Théorbe

Instrument à cordes pincées — une sorte de grand luth —,  le théorbe a été créé en Italie à la fin du XVIe siècle, les joueurs de théorbe se nommant théorbistes. Il était utilisé à la fois pour la basse continue et comme instrument soliste. Les théorbes ont disparu au cours du XVIIIe siècle, avant de réapparaître au XXe siècle avec le renouveau de l'interprétation de la musique ancienne sur instruments d'époque. Le théorbe se compose de deux types de cordes : le petit jeu, accordé sur le registre habituel du luth – six cordes doubles ou simples, longues et fines, en boyau, qui s'attachent sur le premier chevillier et qui passent au-dessus de la touche, celle-ci permettant de modifier la hauteur des sons avec les doigts de la main gauche – et le grand jeu, où le registre est plus grave – il est comporte huit cordes simples en boyau, placées sur le second chevillier et ne passent pas au-dessus de la touche : elle sont donc jouées à vide ; leur vibration se prolonge longuement, ce qui permet de soutenir l'harmonie ; leur accord peut être modifié selon la tonalité employée. L’utilisation du théorbe dans la musique populaire contemporaine se fait dans divers projets liés à la chanson et au jazz (avec notamment Rosemary Stanley, Michel Godard, David Chevallier, le théorbiste étant Bruno Helstroffer ; Bobby McFerrin, le chanteur, invite parfois un théorbiste à se produire sur scène avec lui pour des improvisations en duo). On écoute sur YouTube les prélude et allemande de Robert de Visée, ou le Théorbe est Jonas Nordberg :