Marcel Mouloudji

Né en 1922 à Paris et mort en 1994, à Neuilly-sur-Seine (France), Marcel André Mouloudji est un chanteur, auteur-compositeur-interprète, peintre et acteur français d'ascendance paternelle algérienne. Son père, né en 1896 en Algérie française, est maçon et sa mère, une bretonne née à Paris, est aide-ménagère. La famille connaît de gros problèmes : alors qu'il n'a que dix ans, la mère de Marcel est internée pour désordre mental et son père, analphabète, logé dans une chambre de bonne, a du mal à élever ses deux fils. Marcel s’adonne tout d’abord au métier de comédien, dans le cinéma notamment. En 1935, il est remarqué par Jean-Louis Barrault, qui cherche un enfant pour un spectacle. Marcel est hébergé par Jean-Louis Barrault, qui l'introduit dans le milieu artistique de Paris. En 1936, il figure dans le film La Guerre des gosses de Jacques Daroy. C’est le début d’un grand nombre de rôles et, en 1952, il tient un premier rôle, celui d'un jeune délinquant embrigadé dans la Résistance, dans le film d'André Cayatte, Nous sommes tous des assassins, un plaidoyer contre la peine de mort. Il obtient son premier grand succès dans la chanson grâce à son interprétation de « La Complainte des infidèles », extraite du film La Maison Bonnadieu de Carlo Rim (1951). La même année, au cabaret La Fontaine des Quatre-Saisons, il croise, sans le savoir, Barbara qui au terme de son audition ne reçoit qu'une place de plongeuse, la programmation de l'année étant déjà bouclée. Jacques Canetti, agent artistique et patron du cabaret Les Trois Baudets, mène Mouloudji au succès dans la chanson. Il lui fait enregistrer « Comme un p'tit coquelicot » qui obtient le Grand Prix du disque 1953 et le prix Charles-Cros en 1952 et 1953. Même succès, en 1954, avec « Un jour tu verras », chanson extraite du film à sketches Secrets d’alcôve (sketch Riviera express de Ralph Habib). Le 7 mai 1954, jour de la défaite de Dien-Bien-Phu, Boris Vian crée la chanson « Le Déserteur » au cabaret La Fontaine des Quatre-Saisons. Interdite de diffusion durant plusieurs années, cette chanson connaît seulement un succès de scène. Dans les cabarets en vogue, Mouloudji met cette chanson à son répertoire, en modifiant un peu le texte (le final devient : « prévenez les gendarmes que je n’aurai pas d’arme et qu’il pourront tirer », au lieu de : « que je serai armé et que je sais tirer »). Il interprète également des chansons de Jacques Prévert. Après de nombreuses spectacles et des succès, il est victime, en 1992, d’une pleurésie qui lui enlève en partie sa voix. Cela ne l'empêche pas d'enregistrer un nouvel album qui ne verra pas le jour. On l’écoute dans un de ses plus beaux morceaux « Faut vivre »

Publié le : 
27 Novembre 2016
Auteur de l'article : 
Jérôme Huet
Source(s) : 
Wikipedia