Paris Créole Blues

Quand elle a disparu à l’âge de cent ans, Jenny Alpha travaillait à ce livre de mémoires avec Natalie Levisalles, intitulé Paris Créole Blues (Edition du Toucan, 2011). L’ouvrage raconte l’histoire d’une jeune fille de la bourgeoisie martiniquaise née en 1910, qui débarque à Paris pour étudier à la Sorbonne, mais qui rêve de devenir comédienne. Elle deviendra chanteuse de cabaret, rencontrera Robert Desnos, André Breton et Francis Picabia. Il faudra du temps avant qu’elle fasse enfin partie de ce théâtre français qui savait si peu faire de place aux acteurs noirs. Jenny Alpha a traversé le siècle. Aujourd’hui, sa voix nous raconte des mondes disparus et si proches, la Martinique coloniale du début du XXe siècle, le Montparnasse des peintres et des artistes. Aux côtés d’Aimé Césaire, Léon Gontran Damas et Léopold Sedar Senghor auxquels la lie une longue amitié, elle s’inscrit dans le combat pour la reconnaissance des racines africaines de la culture antillaise. Née à Fort de France en 1910, icône créole, morte centenaire. Quand Jenny Alpha a disparu, en septembre 2010, à l'âge de 100 ans, l'artiste antillaise  travaillait à un livre de mémoire avec Nathalie Levisalles, journaliste à Libération. «Paris Créole Blues» est sorti aux éditions du Toucan. Les mémoires de l'artiste martiniquaise Jenny Alpha (1910-2010). Venue en métropole avant la guerre pour y devenir chanteuse, elle fit la connaissance de Duke Ellington et Joséphine Baker. Elle rejoignit la Résistance et s'engagea plus tard aux côtés de Césaire et Senghor dans leur combat pour la reconnaissance de la culture créole. Elle délaissa ensuite la chanson pour le cinéma.

Publié le : 
10 Avril 2016
Auteur de l'article : 
Jérôme Huet
Source(s) : 
Divers