Jacques Brel / Woody Guthrie

Jacques Brel / Woody Guthrie. Le 25-2-2017 : on s’est réjoui de voir le documentaire de Philippe Kohly sur Jacques Brel, dont on apprend qu’enfant à l’école excellait en français, mais que dans le reste il était nul, qu’il rêvait d’une autre aventure ; on l’entend dire : « dans l’enfance on vous apprend à être sage, on vous dit qu’il risque de vous arriver des choses, or il ne vous arrive rien… » ; on le voit marié et père, travaillant dans l’usine de carton familiale, et le soir aller à Bruxelles pour chanter ses premières chansons dans des cabarets ; il avoue que tout risquer : « c’est très adolescent » ; il dit que c’est : « pour ne pas devenir trop vite vieux, trop vite mort » ; après les premiers disques, qui sont un long échec, vient le succès en 1957 avec « Quand on n’a que l’amour » ; puis « Ne me quitte pas » en 1959, dont il dit  que c’est : « un hymne à la lâcheté des hommes » ; il dit qu’être être sur scène : « c’est de l’exhibitionnisme » ; il se lie facilement et déclare : les gens me confient des choses « parce que je suis un bohémien et parfois j’en fais une chanson » ; il ajoute : « il faut trois idées pour faire une chanson : une idée de musique, une idée de texte, et une idée qu’on attendait pas » ; il confesse que ce qu’il fait ce n’est que de la chansonnette et avoue : « quand je lis Rimbaud, quand j’écoute Ravel, je me dis j’ai tout raté » ; le documentaire est illustré de force extraits de passages sur scène qui montrent l’agilité de l’interprète : « écrire des chansons est une aventure et chanter des chansons est une autre aventure », dit-il ; mais vient le temps de se retirer : il quitte la scène à trente sept ans ce que personne n’a jamais fait ; il se justifie : « si je continue je vais être obligé de tricher », à force de réinterpréter des chansons écrites il y a dix ans ; il a un inextinguible besoin de liberté : « oui j’ai abandonné la chanson », et il se plaint : « personne n’a voulu que j’arrive, personne ne veut que je parte » ; puis vient une autre vie : acteur de théâtre pour l’homme de la Mancha, acteur de cinéma pour quelques dix films ; puis survient la mort de Jojo, l’ami de toujours : « l’amitié d’un homme pour un autre homme je trouve ça supérieur à tous les autres sentiments » ; s’échapper encore : aux commandes de son bateau, de son avion, et toujours de la musique jusqu’à l’album Les Marquises …//… On signale aussi que Brian Ferry passera le 23 juin à l’Olympia à Paris ; et, même si cela n’a rien à voir – car on trouve de tout dans la musique –, on consacre une page d’Anthologie à Woody Guthrie, tout en le réécoutant.