leurs lèvres souillées, Saint Jean ».
Adaptation : Jérôme Huet/principaux faits : Wikipedia

N°29
Jean-Jacques Rousseau était un grand amateur de musique (il a d’ailleurs rédigé la partie « Musique » dans l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert, ou « Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers », en lieu et place de Rameau initialement pressenti pour cela), qui a composé quelques morceaux à ses heures. Or, il a mis au point une manière de noter la musique, dont il estimait qu’elle était meilleure que celle en usage (sur des portées) et que la Chine aurait adoptée pour écrire sa musique traditionnelle (V. Cl. Abromont et E. de Montalembert, La théorie de la musique, Fayart et Lemoine, 2001, p. 254).

N°28
Brassens n’a généralement pas mis sur ses disques des chansons composées par d’autres (en revanche, il a mis en musique de nombreux poèmes d’autrui : Villon, Victor Hugo, Verlaine, Paul Fort…), mais il a pourtant enregistré un double album consacré aux « Chansons de sa jeunesse » pour l’œuvre Perce-Neige, enregistré pour radio Monte-Carlo en 1980 (Philips 1982, PG255 6622 032, disque vynille difficile à trouver), dans lequel on trouve le superbe « Pour me rendre à mon bureau », racontant l’histoire d’un homme qui, en raison des vicissitudes de la guerre, se déplace successivement en auto, puis en moto, puis en vélo, puis à pied, puis sur les mains…, pour aller à son bureau …, écouez la, un régal :
http://www.deezer.com/en/music/georges-brassens/chante-les-chansons-de-sa-jeunesse-223236 - music/georges-brassens/chante-les-chansons-de-sa-jeunesse-223236

N°27
Sur le site <planete-jazz>, se trouve un glossaire très fourni (sur lequel on trouve : Anatole, Blue note…) et une présentation très bien faite des accords au piano et à la guitare, insi qu’une classification des principaux courants de jazz :
http://www.planete-jazz.com/

N°26
Le Vaudeville. L’expression de « vaudeville », qui désigne est une poésie légère, de composition théâtrale, généralement une comédie entrecoupée de chansons ou de ballets, tirerait son origine, selon une certaine interprétation, des mots « voix de ville » (en ce sens, A. Hodeir, Les formes de la musique, Que sais-je ?, PUF 1951, 1986) et d’une autre  des chansons normandes ayant cours, depuis plusieurs siècles, dans le Val-de-Vire ».... Avec le temps, les Vaux-de-Vire devinrent des vaudevilles, ou chansons qui courent par la Ville, dont l’air est facile à chanter, et dont les paroles sont faites ordinairement sur quelque aventure, sur quelque évènement du jour »(Robert historique, T. II, p. 2218 ; comp. Wikipedia, qui admet les deux sources). Petit à petit, il se fondit dans le courant de la chanson française.

N°25
Jean Dréjac. Jean Dréjac, l’auteur de chansons célèbres de l’entre deux guerres (Le petit vin blanc, Le p’tit bal du samedi soir… V. supra, connaissance, cette semaine) a conçu son pseudo à partir de ses prénoms : gardant « Jean » comme prénom, il a utilisé ses deux deuxième et troisième prénoms, André et Jacques, pour faire « Dréjac » (V. son fils, Frédéric Brun, Le roman de Jean, Stock 2008, p. 24).

N°24
Pink Floyd. Les Pink Floyd ont refusé à Kubrick pour son film Orange Mecanic d’utiliser des extraits d’Atom Heart Mother, ne voulant pas sortir leur musique de leur contexte, alors qu’ils l’ont prêté leur musique pour More et pour Zabriskie Point (A. de Caune, Dictionnaire amoureux du Rock, 2010, p. 142). Au passage , on apprend que la presse française de l’époque les appelait les « Flamants Roses », persuadée que Floyd voulait dire Flamant dans la langue de Shakespeare.

N°23
Trémolo. Un trémolo ou tremolo (repris du substantif italien, dérivé de l'adjectif tremolo « tremblant ») est un effet qui consiste à faire varier périodiquement l'intensité de la note autour d'une valeur moyenne en conservant la hauteur de départ. Il faut le distinguer du vibrato qui consiste à faire varier faiblement la hauteur d'une note autour de sa fréquence. Le trémolo est indiqué par deux ou trois barres qui coupent la queue d’une note, le nombre varie selon la durée de celle-ci (on note généralement trois barres pour les rondes, blanches, et noires ; ainsi, les autres notes n'en comporteront que deux). Dans le cas d'une ronde (qui n'a pas de queue), les trois barres obliques du trémolo sont indiquées au-dessus de la note.
Information, principaux faits : Wikipedia

N°22
J.J. Cale
a commencé à enregistrer dans les années 1970 et a été vite découvert par E. Clapton qui, en rupture de Cream et de Blind Faith, cherchait à se ressourcer : ce dernier lui a emptrunté son « Cocaine », puis a joué avec lui dans l’album « Road to Escondido ». Personnage nonchalant et peu imbu de lui même (V. A. de Caunes, Dictionnaire amoureux du Rock, Plon 2010, p. 79), vous pouvez admirer des extraits de ses créations sur son site :
http://jjcale.org/jjmusic.htm#samples 1972

N°21
Pourquoi et pour qui Maurice Ravel a t-il composé son célèbre Concerto pour la main gauche? La réponse est claire. Au cours de la Première Guerre Mondiale, Paul Wittgensein, pianiste autrichien de renom, perdit son bras droit. Mais, cette tragédie n'empêcha pas cette force de la nature de persévérer et de vivre de sa passion, En effet, à la suite de cet accident, il commanda plusieurs œuvres pour la main gauche. C'est dans ce contexte que Maurice Ravel se décida à lui composer un Concerto pour la main gauche. Cette œuvre relança la carrière internationale de Paul Wittgensein.

N°20
Liszt et Verdi. Comme souvent dans la vie de Liszt, il s’agit là d’une relation à sens unique. Pourtant Liszt a souvent transcrit du Verdi, comme le montre l’exemple de Liszt que nous avons pris ci-dessus (Connaissance : la Finale de "Don Carlos"). Il rencontre l’art de Verdi assez tôt et entreprend une première transcription de Ernani dès 1847, alors que le compositeur italien n’avait pas encore produit de chefs-d’œuvre impérissables. Puis Liszt, très engagé à Weimar, n’a pas le temps d’approfondir cette relation. Une commande de 1859 pour une transcription de Rigoletto et du Trovatore va lui en donner l’occasion. S’ensuit une transcription de Don Carlos (1867), puis une d’Aïda (1877) (en multipliant les dissonances dans cette dernière œuvre, il tente d’intégrer Verdi à l’avant-garde musicale, qui n’était pas orienté vers ça). Enfin, fortement impressionné par la représentation de la seconde version de Simon Boccanegra, il en donne une de ses ultimes transcriptions, très épurée en 1882. En revanche, Verdi ne montre guère d’intérêt envers Liszt, ne voyant en lui que le wagnérien partisan de la « musique de l’avenir ».
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Franz_Liszt

N°19
La musique, voire le son, aide à faire adopter par le public un comportement jugé meilleur par les initiateurs d’une expérience : c’est l’initiative d’une agence marketing soutenue par Volkswagen qui le démontre, initiative qui consiste à détourner les gens de prendre un escalator au profit d’un escalier situé à proximité, dont les marches représentent les touches d’un piano et émettent les sons d’un clavier. Résultat : les passants préfèrent l’escalier traditionnel, mais sonore, à l’escalier mécanique, ou escalator. L’effet est immédiat ! L’escalator est ostensiblement délaissé car chacun veut créer une mélodie « qui marche ».
Même chose pour des poubelles : un dispositif de son automatique est installé sur certaines d’entre elles ; les gens sont intrigués, mettent leur déchet dans la poubelle qui fait du son ; on y ramasse deux fois plus de déchets que dans les poubelles traditionnelles !
La thèse qui sous-tend l’initiative s’appelle « the fun theory ». Les images de ces expériences savoureuses sur www.thefuntheory.com ; regardez la vidéo intitulée  « Piano Staircase » et « The World's Deepest Bin ».
Laurent Delassus

N°18
Beaucoup de termes de musique classique, venus de l’italien, pays où est née l’appellation de la gamme en « do, re , mi, fa… », et d’où est issue la formule solfège (sol-fa), méritent d’être traduits : le petit lexique présenté ici en est le vecteur (source : Wikipedia).

Adagietto : assez lent, un peu moins lent que adagio. Adagio : lent à l'aise, moins lent que lento. Allegretto : assez vite, un peu moins vif que allegro. Allegro : vif, gai, allègre, assez vite. Andante : allant, modéré. Andantino : un peu moins lent que andante. Appassionato : passionné. Cantabile : bien chanté. Coda : conclusion, fin d'un morceau. Con affetto : tendrement. Con allegrezza : avec allégresse. Con anima : avec âme. Con amore : avec amour. Con bravura : avec bravoure. Con brio : avec brillance, vite. Con calore : avec chaleur. Con delicatezza : avec délicatesse. Con dolore : avec douleur. Con espressione : avec expression. Con forza : avec force. Con fuoco : avec feu, vite et ardent. Con grazia : avec grâce. Con moto : avec mouvement. Con spirito : avec esprit. Con tenerezza : avec tendresse. Crescendo : devenir plus fort en augmentant progressivement le son. Da capo : du début reprendre au début. Dal segno : du signe, recommencer à partir du signe. Delicato : délicat. Diminuendo : en diminuant progressivement le son. Disperato : désespéré. Dolce : doux. Dolcissimo : très doux. Doloroso : douloureusement. Doppio : deux fois plus vite. Drammatico : dramatique. Energico : énergique. Expressivo : expressif. Forte : fort (symbolisé par ƒ sur la partition). Forte piano : fort suivi de doux. Forte subito : soudainement fort. Fortissimo : très fort (symbolisé par ƒƒ sur la partition). Fortississimo extrêmement fort. (symbolisé par ƒƒƒ sur la partition, parfois ƒƒƒƒ). Fuocos : enflammé. Furioso : furieux. Garbato : avec grâce. Giocoso : joyeux. Glissando : glisser d'une note à une autre. Grazioso : gracieux. Imperioso : impérieux. Istesso tempo : le même mouvement. Lagrimoso : éploré. Largo : large, lent, ample, grave. Legatissimo : le plus lié possible. Legato : lié. Leggiero : léger. Lento : lent, lentement. Lusingando : caressant. Ma non tanto : mais pas trop. Ma non troppo : mais pas trop (ex. allegro ma non troppo = vite mais pas trop). Maestoso : majestueux. Malinconico : mélancolique. Marcato : marqué. Martellato : martelé, joué avec de petits coups de doigt ou d'archet. Meno : moins. Meno vivo : moins vif. Mesto : triste. Mezza voce : à mi-voix. Mezzo forte : modérément fort. Mezzo piano : modérément doux. Moderato : modéré. Molto : beaucoup. Morendo : en mourant, diminuer le son et ralentir beaucoup. Nobile : noble. Opera buffa : opéra comique. Opera seria : opéra sérieux, plutôt un drame. Opera : œuvre, un drame chanté et avec instruments. Ostinato : obstiné, répétition insistante d'un petit groupe de notes. Pacato : apaisé. Patetico : pathétique. Perdendosi : en laissant perdre le son. Pesante : lourd. Piagendo : plaintif. Pianissimo : très doucement (symbolisé par pp sur la partition). Pianissimo quanto possible : le plus doucement possible (symbolisé par ppp sur la partition, parfois pppp). Piano : doucement (symbolisé par p sur la partition). Piano subito : soudainement doux. Picchiettato : piqué et léger. Più : plus. Più mosso : plus animé. Più moto : plus mouvementé. Poco : peu. Poco a poco : peu à peu. Pomposo, solennel. Portamento glissé d'une note à l'autre Prestissimo extrêmement rapide Presto rapide quieto : calme, tranquille. Rallentando : en ralentissant. Religioso : religieusement. Rinforzando : en renforçant soudainement le son. Risoluto : résolu. Ritardando : en retardant, ralentir. Ritenuto, ritenente : en retenant. Ritenuto : en retenant, ralentir, mais moins que ritardando. Rubato : volant, raccourcir légèrement la note pendant que l'accompagnement continue à porter la mélodie. Rustico : champêtre. Scherzo : en plaisantant. Sentito : expressif. Senza tempo : sans tempo. Sfogato : léger, aisé. Sforzando : en renforçant soudainement le son. Simile : la même chose. Slargando : en élargissant. Slentando : en ralentissant. Smorzando : en ralentissant et en diminuant progressivement le son. Sostenuto : soutenu. Sotto voce : murmuré. Spianato : apaisé. Spiccato : détaché, sautillé. Staccato : détaché. Staccatissimo : notes très brèves. Stretto : serré. Stringendo : en serrant. Tempo : temps, allure de l'exécution d'une oeuvre musicale. Tempo frettoloso : mouvement animé. Tempo giusto : mouvement exact. Tempo ordinario : mouvement normal. Tempo di panthera : comme un félin. Tempo primo : au premier mouvement. Tenando : en tenant, en soutenant. Teneramente : tendrement. Tenuto : en tenant le son, notes soutenues pendant toute leur durée. Toccata : pièce « touchée » pièce instrumentale (clavier). Tranquillo : tranquille. Tremendo : terrible. Tristamente : tristement. Tutta forza : à toute force, le plus fort possible. Un poco forte : un peu fort. Un poco piano : un peu doux. Una corda : une corde, pédale de sourdine sur le piano. Vezzoso : gracieux. Vigoroso : vigoureusement. Vivace : vif. Vivacissimo : extrêmement vif….

N°17
Selon une enquête diligentée en France par la Sacem sur « la musique et les français », réalisée par l’institut Opinionway sur un échantillon de plus de 2.000 personnes de quinze ans en plus, les habitudes et les goûts vont d’abord et de très loin à la chanson française (57%), suivie à égalité par la musique classique et les variétés internationales (34%), le pop-rock n’arrivant qu’en quatrième position (31%), suivi du jazz (22%) et des musiques du monde (17%) (V. Musique-Info, janv. 2011, n° 524).

N°16
Sur le « Sticky fingers » des Rolling Stones, la guitare solo c’est bien Ry Cooder (solo slide dans Sister Morphine).

N°15
Le concerto pour quatre clavecins de J.-B. Bach (vous le trouvez sur notre site) est une adaptation d’un concerto pour deux violons de Vivaldi.

N°14
Connaissez-vous l’expression : « ce qui va par la flûte, s’en revient au tambour », qui signifie bien mal acquis ne profit jamais, Mémento Larousse illustré, 1910, éd. Larousse.

N°13
La chanson de Gainbourg « Charlotte forever » vient d’un Andantino, en Do m, de A. Khatchaturian. Ça sent l’Arménie…

N°12
Le Boléro de Ravel (suite…) est régulièrement – tous les jours – joué sur des instruments divers – saxo, violon… - àJoão Pessoa au Brésil, à l’heure où le soleil se couche, dans un balcon au bord de l’eau, où on  peut l’écouter tranquillement en buvant un pot dans l’un des plusieurs cafés du coin. Pour en savoir plus, voir : 
http://www.youtube.com/watch?v=0F_F5sxwdIY

N°11
Plusieurs œuvres de Maurice Ravel, et plus particulièrement de célèbre Boléro, dont le maître disait pourtant lui-même que c’était une composition « vide de musique », figurent parmi les plus rentables au palmarès de la SACEM, et comme les meilleurs produits d’exportations. Ce qu’elles rapportent se chiffre (ou se chiffrait jusqu’au début des années 2000, pour celles qui sont aujourd’hui tombées dans le domaine public) en millions d’Euros. A qui revient cette manne ? Certainement pas au compositeur, ou à ses proches, si l’on en juge l’état de la maison dans laquelle il passa la fin de sa vie et qui constitue désormais un musée ouvert au public, à Montfort-L’Amaury près de Paris. En ce qui concerne le Boléro, qui figure au premier rang de ces merveilles, c’est un ancien directeur juridique de la SACEM, qui a quitté cet organisme opportunément, pour monter sa propre structure d’avocat, qui se trouve au bout d’un long parcours de sociétés-écran et la récolte. C’est un des passages de l’intéressant ouvrage « Main basse sur la musique », par I. Inchauspé et R. Godeau (Calmant-lévy, 2003, p. 15 s.) qui donne le renseignement.   

N°10
La chanson de Gilbert Bécaud « Et maintenant, que vais-je faire ? » vient d’un voyage en avion que ce dernier a fait sur Nice pour voir ses parents : à l’aller, il est assis à côté d’une starlette toute joyeuse, qui lui confie que la raison en est qu’elle va retrouver son amoureux ; au retour le hasard a voulu qu’il soit assis à côté de la même personne, mais cette fois-ci en pleurs, parce que lui dit-elle son amoureux l’avait quitté ; et elle d’ajouter : « et maintenant, qu’est que je vais faire ? » . La phrase plait à Gilbert, qui la transforme légèrement et confie à Delanoë, son complice de toujours, le soin de parachever l’œuvre. Il n’y croit guère sur le moment. Mais ce sera le succès que l’on sait…
Jérôme Huet

N°9
La mélodie de la chanson Lemon Incest de Serge Gainsbourg est tirée de l'Etude n° 3 opus 10 de Chopin.

N°8
Chopin a dit « Bach est un astronome qui découvre les plus merveilleuses étoiles. Beethoven se mesure à l'univers. Moi, je ne cherche qu'à exprimer l'âme et le cœur de l'Homme » (Pascale Fautrier, Chopin, Collection Folio biographies, 2010).

N°7
L’expression « faire un bœuf » vient du nom du célèbre cabaret parisien où se réunissaient régulièrement au début du XXe siècle des musiciens de jazz, et qui est devenu principalement un restaurant (mais le jazz y conserve une place : « depuis le lundi 2 mars 2009, et un lundi de chaque mois, "Le Boeuf sur le toit" revêt sa couleur historique initiale : le Jazz », http://www.boeufsurletoit.com/jazz/ Le Bœuf a sautillé, sur le toit, cinq fois, dans le 8e arrondissement. Il était dirigé par son père fondateur, Louis Moysés. Depuis 1941, le Bœuf sur le Toit est rue du Colisée, lit-on sur le site du Bœuf), En fin de soirée, on avait coutume de s’y retrouver en musiciens et on improvisait sur des standards : on faisait un « bœuf » (en anglais une jam session, V. <http://fr.wikipedia.org/wiki/Jam_session>).
Quant au nom même « Bœuf sur le toit », on sait que c’est celui d’une œuvre de Darius Milhaud, qui a donné lieu à un ballet sur un scénario de Cocteau, tous deux membres du « Groupe des six » avec Erik Satie, et qu’il vient du titre d’un refrain brésilien (" O boi no telhado " V. <http://www.boeufsurletoit.com/endroit>), dont Darius Milhaud était fin connaisseur. Et l’appartenance commune des deux hommes au « Groupe des six » laisse à penser que le nom du célèbre cabaret vient de là. Le « Bœuf sur le toit » a été ouvert en 1922 rue Boissy d’Anglas (http://daniellathompson.com/Texts/Le_Boeuf/boeuf_chronicles.htm).

N°6
Descartes a débuté son œuvre par un Abrégé de musique (1618), certes non publié de son vivant. Mais la musique a joué un rôle fondamental dans sa vie. Sans doute, en raison de son aspect mathématique, la musique lui semblait un terrain d’élection pour développer sa réflexion.

N°5
La moitié des discothèques en France ne respecte pas le maximum de tolérance pour le seuil sonore, qui est de 105 dl. L’excès de volume sonore peut provoquer naturellement des troubles de l’ouie, mais aussi des maladies du poumon. On a réfléchi à la question durant les états généraux de la nuit organisés par la ville de Paris en lien avec la Région Île-de-France et la Préfecture de Police, les vendredi et samedi 12 et 13 novembre 2010. On y parlait notamment de la compatibilité entre les activités nocturnes et la tranquillité du voisinage. Pour information, le bruit causé par une pluie est d’environ 20 dl ; une conversation normale se situe aux alentours de 40 cbl ; et un bruit d’intense trafic en ville peut atteindre 85 dl (sources : Télématin, France 2, 13 novembre 2010 ; www. wikipedia.org/wiki/Décibel).

N°4
Nietzsche a écrit: "Sans la musique la vie serait une erreur" (Nietzsche, Le crépuscule des idoles, Folio 2002).
Et, sans lui, on ne serait pas nous…

N°3
Au XIXè siècle deux sortes de pianos existaient principalement : les Pleyel et les Erard. Chopin ne jouait guère que sur des Pleyel. Ceux-ci, par le mécanisme du simple échappement, offrent un toucher nuancé dû à un contact direct avec la corde, mais nécessitent de remonter complètement le doigt sur la touche pour la frapper à nouveau. Au contraire, grâce au mécanisme du double échappement des pianos à queue, issu d'un brevet déposé en 1922 par Sébastien ERARD, le pianiste peut rejouer la même note sans avoir totalement relâché la touche, ce qui offre la possibilité de jouer en surface de manière extrêmement rapide. Liszt a beaucoup usé des possibilités que cela donne.  La quasi-totalité des pianos droit ne disposent pas de ce mécanisme. Aujourd'hui, la plupart des pianos à queue ont un double échappement, ce qui permet aux artistes de montrer leur virtuosité (Touches à touches Pianos et brevets d'invention au 19ème siècle, Edispo édition (2010)..

N°2
Luther a dit : « la musique gouverne le monde et rend les hommes meilleurs » (A. Lavignac, la musique et les musiciens, 1895, p. 464).

N°1
La matière des instruments à vent n'exerce aucune influence sur le son qui en sort (A. Lavignac, la musique et les musiciens, 1895, p.17: "la substance dont est fait le tube sonore n'a aucune influence sur ses vibrations. Ses dimensions exactes font tout".).