Le chat noir

Situé au pied de la butte Montmartre, à Paris, le cabaret du Chat noir fut l'un des grands lieux de rencontre du Tout-Paris et le symbole de la Bohème à la fin du XIXe siècle. Il dut son nom à un chat noir perdu sur le trottoir que Salis trouva pendant les travaux. Salis avait rencontré, quelque temps avant l’ouverture de l’établissement – qui ne fut au début qu’un modeste bébit de mauvais vin –, Émile Goudeau qu'il avait convaincu de transférer ses Hydropathes, qui se réunissaient sur la rive gauche, dans son établissement. Très rapidement, les poètes et les chansonniers qui se produisaient au Chat-Noir attirèrent la meilleure clientèle de Paris. On trouvait au Chat-Noir les peintres Willette, Henri Pille, les chansonniers Aristide Bruant (qui créa la chanson emblématique Le Chat noir), Jules Jouy, Léon Durocher, Pierre Trimouillat, Dominique Bonnaud, Jean Goudezki et son ami l'humoriste Alphonse Allais et les poètes Georges Lorin, Charles Cros, Albert Samain, Maurice Rollinat, Maurice Mac-Nab, Jean Richepin, Gordeaux etc. Léon Bloy fut un habitué. Il publia dans la revue du Chat-Noir de nombreux articles de critique littéraire repris pour la plupart dans ses Propos d'un entrepreneur de démolitions (1884). Rodolphe Salis eut l'idée d'installer un piano, ce qui était une première dans un cabaret, de sorte que la chanson de cabaret vit véritablement le jour au Chat-Noir.

Publié le : 
29 Novembre 2015
Auteur de l'article : 
Jérôme Huet
Source(s) : 
Wikipedia