Jean-Loup Dabadie

Né en 1938 à Paris et mort en 2020 dans la même ville (France), Jean-Loup Dabadie est un homme de lettres français. Romancier, journaliste, auteur de sketches et de chansons, auteur et metteur en scène dramatique, traducteur, scénariste et dialoguiste, il est élu à l'Académie française en 2008 au fauteuil de Pierre Moinot. Fils de Marcel Dabadie, également parolier notamment pour Maurice Chevalier, Julien Clerc, et Les Frères Jacques, il passe son enfance chez ses grands-parents à Grenoble. Puis, poursuit ses études à Paris pour finir au lycée Louis-le-Grand. Étudiant en Lettres, le jeune homme se passionne pour l’écriture. En 1957, à dix-neuf ans, Jean-Loup Dabadie publie son premier roman, intitulé Les Yeux secs, aux éditions du Seuil, suivi l’année suivante par Les Dieux du foyer. Pendant ses débuts de romancier, le jeune auteur amorce une carrière de journalisme grâce à Pierre Lazareff, dirigeant de Candide. Au cours de cette période, il collabore à la création de la revue Tel Quel, avec Philippe Sollers et Jean-Edern Hallier, et il écrit des critiques de films et des reportages pour Arts. Dès 1962, à la télévision, il fait équipe avec Jean-Christophe Averty et Guy Bedos (Histoire de sourire et Les Raisins verts). Vient, ensuite, le temps du service militaire, au cours duquel, l’auteur envoie quelques sketchs à Guy Bedos, dont Bonne fête Paulette et Le boxeur. Jean-Loup Dabadie amorce, pendant les années 1960, une carrière de scénariste. Il collabore, à des film des années, avec les réalisateurs français comme Claude Sautet (Les Choses de la vie, César et Rosalie…), Yves Robert (Un éléphant ça trompe énormément, Nous irons tous au paradis…), Claude Pinoteau et François Truffaut. Sa carrière est également marquée par le théâtre et, surtout, la chanson. En 1967, il écrit, sur une musique de Jacques Datin qu’il considère comme son parrain, Le Petit Garçon pour Serge Reggiani, qui enregistrera pendant sa carrière plusieurs titres signés Dabadie. Régine, qui se lance dans la chanson, se cherche un répertoire (elle a chanté Gainsbourg notamment : « Les petits papiers »). Il écrit pour elle, puis pour des interprètes aussi variés que Michel Polnareff  (« On ira tous au paradis », 1972), Mireille Mathieu, Claude François, Barbara, Marie Laforêt, Jacques Dutronc, Petula Clark, Nicole Croisille, Julien Clerc, Robert Charlebois, Yves Montand, Johnny Hallyday, Michel Sardou, Jesse Garon ou Henri Salvador... On l’écoute dans « Le petit garçon » interprété par Serge Regiani :