Nicole Louvier

Née à Paris – France – en 1933 et morte, dans la même ville en 2003, Nicole Louvier est une auteure-compositrice-interprète, écrivaine, poète et productrice française d'émissions culturelles.  Durant l'occupation, la famille, d’origine juive polonaise, doit se séparer et Nicole est cachée chez des paysans bretons. Après la Libération, elle a déjà écrit beaucoup de poèmes et un éditeur lui propose de les mettre en musique. Son premier disque microsillon paraît en 1953 avec une préface de Maurice Chevalier qui avait remarqué son talent. Il la surnomme « Le Petit Radiguet de la chanson ». La précocité de cette jeune chanteuse surprend avec des textes très matures comme « Qui me délivrera ? » (1953). Elle est engagée par Nikos Papatakis et fait ainsi ses débuts au cabaret de La Rose Rouge. Elle passe également à La Colombe et Chez Agnès Capri. Elle sera la première chanteuse française à s'accompagner à la guitare sur scène. Son répertoire se caractérise par sa poésie, son symbolisme, voire ses prémonitions avec des titres comme « File la nuit » (1955), « J'appelle la Terre » (1962) et « La Chanson pour la fin du monde » (1963). Certaines de ses œuvres connaissent un vif succès et sont interprétées par des chanteurs populaires comme Lucienne Delyle qui reprend « Mon petit copain perdu » en 1954, Jean-Claude Pascal qui s'approprie le charme de « La Chanson de Venise » en 1964 et même Marlene Dietrich qui reprendra, sur scène en 1955, « Qui me délivrera ? ». Productrice à la radio, elle encouragera une Barbara débutante. Les éditions de La Table Ronde publient ses œuvres. La parution de son roman Qui qu’en grogne déclenche un scandale à cause de l'évocation des émois amoureux de jeunes filles entre elles. En 1959, c'est avec son roman Les Marchands qu'elle se met le métier à dos en contant l'histoire d'une jeune chanteuse naïve prise dans les rouages du show-business. Insensiblement, malgré son activité de productrice à Radio France, ses propos dérangeants vont la marginaliser. Elle part alors en Israël pour vivre dans un kibboutz tout en poursuivant son travail d'écrivain. Elle partagera ensuite son temps entre Israël et la France. Elle suscitera la vocation de chanteuses qui, comme Anne Sylvestre, suivront son exemple en interprétant leurs propres compositions, paroles et musique, en jouant de leur propre guitare même si un orchestre vient souvent les accompagner. On l’écoute sur YouTube dans « Mon p’tit copain perdu » :

https://www.youtube.com/watch?v=fsRZ9n0lICM

Partager : https://youtu.be/fsRZ9n0lICM

 

Publié le : 
23 Mars 2017
Auteur de l'article : 
Jérôme Huet
Source(s) : 
Wikipedia