Péronnelle

Femme ou jeune fille sotte et bavarde, telle est la définition du mot bien connu : une péronnelle (diminutif de Perronne, féminin de Perron, lui-même dérivé de Pierre, et du bas latin Petronilla). Mauriac écrivait dans Génitrix : « Dès le second jour, elle l'avait jugée, lorsque cette péronnelle avait osé interrompre d'un «Vous l'avez déjà raconté», le récit de ses concours ». Le maintien du mot a été favorisé par un rapprochement secondaire avec des mots tels que pérorer (« bavarder »). Mais, en réalité, c’est le nom d'une héroïne d'une chanson célèbre du XVe siècle qui commençait par : « Av'ous point veu la Perronnelle que les gendarmes ont emmenée? » (Chansons du 15es., éd. G. Paris, p. 41) ; d'où l’acception aussi de ce mot : « air sur lequel on danse » (1564, Rabelais, Cinquiesme Livre) et l'expression chanter la péronnelle qui vent dire : « dire des sottises », qui subsiste de nos jours dans certaines régions au sens de « être gai ».

Publié le : 
07 Octobre 2020
Auteur de l'article : 
jérôme Huet
Source(s) : 
Wikipedia