Prix unique du disque ?

Un candidat à l’élection présidentielle de 2017 en France propose le prix unique du disque (en même temps que pour le jeu vidéo, de films…). Ça rappelle le prix unique du livre. On sait que la survie des librairies de centre ville, ou de quartier dans les grandes villes, est due à la législation adoptée en 1981, alors que Jack Lang était ministre de la Culture, sous le nom de loi sur le « prix unique du livre », et connue sur le terrain du droit européen comme une « discrimination à rebours » : la règle est l’interdiction faite à la grande distribution d’offrir plus de 5% de remise sur le prix public du livre, ce qui permet aux libraires de ne pas être asphyxié par d’éventuelles remises énormes – voire sauvages – des grandes surfaces (ce qui sur le plan européens, se traduisait par un désavantage de concurrence des commerçants français par rapport aux vendeurs étrangers, qui auraient pu faire des réductions plus grandes, mais un désavantage assumé par les pouvoirs publics français dans un intérêt général, discrimination à rebours donc). On a pensé que la mesure, certainement bénéfique, pourrait  être étendue au disque, afin de faire survivre les disquaires de quartier. Ceux-ci sont morts depuis longtemps. Il n’est donc pas question de les faire survivre. Mais pourrait-on les faire renaître ? Voilà qui est possible…

Publié le : 
11 Mai 2017
Auteur de l'article : 
Jérôme Huet