Julien Clerc

Chanteur français, Paul-Alain Leclerc, du nom de scène Julien Clerc, est né en 1947 à Paris (France) de Paul Leclerc, haut fonctionnaire à l'Unesco, et d'Évelyne Merlot, originaire de la Guadeloupe, son grand-père maternel, Alexandre Merlot, étant un métis de cette île. Paul-Alain obtient son baccalauréat en 1965. Son père le destinant à de hautes études, il tente l'examen de Sciences-Po, puis s'inscrit à la faculté de droit en septembre 1966. Il décide finalement d'entamer un cursus d'anglais à la Sorbonne. Mais il néglige ses études et refait le monde avec ses camarades en cette année qui annonce les bouleversements de Mai 68. À cette époque, il compose ses premiers morceaux, Maurice Vallet devenant son premier parolier. La rencontre décisive avec Étienne Roda-Gil dans le bistrot d'étudiant, L’Écritoire, a lieu probablement au printemps 1967. La légende veut que leur collaboration y ait débuté lorsque le futur Julien Clerc, jeune étudiant en anglais, lance à la cantonade : « Qui veut m'écrire une chanson ? ». Roda-Gil, aurait répondu par l’affirmative et sera son principal parolier, ce qui exclut vite Maurice Vallet. Grâce à une relation familiale, sa cousine Jacqueline Socquet-Clerc, dont le frère est directeur artistique chez Pathé-Marconi, il signe pour le label et sort en 1968 son premier 45 tours, incluant « La Cavalerie ». La chanson de l'artiste, qui a pris le nom de scène de Julien Clerc, passe en boucle à la radio. Parlant d'« abolir l'ennui », elle trouve un écho dans la jeunesse de mai 1968 qui se découvre une idole toute neuve. À l'automne 1968, Julien Clerc part en tournée avec Adamo. En mars 1969, il monte pour la première fois sur la scène de l'Olympia en première partie de Gilbert Bécaud et obtient un triomphe. C'est à cette occasion que Bertrand Castelli, hippie milliardaire, et la productrice Annie Fargue lui rendent visite dans sa loge. Détenteurs des droits de la comédie musicale Hair pour la France, ils lui proposent le premier rôle. Julien Clerc refuse puis finit par accepter après avoir assisté à une représentation à Londres. Du 16 au 29 décembre 1970, il passe en vedette à l'Olympia. En 1971, Julien Clerc crée avec son agent Bertrand de Labbey les éditions Sidonie qui lui assurent une certaine autonomie. Entre 1971 et 1976, il sort cinq albums (Ce n'est rien, Liberté, Égalité, Fraternité... ou la Mort, Julien, Terre de France et No 7) comprenant des succès comme « Ce n'est rien », « Si on chantait », « Le Patineur », « Ça fait pleurer le bon Dieu », « C'est une andalouse », « Danse-s'y », « This Melody », « Elle voulait qu'on l'appelle Venise », « Souffrir par toi n'est pas souffrir », ainsi que deux disques 45 tours comprenant des titres inédits en albums : « Le Cœur volcan » (avec en face B Mon alezan) en 1971 et « Ballade pour un fou » (avec en face B « Si tu frappes à la tête ») en 1975. Ayant l'impression d'avoir fait le tour de sa collaboration avec Roda-Gil et sur les conseils de son agent Bertrand de Labbey, Julien varie alors la liste de ses auteurs à partir de 1976 et l'album À mon âge et à l'heure qu'il est comprend entre autres « Le Cœur trop grand pour moi » (écrite par Jean-Loup Dabadie), ainsi que « Amis » (écrite par Maxime Le Forestier). En 1978, il fête ses trente ans, et Le Forestier lui écrit à cette occasion la chanson « J'ai eu trente ans » ; ce titre paraît à l'automne 1978 dans l'album Jaloux qui est son premier grand succès en nombre de ventes (400 000 exemplaires) grâce notamment au titre de Dabadie « Ma préférence ». On l’écoute sur YouTube « Ballade en blanc » :

 

 

Publié le : 
21 Mars 2021
Auteur de l'article : 
jérôme Huet
Source(s) : 
Wikipedia