Ignace Pleyel

On ignore souvent qu’Ignace Pleyel fut un compositeur dont le nom a marqué l’histoire, à défaut de rester dans la postérité (écoutez sa symphonie en Ré mineur, https://www.youtube.com/watch?v=s64Bs6i-ESU), et qu’il ne fut pas seulement l’initiateur d’une nouvelle technique de fonctionnement du piano (« l’échappement libre » pour lequel il déposa un brevet en 1807 ; alors que Erard inventa « l’échappement double », rendant possible la répétition rapide d’une note, mécanisme qu’il breveta en 1821), ce qui fait qu’il fonda en 1809 la manufacture de pianos qui porte son nom. En témoigne le fait qu’en 1791, à Londres, son ancien professeur et ami Joseph Haydn ayant beaucoup de succès aux Concerts Salomon, Pleyel fut demandé chez le concurrent de Salomon, le Professional Concert, pour tenir l'affiche contre Haydn : le succès de Pleyel fut « prodigieux » disait-on et le retentissement du duel maître-élève dépassa les frontières de l'Angleterre. En France, sous la Terreur, il composa des pièces révolutionnaires : « La Prise de Toulon », « Hymne de Pleyel chanté au Temple de la Raison », « Hymne à l'Être Suprême » et « La Révolution du 10 août ou le Tocsin allégorique », toutes en l'an II. Les Républicains enthousiastes l'inscrivent au tableau d'honneur des artistes révolutionnaires. Il a probablement contribué à la musique de « La Marseillaise », bien que la paternité exacte de la mélodie de l'hymne national français reste toujours discutée.

 

 

Publié le : 
02 Mars 2016
Auteur de l'article : 
Jérôme Huet
Source(s) : 
Wikipedia